Métaphysique Aristote introduction, traduction, notes, bibliographie et index par Marie-Paule Duminil et Annick Jaulin

Résumé

L'accès à Aristote a toujours été rendu obscur par des strates d'interprétation qui ont déformé l'originalité extrême du texte. On a lu son œuvre au travers de la pensée latine, puis par le biais du christianisme et de ses théologies si éloignées de la philosophie grecque. Il était enfin temps de retraverser toute la sédimentation de la translation latine et scolastique du texte aristotélicien pour retrouver, à partir de son grec premier, sa verdeur et son inventivité. En plus de retrouver le texte original, cela permet de constater le nombre de contresens, de crispations et le dogmatisme que ces versions ont véhiculés. Après les livres A à E, cette nouvelle traduction des livres Z à N de la Métaphysique nous montre un Aristote qui, loin d'être un rationaliste logicien, est une sorte de phénoménologue avant la lettre, un homme soucieux de faire apparaître les diverses modalités de ce qui est. Ici, il faut repenser entièrement les textes d'Aristote, en se mettant à l'écoute du grec. Une révolution herméneutique.

Auteur :
Aristote (0384-0322 av. J.-C.)
Editeur scientifique :
Duminil, Marie-Paule (1933-....) ; Jaulin, Annick
Éditeur :
Flammarion,
Collection :
GF
Genre :
Essai
Langue :
français.
Note :
Bibliogr. p. 469-472. Index
Description du livre original :
1 vol. (495 p.) : couv. ill. en coul. ; 18 cm
ISBN :
9782080705631.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • INTRODUCTION
    • LES TRAITÉS MÉTAPHYSIQUES ET LA MÉTAPHYSIQUE
      • Un texte composite, une unité thématique
      • L’objet des traités et la métaphysique
      • Sagesse, science de l’être en tant qu’être, philosophie première
        • Sagesse ou savoir : sophia
        • La science de l’être en tant qu’être
        • La philosophie première, dite philosophie théologique
        • Une théorie nouvelle de la forme
      • La forme et les moteurs
      • Le contenu des traités
    • TEXTE ET TRADUCTION
      • Pourquoi une nouvelle traduction de la Métaphysique ?
      • Principes de traduction
  • NOTE SUR LE TEXTE TRADUIT
  • MÉTAPHYSIQUE
    • LIVRE A DES TRAITÉS MÉTAPHYSIQUES
      • Genèse de la sagesse
      • La sagesse est science des causes
      • La sagesse est science des causes premières et des premiers principes
      • La sagesse est sa propre fin
      • La sagesse est divine
      • Les causes premières : exposé des doctrines antérieures
      • La cause matérielle
      • La cause motrice
      • Esquisses de la cause finale
      • Limites de ces théories
      • Esquisse de la cause formelle : les nombres et les contraires
      • Théorie moniste des causes
      • Premiers résultats
      • La cause formelle : les Idées
      • Confirmation de la théorie des causes exposée dans la Physique
      • Difficultés des théories pré-platoniciennes des causes
      • Difficultés de la théorie des Idées
      • Quelle est l’utilité des Idées ?
      • La théorie des causes exposée dans la Physique est validée
    • LIVRE α
      • La philosophie, science de la vérité
      • La recherche des causes ne peut aller à l’infini
      • Divers modes d’argumentation
    • LIVRE B
      • Les apories comme méthode
      • Liste des apories
      • Y a-t-il une seule science des causes ou plusieurs ?
      • Y a-t-il une seule science des principes démonstratifs ou plusieurs ?
      • Y a-t-il une seule science des substances ou plusieurs ?
      • Existe-t-il d’autres substances que les substances sensibles ?
      • Les éléments et les principes sont-ils les genres ou les constituants premiers ?
      • Si les genres sont principes, s’agit-il des premiers ou des derniers ?
      • La science demande le dépassement des êtres singuliers. Comment ?
      • Les principes sont-ils un numériquement ou formellement ?
      • Les principes des êtres corruptibles sont-ils les mêmes que ceux des incorruptibles ?
      • L’être et l’un sont-ils les substances des êtres ?
