Résumé

"Voici le livre qui est à la base de la création de la Croix-Rouge. Livre historique s'il en est : il n'a pourtant rien de solennel. Henri Dunant est à Solférino, venu demander à Napoléon III la permission d'acheter des terres en Algérie pour la société des moulins qu'il a fondée. Une démarche personnelle, commerciale, étrangère à la guerre qui va se dérouler sous ses yeux. Le livre s'ouvre sur la description de la bataille. Et là commence la surprise : peu de textes sur la guerre ont cette force de vérité. Pas de grandes phrases, pourtant, pas même de condamnation. Dunant laisse l'évidence s'imposer. Et l'évidence, c'est qu'il faut faire quelque chose. Supprimer la guerre ? D'autres ont essayé, sans jamais rien obtenir. Il y a ce moment intouchable de la bataille. Mais après... C'est ainsi qu'est née la Croix-Rouge. D'une idée relative et non pas absolue. De ce qui pouvait être fait plutôt que de ce qui pouvait être dit. Quand Dunant, au terme d'une vie d'errance, reprendra la plume, le ton ne sera plus le même. L'homme pratique, celui qui devait et voulait agir, le cède à celui qui doit parler. "L'Avenir sanglant" complète l'action, comme "Un souvenir de Solférino" précédait la parole. Moraliste, chrétien, humaniste, pacifiste, Dunant flétrit la guerre, dénonce la violence, fustige l'hypocrisie de ceux qui tiennent un double langage et mènent de doubles actions. Un livre, un itinéraire, à la source d'une des institutions dont l'humanité peut s'enorgueillir. Et aussi un message, émouvant par sa simplicité pionnière, qui n'en finit pas d'être actuel." (l'éditeur). "On sort de ce livre avec le maudissement de la guerre." (Les Goncourt)