La culture générale aux concours administratifs : méthodologie, dissertations corrigées Édouard Geffray, Christophe Giolito

Résumé

Souvent redoutée, faute de correspondre à un programme délimité, l’épreuve de culture générale aux concours administratifs consiste en un exercice de réflexion sur des phénomènes contemporains, dans une perspective interdisciplinaire. Le principal enjeu pour le candidat est d’acquérir une méthode efficace pour, à partir de références fondatrices et de sa culture personnelle, traiter un sujet de manière structurée, pondérée et argumentée. C’est cette exigence que souhaite satisfaire cet ouvrage, en proposant une trentaine de sujets corrigés alternativement par les deux auteurs à partir d’une méthodologie commune. Chaque dissertation est assortie d’encadrés reprenant les textes ou références indispensables, de bibliographies complémentaires et d’éléments de chronologie. Ouvrage d’appui méthodologique, renvoyant aux connaissances et ouvrages fondamentaux, ce manuel est conçu comme un outil optimal de préparation à la culture générale aux concours administratifs.

Auteur :
Geffray, Édouard
Auteur :
Giolito, Christophe
Éditeur :
Paris, Sedes,
Collection :
Impulsion
Genre :
Manuel
Langue :
français.
Note :
Notice réd. d'après la couv.Bibliogr., 1 p.
Mots-clés :
Nom commun :
Culture générale -- Examens -- Questions
Description du livre original :
1 vol. (311 p.) : couv. ill. en coul. ; 24 cm
ISBN :
9782301000514.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Les auteurs
  • Avant-propos
  • Introduction méthodologique
    • I. Réussir l’épreuve : en comprendre l’esprit

      • A. Caractéristiques des sujets

      • B. Ce que l’on peut raisonnablement attendre du candidat

    • II. Réussir l’épreuve : avoir une bonne méthode

      • A. Comment aborder un sujet de culture générale ?

        • 1re étape : définir les termes du sujet

        • 2e étape : cerner les contours du sujet

        • 3e étape : identifier les enjeux du sujet et construire la problématique.

      • B. Comment rédiger une dissertation de culture générale ?

    • III. Réussir l’épreuve : savoir se préparer

  • Chapitre 1
 - État et pouvoirs

    • 1 « Si l’État est fort, il nous écrase ; 
s’il est faible, nous périssons. » 
(VALÉRY)

      Dans quelle mesure cette appréciation 
vous paraît-elle vraie dans 
les sociétés contemporaines ?

      • I. L’action de l’État moderne consiste en l’exercice d’une puissance souveraine strictement encadrée par le droit

        • A. La souveraineté étatique s’affirme comme la capacité d’une domination légitime et exclusive

          • 1. Une souveraineté paraissant absolue…

          • 2… en réalité soumise à une légitimation par les citoyens

        • B. L’action de l’État n’est légitimée par la souveraineté que sous des conditions de domaine et d’ampleur juridiquement déterminées

          • 1. Un domaine d’intervention limité par construction…

          • 2. Qu’il ne convient ni d’étendre ni de réduire inconsidérément

      • II. La complexification des conditions d’accomplissement des missions de l’État est moins le signe de son impuissance que du nécessaire renouvellement de ses modalités d’action

        • A. La situation plus complexe des institutions souveraines conduit à démultiplier leurs champs d’action

          • 1. Des fonctions démultipliées dans un contexte de fragilisation

          • 2. Une demande accrue d’interventions

        • B. L’action étatique doit être redéfinie modestement comme gouvernance opérationnelle

          • 1. L’intervention de l’État redéfinie de façon modeste et opératoire

          • 2. De façon à devenir le parangon de la gouvernance

    • 2 Servir et commander
      • I. Si le commandement et le service sont a priori opposés et inscrits dans une relation fondamentalement hiérarchique, cette distinction est fragile et en partie disqualifiée dans nos sociétés démocratiques fondées sur l’égalité et l’individualisme

        • A. Servir et commander sont deux comportements a priori contraires, mais parfois réversibles

          • 1. Servir et commander, les deux perspectives d’une même relation d’obéissance

          • 2. Une perspective réversible

        • B. Au-delà de cette relation ambivalente, la dichotomie entre le service et le commandement semble avoir perdu une grande partie de sa pertinence dans nos sociétés à la fois individualistes et égalitaristes

          • 1. Servir et commander : quelle pertinence dans une société de citoyens égaux ?

          • 2. Une relation déséquilibrée : la valorisation du service désintéressé, elle-même partiellement remise en question

      • II. Le service d’autrui, s’il a pu être détourné pour asseoir une domination de fait, reste au cœur des engagements de l’individu, notamment au profit de la puissance publique, et peut donc être valorisé face à l’individualisme contemporain

        • A. Les risques du détournement du service au bénéfice d’une domination de fait invitent à une certaine prudence dans la valorisation tant du service que du commandement

          • 1. Servir, le meilleur moyen de commander ?

          • 2. Le service, justification dangereuse de la servitude dans les régimes autoritaires

        • B. La notion de service, notamment de l’intérêt général, conserve toute sa pertinence, et s’articule avec le commandement exercé 
par le peuple souverain

          • 1. Le service de la patrie, corollaire de la souveraineté populaire

          • 2. Le service de l’intérêt général constitue une exigence fondamentale dans nos démocraties, et doit donc être valorisé, de même qu’une conception élargie de la notion de service

    • 3 Y a-t-il encore des grands hommes ?
      • I. Éléments essentiels de la mémoire collective, les grands hommes semblent aujourd’hui contestés dans leur réalité comme dans leurs critères de définition

        • A. Les grands hommes sont des figures fondatrices de l’identité collective, à la fois comme idéaux individuels et comme catalyseurs de la continuité historique des nations modernes

          • 1. Les grands hommes, en incarnant et en cristallisant les valeurs d’une société, lui donnent historiquement un visage et une continuité historique

          • 2. Mais c’est à la République, en France, que l’on doit la figure du « grand homme » qui, d’exemple individuel, devient l’objet d’une sacralisation laïque destinée à rejoindre le Panthéon fédérateur de la mémoire collective

          • 3. Ce culte républicain révèle les éléments constitutifs du grand homme

        • B. L’objectivisation croissante de la figure des grands hommes semble remettre en question la capacité de la société à susciter 
ces destinées individuelles extraordinaires comme à les reconnaître

          • 1. Une approche plus rationnelle du politique, concomitante à l’institutionnalisation du pouvoir dans l’État de droit

          • 2. Une distanciation croissante

          • 3. Un affaiblissement mémoriel positif ?

      • II. La relative perte d’intérêt pour les grands hommes, loin de signifier l’affaiblissement de leur fonction symbolique, appelle la rénovation de la relation de la collectivité aux destinées individuelles qui forgent son histoire particulière

        • A. En dépit d’une relative désacralisation de la figure des grands hommes, leur fonction symbolique demeure pertinente

          • 1. Tout en entretenant le souvenir de figures tutélaires, les démocraties contemporaines semblent plus réticentes à consacrer de nouveaux grands hommes

          • 2. Pourtant, il semble difficile voire impossible de se priver de figures symboliques

        • B. La communauté politique doit renouveler sa relation aux hommes illustres sans que ceux-ci constituent le principal ferment d’unité de la société

          • 1.Quels grands hommes pour nos sociétés contemporaines ?

