Sur les chemins de la non-violence : études de philosophie morale et politique par Bernard Quelquejeu

Résumé

Là Pressentie en Russie par Tolstoï, forgée en Inde par Gandhi puis en Amérique du Nord par Martin Luther King, la non-violence, comme logique de luttes contre l'injustice et la domination, a essaimé au xxe siècle un peu partout dans le monde. Pourquoi demeure-t-elle si peu connue et si peu pratiquée en France, alors qu'elle est la seule forme de luttes qui cherche à conjoindre l'aspiration morale avec l'efficacité à long terme ? Sans doute n'a-t-on pas assez éclairé les liens intimes unissant la non-violence avec les grands thèmes de notre tradition occidentale : le langage, le travail, la famille, le lien social, le pouvoir, la dignité humaine, la reconnaissance mutuelle. Les études ici retenues, diverses par leur occasion mais convergentes au long d'une interrogation obstinée, cheminent en conversant avec plusieurs des philosophes de l'action, - les plus classiques, Aristote, Machiavel, Hobbes, Kant, Hegel, Weber, ... comme nos contemporains, H. Arendt, G. H. Mead, E. Weil, H. Jonas, E. Levinas, J. Rawls, A. Honneth, P. Ricoeur, etc. Attachés à la clarté de l'exposition autant qu'à la rigueur de la pensée, ces parcours éclairent l'un de ces paradoxes qui font l'être humain : il est le seul être capable de violence, et pourtant la violence est totalement indigne de lui.

Auteur  :
Quelquejeu, Bernard
Éditeur :
J. Vrin,
Collection :
Pour demain
Genre :
Essai
Langue :
français.
Note :
Index
Mots-clés :
Nom commun :
Non-violence -- Philosophie
Description du livre original :
1 vol. (224 p.) : couv. ill. ; 22 cm
ISBN :
9782711622894.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Présentation
  • Questions de langages
    • Chapitre premier : petite note sur les usages et mésusages des termes de « violence » et « non-violence »
    • Chapitre II : peut-on parler de « culture de la violence » ? Recherches sémantiques
      • Sémantique du mot « culture »
      • « Culture de la violence » ? « Culture de la non-violence » ?
    • Chapitre III : la parole aux prises avec la violence en gratitude envers Éric Weil
      • Un paradoxe
      • La violence parle...
      • Les expressions verbales de la violence
      • Réduire la violence par la parole? L'exemple de la tragédie grecque
      • Vers des pratiques non-violentes du langage
  • Droits de l'homme et non-violence
    • Chapitre IV : un recours contre la violence les droits de l'homme
      • Difficultés actuelles de la référence aux droits de l'homme
      • Une tradition puissante au cœur de l'histoire moderne
    • Chapitre v : La résistance à l'oppression dans quelques grands textes coVstitutionnels
      • La déclaration d'indépendance des États-Unis et le « droit d'abolir une forme de gouvernement »
      • La déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 et la « résistance à l'oppression »
      • La déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 24 juin 1793 et le « droit à l'insurrection »
      • La déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948 et la « révolte contre la tyrannie »
      • Le droit de « résistance civile » dans la constitution de la république fédérale d'Allemagne
    • Chapitre VI les animaux ont-ils des droits?
      • Une difficulté initiale
      • Une voie indirecte : l'histoire
      • Les premières législations européennes
      • Une Déclaration universelle des droits de l'animal
      • L'animal : non « sujet » de droit, mais « titulaire » de droit
        • Une protection de ses intérêts
        • Des intérêts liés à la vie « conative »
      • L'individu animal comme « sujet d'une vie »
      • Annexe : déclaration universelle des droits de l'animal proclamée à paris le 15 octobre 1978
  • Pouvoir et non-violence
    • Chapitre VII : le pouvoir : entre l'autorité et la violence
      • L'État comme pouvoir
      • Ambiguïtés du vocabulaire du « pouvoir » Approche sémantique
        • L'incertitude du vocabulaire
        • Un premier classement sémantique
      • Ambivalence du pouvoir d'état. Approche sociologique
        • L'option en faveur d'une sociologie politique compréhensive
        • Les définitions wébériennes du pouvoir d'État
      • Équivoques de l'État moderne. approche politique
        • La société organisée pour la survie
        • L'État de droit
        • État autocratique et État constitutionnel
        • Le paradoxe politique
        • Les luttes pour le pouvoir
        • Les violences interétatiques
    • Chapitre VIII : comment John Rawls justifie-t-il la désobéissance civile?
      • Justifier des institutions fondées sur la liberté et l'égalité démocratiques
        • Assurer les libertés de base et la justice sociale
        • Définir les devoirs politiques du citoyen
      • Deux questions qui commandent la justification de la désobéissance civile
        • Obéissance et désobéissance à la loi
        • Gouvernement par la majorité
      • Une théorie constitutionnelle de la désobéissance civile
    • Chapitre IX : la nature du pouvoir selon Hannah Arendt du « pouvoir-sur » au « pouvoir-en-commun »
      • Introduction
      • Le pouvoir, traditionnellement interprété en termes de domination
      • Vers une nouvelle définition du pouvoir
      • Essentiellement et originairement, le pouvoir appartient à un groupe
      • Pouvoir et violence
      • Pouvoir et autorité
  • Non-violence et reconnaissance mutuelle
    • Chapitre X : non-violence : religion ou éthique?
      • Une violence de la nature ?
      • La non-violence : une exigence éthique, d'ordre spirituel
      • Éthique ou religion?
    • Chapitre XI : lutter contre la violence des religions les atouts de la non-violence
      • Choix d'une approche du fait religieux la relation à l'ultime
      • La vulnérabilité spécifique de la relation à l'Ultime
      • La religion jugée par l'éthique
      • Au fondement de l'éthique : la non-violence
      • Contre la violence des religions les atouts de la non-violence
    • Chapitre XII : pour un bon usage de la peur une proposition de Hans Jonas
      • Puissance technologique et responsabilité indéfinie
      • L'inconnu du risque et la nécessité morale de la peur
      • Les quatre offices de la peur
    • Chapitre XIII : de la violence à la reconnaissance mutuelle inscrire la non-violence dans les institutions du devenir-homme
      • Une interrogation opiniâtre...
      • Quand le passé affirme son emprise : Freud
      • Quand la nature impose sa loi : Hobbes
      • Quand l'esprit édifie son royaume : Hegel
    • Chapitre XIV : le paradigme hégélien de la reconnaissance mutuelle vers une philosophie de la lutte non-violente
      • Un enjeu théorique
      • Machiavel : la lutte pour l'existence
      • La fondation hobbésienne
      • La découverte hégélienne
      • L'ampleur des perspectives ouvertes par le paradigme hégélien
      • Les trois degrés de la reconnaissance intersubjective
      • La lutte pour la reconnaissance et l'institution familiale
      • La lutte pour la reconnaissance, la société civile et le droit
      • La lutte pour la reconnaissance et les socialités éthiques
      • Au-delà de la lutte : les « initiatives de paix »
        • Le programme constructif
        • Le Cercle de silence
        • Le don cérémoniel
      • Une initiative extraordinaire de fraternisation
      • Le pardon ?
  • Index des noms

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