Passion de la France Jean-Pierre Chevènement

Résumé

Jean-Pierre Chevènement jouit dans l'opinion d'une estime qui dépasse tous les clivages. On reconnaît à son caractère et à sa pensée une force et une cohérence qui lui valent respect et admiration. Ses livres sont inspirés par sa connaissance de la société française et par une vision de notre histoire en relation avec celle des autres peuples. Ce volume illustre les moments forts de son expression publique, tout au long d'un demi-siècle de vie politique, et regroupe les grands thèmes qui donnent sens à son engagement : la Nation et la République, l'Etat et le citoyen, l'Europe et la relation franco-allemande, le défi de l'islam radical... Le lecteur pourra ainsi apprécier l'évolution de la pensée de Jean-Pierre Chevènement et sa continuité depuis qu'adolescent il s'est irrésistiblement senti attiré par la politique. Son sens, pour lui, n'a jamais changé : c'était l'Histoire en train de se faire, et pas n'importe quelle histoire, celle de la France. On ne naît pas impunément en 1939. C'est de la brûlure suscitée par une défaite sans précédent qu'est née sa " passion " de la France, au sens premier du terme : une souffrance naturellement sublimée. Jean-Pierre Chevènement revient ici sur cinquante ans d'engagement politique inspiré par l'idée d'une République de justice et d'exigence. Il évoque son admiration pour Charles de Gaulle, ses relations complexes avec François Mitterrand, ses combats, au sein et en dehors du Parti socialiste, une fois reconnues " les impasses de la gauche ", jusqu'à l'élection d'Emmanuel Macron, dont il fournit ici une subtile analyse. En un temps de grande incertitude, en France comme dans le monde, cet ouvrage offre à nos dirigeants comme à chaque citoyen le solide ancrage d'une conception républicaine de la nation, à la fois rempart contre l'extrémisme et tremplin d'une refondation.

Auteur :
Chevènement, Jean-Pierre
Éditeur :
Paris, Robert Laffont,
Genre :
Essai
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (1532 p.)
ISBN :
9782221240007.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • PRÉFACE
    par Jean-Pierre Chevènement
  • BIOGRAPHIE
    Jean-Pierre Chevènement,
    parcours d’un homme d’État
  • PROLOGUE
    • « Un républicain de bataille »
      • Jean-Pierre Chevènement, on a du mal à vous situer. Hier, on vous considérait comme le chef de file de la gauche socialiste ; aujourd’hui, vous tenez un discours que l’on applaudit à droite. Vous prônez volontiers les valeurs du travail, de l’effort. Peuvent-elles suffire à fonder une identité de gauche ?
      • Ce discours n’est-il pas contradictoire avec la sensibilité de gauche ?
      • Mais est-ce encore aujourd’hui la tradition dominante dans le socialisme ?
      • Jaurès était plus républicain que Guesde ?
      • Ces idéaux de la République étaient loin d’être respectés ; pour le mouvement ouvrier, à la fin du XIXe siècle, la République était aussi briseuse de grèves, elle était aussi colonialiste, elle était à cent lieues des valeurs portées par le socialisme.
      • Votre République devient une auberge espagnole… Chacun y apporte sa conception du monde.
      • Revenons aux valeurs fondatrices de la gauche à vos yeux.
      • Mais qui la détermine, cette vérité ?
      • C’est cette quête de la vérité qui fonde votre République ?
      • Puisque les valeurs de la République se confondent pour vous avec les valeurs de la gauche, comment définiriez-vous l’homme de droite ?
      • La question est simple, mais il n’est pas obligatoire que la réponse le soit aussi. Vous avez donné une définition négative : l’homme de droite n’est pas l’homme de progrès…
      • De Gaulle était-il un homme de droite ?
      • Comme quoi les étiquettes gauche et droite peuvent recouvrir des réalités beaucoup plus complexes ?
      • Pour vous, la gauche, c’est le parti de l’effort face au parti du laisser-aller ; le parti du progrès face à celui de l’inertie. Chez vos camarades de parti, conformément à ces définitions, ne voyez-vous pas des hommes de droite ?