      • Quelles sont les substances des êtres : les corps ou leurs affections et leurs divisions ?
      • Les principes sont-ils singuliers ou universels, en puissance ou en acte ?
    • LIVRE Γ
      • La science de l’être, en tant qu’être
      • L’être, en tant qu’être, est la substance
      • Il y a autant de formes d’un que de formes d’être
      • Le philosophe étudie les formes de l’un et de l’être
      • Les contraires se ramènent à des principes : l’être et le non-être, l’un et le multiple
      • Le philosophe examine aussi les axiomes
      • Le premier axiome est le principe de non-contradiction
      • Impossibilité de démontrer l’axiome, possibilité de l’établir par réfutation
      • Un nom n’a pas toutes les significations en même temps
      • Avoir toutes les significations en même temps est n’en avoir aucune
      • On en reviendrait au mélange universel
      • Personne ne croit que tout est, en même temps, ainsi et non ainsi
      • Essayer de persuader ceux qui sont de bonne foi en difficulté
      • Origine de leurs difficultés : la seule prise en compte de ce qui change
      • Autre analyse du changement
      • Reprise de la même argumentation
      • Il n’y a pas d’intermédiaire entre les contradictoires
      • Il est impossible de dire que tout est vrai ou que tout est faux
    • LIVRE Δ
      • Principes
      • Cause
      • Élément
      • Nature
      • Nécessaire
      • Un, multiple
      • L’être
      • Substance
      • Même, autre, différent, semblable
      • Opposé, contraire
      • Antérieur et postérieur
      • Puissance, impuissance, possible, impossible
      • Quantité
      • Qualité
      • Relatif
      • Accompli
      • Limite
      • Par qui, par soi
      • Disposition
      • Possession, état
      • Affection
      • Privation
      • Posséder, tenir, avoir
      • Provenir
      • Partie
      • Tout, ensemble
      • Tronqué
      • Genre
      • Faux
      • Coïncident
    • LIVRE E
      • Il y a trois philosophies théoriques : physique, mathématique, théologique
      • Il n’y a pas de science de l’être par coïncidence
      • Tout n’est pas nécessaire
      • L’être comme vrai n’est pas un être au sens propre
    • LIVRE Z
      • Le premier sens de l’être est la substance
      • Divergences d’opinion sur les substances
      • Le substrat n’est pas la substance
      • Il faut réfléchir à la forme comme substance
      • Remarques dialectiques sur l’être ce que c’est
      • L’être ce que c’est se dit en plusieurs sens
      • Les énoncés par addition sont-ils des définitions ?
      • Y a-t-il identité entre une chose et son être ce que c’est ?
      • Analyse des conditions de la génération
      • Condition principale : quelque chose préexiste
      • La forme et la matière préexistent, le composé est engendré
      • Les conditions de la génération spontanée sont les mêmes
      • La substance est principe de la génération
      • Il n’y a pas de génération des formes des prédications
      • La définition est l’énoncé des parties de la forme
      • Difficultés à déterminer quelles sont les parties de la forme
      • Il faut distinguer le cas des substances premières de celui des substances composées
      • Unité de l’énoncé de définition
      • L’universel n’est pas une substance
      • Les Idées ne sauraient être des substances
      • On ne peut définir ce qui est unique, donc on ne peut définir aucune Idée
      • Les parties des animaux ne sont pas des substances
      • Ni l’un ni l’être ni les universels ne sont des substances
      • La substance est la forme par laquelle la matière est quelque chose
    • LIVRE H
      • Résultats de l’enquête sur la substance
      • La substance en puissance et la substance en acte
      • La définition par les différences est définition de la forme et de l’acte
      • Distinction entre substance composée et acte
      • Comparaison entre l’unité de la définition et l’unité du nombre
      • Il faut dire les causes matérielles les plus proches
      • Génération, matière, contraires
      • Retour à la question de l’unité dans les définitions et dans les nombres
    • LIVRE Θ
      • La puissance comme puissance de changement
      • Puissances rationnelles et puissances irrationnelles
      • Défense de la puissance contre les Mégariques
      • Un possible qui ne se réalise pas n’est pas un impossible
      • Les puissances rationnelles ne produisent pas en même temps les contraires
      • Recours à l’analogie pour définir l’acte
      • Mouvement et acte
      • Quand peut-on dire qu’une chose est « en puissance » ?
