Le flux et le fixe : peinture et musique Jean-Noël von der Weid
Résumé
On peut entendre la couleur d'un sourire : l’oreille voit, pense dans la peinture. On peut voir un grincement d’angoisse : l’oeil entend, pense dans la musique. Un son peut suggérer une couleur, pendant qu’une couleur peut suggérer un son. Le temps musical est visible, l’espace pictural audible : c’est en ce qui les désaccorde que musique et peinture s’interpénètrent. Fusions et correspondances, analogies ou disparités, sont étroites entre ces deux activités, la musique et la peinture, qui du fond des âges furent intimement liées à la vie des hommes. En inversant les principes traditionnels -musique, art du temps ; peinture, art de l’espace- Jean-Noël von der Weid incite à un doute fécond. Il nous fait découvrir que les sens pensent. Pour nous, regardeur et auditeur transformés, voir et écouter ainsi cela signifie penser autrement, percevoir autrement : nos sens buissonniers, oeil, oreille, éclatés et indivis, forment moins une association qu’une intrication. En commentant de nombreuses oeuvres picturales et musicales (de Véronèse à Klee en passant par Corot et Picasso ; de Monteverdi à Wagner, Schoenberg ou Rihm), Jean-Noël von der Weid met au jour ces correspondances.
- Auteur :
- Weid, Jean-Noël von der (1944-....)
- Éditeur :
- [Paris], Fayard, impr. 2012
- Langue :
- français.
- Pays :
- France.
- Note :
- Bibliogr. p. 203-208. Index
- Mots-clés :
-
- Nom commun :
- Musique et peinture
- Description du livre original :
- 1 vol. (226 p.) : couv. ill. en coul. ; 22 cm
- ISBN :
- 9782213668550.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Note de l'adaptateur
- Quatrième de couverture
- Dédicace
- Du même auteur
- I. Entrée en matières
- Les sens pensent
- Des yeux pour entendre
- Quand l’oreille se prend à observer
- Le clavier à lumière
- Vaches sans train
- Une esthétique de l’entrelacs
- II. Fusions et lisières
- Ambivalences et glissements lexicaux
- Le temps, ce mouvement fixé
- Ensorceler les sensations
- Chassés-croisés de vocations
- Les sons des peintres
- Voir les souris siffler dans le ciel
- Une maladie aimable : l’audition colorée
- Les images des musiciens
- Quand le regard sort des yeux
- Pourquoi le mi majeur est-il doré ?
- L’enfoui et le fugace
- Contaminations
- Un tempo sans temps
- Le démon de l’analogie
- Un peu d’histoire
- Fantasmes archéologiques
- Zones de perméabilité
- III. Harmonies des mondes
- Le frou-frou des sphères
- Taquiner l’éternité
- Ces labyrinthes sémantiques
- Le son resté dans le ciel
- Le noir de l’étoile
- L’image musicale des mondes
- IV. De sombres mythes musicaux
- Détruire le temps
- Orphée et le royaume des Ombres
- Les ravages de Marsyas
- Épuiser l’espace
- V. Vénus dévoilée par ses musiciens
- Faire entendre à la chair l’appel des yeux
- Quand fuguent les lignes
- Une peinture qui mord
- VI. Dominante religieuse
- Gigues de l’effroi
- Des croque-morts cosmiques
- La harpe de David, âpre et rêveuse
- Enchanteurs, les anges ?
- Du cygne, les ailes noires
- Ces saints, consumés de glace
- Quand le paradis chavire
- Cliquetis de squelettes
- VII. Pratiques musicales
- Commencements
- De malicieux frôlements
- Où tout n’est qu’ordre et pureté
- Scènes de concerts
- En famille, ces airs bucoliques
- Des chairs jubilantes
- En privé, les mensonges du violon
- La caisse lustrée du Montagnana
- L’éclat d’un soleil sonore
- Entendre l’ombre du soir
- La tristesse du déguisement
- Comment peindre la voix
- Chanter juste un peu faux
- VIII. Semblances et ressemblances
- Tautologie spéculaire
- Prémices
- Insolente Vénitienne
- La muse et le cadavre
- Wagner a besoin de mensonges
- Une grosse sauterelle gomme-gutte
- Défiguré par ses ombres
- IX. Esthétiques singulières
- Entrelacs
- La symorphie de Kupka
- Utopie suprême de l’abstraction ?
- Ce que voit l’aveugle qui entend
- Orphisme et simultanéisme
- Quand les contraires dissonent
- Ces fenêtres au soleil
- Les couleurs rythmes du synchromisme
- L’âme immortelle et la table de nuit
- Le Rumorharmonium futuriste
- Les derniers amants de la lune
- Pandémonium de riens errants
- Éplucher le globe de l’oeil
- X. Carré noir et bruit blanc
- L’éveil à l’ellipse
- Vers l’insaisissable
- Le dévoilement du rien
- La mort du siècle métallique
- Infinie et impassible, la ligne
- Premier happening : neuf et oublié à jamais
- Le silence, ça n’existe pas
- Des aéroports pour les poussières et les ombres
- Aux lisières du perceptible
- La consistance spatiale du son
- Tableaux ou partitions
- Inarrêtable, le mouvement ?
- Le son : un cigare ou un papillon
- C’est gelé et, en même temps, ça vibre
- Dans l’interstice, la leçon de ténèbres
- XI. Final
- Cartels
- I. Entrée en matières
- II Fusions et lisières
- III. Harmonies des mondes
- IV. De sombres mythes musicaux
- V. Vénus dévoilée par ses musiciens
- VI. Dominante religieuse
- VII. Pratiques musicales
- VIII. Semblances et ressemblances
- Indications bibliographiques
Commentaires
Laisser un commentaire sur ce livre