L'historien et le film Vincent Guigueno, Christian Delage

Résumé

Il y eut d'abord les liens que le cinéma tisse avec la société de son temps. Marc Ferro en a traité dans Cinéma et histoire (Folio Histoire n° 55). Il y a, désormais, les rapports que les historiens entretiennent avec le film, en tant qu'objet d'analyse mais aussi en tant que mode d'écriture. Pour mieux donner à percevoir, par la fiction et la compression du temps, ce qu'ils ne peuvent écrire dans un livre, certains historiens ont fait le choix de passer à la réalisation. Plus généralement, l'historien est devenu un conseiller, ce qui conduit à expliciter l'évolution du statut de son expertise. Qu'il se définisse, au coeur de l'Histoire, comme oeuvre ou document d'archives, du Jour le plus long (1962) à Dunkirk (2017), le film est assurément une mise en récit, au même titre que le discours de l'historien. Mais il crée également des formes spécifiques de figuration de l'histoire. C'est, à partir d'analyses de films et de documentaires historiques ou de fiction comme de leur propre expérience cinématographique, ce que montrent Christian Delage et Vincent Guigueno dans cet ouvrage pionnier, devenu un classique.

Auteur :
Guigueno, Vincent
Auteur :
Delage, Christian
Éditeur :
[Paris], Gallimard,
Genre :
Essai
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (432 p.)
ISBN :
9782072797446.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Introduction
    • CINÉMA, ENFANCE DE L’HISTOIRE
    • LE GOÛT DE LA RÉALITÉ
    • LE FILM, UNE PREUVE SUPPLÉMENTAIRE
      OU UNE ÉNIGME À DÉCHIFFRER ?
    • POUR UNE HISTOIRE « FIGURÉE »
  • PREMIÈRE PARTIE DES CINÉASTES
    DEVANT L’HISTOIRE
    • Chapitre premier L’ÉPREUVE DU TEMPS
      OU LE DEVENIR JUIF DE CHAPLIN
      • CHARLOT, UN PARIA ?
      • HITLER ET CHAPLIN
      • LA JUDÉITÉ DE CHAPLIN
      • COMMENT TERMINER LE FILM ?
    • Chapitre II SAMUEL FULLER À FALKENAU :
      L’ÉVÉNEMENT FONDATEUR
      • L’EXPÉRIENCE DE LA PRESSE TABLOÏD
      • LA VÉRITÉ DE LA GUERRE
      • L’ÉVÉNEMENT FONDATEUR
    • Chapitre III LES CONTRAINTES D’UNE EXPÉRIENCE COLLECTIVE :
      NUIT ET BROUILLARD
      • QUAND ET POURQUOI
        LE FILM A-T-IL ÉTÉ MIS EN CHANTIER ?
      • LA SITUATION HISTORIOGRAPHIQUE
      • L’ULTIME AUTOCENSURE
        DE NUIT ET BROUILLARD
    • Chapitre IV LE VISAGE DE L’HISTOIRE :
      L’ARMÉE DES OMBRES
      • LE PARCOURS DE MELVILLE
      • LE BÉNÉFICE DE LA SOUSTRACTION
        ET DE L’EXPÉRIENCE
      • LE HÉROS RÉSISTANT SELON MELVILLE
    • Chapitre V UNE HISTOIRE DÉSORIENTÉE ?
      CHRISTOPHER NOLAN,
      DUNKERQUE, 2017
      • QU’EST-CE QU’UN FILM DE GUERRE TRADITIONNEL ?
      • AUX SOURCES DE DUNKERQUE
      • VOIX ET VISAGES DE L’HISTOIRE
      • UNE ÉCRITURE POLYPHONIQUE
      • LE SENS (BRITANNIQUE) D’UNE HISTOIRE ?
  • DEUXIÈME PARTIE PRATIQUES HISTORIENNES
    DU CINÉMA
    • Chapitre VI L’HISTORIEN
      DANS LA SALLE DE MONTAGE : SPECTATEUR, CONSEILLER, RÉALISATEUR
