Le guerrier philosophe : Mémoires apocryphes du prince Eugène de Savoie (1663-1736) Jean-Paul Desprat

Résumé

Versailles, 1683. Louis XIV hausse les épaules lorsque son jeune cousin, Eugène de Savoie-Carignan, demande de pouvoir le servir dans ses armées. Eugène n'a rien d'un guerrier : il vient à peine de quitter le petit collet qui faisait de lui un ecclésiastique, il n'a jamais porté l'épée, il est de plus bossu et rachitique. Quant à sa mère, Olympe Mancini, elle a été gravement compromise dans l'"affaire des poisons". Le Roi-Soleil vient pourtant de commettre l'une des plus funestes erreurs de son règne. Deux mois plus tard, Eugène est en Autriche. Il se met au service de l'empereur Léopold au moment où Vienne est assiégée par les Turcs. C'est le début d'une prodigieuse carrière d'un demi-siècle qui va faire de lui le généralissime des troupes impériales, le chef du Conseil de guerre, le gouverneur des Flandres et du Milanais et, surtout, le principal ennemi de Louis XIV. Toutes les pires défaites de la France jusqu'en 1710 seront le fruit de son génie tactique. Eugène, qui n'aura pas de descendance, est par ailleurs un intellectuel, aussi bien philosophe que théologien, lié aux principaux artistes de son temps, constructeur de palais gigantesques et magnifiques, tels le Belvédère de Vienne ou, aux frontières de la Hongrie, le Schloss Hof qui évoque Versailles. Une destinée éblouissante... mal connue en France pour cette simple et triviale raison qu'il fut notre ennemi et que nous n'aimons pas nous rappeler nos défaites, surtout lorsqu'elles nous sont infligées par un homme qui, comme Eugène, est né à Paris, en plein quartier des Halles.

Auteur :
Desprat, Jean-Paul
Éditeur :
Paris, Le Seuil,
Genre :
Roman historique
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (545 p.)
ISBN :
9782021391701.
Domaine public :
Non
Téléchargement du livre au format PDF pour « Le guerrier philosophe »