          • 2. Penser l’unité de la société de différentes manières, dont la valorisation de figures exemplaires

      • Orientations bibliographiques

  • Chapitre 2
 – Citoyenneté et démocratie

    • 1 La citoyenneté, hier et aujourd’hui
      • I. La citoyenneté, qui associait hier idéalement une communauté de droits et l’obligation de participer aux affaires publiques, a progressivement été affectée par l’individualisme de nos sociétés

        • A. La citoyenneté réalise l’idéal politique démocratique en associant droit d’appartenance et devoir de participation

          • 1. La conception antique de la citoyenneté comme activité politique

          • 2. L’extension des droits ne les rend pas indépendants de devoirs

          • 3. Le sentiment de cohésion nationale

        • B. Toutefois, l’individualisme contemporain autorise, voire favorise la séparation entre les dimensions active et passive de la citoyenneté

          • 1. Le citoyen sans les pouvoirs, voire contre eux

          • 2. L’indifférence démocratique des individus ?

      • II. Si la citoyenneté s’exerce aujourd’hui sous des formes très diverses de civisme, la tâche des pouvoirs publics est désormais de favoriser, d’encadrer et de coordonner les aspirations qu’elles expriment

        • A. Différentes formes de participation aux affaires communes semblent augurer de l’émergence de nouvelles citoyennetés

          • 1. Un civisme apolitique ?

          • 2. Le cas de la désobéissance civile

        • B. Il revient aux autorités publiques d’instituer pour toutes ces formes de participation politique un cadre fédérateur cohérent

          • 1. Encourager la participation politique

          • 2. Revaloriser les dispositions de l’électeur

          • 3. La désobéissance comme résistance passive

    • 2 Le pouvoir de la rue
      • I. Souvent à l’origine de l’affirmation de la souveraineté populaire, le pouvoir de la rue est à la fois idéalisé, parce que fédérateur, et craint, parce que potentiellement opposé au pouvoir institutionnel

        • A. La rue constitue un pouvoir fédérateur, indissociable, en France, de l’avènement et de la défense de la République, et plus généralement valorisé par les régimes fondés sur la souveraineté populaire

          • 1. Le pouvoir de la rue apparaît historiquement comme l’expression ultime de la résistance du peuple à l’oppression du tyran, et de l’affirmation de la souveraineté du peuple

          • 2. Le pouvoir de la rue constitue un élément fondateur de l’imaginaire républicain, valorisé, voire mythifié

          • 3. La rue apparaît dès lors comme un acteur majeur de la vie politique et de l’unité de la société, sans pour autant qu’il faille confondre pouvoir de la rue et pouvoir du peuple souverain

        • B. Un pouvoir consacré, mais dont la force contestataire est redoutée et, en principe, partiellement désactivée par le fonctionnement normal des institutions

          • 1. Un apparent paradoxe : la rue constitue un pouvoir consacré…

          • 2… mais que les pouvoirs institués craignent parfois ou dont ils peuvent être amenés à combattre les dérives

          • 3. Un pouvoir qui, dans sa forme la plus violente, est a priori disqualifié dans le cadre normal du fonctionnement démocratique

      • II. Potentiellement soumis à des risques de dérives, le pouvoir de la rue doit demeurer, en démocratie, un contre-pouvoir pacifié et protégé, corollaire de la souveraineté populaire de « l’homme de la rue »

        • A. Les aspirations et des modes d’expressions contradictoires, ainsi que la question souvent débattue de sa représentativité, font de la rue un pouvoir potentiellement déstabilisateur

          • 1. Le pouvoir de la rue peut-il aller contre la souveraineté populaire ?

          • 2. Un mode d’expression susceptible de mener à des dérives lorsqu’il ne s’inscrit pas dans un cadre légal

          • 3. Pouvoir de la rue et représentativité

        • B. Les modes d’expression institutionnels de la rue sont donc préservés et valorisés, afin que son véritable pouvoir s’exprime dans le cadre des instruments, éventuellement renouvelés, de la souveraineté populaire

          • 1. Le pouvoir de la rue réside avant tout dans l’expression pacifique et collective d’une opinion

          • 2. Le pouvoir de la rue s’inscrit dans le cadre d’un ensemble plus vaste d’expressions populaires

          • 3. De la rue à « l’homme de la rue »

    • 3 Médias et démocratie
      • I. Les médias, lorsque sont assurés leur pluralisme et leur indépendance, sont une condition essentielle de l’avènement et de la prospérité de la démocratie, au sein de laquelle ils constituent notamment un utile contre-pouvoir

        • A. L’existence et l’action de médias indépendants apparaissent comme consubstantielles à l’essor de la démocratie

          • 1. Un rôle essentiel pour l’émergence de la démocratie

          • 2. Un rôle également indispensable pour le bon fonctionnement des régimes démocratiques établis

        • B. Dans les régimes démocratiques, les médias apparaissent de plus en plus comme un pouvoir institutionnalisé, à forte capacité transformatrice de la société

          • 1. La liberté des médias est consacrée et institutionnalisée dans les démocraties libérales

          • 2. Les médias apparaissent ainsi comme un contre-pouvoir efficace doté d’un fort pouvoir de transformation de la société

      • II. Le « quatrième pouvoir » que constituent les médias doit se développer dans un cadre adapté et protecteur, afin de renforcer, à long terme le processus démocratique

        • A. Les médias apparaissent comme un pouvoir dont l’incidence est potentiellement forte pour les trois autres et qui, dans le même temps, doit être protégé

          • 1. Une puissance évidente

          • 2. Entre engagement et soutiens, l’indépendance des médias est un enjeu essentiel pour le bon fonctionnement de la démocratie

        • B. L’enjeu est désormais de préserver l’indépendance des médias et leur fonction d’information dans le cadre de l’équilibre institutionnel de nos démocraties

          • 1. Le pouvoir médiatique ne peut participer à la vitalité de la démocratie sans une régulation minimale et adaptée à ses différents vecteurs

          • 2. Une indépendance et un pluralisme, gages du débat démocratique, 
à préserver

      • Orientations bibliographiques

  • Chapitre 3
 – Nation et Europe

    • 1 La notion de nation a-t-elle un avenir ?

      • I. Le sentiment national a permis, en unifiant les volontés dans un projet commun, de donner corps au contrat d’association étatique, bien qu’il ait pu conduire à des dérives nationalistes

        • A. Le sentiment d’appartenance nationale a constitué le ciment de l’entité politique moderne, l’État issu de l’association de volontés

          • 1. Initialement perçue comme une origine commune…

          • 2. La nation devient fondement affectif du contrat

          • 3. Le sentiment d’une communauté de destins

        • B. La nation comme ferment d’identité résulte d’une construction politique potentiellement nationaliste de la part des États

          • 1. L’identité nationale comme construction politique

          • 2. Des modèles conçus pour entrer en concurrence

          • 3. Le risque de l’affrontement nationaliste

      • II. La nation, interrogée par la mondialisation et les migrations, concurrencée par d’autres identités, doit être revitalisée par l’essor d’une d’appartenance civique et juridique

        • A. Le développement d’identités infranationales et d’entités supranationales remet en cause la valeur de la notion de nation

          • 1. Les migrations tendent à atténuer le sentiment national

          • 2. Le réveil des nations

        • B. La notion de nation doit désormais s’appuyer sur des ressorts civiques et juridiques pour être revitalisée

          • 1. Favoriser des dispositions au pluralisme culturel

          • 2. L’appartenance nationale fondée sur le civisme

          • 3. Développer un patriotisme juridique

    • 2 La France est-elle encore 
une grande puissance ?

