Rimbaud Claude Jeancolas
Résumé
Sa vie ? Le refus d'une existence médiocre et la quête lancinante du salut, du sens et de l'utilité au monde. Au service de cette exigence, une logique implacable, une résistance physique et morale à toute épreuve, une volonté rude et une énergie entreprenante qui lui viennent de son impatience et de la peur de l'ennui. Claude Jeancolus a suivi pas à pas, au jour le jour, Arthur Rimbaud, traquant et démontrant cette rigueur derrière chaque acte, jusque dans les excès de la débouche, de l'art, de l'amour et de la fuite définitive. La famille, l'apprentissage, le labeur même, l'expérience humaine expliquent les interrogations d'Arthur et les choix que ses réponses engendrèrent, dont celui de la poésie, comme les rejets qu'elles provoquèrent. Ce jeune homme dégingandé, si proche, lèvres serrées, si dur et parfois si sensible, cheveux ébouriffés, regard fixe sur un horizon idéal, et qui arpente à grandes enjambées nos univers mesquins... C'est l'arrogance de la jeunesse et son intransigeance d'une " vraie vie ". Des brumes de la Meuse aux enfers des déserts dankalis, des poèmes du Voyant aux lettres désespérées d'Afrique, c'est une seule et même vie, cohérente, morale. Une biographie qui se lit comme un journal intime.
- Éditeur :
- Flammarion, 2012
- Collection :
- Grandes biographies
- Genre :
- Biographie
- Langue :
- français.
- Description du livre original :
- 1 vol. (766 p.)
- ISBN :
- 9782081284975.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- I. Votre cœur l’a compris ces enfants sont sans père
- La première longue absence
- Premier exil
- Les yeux grands ouverts sur Charleville
- Mort d’une petite sœur
- La Bible, les légendes et le brouillard d’Ardenne
- Murs lépreux, odeurs fétides et grossièretés
- II. Tout le jour il suait d’obéissance
- Des vacances à la campagne
- L’Institut modèle de Monsieur Rossat
- « Laissez-le tout lire »
- L’infini mystère de la nature
- L’effondrement d’une mère
- Éveil de la lucidité, premiers coups de griffe
- Le grand catéchisme
- Sérieux, sauvage
- III. Âcres hypocrisies, docilité feinte
- Un cahier de brouillon très bavard
- Vie de famille en province
- La chute de la maison Rossat
- La première communion
- Troisième déménagement
- Un nouveau principal
- De l’art des vers latins
- « Il finira mal »
- Les lauriers d’un travailleur acharné
- Le livre du père
- IV. J’ai brassé mon sang
- Comment on peut trouver la liberté sous la férule de Boileau
- Le poème comme une arme
- La douceur lumineuse de Virgile...
- ... Et ses terribles descentes aux enfers
- Vie ordinaire du collège
- Un coup d’audace
- Où la nécessité du père reparaît
- Un jeune lieutenant, seul, aux confins de l’Atlas
- « Un sauveur paraîtra »
- L’ennemi magnifique du père
- Littéraire et forte tête
- V. Soins naïfs de collège et subversions latentes
- Première publication très officielle
- Quatre bons copains
- La subversion arriva par Victor Hugo
- Surprise au concours général
- Jugurtha, c’est aujourd’hui
- VI. Révoltes, je dirai vos naissances latentes
- « L’affaire »
- Premier vrai poème
- Un jeune professeur un peu trop républicain
- Le maître découvre son élève
- Des fréquentations peu recommandables...
- Et des conversations bien intéressantes
- De la nécessité des passions
- Contre les curés, les religions et les idolâtries
- Adolescence, âge d’or
- Une troublante rencontre
- L’homme est né libre et. ..
- Scandale au collège
- VII. Mes croyances, mes espérances, mes sensations, toutes ces choses de poète
- Une beauté bizarre et un peu sombre
- Ne pas craindre de s’exclure de la vie ordinaire
- Lui, voudrait marcher dans la lumière pure
- Dans la brocante poétique du siècle
- Partir
- Tendez-moi la main
- Tiraillements sensuels du corps
- Première blessure
- Le poète souffre toutes les douleurs des autres
- Villon, c’est moi
- Tragi-comédie à la maison
- La saison préférée
- VIII. Et la poésie devint une arme
- Mes désirs brutaux s’accrochent à leurs lèvres
- Une correction bien malheureuse
- Oh ! L’amour
- Un mode borgne et sourd
- Le grand défi
- Quelle horreur le patrouillotisme
- Sous la naïveté feinte, l’enfer du sexe
- Un essai transformé
- Solitude et désespoir
- Il rafle presque tous les prix
- Et puis ce fut la guerre
- Mais où est Dieu ?