Table des matières

  • Première partie La colonne des sortilèges
    • Chapitre premier Comment je tiens par ma grand-mère aux princes de Bourbon
    • Chapitre deuxième Par mes pères, je descends de la montagne
    • Chapitre troisième Ma part d’étrangeté vient d’Italie
    • Chapitre quatrième Les tourments de l’enfance
    • Chapitre cinquième Du haut de ma colonne…
    • Chapitre sixième Comment ma mère, par hauteur de caractère, perdit l’affection du roi
    • Chapitre septième Mort d’un père qui ne m’a jamais aimé
      (1673)
    • Chapitre huitième Aubevoye
      (1673)
    • Chapitre neuvième Les démons de la solitude
    • Chapitre dixième Séparation d’avec mes frères
      (1676)
    • Chapitre onzième Mon oncle Emmanuel-Philibert, le sourd-muet, mon héros
      (1678)
    • Chapitre douzième Nécromanciens et sorciers
      (1680)
    • Chapitre treizième Mon amitié avec Conti et Commercy
      (1680-1683)
    • Chapitre quatorzième La belle Uranie, le collet coupé
      (1682-1683)
    • Chapitre quinzième Ce haussement d’épaules qui détermina toute la suite
    • Chapitre seizième La fuite. La prière à la colonne
      (juillet 1683)
    • Chapitre dix-septième Vers un nouveau destin
    • Chapitre dix-huitième Ma première rencontre avec l’empereur
  • Deuxième partie La capote brune
    • Chapitre dix-neuvième Contre les Ottomans
    • Chapitre vingtième Max-Emmanuel de Bavière
    • Chapitre vingt et unième Aventure de Conti
      (1684)
    • Chapitre vingt-deuxième Voyage en Espagne
      (1686)
    • Chapitre vingt-troisième Le carnaval de Venise
    • Chapitre vingt-quatrième Le marquis de Villars
    • Chapitre vingt-cinquième Première prise de Belgrade
    • Chapitre vingt-sixième Discrédit définitif de ma mère
    • Chapitre vingt-septième Contre la France
    • Chapitre vingt-huitième La Savoie contre Louis XIV
      (été 1690)
    • Chapitre vingt-neuvième Staffarde
      (18 août 1690)
    • Chapitre trentième Comment je me fis vraiment connaître à Coni
      (26 juin 1691)
    • Chapitre trente et unième Sarabande de l’électeur de Bavière
    • Chapitre trente-deuxième Je reviens en France les armes à la main
      (1692)
    • Chapitre trente-troisième Le désastre de La Marsaille
      (4 octobre 1693)
    • Chapitre trente-quatrième M. de Savoie « tourne insensiblement casaque »
    • Chapitre trente-cinquième Le calice jusqu’à la lie
    • Chapitre trente-sixième Les vertus de l’amitié
    • Chapitre trente-septième Zenta
      (11 septembre 1697)
    • Chapitre trente-huitième La paix sans tirer un coup de feu
  • Troisième partie Mars sans Vénus
    • Chapitre trente-neuvième Dans la douce illusion de la paix
    • Chapitre quarantième Arrivée à Vienne de mon frère le comte de Soissons
    • Chapitre quarante et unième Mort du roi d’Espagne et début de la guerre pour sa succession
    • Chapitre quarante-deuxième Comment je parvins à discréditer un premier maréchal de France
    • Chapitre quarante-troisième Marlborough, Miss Freeman and Miss Morley
    • Chapitre quarante-quatrième L’aqueduc de Crémone
    • Chapitre quarante-cinquième Mort de mon frère, Louis-Thomas, comte de Soissons
    • Chapitre quarante-sixième Renfermé dans un bureau
    • Chapitre quarante-septième Un intermède tragique et burlesque : La Bourlie, mon beau-frère
    • Chapitre quarante-huitième Second combat d’Höchstädt, dit aussi de Blenheim
      (13 août 1704)
    • Chapitre quarante-neuvième Retour aux petitesses
    • Chapitre cinquantième Mort de Léopold, avènement de Joseph
    • Chapitre cinquante et unième Libération de Turin
      (septembre 1706)
    • Chapitre cinquante-deuxième Toulon
      (juillet 1707)
    • Chapitre cinquante-troisième Manège diplomatique
    • Chapitre cinquante-quatrième Oudenaarde
      (11 juillet 1708)
    • Chapitre cinquante-cinquième Mort de ma mère
      (octobre 1708)
    • Chapitre cinquante-sixième Siège de Lille
    • Chapitre cinquante-septième Contre Louis XIV jusqu’au bout
    • Chapitre cinquante-huitième Malplaquet
      (11 septembre 1709)
    • Chapitre cinquante-neuvième Mon neveu Maurice
    • Chapitre soixantième Sarah et Abigail, ou comment une querelle de « bonnes femmes » parvint à changer la face de la guerre
    • Chapitre soixante et unième Mort soudaine de l’empereur
      (17 avril 1711)
    • Chapitre soixante-deuxième Élection de Charles VI, empereur
    • Chapitre soixante-troisième Voyage à Londres
      (début 1712)
    • Chapitre soixante-quatrième Louis XIV joue son va-tout
    • Chapitre soixante-cinquième Denain
      (23 juillet 1712)
    • Chapitre soixante-sixième La paix malgré tout
    • Chapitre soixante-septième Rastatt
  • Quatrième partie Fleurs et épines de la gloire
    • Chapitre soixante-huitième Vienne entièrement changée
    • Chapitre soixante-neuvième Mes folies, mes raisons… Ma douleur
    • Chapitre soixante-dixième Monadologie
    • Chapitre soixante et onzième L’attraction française
    • Chapitre soixante-douzième Peterwardein
      (août 1716)
    • Chapitre soixante-treizième Belgrade où je ne vis jamais la mort de si près
      (août 1717)
    • Chapitre soixante-quatorzième Les lauriers ottomans
    • Chapitre soixante-quinzième Les instruments bizarres des traités, les espions et les fous
    • Chapitre soixante-seizième Folies espagnoles
  • Cinquième partie Betender Knabe (Le jeune homme en prière)
    • Chapitre soixante-dix-septième L’impossible Thébaïde
    • Chapitre soixante-dix-huitième Les cartons bleus de Mariette
      (1717)
    • Chapitre soixante-dix-neuvième Le Jeune Homme en prière
    • Chapitre quatre-vingtième Je n’ai jamais aimé Bruxelles
    • Chapitre quatre-vingt-unième Diplomatie secrète
    • Chapitre quatre-vingt-deuxième Étrangeté de l’idée de paix
    • Chapitre quatre-vingt-troisième Se soutenir des œuvres de l’esprit
    • Chapitre quatre-vingt-quatrième Mes passions mazarines : livres et tableaux
    • Chapitre quatre-vingt-cinquième Un trop vieux soldat
    • Chapitre quatre-vingt-sixième Désarroi de la vieillesse
    • Chapitre quatre-vingt-septième Si j’avais eu à choisir mon successeur…
    • Chapitre quatre-vingt-huitième Le dernier des Soissons
    • Chapitre quatre-vingt-neuvième L’œil qui pétille encore
    • Chapitre quatre-vingt-dixième Le chapitre de la Toison d’or…
      (30 juin 1735)
    • Chapitre quatre-vingt-onzième La paix des derniers soirs
  • Note d’Andreas von Lechendorf,
    accompagnant la liasse des quatre-vingt-onze lettres écrites par le Prince Eugène entre décembre 1735 et mars 1736
  • Note de l’auteur

Commentaires

Laisser un commentaire sur ce livre