      • I. En dépit de son caractère récurrent et relatif, l’affaiblissement de la puissance française semble concerner tant l’influence extérieure que le dynamisme de la société, qui contraste avec la représentation d’une certaine image de la grandeur de la France

        • A. La France semble confrontée au déclin de son influence et de son identité, par rapport à sa grandeur passée

          • 1. Une moindre puissance dans le « concert des nations » …

          • 2. Un affaiblissement du projet commun qui assurait la cohérence et le rayonnement de l’unité nationale ?

        • B. Ces éléments doivent cependant être relativisés, tant au regard de l’invocation récurrente du déclin français que de la situation objective du pays

          • 1. Un déclin relatif

          • 2. Une rhétorique du déclin ancienne et récurrente

      • II. Loin d’être inexorable, l’affaiblissement apparent de la puissance française ne doit pas être confondu avec les difficultés d’adaptation de la France et invite à valoriser d’autres vecteurs d’influence d’un pays qui reste une puissance déterminante de la communauté internationale

        • A. Le déclin de la France ne doit pas être confondu avec les difficultés de la nation à s’adapter à son nouvel environnement

          • 1. Une crise de la puissance française ?

          • 2. Plus qu’une perte de puissance, la France fait face aux débats sur le modèle qu’elle incarne

        • B. L’influence et la spécificité de la France reposent désormais sur une gamme élargie d’instruments d’influence

          • 1. Fonder l’influence française autant sur ses valeurs et sa culture que sur les attributs plus traditionnels de la puissance

          • 2. Renforcer l’unité de la société et le rayonnement de l’Union européenne

    • 3 Les valeurs européennes
      • I. Si des « valeurs européennes » propres au continent se sont construites sur un héritage commun, l’Europe ne semble plus, aujourd’hui, la seule dépositaire de ces valeurs devenues universelles

        • A. L’héritage commun européen, en dépit d’une unité et d’une cohérence discutables, semble avoir façonné des valeurs européennes spécifiques

          • 1. L’Europe se définit par un héritage commun désormais valorisé

          • 2. Cette unité des valeurs européennes doit cependant être tempérée par l’hétérogénéité de l’héritage européen, mais aussi, historiquement, par des choix politiques parfois contraires aux valeurs du continent

        • B. L’Europe politique ne semble pas capable à ce jour d’incarner à elle seule des valeurs européennes devenues, en fait, quasi universelles

          • 1. Une universalisation progressive

          • 2. Une certaine dilution des valeurs européennes ?

      • II. Entre valeurs nationales et universalisation, l’affirmation d’une identité européenne forte, au sein d’une construction politique effective, appelle la réaffirmation de valeurs européennes vécues et transmises selon un mode spécifique

        • A. L’affirmation de valeurs européennes, fondement de l’identité européenne, est rendue nécessaire par le relatif affaiblissement du cadre national et la construction communautaire

          • 1. Un cadre national essentiel mais insuffisant à lui seul

          • 2. Retrouver la spécificité des valeurs européennes, une nécessité pour l’Europe

        • B. Plus que dans ses valeurs, désormais largement universelles, c’est dans leur promotion et leur mise en œuvre que l’Europe politique peut trouver sa spécificité

          • 1. L’Europe, héraut de ses valeurs sur la scène internationale

          • 2. Un certain rapport à l’altérité

      • Orientations bibliographiques

  • Chapitre 4
 – Sécurité et conflits

    • 1 La sécurité est-elle primordiale ?

      • I. La préservation de la sécurité, indissociable du sort réservé à la liberté, semble constituer une nécessité primordiale mais jamais totalement satisfaite de la communauté politique

        • A. La sécurité constitue une nécessité individuelle et collective, qui justifie la constitution de la société

          • 1. L’insécurité, un état intenable

          • 2. La sécurité, condition de l’existence individuelle et de la prospérité collective

        • B. Cette exigence semble cependant impossible à satisfaire pleinement

          • 1. Des attentes toujours plus grandes de sécurité, que l’État, devenu État-Providence, ne semble pas en mesure de satisfaire

          • 2. Une exigence croissante dont la satisfaction est pourtant indispensable à la pérennité de l’État

      • II. Sous peine d’entraîner des dérives autoritaires, un tel besoin ne peut être satisfait qu’au bénéfice d’un équilibre protecteur des libertés publiques

        • A. La quête d’une sécurité absolue, dans une société sans risques, peut conduire la société, esclave de son bien être, à la paralysie ou 
à la tyrannie

          • 1. La quête de la sécurité absolue, source de paralysie ?

          • 2. La sécurité contre la liberté ?

        • B. La quête de sécurité ne peut donc être satisfaite, dans un État de droit, que dans un souci de juste – et fragile – équilibre avec la liberté et l’égalité

          • 1. Un équilibre entre sécurité et liberté(s) à préserver

          • 2. Un équilibre largement tributaire de l’efficacité de l’action publique

    • 2 Y a-t-il des guerres justes ?
      • I. Malgré la difficulté de l’entreprise, la tradition s’est efforcée d’affirmer la distinction entre guerres justes et guerres injustes, en fonction de leurs objectifs et conditions

        • A. La doctrine de la guerre juste repose sur la définition a priori des conditions d’une utilisation justifiée de la force armée

          • 1. La moralisation de la guerre dans un contexte théologique

          • 2… enrichie de critères d’efficacité…

          • 3… et intégrée aux projets modernes de paix interétatiques

        • B. La doctrine de la guerre juste se heurte à des difficultés d’application, qui conduisent à constater son échec

          • 1. La disqualification progressive du jus ad bellum

          • 2. Le jus in bello supplée le jus ad bellum

      • II. Les guerres ne peuvent s’avérer justes qu’a posteriori, une fois l’engagement, la conduite et l’objectif des belligérants soumis au tribunal de l’histoire

        • A. Les expériences dramatiques du xxe siècle ont conduit la communauté internationale à mieux définir les conditions de la légitimité d’un recours à la force

          • 1. Le droit à la guerre dans le cadre de l’ONU

          • 2. La consécration de l’encadrement juridique des hostilités

        • B. La justice d’une guerre est appelée à n’être établie qu’a posteriori, en fonction de l’évaluation publique de son déroulement et de ses conséquences

          • 1. De l’évaluation publique des hostilités

          • 2… à l’émergence du jus post bellum

    • 3 Peut-on faire la guerre au terrorisme ?