- Mystères sur une nouvelle vie annoncée
- IX. Fugues et fulgurances
- Un appel au secours
- Dans la fièvre des réunions politiques
- Copiste de ses œuvres, rêvant de gloire
- Où la dure réalité reparaît
- Vite, fuyons et vive la liberté
- Le bonheur
- Et le voilà blousé neuf
- Un rapatriement par les gendarmes
- Je meurs, je me décompose
- On lit à haute voix dans les jardins abandonnés fumant des pipes
- Le sacrifice du Bois d’Amour
- X. Les nerfs vont vite chasser
- Dans les décombres à la recherche de son ami
- À nouveau de grandes courses dans la campagne gelée
- Les tyrannies tomberont avec les préjugés
- Rousseau, encore
- Un cours d’éducation sexuelle
- Un jeune homme si bien, tomber si bas
- XI. Rêves de feu, ascèse dépravée
- Apparemment on ne l’attend pas
- Un rêve qui s’enflamme de fièvres idéales
- Et les barbares sont entrés dans la ville
- Une étrange désertion de la fête
- Le monde ancien s’écroule, l’ordre est renversé
- L’écriture pour venger l’honneur
- Une escapade tant désirée qu’elle paraît vraie
- L’imagination au pouvoir, la parole au peuple!
- Le viol d’une conscience, la honte possible
- Il faut se faire l’âme monstrueuse
- Tout détruire pour tout réinventer
- De la nécessité de la putréfaction pour atteindre la pureté
- XII. Arriver à l’inconnu mai 1871 - août 1871
- On me pense
- Une fantaisie désespérée
- Par l’aveu aux autres il s’oblige à poursuivre
- Jeu de massacre sur les poètes contemporains, admirations avares
- Une violence cultivée
- Écœurements de l’écrasement et nostalgie de la commune
- Merde à ce qu’ils ont fait de Dieu
- Christ, tu es mon rival
- Arthur pleura amèrement. ..
- Vengeance sanglante. ..
- L’amour manqué
- Quelques exercices d’assainissement de la société
- Izambard, le traître aussi aveugle et maladroit qu’une taupe
- Un moment rare d’attendrissement sur soi
- XIII. Il troublerait la cité sainte
- Encore un règlement de comptes
- Comment Arthur Rimbaud rédigea une constitution communiste
- Une lettre flatteuse bondée de poisons
- Soudain le nom de Verlaine surgit dans la conversation
- Et le loup fut invité dans la bergerie
- Un immense poème pour épater Paris
- N’allait-il pas mourir dans cette aventure ?
- XIV. Le diable au milieu des docteurs
- La rencontre
- Fuyons cette bonbonnière
- Une bande d’amis bien intentionnés
- Gavroche
- La belle vie loin des bons usages
- Le « vieux con »
- Arthur apprend le business des livres
- Les plaisirs de Sapho et autres
- C’est vrai, ce soir-là, il aveugla le monde
- XV. Au pinacle, et si vite aux gémonies
- La guerre est déclarée
- Qu’était-il donc venu faire dans cette basse-cour?
- Au travail
- L’amour
- XVI. Nous reniflerons dans les pissotières
- Un album qui révèle une libido audacieuse
- Enfant poète que fais-tu dans cette galère ?
- Drogues et violences contre le désespoir
- Les jaloux crachent leur venin
- On a besoin d’argent
- XVII. Bannissement cruel
- « Ferme ton con d’Hervilly! »
- La nausée
- Le clan Mauté se rebiffe
- Une retraite misérable, un bilan trouble
- XVIII. Silences, nuits, vertiges, intransigeances ardentes
- Récupérer Verlaine
- Quelques confidences encourageantes
- Dans une tristesse, l’exigence d’infini
- Forcer l’être
- Les tourments d’une conscience
- Victoire!
- Et il se fit tyran pour venger les outrages
- Où l’on se voit exposé en peinture
- L’essence des êtres et des choses, seulement
- L’ineffable, l’impalpable, l’irréel
- La faim, la soif jusqu’au martyre
- Une ascèse
- Réminiscences d’alchimie
- Ô se fondre dans la lumière!
- XIX. Filant léger dans l’air subtil
- Une bonne blague qui tourne mal
- La grande liberté
- Sous l’œil de la police
- Une femme décidemment bien encombrante
- «Je disais adieu au monde »
- XX. L’acropole barbare, moderne
- C’est Londres !
- Deux touristes éblouis et contempteurs
- Étonnements et fou rires
- On s’installe chez soi et dans la nouvelle vie
- Visites à quelques rares amis
- Pouah, ces dimanches anglais !
- La Mission
- XXI. Parades sauvages, genèse d’illuminations
- Cela devait arriver, il fit sauter le vers et la rime
- Premières « illuminations »
- Dans Swinburne il retrouvait ses révoltes
- Une saison au théâtre
- L’incroyable Crystal Palace
- Nous leurs montrerons nos culs (vierges) s’il le faut...
- Le voyant forçait l’aveugle qui rechignait à l’héroïsme
- La peur de l’hiver
- XXII. Mon sort dépend de ce livre
- Où Arthur se réjouit du désespoir de Paul
- Le travail comme dérivatif
- Changement brusque de programme
- J’ouvris la porte... C’était Arthur!