      • L’HISTORIEN COMME CONSEILLER
      • DE LA TABLE DE VISIONNEMENT
        À LA SALLE DE MONTAGE
      • LE FILM COMME SUPPORT
        DE COMMUNICATION DANS UN COLLOQUE
    • Chapitre VII L’ACTUALITÉ,
      LA MÉMOIRE, L’HISTOIRE : MONTOIRE,
      UN ÉVÉNEMENT MÉDIATIQUE ?
      • L’ÉVÉNEMENT HISTORIQUE
      • UN COMPTE RENDU FILMIQUE BÂCLÉ
      • UNE ARCHIVE CONVOITÉE
      • UNE MÉMOIRE PARTAGÉE
        PAR LES ALLEMANDS ET VICHY
      • LA LEÇON D’HISTOIRE DE LA RÉSISTANCE
    • Chapitre VIII ÉCRIRE, FILMER, EXPOSER :
      D’IZIEU À NUREMBERG
      • LE VRAI VISAGE DES ENFANTS
      • LES DEUX NIVEAUX DE LECTURE :
        FICTION ET DOCUMENTAIRE
      • LA MÉDIATION DU PROCÈS FILMÉ
      • L’EXPÉRIENCE DU PROCÈS DE NUREMBERG
    • Chapitre IX AU RISQUE DE LA FICTION :
      LA PETITE PATRIE
      • LA MISE EN SCÈNE D’UNE FICTION
        À BASE DOCUMENTAIRE
      • LE CHOIX DES PERSONNAGES
      • L’HISTORIEN,
        LE TÉMOIN ET LA DEMANDE SOCIALE
  • Conclusion
    VÉRITÉ DE LA FICTION
  • DOSSIER
    • Seule la fiction permet aux témoins
      de jouer leur propre rôle
      Entretien avec Emmanuel Finkiel
    • Falkenau
      « Supervisé par le capitaine Kimbald R. Richmond, présenté par le 16e régiment d’infanterie
      commandé par Frederick W. Gibb,
      1re division d’infanterie, Falkenau, le 9 mai 1945 »
      [Commentaire de Samuel Fuller
      sur les images qu’il a tournées en 1945]
    • Nuit et brouillard
      Genèse de l’écriture du scénario
      • FILM DOCUMENTAIRE
        SUR LE « SYSTÈME CONCENTRATIONNAIRE ALLEMAND »
      • PRÉAMBULE
      • FILM SUR LA DÉPORTATION
      • PRÉAMBULE
    • L’historien devant le cinéma
    • Les Voyages du Maréchal
      Continuité filmique
      • SOURCES UTILISÉES
        • 1. Sources filmées : Institut national
          de l’audiovisuel (les dates sont celles des diffusions)
        • 2. Autres sources
    • L’Histoire, avec sa grande Hache
      Entretien avec Robert Bober
  • APPENDICES
    • Références bibliographiques
    • Notes
      • INTRODUCTION
      • PREMIÈRE PARTIEDES CINÉASTES DANS L’HISTOIRE
        • IL’ÉPREUVE DU TEMPS,
          OU LE DEVENIR JUIF DE CHAPLIN
        • IISAMUEL FULLER À FALKENAU :
          L’ÉVÉNEMENT FONDATEUR
        • IIILES CONTRAINTES
          D’UNE EXPÉRIENCE COLLECTIVE :
          NUIT ET BROUILLARD
        • IVLE VISAGE DE L’HISTOIRE :
          L’ARMÉE DES OMBRES
        • VUNE HISTOIRE DÉSORIENTÉE ?
          CHRISTOPHER NOLAN, DUNKERQUE, 2017
      • DEUXIÈME PARTIEPRATIQUES HISTORIENNES DU CINÉMA
        • VIL’HISTORIEN DANS LA SALLE DE MONTAGE :
          SPECTATEUR, CONSEILLER, RÉALISATEUR
        • VIIL’ACTUALITÉ, LA MÉMOIRE, L’HISTOIRE :
          MONTOIRE, UN ÉVÉNEMENT MÉDIATIQUE ?
        • VIIIÉCRIRE, FILMER, EXPOSER :
          D’IZIEU À NUREMBERG
        • IXAU RISQUE DE LA FICTION :
          LA PETITE PATRIE
      • CONCLUSIONVÉRITÉ DE LA FICTION
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