      • I. Le terrorisme contemporain procède d’une radicalisation de la violence aveugle, face à laquelle la guerre conçue de façon « conventionnelle » semble rester peu efficace

        • A. Le terrorisme repose sur une stratégie de détournement des moyens militaires, visant une violence sans affrontement

          • 1. Une violence utilisée à des fins spectaculaires

          • 2… et radicalisée politiquement pour servir l’extrémisme

        • B. La guerre contre le terrorisme ne s’inscrit pas dans la logique d’une guerre classique et risque donc de se heurter à des limites difficilement surmontables

          • 1. Une guerre mobilisant des moyens d’exception

          • 2… qui doit s’inscrire dans le respect des droits fondamentaux

      • II. L’effort préventif contre le terrorisme ne doit pas empêcher une utilisation ciblée des moyens de renseignement et d’action militaire dans le cadre d’une coopération internationale

        • A. L’action des démocraties contre le terrorisme passe d’abord par un effort de prévention globale et de valorisation du droit

          • 1. Des moyens qui sont ceux de l’État de droit

          • 2. Une politique d’apaisement international

        • B. L’éradication du terrorisme ne doit pourtant exclure ni l’emploi de la force, ni la mise en œuvre de moyens coercitifs spécifiques

          • 1. Privilégier les dispositions préventives

          • 2. Une violence radicale utilisée exclusivement contre les terroristes

      • Orientations bibliographiques

  • Chapitre 5
 – Justice et société

    • 1 Le droit et la justice face 
aux circonstances exceptionnelles
      • I. Le droit et la justice sont parfois contournés dans le cadre de la nécessaire réaction à des situations d’exception, au risque de se voir temporairement disqualifiés

        • A. Les circonstances exceptionnelles appellent parfois des mesures d’exception pour y faire face

          • 1. Des mesures dérogatoires au droit commun ?

          • 2. Une modification de l’équilibre entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire

        • B. Face à de telles circonstances, le droit et la justice semblent parfois disqualifiés, du moins temporairement

          • 1. La difficulté d’anticiper sur l’imprévisible…

          • 2… qui peut conduire à la disqualification temporaire du droit et de la justice

      • II. Le propre de l’État de droit, sous peine de dérives désastreuses, est cependant d’assurer l’équilibre des pouvoirs et sa pérennité en encadrant le recours à la règle d’exception tant en amont qu’en aval

        • A. La disqualification du droit et de la justice encourt le risque d’être pérennisée et de conduire à la disparition de l’État de droit

          • 1. La pérennisation de la situation d’exception…

          • 2. Un risque de fin de l’État de droit ?

        • B. L’État de droit se doit d’assurer l’équilibre des pouvoirs en encadrant, a priori et a posteriori, le traitement des circonstances exceptionnelles par le Droit et la Justice.

          • 1. Le nécessaire encadrement a priori

          • 2. En aval, s’assurer du contrôle a posteriori par le droit et la justice

    • 2 La justice sociale est-elle réalisable ?

      • I. Autrefois rapportée à un ordre social prédéfini, l’équité est repensée dans le monde moderne sous la forme de la méritocratie

        • A. La justice sociale a traditionnellement été pensée comme conformation à une norme universelle immuable

          • 1. L’ordre social supposé défini par la nature

          • 2. L’organisation sociale rapportée à nos faiblesses

        • B. Le monde moderne, fondé sur l’individualisme et le contrat, redéfinit la justice sociale comme méritocratie

          • 1. La justice sociale comme conquête moderne

          • 2. Un idéal à jamais inaccessible ?

      • II. La justice sociale est désormais conçue de façon contractuelle comme répartition des avantages dans le cadre d’une évaluation démocratique propre à fonder une action tempérée de redistribution par l’État

        • A. La conception rationaliste de John Rawls, qui définit la justice sociale en fonction d’un contrat, est accusée de formalisme

          • 1. La contractualisation devenue classique de la justice sociale

          • 2. Les critiques d’une rationalisation trop formelle

        • B. Les pouvoirs publics peuvent se fonder sur l’existence d’un consensus démocratique pour poursuivre leur action de redistribution

          • 1. L’existence d’un consensus sur les inégalités de revenus

          • 2. L’effort d’égalisation des chances

    • 3 Faut-il être communautariste ?

      • I. Face à l’individualisme et aux difficultés des sociétés modernes de s’adapter à leur caractère multiculturel, le communautarisme apparaît comme une alternative contestée

        • A. Le communautarisme naît des excès de l’individualisme et du caractère multiculturel des sociétés contemporaines

          • 1. Le communautarisme est une notion issue notamment des réflexions des communautariens, qui vise à compenser les excès de l’individualisme libéral

          • 2. Le communautarisme est aussi la traduction volontariste de la prise en compte de la diversité culturelle de la société

        • B. Face aux difficultés du modèle républicain traditionnel, le communautarisme se présente comme un modèle alternatif d’organisation politique, lui-même contesté

          • 1. Face aux évolutions sociales susmentionnées, le modèle républicain est débattu

          • 2. Cette double évolution renforce le pragmatisme revendiqué du communautarisme, au point d’en faire un modèle d’organisation politique, néanmoins contesté, y compris chez ses promoteurs

      • II. Face aux risques de dérives identitaires, le communautarisme radical ne semble pouvoir être mis en œuvre effectivement en France, mais il doit permettre de repenser le modèle républicain dans le sens d’une plus grande reconnaissance des spécificités individuelles et culturelles

        • A. En privilégiant les revendications identitaires au détriment de l’unité de la société, le communautarisme radical paraît incompatible avec le modèle républicain français

          • 1. Dans sa version radicale, le communautarisme est en contradiction avec les fondements du modèle républicain

          • 2. La reconnaissance de demandes communautaires légitimes ne semble pas pouvoir conduire, au regard des principes au fondement de notre démocratie, à un différentialisme marqué

          • 3. Le communautarisme, dans sa dimension radicale, porte donc en germe des risques d’éclatement et de catégorisations sociales

        • B. L’existence du communautarisme appelle toutefois l’aggiornamento du modèle républicain conçu non comme un mythe, mais comme un projet politique pragmatique

          • 1. L’universalisme républicain, garant de l’égalité de droit des citoyens et de l’unité de la communauté des citoyens, conserve tout son sens

          • 2. Diverses orientations peuvent dès lors être envisagées pour donner une réponse alternative à la tentation du communautarisme

      • Orientations bibliographiques

  • Chapitre 6
 – Structurations 
du corps social

    • 1 La famille
      • I. La famille moderne, fondée sur des liens hiérarchiques, paraît aujourd’hui remise en cause par les tendances visant à l’émancipation et l’égalité de toutes les personnes

        • A. Même soumise à un prisme individualiste, la famille moderne est restée l’unité fondamentale de l’organisation sociale

          • 1. La remise en cause de l’antique modèle paternaliste

          • 2. La personnalisation des relations affectives et familiales

        • B. Notre société a remis en cause les assises de l’unité familiale au profit de relations plus égalitaires et plus fluctuantes

          • 1. La fragilisation du lien familial

          • 2. Un renversement des valeurs traditionnelles ?

