Sans objet : capitalisme, subjectivité, aliénation par Franck Fischbach

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Résumé

Dans un contexte de crise profonde du système capitaliste global, ce livre part de notre impuissance pratique et de l'impossibilité où nous sommes actuellement de penser un autre monde. Et il rapporte cette impossibilité au fait de la privation de monde (et de la privatisation du monde) comme au fait majeur résultant du dispositif capitaliste. Ce dispositif a fait de nous ce que les philosophes modernes ont pensé que nous étions: des sujets séparés de l'objectivité, des sujets sans monde, retirés du monde, spectateurs désinvoltes d'un monde qui n'est plus le leur. La perte du monde (Heidegger-Arendt) et la séparation d'avec l'objectivité (Marx) sont deux manières d'exprimer un même phénomène: celui de l'aliénation. Ce dispositif a produit l'illusion du sujet souverain et la réalité d'une masse d'individus dépossédés de leur puissance. Au coeur de ce diagnostic, on trouvera une relecture de Marx, une tentative de mise en dialogue de Heidegger avec Marx et une confrontation critique avec des représentants contemporains (Althusser, Deleuze, Foucault) ou actuels (J. Butler, S. Zizek, A. Honneth) de la critique sociale. La perspective est celle d'une objectivation des sujets qui en fasse des « individus sociaux » capables d'un usage commun de leur monde.

Auteur :

Fischbach, Franck

Éditeur :

J. Vrin, 2009

Collection :

Problèmes et controverses

Genre :

Essai

Langue :

français.

Note :

Notes bibliogr.

Mots-clés :

Nom commun :: Aliénation (philosophie) | Aliénation sociale | Capitalisme -- Philosophie

Description du livre original :

1 vol. (269 p.) : couv. ill. ; 22 cm

ISBN :

9782711622016.

Domaine public :

Non

Table des matières

Problèmes et controverses
Avant-propos
- La perte du monde
- L’évidement du sujet
- Dispositifs et subjectivation
Première Partie Le sujet dans l’objet
- L’aliénation comme « oubli du monde »Heidegger et Marx
  - Faire dialoguer Heidegger et Marx
  - L’absorption par le monde
  - L’esquive du quotidien comme monde
  - L’extraction hors du monde
  - Le déracinement comme aliénation
- Une palinodie lukácsienne
  - L’aliénation comme réification
  - Quand il faut deux pertes pour faire un gain
  - Perte de l’objet et affirmation du sujet
  - Lucidité (tardive) de Lukács : que l’objectivation n’est pas identique à la réification
  - Fétichisme et réification
- Actualiser Lukács ? LA réification selon Axel Honneth
  - Échange marchand et réification
  - L’oubli de la reconnaissance
  - Réification d’autrui et auto-réification
  - Le sujet désinvolte
Deuxième Partie Le sujet sans l’objet
- « Sois mon corps à ma place »Judith Butler lectrice de Hegel
  - L’expropriation de l’objet
  - La répression de l’être objectif
- L’objectivité essentielleDe Feuerbach à Marx
  - L’aliénation comme négation sans négativité
  - La vérité de la religion
  - L’aliénation théologique et spéculative
  - Qu’est-ce qu’un « être objectif » ?
- La privation d’objectivité
  - Objectivation et perte de l’objet
  - La perte du besoin
  - Le transfert de passivité
  - Le travail vivant et ses objets
  - Le travail-sujet
  - La pauvreté absolue
  - La valeur de la vie
  - Travail vivant et travail mort
  - La captation du temps
  - La possibilité universelle de la richesse
  - Aliénation et fétichisme
  - La langue de nos objets
Troisième Partie L’objet propre
- « Les sujets marchent tout seuls … »L’interpellation d’Althusser à Judith Butler et Slavoj Žižek
  - Scènes de la vie ordinaire
  - La subjectivation : pourquoi et comme ça marche ?
  - Les fois où ça ne marche pas …
  - L’adhésion coupable à la loi
  - Résister à la subjectivation ?
- « Possession » versus « expression » La triarchie Fichte – Hess – Marx et la question de la propriété
  - Les deux négations de la propriété privée
  - Le négatif et le positif de la propriété privée
  - Critique de la « propriété matérielle » (Hess)
  - Droit à la chose versus droit à l’usage (Fichte)
Conclusion : Capitalisme et subjectivité
- Épuisement de la critique ?
- L’être-par-projet, stade suprême de l’être-sans-objet
- Le nécessaire et le suffisant
origine des textes

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