Ce que la Chine nous apprend : Sur le langage, la société, l’existence Léon Vandermeersch

Résumé

Ce court texte condense une vie de recherches du grand sinologue français. Il répond à l'éternelle question de savoir si la Chine représente un "ailleurs" inaccessible à notre compréhension d'Occidentaux (c'est ce que Foucault appelait une "hétéro-topie") ou s'il y a une manière de la comprendre qui la ramène à notre humanité commune. Vandermeersch attaque le problème de trois côtés : d'abord par ses théories sur le langage, qui, en Chine, dériverait des pratiques divinatoires, entraînant une séparation complète entre le langage écrit et le langage parlé, à la différence du langage occidental, indo-européen, qui fonde la logique aristotélicienne. C'est ce que l'auteur a développé dans Les deux raisons de la pensée chinoise en 2013 ("Bibliothèque des sciences humaines"). L'auteur passe ensuite à l'organisation sociale, son apport le plus personnel, fondée sur un ritualisme qui a été renversé par des formes chinoises de modes de production très différentes de celles qu'a connues l'Occident. Il complète son approche par l'analyse de ce qui, en Chine, s'est substitué à la religion, l'absence d'une coupure entre le monde humain et la transcendance divine. Au contraire, la Chine a trouvé un accord complémentaire avec le cosmos, que le confucianisme a théorisé et confirmé.

Auteur :
Vandermeersch, Léon
Éditeur :
[Paris], Gallimard,
Genre :
Essai
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (173 p.)
ISBN :
9782072828423.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Introduction
  • PREMIÈRE PARTIE CE QUE LA CHINE
    NOUS APPREND
    SUR LE LANGAGE
    • CHAPITRE I Les deux fonctions du langage
    • CHAPITRE II Logique occidentale et grammatique chinoise
    • CHAPITRE III Le langage de l’art comme antilangage
  • DEUXIÈME PARTIE CE QUE LA CHINE
    NOUS APPREND
    SUR LA SOCIÉTÉ
    • CHAPITRE IV Les rapports de production selon les rites
    • CHAPITRE V La marchandisation de la production sociale
      et la dépréciation des rites
      à l’époque des Printemps et Automnes
      (722-481)
    • CHAPITRE VI De la dissidence proritualiste de Confucius à l’antiritualisme légiste
    • CHAPITRE VII Formation d’une propriété foncière
      sur laquelle s’est développée une agrocratie et d’une propriété des titres mandarinaux sur laquelle s’est développée une littérocratie
    • CHAPITRE VIII Regard depuis la Chine
      sur le prétendu mode
      de production asiatique
      et sur la trifonctionnalité indo-européenne
    • CHAPITRE IX Le socialo-capitalisme chinois d’aujourd’hui
  • TROISIÈME PARTIE CE QUE LA CHINE
    NOUS APPREND
    SUR L’EXISTENCE
    • CHAPITRE X Effacement de la conscience religieuse
    • CHAPITRE XI Le sens chinois de la transcendance
    • CHAPITRE XII La transcendance comme au-delà
      du langage dans la pensée taoïste
  • CONCLUSION

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