      • II. Une politique familiale à vocation sociale et intergénérationnelle peut prendre appui sur une conception plus ouverte de la famille fondée sur le lien de filiation

        • A. La famille, redéfinie autour du lien de filiation, peut rester un modèle de développement harmonieux, en dépit de la diversification de ses formes

          • 1. La prévalence contemporaine du lien de filiation

          • 2. Une société encore en manque de repères

        • B. Les politiques familiales conservent vocation à corriger les inégalités, à favoriser l’épanouissement encadré des enfants et les relations intergénérationnelles

          • 1. Vers une plus grande lisibilité de la politique familiale

          • 2. L’harmonisation des relations familiales, professionnelles et intergénérationnelles

    • 2 La ville, « gouffre de l’espèce humaine »
      « Plus les hommes se rassemblent, 
plus ils se corrompent. Les villes sont 
le gouffre de l’espèce humaine ». 
Commentez cette citation de Jean-Jacques 
ROUSSEAU (L’Émile ou de l’éducation)
      • I. Si les difficultés propres au milieu urbain résonnent comme un écho à la prédiction dramatique de ROUSSEAU d’une ville « gouffre de l’espèce humaine », la ville est d’abord un vecteur de progrès et d’élévation sociale

        • A. Par certains aspects, la ville semble, eu égard notamment à ses disparités sociales et géographiques, constituer le champ de la perdition de l’individu et de la dégradation des liens sociaux

          • 1. Un espace de perdition ?

          • 2. La ville, en tant que siège du pouvoir politique ou économique, est aussi le lieu de toutes les influences et de la puissance

          • 3. Un « gouffre de l’espèce humaine » accentué par les difficultés propres aux villes contemporaines

        • B. Pourtant, la ville constitue un lieu d’échanges et d’influences qui en fait un vecteur de progrès et de prospérité à la fois individuels et collectifs

          • 1. Un lieu de développement économique, donc de prospérité collective

          • 2. Un lieu d’émulation intellectuelle et de progrès politique

          • 3. Un lieu de développement individuel possible, dont la fonction symbolique est essentielle

      • II. Aux risques de déshumanisation de l’espace urbain et d’éclatement social, doit donc être opposée une politique fondée à la fois sur des aspects territoriaux et sociaux qui préserve la cohérence et l’attrait de la ville

        • A. Les politiques urbaines successives dans les pays occidentaux, ont donné des résultats discutés au regard des exigences précédemment examinées

          • 1. La maîtrise d’un espace urbain harmonieux, une nécessité politique

          • 2. Un espace sur lequel les politiques successives ont eu des résultats discutés

          • 3. Politique des quartiers ou politique de la ville ?

        • B. L’action publique doit concourir à faire de la ville un lieu de mixité urbaine et de formation de la communauté politique

          • 1. Prévenir le risque du « gouffre » pointé par ROUSSEAU

          • 2. D’une politique des quartiers à une politique de la ville

          • 3. Réintroduire le politique dans la cité

    • 3 Le devoir de mémoire
      « Je reste troublé par l’inquiétant spectacle 
que donne le trop de mémoire ici, 
le trop d’oubli ailleurs, pour ne rien dire 
de l’influence des commémorations et 
des abus de mémoire et d’oubli. L’idée 
d’une politique de la juste mémoire est à 
cet égard un de mes thèmes civiques avoués » RICŒUR, La Mémoire, l’histoire, l’oubli
      • I. L’affirmation d’un devoir de mémoire, en dépit de l’exacerbation de la mémoire et de l’oubli à laquelle elle risque d’aboutir, est la traduction actuelle de l’exigence permanente d’une réappropriation subjective de l’histoire à des fins civiques et cathartiques

        • A. L’exigence actuelle du devoir de mémoire peut donner lieu à un « trop plein de mémoire », selon Ricœur, mais aussi d’oubli

          • 1. Une exigence contemporaine : le devoir de mémoire, ou la lutte contre l’oubli

          • 2. Un devoir risqué : les abus de mémoire et d’oubli

        • B. Pour autant, la mémoire, en tant qu’élément de l’identité collective, à la fois civique et cathartique, fait nécessairement l’objet d’une valorisation collective

          • 1. L’utilisation collective de la mémoire n’est pas nouvelle

          • 2. De la mémoire civisme à la mémoire catharsis

      • II. Face à l’exacerbation possible de la mémoire, l’enjeu est de construire une « politique de la juste mémoire », qui, pour ne pas être détournée de ses finalités civiques, doit concilier véracité 
de l’histoire et fidélité de la mémoire

        • A. Une « politique de la juste mémoire » doit répondre à 
des objectifs contradictoires, ce qui souligne la difficulté 
de sa justesse recherchée

          • 1. Des objectifs difficiles à concilier

          • 2. L’impossible juste mémoire ?

        • B. L’équilibre auquel aspire RICŒUR peut résider dans l’affirmation parallèle de la valeur de la mémoire collective comme de l’histoire, en assurant leur interaction sans que la première absorbe la seconde

          • 1. La fidélité de la mémoire et la véracité de l’histoire ne sont pas contradictoires

          • 2. Mémoire et histoire, deux expériences à transmettre simultanément à la communauté politique

      • Orientations bibliographiques

  • Chapitre 7
 – Éthique et responsabilité

    • 1 L’éthique aujourd’hui

      • I. L’éthique, qui peut être définie comme la disposition fondatrice de la morale, est désormais remise en cause par les évolutions libérales de nos sociétés

        • A. Aujourd’hui comme hier, l’éthique exprime l’aspiration fondamentale de l’humanité à une moralité en construction

          • 1. L’éthique remplace maintenant la morale

          • 2. La morale comme moralisme

        • B. L’individualisme libéral tend à réduire la portée des normes éthiques en les relativisant

          • 1. L’individualisation des conduites dans les sociétés modernes

          • 2. Le pragmatisme contemporain : le conséquentialisme

      • II. Appliquée, discutée, l’éthique constitue l’horizon collectif du pluralisme de notre temps, qui peut contribuer à expliciter et à solliciter nos conduites morales

        • A. L’éthique, dans les applications relativistes qu’elle reçoit aujourd’hui, peut paraître remettre en cause la valeur de la morale

          • 1. L’éthique dépeinte comme tombeau de la moralité

          • 2. L’éthique dénoncée comme gesticulation publique officialisée

        • B. L’éthique communicationnelle, participative, évolutive, doit permettre, en dépit de son indétermination, d’éclairer nos engagements

          • 1. L’élaboration collective des normes éthiques

          • 2. L’éthique reconsidérée comme source de la prudence morale

    • 2 La crise de l’autorité
      • I. Les sociétés modernes procèdent d’un individualisme qui peut paraître affecter radicalement les fondements traditionnels de l’autorité

        • A. L’autorité est généralement conçue dans le cadre de relations sociales hiérarchisées, immuables, dont le fondement est supposé 
a priori indiscutable

          • 1. L’autorité unilatérale, de droit immuable

          • 2. L’ordre social fondé sur une autorité supposée

        • B. L’individualisme des sociétés modernes paraît incompatible avec le maintien d’autorités établies dont il sape le fondement

          • 1. L’autorité soumise à la caution des individus

          • 2. L’obéissance spontanée à l’autorité

          • 3. De la rationalisation à la dépréciation de l’autorité

      • II. L’autorité, nécessaire à la socialisation et à la conduite des affaires publiques, doit désormais être conçue et exercée de façon plus démocratique, à savoir plus contractuelle

        • A. L’autorité constitue une relation indispensable à l’instauration de rapports de formation, de spécialisation et d’administration