      • Vous parlez là d’un débat intime. Mais le débat traverse aussi les camps eux-mêmes ! À l’intérieur du Parti socialiste, il y a donc des hommes dont le comportement est plutôt celui d’hommes de droite ; et d’autres qui auraient plutôt celui d’hommes de gauche ?
      • Qui s’ignorent…
      • Est-ce que vous pourriez dire ce qui, finalement, vous attache viscéralement, fondamentalement, à la gauche ?
      • Vous auriez pu devenir un technocrate ?
      • La guerre d’Algérie aurait pu faire de vous un gaulliste de gauche ?
      • Après le retour à la vie civile, cette sympathie a perduré ?
      • Mais c’est un choix moral, aussi ?
      • Est-ce que c’est mal d’être de droite ?
      • Serait-ce, au fond, une faute morale ?
      • Vous nous dites que les gens de droite peuvent être de bonne foi, mais qu’ils sont un peu attardés ?
      • Question de déterminisme ?
      • Est-ce qu’il n’y a pas une sorte d’arrogance de la gauche à s’attribuer un quasi-monopole de la générosité ?
      • Existe-t-il des valeurs qui transcendent ce clivage gauche-droite ?
      • Justement, que mettez-vous, aujourd’hui, dans le concept de République ? En quoi, précisément, votre restauration de l’idée républicaine est-elle annonciatrice de quelque chose, et pas une simple commémoration ?
      • Mais la Ve République, 1958, n’est-ce pas une certaine forme de restauration de la République, une œuvre de modernisation des institutions ?
      • Il ne s’agit pas simplement de la guerre d’Algérie, mais de l’œuvre pacifique du gaullisme, de ce qu’on a appelé la « restauration de l’État », de volonté d’expansion, de restructuration ?
      • Et Pompidou ?
      • Après de Gaulle, ça s’arrête ?
      • Et Guy Mollet, sous qui vous avez fait vos premières armes d’opposant ?
      • Vous préférez le républicain Debré au socialiste Guy Mollet ?
      • Pareille restauration de l’idée républicaine induit, au fond, l’idée de rassemblement. Est-ce que l’on peut être un rassembleur, comme vous vous efforcez de l’être, tout en préconisant un engagement partisan ?
      • C’est une pirouette, ça !
      • Autrement dit, vous êtes prêt à rassembler les autres sur vos positions ?
      • N’est-ce pas parce que la gauche a une certaine tendance à concevoir la politique comme le combat du jour contre la nuit ? Plus que la droite ?
      • Pour l’instant, elle y a échoué…
      • Quelle est, plus concrètement, votre biographie élémentaire ? Comment dépeindriez-vous le milieu dont vous êtes issu ? En quoi a-t-il marqué votre existence ?
      • Quelles sont les étapes marquantes de votre formation intellectuelle et culturelle ? Quels sont les maîtres, les lieux, les livres, les films qui ponctuent ce parcours ?
      • Avez-vous reçu une éducation religieuse ? Qu’en reste-t-il ?
      • Êtes-vous fier de votre réussite ? La donneriez-vous en exemple aux « fils du peuple » ?
      • La politique occupe-t-elle toute votre vie ? Pourriez-vous vous en passer ?
      • Vous êtes un homme politique, donc vous êtes ambitieux. Comment définiriez-vous cette ambition ?
      • Votre épouse – quelle est donc sa profession ? – facilite-t-elle votre carrière politique ? S’y intéresse-t-elle ?
      • Avant de passer précisément au bilan de la gauche aujourd’hui, nous aimerions vous demander une autodéfinition idéologico-intellectuelle.