      • L’acte est antérieur à la puissance et à tout principe de changement
      • Puissance et acte du bien et du mal
      • Puissance et acte de l’intellection
      • Vrai et faux dans les êtres non nécessaires
      • Vrai et faux dans les êtres nécessaires
    • LIVRE I
      • Ce qui est dit « un »
      • L’être de l’un
      • L’un comme mesure
      • L’un, comme l’être, a un sens différent selon chaque prédication
      • Un et multiple, identique, semblable, autre, différent
      • La contrariété est la plus grande différence
      • Contrariété, contradiction, privation
      • Aucune contrariété n’est un intermédiaire : difficultés du cas de l’égal
      • Autre difficulté dans l’opposition de l’un et du multiple
      • Les intermédiaires et les contraires
      • Le genre est la matière des espèces
      • Tous les contraires ne font pas une espèce différente
      • Corruptible et incorruptible sont différents par le genre
    • LIVRE K
      • Autre formulation de l’aporie de B 2
      • Autre formulation de l’aporie B 3
      • Autre formulation des apories de B 4
      • Autre formulation des analyses de Γ 1 et 2
      • Autre formulation du principe de non-contradiction et de l’impossibilité de le démontrer (Γ 3 et 4)
      • Autre formulation des arguments de Γ 5
      • Autre formulation de quelques passages de Γ 7 et 8
      • Autre formulation des analyses de E 1
      • Autre formulation des analyses de E 2-4
      • Autre formulation des analyses de Physique III 1-3
      • Autre formulation de passages de Physique III et IV
      • Autre formulation de passages de Physique V 1-3
      • Autre formulation de passages de Physique V 2
      • Autre formulation d’un passage de Physique V 3
    • LIVRE Λ
      • Exposé des points de vue sur la substance
      • La substance sensible a trois principes et trois causes
      • Nul besoin des Idées pour rendre compte de la génération
      • Des êtres différents, les causes sont différentes, mais les mêmes par analogie
      • Il faut une cause motrice en acte
      • L’éternité du mouvement suppose une cause éternelle en acte
      • Cette cause qui est de la nature du beau et du bien est divine
      • Y a-t-il un ou plusieurs moteurs éternels ?
      • Examen des théories des astronomes
      • Il y a un seul ciel
      • Apories sur l’intellect
      • Comment la nature du tout possède-t-elle le bien ?
    • LIVRE M
      • Deux opinions sur la substance immobile et éternelle : les nombres et les Idées
      • Les objets mathématiques n’existent pas dans les sensibles
      • Ils n’existent pas non plus comme substances séparées
      • Une science peut traiter comme séparés des objets qui n’existent pas à l’état séparé
      • Le beau dans les sciences mathématiques
      • Genèse et difficultés de la théorie des Idées
      • Quelle est l’utilité des Idées ?
      • Différentes thèses impossibles sur les nombres
      • Difficultés inhérentes au statut des unités dans les nombres idéaux
      • Difficultés inhérentes aux théories philosophiques des nombres, idéaux ou non
      • Poursuite de l’examen des difficultés
      • Conclusion générale
      • Aporie de l’universalité de la science et sa solution
    • LIVRE N
      • Tous font des contraires les principes
      • L’un signifie la mesure
      • Le relatif n’est ni une unité ni un être
      • Les êtres éternels ne peuvent être composés d’éléments
      • Cause principale de leurs erreurs : une pensée archaïque du rapport être/non-être
      • Pourquoi poser l’existence des nombres ?
      • Engendrer des êtres éternels implique
        que le bien ne soit pas un principe
      • De quelle manière les nombres peuvent-ils provenir des principes ?
      • De quelle manière les nombres
        pourraient-ils être causes ?
  • INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES
    • Texte grec
    • Commentateurs grecs (Commentaria in Aristotelem graeca)
    • Traductions françaises
    • Traductions et commentaires partiels
    • Problèmes de texte et d’édition
    • Études critiques
  • INDEX
    • REMERCIEMENTS

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