          • 1. Une autorité reconnue et fondatrice

          • 2. L’exigence démocratique de l’autorité

        • B. Les institutions publiques peuvent contribuer à développer une conception moins stable, mais plus contractuelle et plus égalitaire 
de l’autorité

          • 1. Le contractualisme fondement de l’autorité

          • 2. La distribution de l’autorité requiert sa régulation

    • 3 La responsabilité
      • I. Les éléments fondateurs de la responsabilité, les facultés du sujet moderne dans son autonomie, paraissent remis en cause par la culture contemporaine

        • A. La responsabilité est traditionnellement pensée comme le propre d’un sujet autonome, maître de ses choix et de ses actes

          • 1. Le corrélat de la moralité des personnes

          • 2. La responsabilité de l’État

        • B. Le sujet, maîtrisant de moins en moins son action, a pourtant des responsabilités accrues que la société permet d’amoindrir par sa protection juridique

          • 1. La vulnérabilité des individus

          • 2. L’éthique de la responsabilité

          • 3. Le sentiment d’une dilution des responsabilités

      • II. Le décideur public ou privé doit redéfinir son rôle régulateur en fonction de responsabilités accrues, en dépit de pouvoirs moins indépendants

        • A. Le responsable politique doit assumer des charges alourdies dans un contexte de complexification de ses tâches

          • 1. Un risque de déresponsabilisation générale ?

          • 2. Des titulaires du pouvoir, on exige qu’ils assument des responsabilités considérables

        • B. Le responsable doit désormais repenser son rôle de façon moins hégémonique, plus coopérative, afin d’assumer de façon partagée des responsabilités accrues

          • 1. Pour une stratification et une clarification des responsabilités

          • 2. La responsabilité sociale des entreprises

      • Orientations bibliographiques

  • Chapitre 8
 – Pratiques formatrices

    • 1 Le travail est-il 
une valeur en déclin ?

      • I. La reconnaissance collective de la valeur travail, intervenue dans un contexte historique spécifique, est largement remise en question dans nos sociétés contemporaines plus individualistes

        • A. L’organisation sociale est en grande partie structurée autour d’une représentation du travail comme valeur morale et sociale

          • 1. Une valorisation morale du travail ancienne, mais non dénuée de contradictions

          • 2. Une valorisation du travail comme source de bien-être et de prospérité

          • 3. Une notion qui a cependant donné lieu à des détournements voire à des instrumentalisations destructrices

        • B. Cette représentation a néanmoins fait l’objet de croissantes remises en cause,aussi bien conceptuelles que pratiques

          • 1. Le travail a suscité, historiquement, des sentiments ambivalents, entre valorisation de l’effort et volonté de se soustraire à ses exigences

          • 2. Surtout, le travail a été dénoncé comme un facteur d’aliénation

          • 3. Enfin, la valeur travail doit désormais compter avec d’autres valeurs individualistes

      • II. L’affaiblissement du travail valeur ne saurait signifier la fin du travail, mais appelle une redéfinition de la place et du rôle 
du travail au sein de la collectivité

        • A. Le nouveau rapport de l’individu au travail, s’il affaiblit le rôle structurant de ce dernier, ne saurait signifier sa disparition

          • 1. Une réduction globale du temps consacré au travail

          • 2… mais le maintien d’une valorisation collective

          • 3. Valoriser le travail, ou valoriser l’activité ?

        • B. Il convient donc de repenser la relation de la collectivité au travail afin d’assurer la conciliation du travail avec les autres valeurs dominantes contemporaines

          • 1. Le travail doit demeurer, à ce stade, une valeur individuelle et collective

          • 2. L’activité doit également faire l’objet d’une valorisation collective susceptible de satisfaire les deux éléments fondateurs du contrat social que sont l’égalité et la liberté

          • 3. Enfin, sans renoncer à la valeur travail, d’autres formes d’engagement peuvent faire l’objet d’une valorisation parallèle

    • 2 L’école
      • I. Les principes qui régissent l’école, après avoir assuré sa démocratisation, sont désormais confrontés à des objectifs élargis et ambitieux

        • A. L’histoire de l’école est celle des phases de généralisation de l’enseignement à l’ensemble de la population

          • 1. L’éducation d’abord réservée à une élite

          • 2. La lente généralisation de l’instruction

          • 3. L’élargissement et la diversification des missions de l’école

        • B. L’organisation de l’école repose sur des principes dont il apparaît de plus en plus difficile de remplir simultanément toutes les exigences

          • 1. De la « querelle scolaire » à « l’école à deux vitesses »

          • 2. Les grands principes du service public de l’éducation

          • 3. L’école connaît périodiquement des réformes fondatrices

      • II. Confrontée à la critique, mais constamment animée d’un effort d’adaptation, l’école continue de lutter contre les inégalités dans un climat de concurrence généralisée

        • A. L’école est souvent accusée par des jugements hâtifs de ne pas remplir ses missions fondamentales

          • 1. Une revalorisation des savoirs fondamentaux

          • 2. L’école victime de représentations malheureuses

          • 3. La persistance de l’inégalité des chances

        • B. L’institution scolaire doit perfectionner ses outils de lutte contre les inégalités dans un contexte de concurrence

          • 1. L’école en proie aux stratégies concurrentielles des familles

          • 2. Améliorer les outils de démocratisation de l’enseignement

          • 3. Un pilotage partagé pour une école plus réactive

    • 3 Laïcité et retour du religieux
      • I. La laïcité républicaine, héritière en France d’une conception dynamique, s’est traduite par l’affirmation progressive de la neutralité des relations entre l’État et les religions, qui semble aujourd’hui ponctuellement remise en cause par un certain retour du religieux

        • A. La conception française de la laïcité est historiquement fondée sur une affirmation relativement active de la séparation entre l’État et les religions, qui s’est cependant rapidement pacifiée

          • 1. Une conception relativement combative à l’origine

          • 2. La pierre angulaire de l’édifice républicain

          • 3. Un principe garant de l’équilibre et du pluralisme de la société

        • B. La conception et la pratique neutralisante de la séparation entre l’État et les religions ont semblé remis en cause par un relatif retour du religieux et de ses expressions

          • 1. Une neutralisation synonyme de sortie du religieux ?