  • PARTIE I FIGURES TUTÉLAIRES ET RÉCIT NATIONAL
    • AVANT-PROPOS
    • CHAPITRE I MICHELET ET JAURÈS, ET LA CENTRALITÉ DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE DANS NOTRE HISTOIRE
      • La Révolution française, matrice de la démocratie moderne
      • Comprendre la Révolution française : une affaire d’abord métaphysique
      • Entre réalisme et mystique républicaine
      • Deux courants de pensée
    • CHAPITRE II NOTRE XIXe SIÈCLE À TRAVERS LA DÉBÂCLE DE ZOLA
    • CHAPITRE III 1914 : LA MATRICE ET L’ÉNIGME DE NOTRE HISTOIRE
      • Une mémoire approximative… et surtout sélective
      • Un grand oublié : le front russe
      • L’ultime face-à-face
      • Le rôle des États-Unis dans la fin de la guerre
      • Les fronts d’Orient méconnus
      • L’armistice ambigu
      • Le patriotisme oublié
      • La découverte du « Mal »
      • Quand le présent instrumente la lecture du passé
      • La crise de l’Europe néolibérale
      • Justifier le passage à une « Europe postdémocratique »
      • La question de l’hegemon dans la mondialisation
      • 1914 et la genèse de l’actuelle construction européenne
      • Une guerre préventive ?
        • La première mondialisation, facteur de paix
        • Le choix de la guerre
      • D’abord une guerre d’hégémonie
        • Le projet d’union douanière de l’Europe centrale
        • Les « buts de guerre » de l’Allemagne en 1914
        • Bouleversements dans la hiérarchie des puissances
        • Était-il possible d’éviter la catastrophe ?
        • Le piège de Thucydide
    • CHAPITRE IV VERSAILLES CENT ANS APRÈS
      • Le réquisitoire de Keynes
      • La crise économique et la fin de la République de Weimar
      • La paix de Versailles un siècle après
    • CHAPITRE V LE TRAGIQUE ISOLEMENT DE LA FRANCE APRÈS 1918
      • L’énigme de la dissolution en cinq semaines de l’armée française
    • CHAPITRE VI DE GAULLE : CONTRE LE CHOIX DE LA DÉFAITE, LE « PARTI DE L’HISTOIRE DE FRANCE »
      • Contribution au récit national de notre XXe siècle dans les livres d’Histoire
    • CHAPITRE VII MODERNITÉ DE CLEMENCEAU
      • L’autodétermination des peuples, d’abord
      • Le dialogue des cultures
      • L’individu-citoyen, fondement du républicanisme civique
    • CHAPITRE VIII SOUS LA FIGURE TUTÉLAIRE DE PIERRE MENDÈS FRANCE, LA FOI RÉPUBLICAINE DE CLAUDE NICOLET
      • Il a fait revivre l’idée républicaine à l’orée du XXe siècle
      • Un savant trop modeste, un citoyen engagé
      • Des débats encore ouverts
      • Des combats toujours actuels : la nation, la laïcité, la République moderne
    • CHAPITRE IX FRANÇOIS MITTERRAND : IL ÉTAIT…
      • Mitterrand intime
      • Metz, Mitterrand et le CERES
      • Le Projet socialiste
      • 1981 : la prise du pouvoir
  • PARTIE II ENGAGEMENTS DE JEUNESSE
    • CHAPITRE I MES SOURCES
    • CHAPITRE II FEU SUR L’ÉNARCHIE
      • Pour une livrée
      • La prédiction de Gobineau
      • Une institution dévoyée
    • CHAPITRE III ANNÉES 1960 : À L’OUEST, DU NOUVEAU
      • De Gaulle, l’incompris
      • Mai-68 : la civilisation au carrefour
      • Génération de la guerre d’algérie et génération de mai-68
    • CHAPITRE IV LE PARI D’ÉPINAY : POUVAIT-ON RELEVER LA FRANCE À TRAVERS L’UNION DE LA GAUCHE ?
      • A) Épinay
        • Grandes manœuvres
        • Trois journées révolutionnaires
        • Dans la poche !
