J'ai un tel désir : Marie Laurencin et Nicole Groult Françoise Cloarec

Coup de cœur

J'ai un tel désir, c'est le début d'une lettre adressée par Marie Laurencin à Nicole Groult, et c'est le titre du livre qui raconte leur histoire d'amour, histoire qui nous plonge dans le Paris artistique et mondain de la Belle Époque. On y croise Apollinaire, Picasso, Gertrude Stein et bien d'autres. Nicole est styliste, Marie peint des aquarelles. Elles ont beaucoup de talent, elles sont libres, indépendantes, et n'hésitent pas à braver la morale pour s'affranchir des contraintes de l'époque. Elles se sont reconnues au premier regard, et en débit des difficultés elles ne se perdront jamais de vue. Françoise Cloarec écrit mais elle est aussi peintre et psychanalyste et cela se ressent dans son écriture et sa manière d'analyser la relation et la complicité qui existent entre les deux artistes. Elle s'attarde sur leurs personnalités forgées dès l'enfance, plutôt joyeuse pour Nicole mais source de blessures pour Marie, et brosse des portraits bien ciselés et touchants. Le récit est très documenté. Il est largement inspiré par la correspondance échangée entre les deux femmes, et par les témoignages recueillis auprès de leurs proches, notamment celui de Benoite Groult, la fille aînée de Nicole, qui a ouvert la voie du féminisme à toute une génération. C'est d'ailleurs à son sujet que Nicole, découvrant sa grossesse, écrira à Marie « Reviens, tu es le père», réflexion assez extraordinaire quand on pense aux débats de notre époque. Un livre intéressant et agréable à lire. (A.P.)

Résumé

Marie Laurencin et Nicole Groult, une histoire d'amour peu banale. L'une est une peintre connue, ancienne maîtresse d'Apollinaire, l'autre une couturière talentueuse et créative, soeur de Paul Poiret et mariée à André Groult. Nous suivons leurs deux destins incandescents dans le Paris de la Belle Epoque, de 1907 au début des années vingt, lorsque naît la première fille de Nicole. "C'est toi le père" , dira Nicole à Marie. L'enfant s'appelle Benoîte Groult. Marie Laurencin a épousé un baron allemand juste avant la Grande Guerre ce qui lui vaut un exil de plus de cinq ans en Espagne. Elles s'écriront des centaines de lettres. Que leur désir réciproque puisse être coupable ne leur vient pas à l'idée, elles existent en marge de l'hypocrisie, naturellement. Elles devancent leur temps, sans autre revendication que leur liberté et leur plaisir. Entourées d'Apollinaire, Picasso, Braque, Rousseau, Picabia, Roché, elles ne laisseront personne briser leur entente qui durera toute la vie.

Auteur :
Cloarec, Françoise
Éditeur :
Paris, Stock,
Genre :
Roman
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (322 p.)
ISBN :
9782234083363.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • PREMIÈRE PARTIE La Belle Époque
    1907-1914
    • 1 1907
      Chez Sagot
    • 2 Enfance
    • 3 Marie apprend la vie
    • 4 Nicole Poiret épouse André Groult
    • 5 La tribu Poiret
    • 6 Métamorphose de Marie Laurencin,
      enfant naturelle, en peintre
    • 7 Marie, la peinture et les autres
    • 8 1908-1909
      Le poète et sa muse
    • 9 Novembre 1908
      Honneur à Rousseau
    • 10 Amours et orages
    • 11 1911
      Deux femmes
    • 12 1911-1912
      Désamour et rupture
    • 13 Nicole et André Groult
    • 13 bis Nicole et Marie vues par Benoîte Groult
    • 14 1913
      Mort de Pauline
    • 15 1913
      La grande nouvelle
  • DEUXIÈME PARTIE En Espagne
    1914-1919
    • 16 1914
      Madrid
    • 17 1914-1915
      À Madrid
    • 18 Épistolière
    • 19 Malaga
      1915-1916
    • 20 Nicole dans la guerre
    • 21 1916
      Barcelone
    • 22 Barcelone, toujours
    • 23 Francis Picabia et Gabriële Buffet-Picabia
    • 23 bis Nicole et son petit carnet noir en cuir
    • 24 1916
      Nicole en Espagne André dans la guerre
    • 25 1916-1917
      Nicole raconte les peintres, les écrivains
      dans la guerre
    • 26 1916-1917
      Marie, Nicole, Apollinaire, Picasso
      et les autres…
    • 26 bis
    • 27 1918
      Retour à Madrid
    • 28 Revenir
      1919-1920
  • TROISIÈME PARTIE À Paris
    1920-1966
    • 29 1921-1924
    • 29 bis Benoîte encore
    • 30 1925 et après
      Suzanne
    • 31 Période sombre
    • 31 bis Benoîte, Flora
    • 32 1956
      Madame Laurencin ne reçoit plus
      Inscrit sur la porte par Suzanne Moreau
  • Notes
    • Lectures
    • Remerciements

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