Pour une économie du bien commun : des pistes pour développer le troisième secteur de l'économie française Goéry Delacôte et Christelle Morel préface de Michel Rocard postface de Bertrand Collomb

Résumé

Sortir de la dictature des marchés financiers ? Créer un secteur économique dynamique et équitable ? Malgré les discours pessimistes ambiants, changer la société reste possible, à condition de rassembler et développer tout un pan négligé de notre société : l'économie du bien commun. De quoi s'agit-il ? D'un secteur qui n'a encore que peu conscience de lui-même et auxquels nous ne prêtons pas assez attention. Sous le nom d'économie du bien commun, les auteurs désignent des domaines variés, de la culture (musées) à l'éducation (écoles privées sous contrat) en passant par la santé (cliniques privées à but non lucratif), l'environnement, le social ou les services à la personne (associations, ONG, coopératives, entreprises sociales...). Ce secteur, sous-développé en France pour des raisons historiques, juridiques et politiques, rassemble donc les organismes qui ont pour but l'intérêt général et non la recherche de profits. En s'appuyant sur des exemples concrets, souvent inspirés de leur propre expérience, tant dans l'Hexagone qu'à l'étranger, les auteurs proposent la vision d'une société où l'équilibre entre Etat, entreprises privées et organismes à but non lucratif est repensé pour le mieux-être de tous. Ils donnent des pistes d'actions tant institutionnelles que juridiques et appellent à construire ensemble, dès aujourd'hui, une société plus équitable et plus heureuse.

Auteur :
Delacôte, Goéry
Auteur :
Morel, Christelle
Préfacier :
Rocard, Michel (1930-....)
Éditeur :
Paris, Éd. le Pommier,
Collection :
Manifestes
Genre :
Essai
Langue :
français.
Mots-clés :
Nom commun :
Économie sociale et solidaire -- France -- 1990-
Description du livre original :
1 vol. (215 p.) : couv. ill. en coul. ; 20 cm
ISBN :
9782746505988.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Mentions légales
  • PRÉFACE
  • AVERTISSEMENT AU LECTEUR
  • PRÉAMBULE
  • Partie 1. Notre programme pour agir
    • 1. Créer une conscience collective de l'économie du bien commun
    • 2. Soutenir et promouvoir le secteur de l'économie du bien commun
    • 3. Rééquilibrer les trois secteurs de l'économie française
    • 4. Encourager l'innovation sociale
    • 5. Favoriser les bonnes pratiques sociales
  • Partie 2 -Pourquoi et comment développer une économie du bien commun
    • CHAPITRE PREMIER DE L'ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE A L'ÉCONOMIE DU BIEN COMMUN
      • 1. Qu'appelez-vous l'économie du bien commun ?
      • 2. Cela n'existe-t-il pas déjà en France ?
      • 3. Comment expliquez-vous cette absence de conscience collective d'appartenance ?
      • 4. Et pourquoi l'appellation "économie du bien commun" conviendrait-elle mieux que celles que vous avez déjà évoquées ?
      • 5. Autrement dit, l'économie du bien commun correspondrait à tout le secteur privé à but non lucratif ?
      • 6. Mais tout cela existe déjà en France. Alors, que souhaitez-vous changer ?
      • 7. En un sens, la politique française depuis vingt ans ne va-t-elle pas dans le sens que vous prônez : diminution du rôle et de l'implication de l'État, obligeant d'autres acteurs à prendre en charge de nouvelles tâches ?
      • 8. Quelle ampleur et quelle forme l'engagement de l'État pourrait-il donc prendre ?
      • 9. Tous les pays sont différents : si ce troisième secteur ne se développe pas en France, c'est peut-être que le besoin n'existe pas...
      • 10. Beaucoup de personnes ont proposé des changements dans ce sens auparavant : pourquoi cela n'a-t-il pas été suivi d'effet ?
    • CHAPITRE 2 -REDÉFINIR LA PLACE DE CHACUN DES TROIS SECTEURS ET FAIRE EMERGER L'ÉCONOMIE DU BIEN COMMUN
      • 11. Concrètement, de quoi s'occuperait l'économie du bien commun ?
      • 12. Cela signifie-t-il diminuer le rôle de l'État ?
      • 13. En quoi cette forme de mainmise de l'État est-elle si gênante ?
      • 14. Vous dites aussi que la puissance publique est trop centralisatrice. Mais est-ce encore vraiment un problème, étant donné la progression de la décentralisation ?
