Un village pour aliénés tranquilles Juliette Rigondet

Résumé

A la fin du XIXe siècle, face à la faillite de l'asile où l'on retient, plus qu'on soigne, les " aliénés " dans des établissements surpeuplés, des psychiatres réfléchissent à une solution alternative. Pourquoi ne pas faire sortir de ces hôpitaux les " incurables tranquilles " en les installant, contre rétribution, dans des familles, à la campagne ? Le conseil général de la Seine décide, en 1891, de tenter l'expérience. Un an plus tard, la petite ville de Dun-sur-Auron, dans le Cher, est choisie pour accueillir, " à titre d'essai " , la première " colonie familiale pour aliénés " en France. L'essai est si concluant que le nombre de familles prêtes à héberger des patients augmente de façon exponentielle. En 1913, la colonie de Dun compte plus de 1 000 malades mentaux pour environ 4 000 habitants. Appelé aujourd'hui " Accueil familial thérapeutique " , ce mode de soins existe toujours à Dun, même si les patients y sont moins nombreux qu'autrefois. En s'appuyant sur les archives hospitalières et sur des témoignages de patients, de familles d'accueil, de villageois, Juliette Rigondet raconte l'histoire de ce lieu à part dans la psychiatrie française et reconstitue l'existence de ces hommes et de ces femmes qui ont fait partie, jusqu'à leur mort, de la vie quotidienne des Dunois. Elle nourrit ainsi la réflexion sur ce que notre société fait des " fous " et de l'Autre.

Auteur :
Rigondet, Juliette
Éditeur :
Paris, Fayard,
Genre :
Essai
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (312 p.)
ISBN :
9782213702100.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Prologue. « Un village de fous » ?
  • Partie I. À la recherche d’un mode de soins alternatif
    • I. Auguste Marie au service des « petits mentaux »
    • II. L’échec de l’asile
    • III. Une colonie pour aliénés
    • IV. Le modèle écossais
    • V. Et ce fut Dun
  • Partie II. « Pensionnaires »
    • VI. Louise, Clémence, Léontine et les autres
    • VII. « J’ai beaucoup de choses pour être triste, je fais ce que je peux » (Françoise F.)
    • VIII. « L’air est très pur et le pays très agréable, je suis placée chez des personnes qui sont affables et bonnes » (Clémence R.)
    • IX. « Veuillez je vous prie me donner des nouvelles de la dénommée… » (Monsieur C., époux d’Eugénie C.)
    • X. « Des chroniques tranquilles et désormais inoffensifs »
  • Partie III. « Eux » et « nous »
    • XI. Les premiers « nourriciers »
    • XII. De nouveaux métiers
    • XIII. « Quand on est enfant de famille d’accueil, on n’a pas envie de faire ce travail » (Vanessa)
    • XIV. Un chez-soi hors de l’asile
    • XV. Une « famille » ?
    • XVI. Au village
    • XVII. Des délinquants en puissance ? dans le village ?
  • Partie IV. Un village-hôpital
    • XVIII. Un géant si discret
    • XIX. De la « maison Hérault » au centre hospitalier spécialisé
    • XXI. Les dangers de la liberté
    • XXII. « Le comportement sexuel des pensionnaires »
    • XXIII. Des patients au contact du monde, et de la vie
    • XXIV. Soigner hors de l’hôpital
  • Épilogue. « Sortir » ou rester, « guérir » ou vivre « malade »
  • Sources
    • ARCHIVES :
    • OUVRAGES, ARTICLES ET SITES CONSULTÉS :
    • TÉMOIGNAGES ORAUX :
  • Remerciements

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