      • B) Notre vision de de Gaulle en 1964
  • PARTIE III LES IMPASSES DE LA GAUCHE
    • CHAPITRE I LE MYTHE DE L’UNION DE LA GAUCHE REVISITÉ
      • La victoire ambiguë
    • CHAPITRE II LA GAUCHE PERD LA BATAILLE QU’ELLE N’A PAS LIVRÉE
      • Épinay, contradiction motrice
      • Passer à travers les gouttes
      • Une victoire à contre-courant
      • Une « alliance en fer » pour démontrer l’inanité d’une « autre politique »
    • CHAPITRE III 1983-1989 – BRUXELLES-PARIS : LE CHEMIN LE PLUS COURT POUR LA NORMALISATION LIBÉRALE
      • Trois cents directives pour déréglementer
      • L’Europe et la vie des saints
    • CHAPITRE IV 1989-1995 : LE PARI PASCALIEN DE FRANÇOIS MITTERRAND
      • L’Europe est aux nations ce que l’infini est au fini
      • La question allemande
      • Enlever à l’Allemagne son mark
      • « La France ne peut pas s’isoler »
      • La chute du Mur et le forcing d’Helmut Kohl
      • Le marché Mitterrand-Kohl
      • « Ou vous changez d’attitude, ou vous abandonnez la politique ! »
      • Aux racines du « pari pascalien » de François Mitterrand
        • Archéologie de la « vision » mitterrandienne
        • Mesure de la France
        • « Vaincre notre histoire » ou « passer le témoin » ?
    • CHAPITRE V 1983-2010 : LE TEMPS DES PETITES AMBITIONS ET DES SECONDS COUTEAUX
      • Une confusion délibérément entretenue
      • Pour quelques miettes de croissance de plus…
      • Eût-il été possible, pour ne pas en arriver là, de faire autrement ?
      • Le temps des petites ambitions et des seconds couteaux
    • CHAPITRE VI « AU-DESSUS DE LA DROITE, AU-DESSUS DE LA GAUCHE TELLES QU’ELLES SONT DEVENUES : IL Y A LA RÉPUBLIQUE »
      Introduction au Discours de Vincennes, 9 septembre 2001
      • La République doit retrouver ses principes
  • PARTIE IV LA RÉPUBLIQUE ET LA NATION
    • CHAPITRE I FINIS FRANCIAE ?
      • La déconstruction de la France
      • L’histoire de la France, un immense échec ?
      • La France, exécutrice testamentaire des idées de la Révolution
      • Le retour de la France au XXIe siècle, un projet raisonnable
      • Le dernier mot est-il dit ?
    • CHAPITRE II DEUX CONCEPTIONS DE LA NATION
      • Nation ethnique ou nation citoyenne ?
    • CHAPITRE III LA NATION RÉPUBLICAINE : ARTICULATION DU PARTICULIER ET DE L’UNIVERSEL
      • La règle et l’argent
      • Mondialisation versus universalité
      • Morale pour temps de purgatoire
      • Le déni de l’État
      • Le déni de la France
      • La mondialisation ne périme que les nations qui s’abandonnent
      • Réaffirmer la souveraineté populaire
      • Permanence de la République
    • CHAPITRE IV LA NATION, BRIQUE DE BASE DE L’INTERNATIONALISME
      • « Construire une alternative à la mondialisation libérale »
      • Le local : un lieu privilégié d’expression et d’implication citoyennes
      • Le national incontournable
      • La vue mondiale
    • CHAPITRE V POURQUOI LA FRANCE NE DOIT PAS DISPARAÎTRE
      • La France doit promouvoir le dialogue des cultures pour éviter le choc des civilisations
      • La France ne doit pas disparaître parce qu’elle porte le message de la citoyenneté
      • Le retour de la France au XXIe siècle, une idée raisonnable
    • CHAPITRE VI EUROPE, NATION ET SENTIMENT D’APPARTENANCE
      • Constatons néanmoins que la cohérence de l’idée républicaine est souvent méconnue
      • Y a-t-il un moment républicain en France ?
  • PARTIE V L’ÉTAT RÉPUBLICAIN ET LE CITOYEN
    • CHAPITRE I ROUSSEAU, PÈRE DU RÉPUBLICANISME CIVIQUE
    • CHAPITRE II FAIRE DES CITOYENS
      • L’École, fondatrice de la République
      • Actualité de l’éducation civique
      • Pas de République forte sans citoyens éclairés : le Livret du citoyen
      • L’égal accès à la citoyenneté
    • CHAPITRE III LE DÉFI MIGRATOIRE : MÉTISSAGE ACCEPTÉ, CITOYENNETÉ MAINTENUE
      • Un défi majeur
      • La philosophie de la loi RESEDA
      • La contestation « sans-papiériste »
      • Une politique européenne de l’immigration ?