          • 2. Le récent retour du religieux a pu se traduire par des remises en cause ponctuelles du principe de laïcité

      • II. La conciliation entre laïcité et retour du religieux invite à un dialogue entre l’État et les religions dans la fidélité au principe de laïcité, et au service des valeurs d’autonomie et de tolérance

        • A. L’application du principe de laïcité apparaît comme déterminante pour garantir le contrat social républicain en préservant la liberté religieuse, tout en évitant les dérives à la marge du retour du religieux

          • 1. Le retour du religieux a eu pour effet de revitaliser l’affirmation de la laïcité aussi bien dans sa dimension juridique que principielle

          • 2. La laïcité, bien commun des membres du corps social, est regardée, en France, comme une condition du vivre-ensemble

        • B. Le retour du religieux peut être pris en compte dans le cadre d’une laïcité vivante qui accorde une juste place, dans le débat public, aux religions

          • 1. Un dialogue avec les religions, dans le cadre d’une autonomie affirmée

          • 2. Les valeurs de tolérance et d’autonomie qui sont au fondement de la laïcité en France impliquent de promouvoir la compréhension mutuelle et font obstacle au repli religieux que pourrait occasionner la revitalisation de celui-ci

      • Orientations bibliographiques

  • Chapitre 9
 – Risques et progrès

    • 1 Le progrès aujourd’hui
      • I. Après avoir été sacralisé comme autodéveloppement, le progrès est aujourd’hui généralement remis en cause au nom de ses effets inhumains

        • A. Au cours des temps modernes, le progrès est apparu se développer de façon autonome

          • 1. L’unification des dimensions du progrès

          • 2. La sacralisation du progrès

        • B. Les techniques et même le progrès paraissent désormais contredire les finalités de l’humanité

          • 1. Les ravages d’un machinisme destructeur

          • 2. Une méfiance généralisée

          • 3. La dénonciation abusive de la technicité

      • II. À défaut de récuser la notion même de progrès, il convient désormais d’en promouvoir une conception plus responsable et plus démocratique

        • A. Nos sociétés sont dans l’impossibilité de se passer de l’aspiration au progrès, fût-elle repensée

          • 1. Difficile différenciation des aspects du progrès

          • 2. Le méliorisme, un progressisme tempéré et ouvert

        • B. Les pouvoirs publics sont en mesure de promouvoir un cadre responsable et démocratique pour nos progrès

          • 1. Une conception fragmentaire et pluraliste du progrès

          • 2. Une réévaluation collective des progrès en cours

    • 2 Le développement durable
      • I. Le développement durable est un concept englobant, récemment assis sur des fondements théoriques humanistes et ambitieux

        • A. La notion a été promue à la fin du xxe siècle comme une synthèse du développement économique et des objectifs sociaux et biologiques

          • 1. L’émergence d’une conscience écologiste

          • 2. La consécration par le rapport Brundtland puis, en France, par la constitutionnalisation

          • 3. Le Sommet de la Terre et l’Agenda 21

        • B. Le développement durable peut être considéré comme un développement qui repose sur des fondements théoriques généreux et manquant de précision

          • 1. De la responsabilité à l’alarmisme

          • 2. Lutter contre l’épuisement des ressources énergétiques

      • II. En dépit des difficultés de conception et d’application des impératifs du développement durable, il convient de mettre en œuvre de façon coopérative les mesures d’adaptation de la croissance à l’environnement naturel et social

        • A. La notion de développement durable est certes exposée à des objections préjudicielles ou méthodologiques

          • 1. Dimensions environnementale et sociale de la notion

          • 2. Les paramètres du développement en débat

        • B. La coordination des multiples initiatives en faveur du développement durable permet la réduction progressive des atteintes à l’environnement, voire de la pauvreté

          • 1. Des objectifs ambitieux mais indispensables

          • 2. Des moyens diversifiés mais convergents

    • 3 Le citoyen face aux risques
      • I. Le citoyen des sociétés modernes, face à l’émergence de nouveaux risques, dont certains inhérents à la prospérité collective ou irréductibles, est confronté à l’impossibilité d’une sécurité totale

        • A. Le rapport du citoyen au risque dans les sociétés modernes se caractérise, en première analyse, par une protection et une aversion croissante au danger

          • 1. Les sociétés contemporaines sont caractérisées par une protection croissante contre les risques, dont le citoyen est à la fois l’inspirateur, le sujet et le bénéficiaire

          • 2. Le progrès scientifique et économique semble dans le même temps rendre possible la réalisation de l’absence de risque

        • B. L’identification de nouveaux risques, imprévisibles ou irréductibles, démontre l’impossibilité pour nos sociétés de prémunir le citoyen contre tous les dangers, en même temps qu’elle suscite l’affirmation des principes de responsabilité et de précaution

          • 1. Des risques nouveaux ou irréductibles…

          • 2… qui ont conduit à l’affirmation des principes de responsabilité et de précaution

      • II. L’impossible risque zéro impose au citoyen de définir un équilibre entre goût du risque et refus de la fatalité, qui passe notamment, s’agissant des décisions engageant l’avenir de la collectivité, par le dialogue entre le politique et les experts

        • A. La recherche permanente de l’absence de danger risque de déboucher sur des responsabilités excessives ou sur une inquiétante déresponsabilisation

          • 1. Les risques de la quête d’absence de danger : d’insoutenables responsabilités…

          • 2… ou une déresponsabilisation massive

        • B. Le citoyen doit donc accepter le risque en conciliant les principes de précaution, de responsabilité et de solidarité

          • 1. Le citoyen, premier gestionnaire du risque

          • 2. La décision publique combine principes de responsabilité, de précaution, et de solidarité

      • Orientations bibliographiques

  • Chapitre 10
 – Culture et communication

    • 1 La culture doit-elle relever de l’État ?

      • I. L’État s’est particulièrement investi, dès la monarchie, dans le domaine culturel, au risque d’instrumentaliser des arts conçus dans une perspective élitiste

        • A. L’État a d’abord promu une vision élitiste de la culture pour l’instrumentaliser au profit de son rayonnement

          • 1. Les arts au service du pouvoir

          • 2. De l’autonomie des artistes à la démocratisation de la culture

        • B. L’instauration d’une politique culturelle volontariste expose les pouvoirs publics à des dilemmes

          • 1. Le risque d’asservissement des arts

          • 2. L’invention de la politique culturelle

          • 3. Les dilemmes de la politique culturelle

      • II. La démocratisation de la culture conduit progressivement a une redéfinition des politiques culturelles, a travers leur conception, leur équilibrage et leur diversification

        • A. L’intention de démocratisation connaît elle aussi ses risques et ses excès : tout culturel, subvention d’une sous-culture, marchandisation de la culture

          • 1. Les risques du « tout culturel »

          • 2. La crédulité des pouvoirs publics

          • 3. La marchandisation de la culture

        • B. Les interventions publiques dans le domaine culturel, même si elles se multiplient et s’associent, doivent être clarifiées et diversifiées

          • 1. La culture participant de l’intérêt général

          • 2. L’exigence de pluralisme et de lisibilité des œuvres subventionnées

          • 3. La diversification du financement de la culture

    • 2 L’exception culturelle

      • I. D’origine française, la notion d’exception culturelle a fondé une revendication politique au niveau international et a permis l’adoption de mesures de soutien aux œuvres de l’esprit

        • A. La notion d’exception culturelle a permis la promotion de la diversité culturelle au niveau européen, puis au niveau international

          • 1. De « l’exception française » à l’exception « culturelle »

          • 2. Des mesures techniques soustrayant les œuvres de l’esprit aux mécanismes du marché

        • B. L’exception culturelle française se traduit économiquement par un soutien public à la diffusion et à la production d’œuvres d’expression francophone

          • 1. Des mécanismes efficaces de promotion de la création et de la diversité

          • 2. Poursuivre l’effort en faveur de la diversification des productions

      • II. La promotion de la diversité culturelle doit définir une politique d’application de la convention de l’Unesco animée par un principe de reconnaissance mutuelle des cultures

        • A. La défense de l’exception culturelle a désormais fait place, au niveau international, à la promotion de la diversité cultuelle

