En tête à tête avec Orson : conversations entre Orson Welles et Henry Jaglom éditées et présentées par Peter Biskind traduit de l'anglais (États-Unis) par Bernard Cohen

Résumé

Orson Welles est né il y a cent ans, le 6 mai 1915, dans une famille aisée du Wisconsin qui lui assura depuis tout petit la fréquentation d'une société d'artistes et d'intellectuels. Enfant prodige, il monte ses premières pièces élizabéthaines à 14 ans. Il n'a que 23 ans lorsqu'est diffusée sur les ondes sa fameuse émission « La Guerre des mondes » qui lui ouvre les portes de Hollywood, et 25 ans lorsqu'il réalise son chef-d'œuvre : Citizen Kane. Après de tels débuts, un personnage aussi génial et monstrueux qu'Orson Welles ne pouvait être que déçu par le système… Il séduit les plus belles femmes de Hollywood, voyage dans le monde entier, mais, après les années dorées, ses projets cinématographiques ne seront pour la plupart jamais achevés et il jouera, pour l'argent, dans des séries B et des publicités pour la télévision… C'est le bilan de cette incroyable vie que va raconter Orson Welles, de 1983 à 1985, à Henry Jaglom, réalisateur et ami très proche du cinéaste, en déjeunant chaque semaine avec lui au restaurant Ma Maison, à Hollywood. À partir de ces entretiens, il avait l'intention d'écrire son autobiographie. Mais Welles est mort avant d'avoir achevé ce travail, et les enregistrements audio de ces déjeuners sont restés au fond d'une boîte à chaussures pendant vingt-cinq ans. C'est face à la patience et à l'opiniâtreté de Peter Biskind, l'auteur du Nouvel Hollywood, que Jaglom a fini par accepter de confier ces cassettes et de publier leur contenu. Ces conversations à bâtons rompus, fréquemment perturbées par des personnalités venant saluer les deux hommes ou des considérations sur le menu, brosse une peinture très réaliste de l'homme excessif qu'était Orson Welles : un provocateur pouvant tenir les pires propos sur les femmes (« une autre race »), sur les Irlandais ou les Hongrois, sur les Juifs, le catholicisme, la politique et la France (« De Gaulle était très prétentieux ! »), et bien sûr sur les acteurs (Chaplin est « arrogant », Bette Davis a un physique « repoussant » et James Stewart est « très mauvais acteur »)…, mais également un homme d'esprit, lucide sur son génie et son sale caractère, désabusé par l'industrie du cinéma, un séducteur passionné par Montaigne.

Auteur :
Welles, Orson (1915-1985)
Auteur :
Jaglom, Henry (1941-....)
Editeur scientifique :
Biskind, Peter (1940-....) ; Cohen, Bernard (1956-....)
Éditeur :
Paris, Robert Laffont,
Genre :
Entretien
Langue :
français.
Mots-clés :
Nom de personne :
Welles Orson 1915-1985 -- Entretiens | Jaglom Henry 1941-.... -- Entretiens
Description du livre original :
1 vol. (365 p.) : ill. ; 24 cm
ISBN :
9782221141533.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Introduction
    Henry Jaglom et Orson Welles, une rencontre
  • Note de l’éditeur
  • Première partie 1983
    • 1. « Tout le monde devrait avoir
      des préjugés. »
    • 2. « Thalberg, c’était Satan ! »
    • 3. « Roosevelt disait souvent :
      “Vous et moi, nous sommes
      les deux plus grands comédiens
      d’Amérique.” »
    • 4. « Je baisais tout ce qui passait. »
    • 5. « Une foutue bonne catholique,
      au point que j’avais envie de lui envoyer
      mon pied au derrière. »
    • 6. « Personne n’accordait un regard
      à Marilyn. »
    • 7. « L’Ange bleu n’est que
      de la grosse pacotille. »
    • 8. « Citizen Kane est une comédie. »
    • 9. « Un biographe bien intentionné,
      ça n’existe pas. »
    • 10. « Les gens de Cannes
      sont mes esclaves. »
    • 11. « C’est Cecil B. DeMille qui a inventé
      le salut fasciste. »
    • 12. « Les humoristes sont des gens
      effrayants. »
    • 13. « Avez-vous scurf ? »
    • 14. « Art Buchwald l’a mis
      dans le cul de Ronnie
      et le lui a défoncé. »
  • Deuxième partie 1984-1985
    • 15. « Ça a été mon seul moment
      de superstar. »
    • 16. « Que Dieu me protège
      de mes amis. »
    • 17. « Je peux comprendre
      tous les points de vue. »
    • 18. « Charles Laughton
      ne supportait pas l’idée
      d’être homosexuel. »
    • 19. « Devant Gary Cooper,
      je me transforme en pucelle ! »
    • 20. « Jack, c’est Orson Welles, bordel ! »
    • 21. « Il y a eu un temps
      dans notre histoire où nous avions
      un théâtre public. »
    • 22. « Ça sent le réalisateur ! »
    • 1985
      23. « J’ai senti sur moi le souffle glacé
      venu de la tombe. »
    • 24. « Jo Cotten a botté le cul
      d’Hedda Hopper. »
    • 25. « Ou vous admirez mon travail,
      ou vous ne l’admirez pas. »
    • 26. « Je suis dans une situation
      financière terrible. »
    • 27. « Berner la vieille faucheuse. »
  • Épilogue
    Le dernier rire d’Orson
    • 11 octobre 1985, 1 heure du matin, Hollywood
  • Annexes
    • Projets nouveaux ou inachevés
      • Don Quixote
      • The Dreamers
      • King Lear
      • The Other Side of the Wind
    • Personnages (liste partielle)
  • Notes de l’éditeur et du traducteur
    • Introduction
    • Chapitre 1
    • Chapitre 2
    • Chapitre 3
    • Chapitre 4
    • Chapitre 5
    • Chapitre 6
    • Chapitre 7
    • Chapitre 8
    • Chapitre 9
    • Chapitre 10
    • Chapitre 11
    • Chapitre 12
    • Chapitre 13
    • Chapitre 14
    • Chapitre 15
    • Chapitre 17
    • Chapitre 18
    • Chapitre 19
    • Chapitre 20
    • Chapitre 21
    • Chapitre 23
    • Chapitre 24
    • Chapitre 25
    • Chapitre 26
    • Chapitre 27
    • Épilogue
    • Annexes
  • Remerciements

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