    • CHAPITRE IV L’ÉTAT RÉPUBLICAIN
      • A) L’État et la démocratie
        • L’État au service du citoyen
        • L’application ferme et sereine de la loi
        • La loi démocratique, dépassement de l’état de jungle en Corse comme partout ailleurs
        • Donner un coup d’arrêt à la dilution de l’État
        • Le projet territorial, au centre de la réforme et de l’affirmation de l’État
        • La Corse, c’est la France et son identité républicaine
        • Sur le développement des langues régionales
      • B) Un droit de l’Homme : le droit à la sûreté
        • La sécurité, affaire de tous
        • Ni angélisme ni catastrophisme
        • Une priorité : la police de proximité
        • La philosophie de la police de proximité
        • Les principes régissant la politique de sécurité
        • Mode d’emploi de la police de proximité
    • CHAPITRE V POUR UNE DÉCENTRALISATION RÉPUBLICAINE
      • Dépasser le faux débat « jacobins/girondins »
      • Pour une politique nationale d’aménagement du territoire dans l’espace européen
      • Un outil contre l’apartheid social : les communautés d’agglomération
      • Ne pas opposer démocratie locale et État républicain
    • CHAPITRE VI LA MONTÉE DES COMMUNAUTARISMES
      • Nuées d’orage à l’horizon
      • Dialogue des religions et laïcisation
      • La République est un bloc
    • CHAPITRE VII LAÏCITÉ ET CITOYENNETÉ
      • Contenu de la laïcité
      • La laïcité au défi des communautarismes
      • La laïcité est-elle aveugle ?
      • Laïcité et intégration
    • CHAPITRE VIII CONTINUER À « FAIRE FRANCE »
      • La France et l’Europe
      • L’« Europe européenne »
      • Face au terrorisme
      • L’intégration républicaine
    • CHAPITRE IX UN EXEMPLE DE DÉCONSTRUCTION RÉPUBLICAINE : LA CORSE, AU MIROIR DE LA FRANCE
    • CHAPITRE X REGARD SUR LA SOUVERAINETÉ
  • PARTIE VI DU FORDISME AU CAPITALISME FINANCIER MONDIALISÉ, LE RÔLE DE L’ÉTAT stratège industriel
    • AVANT-PROPOS
      • En guise de rappel : le projet industrialiste de la gauche avant 1981
      • Quelle insertion dans l’environnement néolibéral des années 1980 ?
      • Quarante ans après, l’État stratège industriel, plus que jamais nécessaire
    • CHAPITRE I LA RELANCE DE L’EFFORT DE RECHERCHE ET DE DÉVELOPPEMENT
      • Une coquille vide
      • Le colloque national sur la recherche et le développement technologique
      • La loi d’orientation et de programmation de la recherche
      • Les programmes mobilisateurs
      • Le défi international
    • CHAPITRE II L’ÉCHEC DU PROJET INDUSTRIALISTE (1982-1983)
      • A) Le rôle moteur du secteur public
        • Une politique industrielle cohérente est nécessaire
        • Les enjeux
        • La nouvelle mission du secteur public : être le fer de lance de la mutation technologique de la France
        • Quelle est notre tâche historique ?
        • Quelle est donc la cohérence que nous devons introduire dans la politique industrielle ?
        • Les quatre atouts de la nouvelle période, pour gagner la bataille économique
        • L’autonomie de gestion
          • Les règles du jeu
          • Une exigence de l’actualité : la relance de l’investissement industriel
      • B) Une politique industrielle pour la France
        • Mobilisation industrielle et démocratie
        • Le dialogue social
        • Conclusion
      • C) Les circonstances de ma démission du gouvernement en mars 1983
      • Lettre au président de la République 2 février 1983
    • CHAPITRE III EN TROIS DÉCENNIES, LA MUTATION DU VIEUX BONHOMME CAPITALISTE
      • Les socialistes français découvrent l’Amérique
      • La remise en ordre politique aux États-Unis
      • La réorganisation du mode de production capitaliste
      • La déterritorialisation du travail grâce aux technologies numériques
      • Un nouveau paysage social
      • La régulation globale du marché et la « gouvernance par les nombres »
    • CHAPITRE IV LE SECOND DÉCROCHAGE INDUSTRIEL FRANÇAIS
      • Retour sur le premier décrochage français à la fin du XIXe siècle
      • Grandeurs et illusions avant et après la Première Guerre mondiale
      • Trois erreurs économiques et politiques majeures
      • Un choix politique conscient ?