          • 1. Une intervention publique d’esprit pluraliste

          • 2. La convention sur la diversité des expressions culturelles

        • B. La Convention sur la diversité culturelle doit désormais donner lieu à des politiques fondées sur une reconnaissance mutuelle des cultures

          • 1. La promotion de pratiques d’échanges interculturels

          • 2. Un principe de reconnaissance mutuelle des œuvres…

          • 3… qui n’exclut pas la hiérarchisation des productions de l’esprit

    • 3 Internet et politique
      • I. La création d’un réseau mondial de circulation d’informations a décuplé considérablement les moyens du débat politique, en même temps que ses risques

        • A. Les propriétés de la communication grâce à l’Internet réactualisent implicitement des projets utopiques de communication des esprits

          • 1. Un réseau offrant d’extraordinaires potentialités de socialisation

          • 2. L’actualisation par la technique d’utopies modernes

        • B. Pourtant, l’extension du nombre des utilisateurs de l’Internet a révélé les premières menaces inhérentes au réseau mondial

          • 1. Un réseau effectivement centralisé

          • 2. Une socialisation virtuelle

          • 3. Une fracture numérique

      • II. Les pouvoirs publics doivent assurer les conditions d’un accès égalitaire à des pratiques numériques participatives susceptibles de dynamiser la vie démocratique

        • A. Il convient d’abord d’assurer les conditions d’un usage libre de l’internet en levant les hypothèques qui peuvent l’affecter

          • 1. La sécurisation du cyberespace

          • 2. La démocratisation de l’accès au réseau

          • 3. Accroître la lisibilité de l’Internet

        • B. Il importe désormais de favoriser la démocratisation des pratiques numériques des citoyens

          • 1. Surveiller et réguler le marché en ligne

          • 2. Vers un usage critique de l’Internet

          • 3. La démocratie par l’Internet

      • Orientations bibliographiques

  • Chapitre 11
 – L’horizon mondial

    • 1 Faut-il avoir peur de la mondialisation ?

      • I. Principalement économique, la mondialisation porte en germe une uniformisation des modèles économiques et sociaux, mais aussi une internationalisation des menaces, qui suscitent des réactions de peur ou de contestations diffuses, désormais structurées

        • A. La mondialisation, dont les fondements sont principalement économiques, semble porter en germe à la fois une déstabilisation de l’ordre international et une uniformisation des modèles sociaux nationaux

          • 1. La mondialisation génère des interdépendances croissantes entre les États, mais aussi une autonomisation progressive de la sphère économique par rapport à la sphère politique

          • 2. La mondialisation, une uniformisation ?

        • B. Ce double phénomène suscite des réactions qui sont néanmoins passées d’une logique d’opposition à une logique d’alternative, confirmant le caractère inéluctable d’une intégration mondiale

          • 1. Des inquiétudes réelles, une expression évolutive

          • 2. Une mondialisation inéluctable, mais « autre » ?

      • II. Phénomène a priori irréversible et porteur d’un éventuel cosmopolitisme, la mondialisation peut être acceptée sans crainte si elle s’accompagne d’une meilleure régulation tant 
par les États que par des instances internationales adaptées

        • A. L’intégration croissante et la prise de conscience collective de l’existence de risques mondiaux favorisent l’émergence d’une société tendanciellement cosmopolite

          • 1. Des avantages et des risques partagés

          • 2. Vers un véritable cosmopolitisme ?

        • B. Les craintes relatives à la mondialisation ne pourront être définitivement apaisées que si ce processus fait l’objet d’une meilleure régulation politique, tant par les États que par des instances internationales spécifiques

          • 1. Les États, des acteurs fondamentaux

          • 2. Des institutions internationales adaptées à la gestion des biens et des risques mondiaux

    • 2 Le patriotisme économique
      • I. Le patriotisme économique traduit une volonté politique de protéger les intérêts nationaux contre les effets de la mondialisation économique, mais suscite des débats sur l’articulation entre politique nationale et économie mondiale

        • A. Le patriotisme économique se présente a priori comme une réponse nationale au processus d’intégration économique mondiale

          • 1. Le patriotisme économique, une réponse générée par la mondialisation des échanges

          • 2. Nation contre mondialisation ?

          • 3. Un patriotisme propre aux États, mais universellement – et anciennement – partagé

        • B. Un tel patriotisme peut néanmoins être affaibli par l’opposition d’une logique politique, qui vise à prémunir un intérêt national jugé stratégique, et d’une logique économique perçue comme déstabilisatrice

          • 1. Un sentiment politique confronté à l’interdépendance entre les États du fait de la mondialisation

          • 2. Un patriotisme économique dont la portée peut être relativisée au regard de la distanciation entre le politique et l’économique

      • II. Face à un processus de mondialisation a priori irréversible, 
le patriotisme économique ne semble pas constituer une réponse exclusive mais irrigue une conception renouvelée et élargie de l’intérêt national

        • A. Face à une mondialisation difficilement réversible, le patriotisme économique risque de faire l’objet, dans certaines circonstances, d’une utilisation politique potentiellement source de tensions

          • 1. Une logique compétitive sous-jacente, qui traduit la réaction 
des États face à une perte de souveraineté, réelle ou supposée, 
en matière économique ?

          • 2. Le risque d’un paravent du nationalisme ?

          • 3. Ou le chant du cygne de la politique face au primat de l’économique ?

        • B. Le patriotisme économique est dès lors promu, mais au service d’une conception renouvelée et élargie de l’intérêt national

          • 1. Mondialisation et préservation des intérêts vitaux des États : 
un équilibre à définir

          • 2. Quelle politique au nom du patriotisme économique ?

          • 3. Un patriotisme élargi ?

    • 3 Les idées ont-elles des frontières ?

      • I. En dépit des projets intellectualistes nourris pour l’humanité par de grands esprits, la diffusion des idées a été jusqu’alors limitée a leur aire culturelle d’émergence

        • A. De grands courants intellectuels de différentes époques se sont attachés à prôner le développement d’une culture commune de l’humanité

          • 1. Un fonds commun de représentations

          • 2. L’exploration de l’humanité lors de la Renaissance

          • 3. L’universalisme des Lumières et du libéralisme

        • B. Pourtant, les différences de tradition et de culture semblent opposer durablement les parties du monde en civilisations distinctes

          • 1. Les religions, facteur historique de division

          • 2. Les civilisations en conflit

      • II. Même si les idées ont une origine régionale, sinon nationale, il importe à l’humanité de chercher à développer des échanges interculturels dans un horizon le plus ouvert possible

        • A. Les idées peuvent être émancipées de leur origine pour s’inscrire dans un contexte universel

          • 1. Le dialogue internationalisé

          • 2. La notion de « biens communs »

        • B. Il convient de favoriser l’échange le plus ouvert des idées dans les enceintes internationales en vue de développer une culture commune de l’humanité

          • 1. Le développement des échanges

          • 2. L’horizon d’une gouvernance globale

      • Orientations bibliographiques

  • Annexes – Repères chronologiques fondamentaux
  • Bibliographie : 
ouvrages essentiels
  • Sujets de l’épreuve de culture générale des concours de l’ENA
    • Concours externe

    • Concours interne

    • Troisième concours


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