- L’Evangile selon Arthur
- Mais il ne pense qu’à l’enfer
- Preuves irréfutables d’un acharnement à la perfection
- XXIII. Cris, larmes, exigences extrêmes
- Un enlèvement prémédité
- Voir Dieu en face
- Reviens, je veux être avec toi, je t’aime
- Une mère pas si bornée qu’on dit
- Le crime
- Une fouille compromettante
- « Je renonce à toute poursuite contre le sieur Verlaine... »
- XXIV. L’enfer? c’est la hantise du salut
- Des sanglots à travers le plancher
- L’œuvre
- Un texte sacré et universel
- L’illusion éphémère de la voyance
- Par amour elle finança le livre auquel elle ne comprenait rien
- « Ô serais-je celui là qui créera Dieu »
- XXV. Gouffres d’azur et puits de feu dernier chant
- Une nouvelle compagnie
- Des ciels gris de cristal
- Un jeune homme seul, immensément seul et triste
- Traces obscures
- Dernière naïveté comme un appel
- Brusquement, il n’est plus rien, ni personne
- Il était celui qui avait manqué d’« être »
- Dieu, sauvez cet enfant de colère
- Marcher, se saouler d’infinis et d’inconnus
- On reprend les grandes courses dans la campagne
- Des sifflements de mort, et des angoisses
- XXVI. L’amère liberté de l’errant
- Où l’antimilitariste s’engage dans l’armée
- Évanouissement pour une assomption
- Le visiteur du moi
- La lumière de l’aube sur Gênes
- Une réinsertion laborieuse dans la vie ordinaire
- Qu’on ne lui parle plus de ce passé-là!
- Le passage initiatique
- XXVII. La transmutation africaine
- Arrivé d’hier, et rêvant déjà d’ailleurs
- De l’autre côté du golfe. ..
- Terra incognita
- La lenteur intolérable
- La route barbare
- Là-haut, l’air est toujours plus pur
- XXVIII. Au royaume des enfants de Cham
- Un nouveau monde
- J’aurai de l’or
- Un évêque comme on n’en fait plus
- Trafiquer dans l’inconnu
- Typhus à Harar et choléra à Aden
- Où germe l’idée du trafic d’armes
- XXIX. Les sentiers sont âpres
- Meurtres
- Guerres
- Trafics
- Ailleurs, toujours ailleurs
- L’usure de l’attente
- Le fils manqué
- N’oubliez pas mon visage
- On attendait la fin des pluies
- Tout s’écroule
- Aden, à nouveau
- Pourquoi? Où? Comment?
- Une région sous haute convoitise
- Je me porte bien dans ce sale pays
- Le passé resurgit, émotion cachée
- XXX. La tentation du trafic
- Quelques baraques sous les cocotiers
- Une cargaison discrètement débarquée
- Des empêcheurs de trafiquer tranquille
- Les associés tombent comme des mouches
- La caravane
- Une arrivée perturbée
- XXXI. Les désillusions du trafiquant
- La lutte n’est pas égale
- Il faut courir après ses traites
- Échec intégral, vraie débâcle
- Mon existence périclite
- Ça recommence!
- Une caravane d’armes ? Pourquoi pas
- Un oui, un non
- Quelques mètres de soie et des carafons de verre
- XXXII. Vie d’ennui ordinaire
- L’état change d’avis et puis rechange encore
- Débordé d’occupations sans intérêt
- Qui était Monsieur Ilg ?
- Une « affaire » d’empoisonnement
- Et le roi devint empereur
- Dans les pluies de l’été, il désespère plus encore
- Entre départs et arrivées de caravanes et lobbying
- XXXIII. C’était quand même encore une liberté
- Deux jeunes garçons esclaves ?
- Rien d’intéressant à dire, l’abrutissement
- La poésie, ailleurs, vit sa vie
- Lui court après des thalers et s’énerve pour des casseroles
- XXXIV. L’évanouissement au monde. L’essor de la poésie
- Le journal d’un condamné
- Fais bien ce que dit le docteur
- Tout alla très vite
- Je ne fais que pleurer
- Où sont les cavalcades, les déserts, les rivières et les mers ?
- Retour sur les terres d’enfance
- Il pense à Djami, là-bas
- En guise de postface
- Des clichés bien coriaces, et commençons par la mère
- À propos de l’Afrique, autre poncif
- Il y aurait deux Rimbaud ? Abracadabrantesque
- Liberté, libre… et toujours cette impatience
- Tout, tout de suite
- La vie voulue, l’immense solitude
- Bref journal des récentes découvertes
- Notes
- Chapitre 1
- Chapitre 3
- Chapitre 4
- Chapitre 5
- Chapitre 6
- Chapitre 7
- Chapitre 8
- Chapitre 9
- Chapitre 10
- Chapitre 11
- Chapitre 12
- Chapitre 13
- Chapitre 14
- Chapitre 15
- Chapitre 16
- Chapitre 17
- Chapitre 18
- Chapitre 19
- Chapitre 20
- Chapitre 21
- Chapitre 22
- Chapitre 23
- Chapitre 24
- Chapitre 25
- Chapitre 26
- Chapitre 27
- Chapitre 28
- Chapitre 29
- Chapitre 30
- Chapitre 31
- Chapitre 32
- Chapitre 33
- Chapitre 34
- Chronologie : les trente-sept années, repères
- Bibliographie essentielle
- Éditions de l’œuvre
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