    • CHAPITRE V UN ÉTAT STRATÈGE industriel NÉCESSAIRE
      • Comment réindustrialiser la France ?
  • PARTIE VII TRANSMETTRE
    • AVANT-PROPOS
    • CHAPITRE I AU MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, RELEVER L’ÉCOLE RÉPUBLICAINE
      • A) Entretien avec Hervé Hamon et Patrick Rotman
        • L’École
          • Vous connaissez la plaisanterie de boulevard : « Voulez-vous l’Agriculture ou la Marine ? » Comment vous êtes-vous retrouvé à l’Éducation nationale ? Est-ce par choix réfléchi, par tactique, par un concours de circonstances ?
          • Ni en 1983 ?
          • C’est là que vous vous êtes forgé une pensée sur l’École ?
          • On était en pleine guerre de tranchées…
          • En amont de ce débat, de graves maladresses politiques ont été commises.
          • Avez-vous été néanmoins séduit par l’idée qu’il n’est pas de ministère plus « républicain » ? Une bonne rampe de lancement ?
          • Hormis une réflexion générale dans le cadre d’un club, vous n’aviez guère de compétence sur ce terrain.
          • Serait-ce un avantage de ne pas être un expert quand on débarque au ministère de l’Éducation nationale ?
          • Savez-vous combien d’hommes politiques ont refusé ce ministère avant vous ?
          • Avez-vous été surpris de surprendre ? Vous attendiez-vous à ce que votre langage rencontre un écho populaire ?
          • Mais en quoi est-ce novateur ? Tous les ministres de l’Éducation nationale ont dit que cela allait fonctionner mieux, que l’on est là pour apprendre…
          • Ce sont les valeurs de tout le monde !
          • Demandés par la gauche… syndicale.
          • Est-ce que vous n’abusez pas un peu de l’effet Zorro : avant que j’arrive, on ne travaillait pas beaucoup à l’école, on ne faisait pas grand-chose, et maintenant on va s’y mettre, on va redevenir sérieux ?
          • Vous préférez Archimède à Zorro ?
          • Le côté défi ?
          • Mais, au-delà du coup de poker, quel contenu donnez-vous à ce défi ?
      • B) L’École ou le détour républicain
        • L’objectif des 80 %
        • L’élitisme républicain
    • CHAPITRE II D’ABORD RÉGLER « LA QUERELLE PUBLIC/PRIVÉ »
      • A) Entretien avec Hervé Hamon et Patrick Rotman
        • Le décor étant planté, et la philosophie générale définie, reprenons les choses dossier par dossier. Que s’est-il finalement produit lors du débat public/privé ? Alain Savary avait le souci de parvenir à une issue acceptable pour les deux parties… Pourquoi cela n’a-t-il pas marché ? Que s’est-il passé au Parti socialiste ? Pourquoi les députés du PS ont-ils torpillé cette quête du consensus ?
        • Considérez-vous que l’école dite « libre » est une école « de classe », selon la terminologie rituelle ?
        • Mais ce deuxième courant est bien minoritaire ; le courant principal était favorable à la nationalisation ?
        • À la veille du débat parlementaire, tout était en place pour la signature !
        • Approuvez-vous l’attitude de votre camarade Laignel et de quelques autres qui ont réussi à mettre un million et demi de gens dans la rue – et à vous permettre, accessoirement, de devenir ministre de l’Éducation nationale ?
        • … Il a donné sa démission à cette occasion !
        • C’est quand même cet amendement qui a remis le feu à l’UNAPEL ! Est-ce que ce n’était pas complètement irresponsable de la part des députés socialistes d’avoir déclenché une pareille réaction en chaîne ?