      • 15. L'enjeu serait donc de rééquilibrer le partenariat entre les structures de l'économie du bien commun et les pouvoirs publics ?
      • 16. Que pourraient faire les politiques pour aider au développement de l'économie du bien commun ?
      • 17. Et les entreprises du secteur privé : ont-elles un rôle à jouer ou resteront-elles le "mouton noir" à qui on reproche de ne penser qu'à son propre profit et de détruire le bien commun, et l'espoir avec lui ?
      • 18. Ainsi, les entreprises privées et les riches philanthropes n'auraient qu'un rôle charitable à jouer : financer un projet sans participer de manière plus complète à l'intérêt général ?
      • 19. Mais pour faire participer les acteurs du monde lucratif et du secteur public au développement de l'économie du bien commun, il faut prouver son efficacité.
      • 20. Et une fois l'évaluation rendue possible, comment ferez-vous collaborer des organismes qui ont l'habitude de travailler seuls ou seulement avec les structures qui leur ressemblent ?
      • 21. Mais tout cela nécessite aussi des soutiens bancaires : croyez-vous que les acteurs de la finance soient prêts à contribuer au financement d'un secteur qui ne vise pas le profit ?
      • 22. Vous parliez tout à l'heure de mesures fiscales que l'État devrait prendre pour favoriser l'économie du bien commun. Quelles seraient les réformes nécessaires, selon vous ?
      • 23. Au-delà de la fiscalité, que peut faire l'État ?
      • 24. Pourquoi les statuts existant en France -association, société à but lucratif, fondation...- ne conviennent-ils pas toujours à un objectif d'intérêt général ?
      • 25. Quelles sont donc les possibilités aujourd'hui pour des personnes qui veulent créer une structure de bien commun ?
      • 26. Prenons l'exemple de l'Exploradôme, que vous avez créé en France en 1999 : en quoi serait-il profitable qu'il ait le statut de société à but non lucratif d'intérêt général plutôt que celui d'association, qui est le sien actuellement ?
      • 27. Et, selon vous, le statut de société privée d'intérêt général dont vous demandez la création ne présenterait pas tous ces inconvénients ?
      • 28. Imaginons que soit créé ce nouveau statut de société à but non lucratif d'intérêt général (ou à vocation sociale ou d'intérêt social, selon le nom qu'on lui donnerait) : entreprise et but non lucratif, est-ce que cela va ensemble ?
      • 29. Venons-en maintenant à la question financière. De quoi les sociétés à but non lucratif vont-elles vivre ?
      • 30. L'autre moyen de financement serait la levée de fonds. En France, on parle surtout de donation. Est-ce la même chose ?
      • 31. Mais, au fond, cette société à but non lucratif d'intérêt général reste financièrement -et donc stratégiquement- dépendante des financeurs : est-elle vraiment autonome ?
    • CHAPITRE 3 -LES ACTEURS DE L'ÉCONOMIE DU BIEN COMMUN
      • Inventer de nouvelles formes de management participatives et efficaces
        • 32. Vous disiez tout à l'heure que la collégialité n'aide pas toujours à prendre des décisions. Comment les sociétés à but non lucratif d'intérêt général devraient-elles être dirigées, selon vous ?
        • 33. Comment se traduit cette coopération, si ce n'est pas par le vote de toutes les personnes concernées d'une manière ou d'une autre par le fonctionnement de l'entreprise et/ou par ses objectifs ?
        • 34. Mais le chef reste seul maître à bord... ?
        • 35. Quel est, dans le cadre d'une société à but non lucratif d'intérêt général, le rôle du conseil d'administration ?
        • 36. Vous comparez souvent les organismes de l'économie du bien commun à des entreprises privées. Cela signifie-t-il qu'il devrait aussi y régner une flexibilité, gage de rentabilité, qui se ferait au détriment des salariés ?
        • 37. Mais, pour favoriser la mobilité choisie des salariés, il serait sans doute nécessaire de changer les habitudes de recrutement en France...
        • 38. C'est donc toute une façon de considérer le management et la collaboration qu'il faudrait revoir, afin de promouvoir la reconnaissance du travail accompli.
        • 39. Cependant, on ne voit pas très bien comment généraliser des qualités telles que le respect et l'entraide, qui semblent dépendre de chaque manager bien plus que du fonctionnement général d'une société !