        • Mais, justement, est-ce qu’il ne faut pas remonter à l’origine et constater que c’est l’idée même d’intégration qui est une mauvaise idée ou une fausse idée et que, en s’embarquant sur cette voie dans son programme, le Parti socialiste avait trahi une profonde méconnaissance des réalités ?
        • Précisément, quand vous êtes arrivé rue de Grenelle, vous vous êtes trouvé confronté à une situation hypertendue, et, en quelques semaines, la querelle privé/public, qui avait agité la population dans tous les sens pendant deux ans, a été réglée. Par quel coup de baguette magique ?
        • L’accueil a été bon, de chaque côté ? Avez-vous senti, chez vos interlocuteurs de l’enseignement libre, une certaine lassitude, une inquiétude devant leur propre succès populaire ?
        • C’est un sentiment ou une certitude ?
        • Vous avez rencontré les représentants des APPEL ?
        • Vos interlocuteurs l’ont-ils découvert à ce moment-là ou y avait-il eu des contacts exploratoires menés par vos conseillers ?
        • Le Premier ministre et le président de la République étaient-ils sur la même longueur d’onde que vous, quant à la manière de régler ce problème ?
        • Cette affaire réglée, vous avez lancé une déclaration fracassante, qui a fait beaucoup de bruit : « L’École doit servir à transmettre des connaissances… » À tort ou à raison, cette phrase a paru, alors qu’elle semble énoncer une évidence, voire un truisme, rentrer de plain-pied dans une querelle interne à l’École, entre pédagogues et savants […], et, finalement, elle a eu une résonance que, peut-être, vous ne soupçonniez pas au départ.
        • Vous évoquez Mai-68. Considérez-vous qu’une sorte de laisser-aller s’est installé au sein du système éducatif, non seulement dans l’immédiat après-Mai, avec la contestation des tenants du savoir, mais maintenant ?
      • B) « Dispositions simples et pratiques »
        • « Des dispositions simples et pratiques »
    • CHAPITRE III LE RETOUR AUX FONDAMENTAUX DE L’ÉCOLE RÉPUBLICAINE
      • A) L’École de la république
        • La querelle scolaire a braqué les feux de l’actualité sur la laïcité. Cette notion a-t-elle besoin d’être rénovée ?
        • Quelles nouvelles formes d’obscurantisme ?
        • Cet affaiblissement, est-ce que vous l’appliquez aussi au système scolaire ?
        • Plusieurs ouvrages récents ont posé ce problème en prônant la conception classique de l’école, instrument de transmission des connaissances avant tout, et, par ce biais, se sont attaqués aux apôtres de la pédagogie nouvelle et du bonheur à l’école.
        • Les trois priorités
          • Pour cette « École de la République » dont vous avez parlé, quels sont vos priorités, vos atouts ?
        • Un pays qui dévalorise ses enseignants manifeste des tendances suicidaires
          • Vous avez parlé des enseignants, il faut aussi leur parler ; certains connaissent un profond désarroi. Le secrétaire général de la FEN, Jacques Pommatau, a même récemment déclaré que les enseignants ne savaient plus ce qu’on attendait d’eux. Qu’attendez-vous des professeurs ?
          • Ils vous répliqueront par la question des moyens.
          • Allez-vous orienter l’Éducation nationale vers plus de décentralisation ?
          • Vous encouragerez les enseignants à prendre plus d’initiatives ?
      • B) Apprendre pour entreprendre
      • C) Savoir lire, c’est la clé de tout
        • McLuhan n’annule pas Gutenberg
        • Soyez modernes, sachez lire
        • Une cité de lecteurs
      • D) La République, le grec et le latin
      • E) La formation des maîtres
        • Doubler le temps consacré à la formation continue
        • Former aussi les chefs d’établissement
        • Des maîtres compétents et habiles dans leur métier
        • Des instituteurs pour le XXIe siècle
      • F) Deux cultures : lettre à Edmond Maire, secrétaire général de la CFDT, DU 5 DÉCEMBRE 1984
    • CHAPITRE IV L’ÉCOLE, FER DE LANCE DE LA MODERNISATION
      • A) Lancement de la mission « éducation-économie »
        • Une mission nationale
      • B) Les bacs pros trente ans après
        • Les réalités de la formation en bac professionnel, telles qu’elles sont présentées aujourd’hui dans le cadre de l’opération « 30 ans du Bac Pro », correspondent-elles à la vision que vous aviez il y a trente ans ?