        • 40. Le bien-être des salariés est-il vraiment possible ? Et si oui, quelles en seraient les conditions ?
        • 41. Les syndicats et le dialogue social semblent donc avoir leur place dans cette manière de considérer le travail.
      • Redonner du sens au travail
        • 42. Donner du sens au travail, c'est déjà ce qui se passe dans de nombreuses structures non lucratives, par exemple du domaine médico-social, où le personnel sait qu'il agit directement pour le bien des usagers.
        • 43. Donc, l'économie du bien commun serait un secteur où les gens pourraient donner du sens à leur travail... Mais y a-t-il tant de personnes qui recherchent cela ?
        • 44. Après avoir parlé de l'importance des financements, donc de l'argent, vous montrez que le travail reste au coeur du système... Finalement, promouvoir l'économie du bien commun changerait-il vraiment les choses ?
    • CHAPITRE 4 -DYNAMIQUES DE CHANGEMENT ET IMPACT SUR LA SOCIÉTÉ
      • Solidarité
        • 45. Comment un secteur de l'économie pourrait-il changer quelque chose à la cohésion sociale d'un pays ?
        • 46. Donc, il s'agirait au contraire de développer un secteur qui s'aiderait tout seul, en quelque sorte, grâce à la formation de réseaux et à la diffusion des bonnes pratiques ?
      • Création de richesses
        • 47. Et ce secteur créerait plus d'emplois qu'il n'y en a actuellement dans l'économie sociale en France ?
        • 48. Vous affirmez depuis le début que l'économie du bien commun serait productrice de nombreuses richesses pas seulement matérielles : à part l'emploi et l'économie, à quoi pensez-vous ?
        • 49. Selon vous, l'innovation serait donc favorisée par l'économie du bien commun ?
        • 50. Qu'est-ce qui permettrait à ce secteur d'être plus égalitaire que le secteur privé à but lucratif ?
        • 51. L'économie du bien commun, c'est donc l'ouverture d'une porte vers un monde idéal ?
  • Partie 3 -L'économie du bien commun en marche : fondamentaux et pratiques
    • Points de repère
      • 1. Structures privées à buts lucratif et non lucratif : comparaison
      • 2. L'économie sociale (ES) en France : histoire et statistiques
      • 3. Les représentants de l'économie sociale et solidaire (ESS) en France
      • 4. Les chiffres du not-for-profit sector aux États-Unis
      • 5. Les avantages des structures privées à but non lucratif d'intérêt général : l'exemple du secteur médical
      • 6. Les lois facilitant le mécénat, les dons et donations en France
      • 7. Formation à l'entrepreneuriat social : la lente reconnaissance de l'économie du bien commun par le marché
      • 8. La culture de la levée de fonds aux États-Unis
      • 9. L'Association française des fundraisers, ou la lente professionnalisation de la collecte de fonds en France
    • Pistes d'actions
      • 1. Impact du grand emprunt sur l'économie sociale et solidaire
      • 2. Pour la création d'un label d'utilité sociale et solidaire
      • 3. Exemple d'un domaine innovant de l'économie du bien commun : la culture scientifique pratiquée par l'Exploratorium de San Francisco
      • 4. Collaboration en réseau dans l'économie du bien commun : l'exemple d'ExNET aux États-Unis
      • 5. Créer des pôles de coopération territoriaux pour innover et pour lutter contre la crise
      • 6. Bientôt une banque éthique européenne ?
      • 7. Créer le statut de "société d'intérêt social"
      • 8. Empowerment à la française : la CGT propose des droits sociaux attachés à la personne
      • 9. Le service civique pour renforcer la cohésion et la mixité sociales en France
      • 10. Ashoka et la volonté de développer l'entrepreneuriat social
      • 11. Aider à la création d'entreprises innovantes : l'exemple des incubateurs
      • 12. Quand les universitaires veulent autonomiser les universités
    • 3. Eclairages
      • 1. Équilibre État/société civile : quel modèle choisir ?
      • 2. Evaluation des impacts sociaux : une analyse comme les autres ?
      • 3. En France, l'engagement bénévole dessert les candidats à un emploi sur certains métiers en tension
      • 4. Ce qui compte pour être heureux dans son métier : sens du travail, respect du management et équité des salaires
      • 5. L'inégalité nous fait du mal
  • CONCLUSION : LANCER LE MOUVEMENT
  • POSTFACE

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