        • Si l’on vous donnait la possibilité d’inventer à nouveau le diplôme des trente prochaines années, comment le définiriez-vous et le caractériseriez-vous ?
    • CHAPITRE V L’ÉCOLE AU DÉFI DE L’INTÉGRATION
      • A) La poursuite de la politique des ZEP
        • Les chemins de la connaissance sont multiples
        • L’intégration des migrants
      • B) Le rapport Berque, un rapport inabouti
        • Solidariser, non pas juxtaposer
      • C) L’école au défi de l’intégration
        • Distinguons deux phénomènes
        • La crise de l’intégration
        • Définition de l’intégration
        • Ce qui est surprenant c’est que l’intégration continue néanmoins à fonctionner cahin-caha. Elle a ses ratés. On peut la croire en panne
      • D) Faire vivre l’identité républicaine de la France
    • CHAPITRE VI TRANSMETTRE OU DISPARAÎTRE
      • Le défi du numérique
      • L’École contre la barbarie
      • Ramener l’École de la République à sa vocation de transmission
      • Un enjeu politique
      • Remonter, à l’École, le courant de la dérive libérale-libertaire
      • Une révolution copernicienne
      • Relever ensemble et l’École, et la République
  • PARTIE VIII LA FIN DU COMMUNISME ET LE RENVERSEMENT DU MONDE
    • AVANT-PROPOS
    • CHAPITRE I AU TEMPS DE LA PeRESTROÏKA
      • A) Interrogations sur l’URSS
      • B) Discours de Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense, aux élèves officiers de l’Académie militaire Vorochilov, avril 1989
        • La création d’un sujet politique autonome : le citoyen
        • La doctrine française
        • La sécurité européenne et l’avenir de l’Europe
        • Conclusion
    • CHAPITRE II LE SUICIDE DU CENTRE
      • A) La Perestroïka ou le suicide du centre
      • B) D’un mur l’autre
    • CHAPITRE III L’UNION SOVIÉTIQUE ET LE DESTIN DU SIÈCLE
      • Du putsch à l’effondrement de l’URSS
      • Pourquoi l’URSS ?
      • Comment expliquer cette implosion de l’Union soviétique ?
    • CHAPITRE IV RETOUR À MARX ET À LA BELLE ÉPOQUE
      • Un monde darwinien
      • Retour à Marx… et à la « Belle Époque »
    • CHAPITRE V REGARD RÉTROSPECTIF SUR LE BICENTENAIRE (1989)
      • La République contre le libéralisme
      • La différence contre l’égalité
      • Un siècle pour rien ?
  • PARTIE IX LA GUERRE DU GOLFE, MÈRE DE TOUTES LES BATAILLES
    • AVANT-PROPOS
    • CHAPITRE I LA GUERRE DU GOLFE, LEÇON INAUGURALE DU NOUVEL ORDRE MONDIAL
      • A) Nuages sur l’Orient
      • B) Chronique d’une guerre annoncée
      • C) Crime et châtiment
    • CHAPITRE II RÉCIT DE VOYAGE : LE VERT ET LE NOIR
      • Introduction
      • Voyages d’Orient
      • L’embargo, ou la guerre continuée par d’autres moyens
      • Au nom du droit ?
      • Au commencement, le Verbe… ou le pétrole ?
      • Quand le châtiment fait le crime
      • Saddam Hussein ou la nature du « Prince »
      • La politique américaine dans l’impasse
      • L’Occident au miroir de l’intégrisme
  • PARTIE X L’ÉTAT STRATÈGE ET LA DÉFENSE DE LA FRANCE
    • AVANT-PROPOS
    • CHAPITRE I POLITIQUE ÉTRANGÈRE ET INTÉRÊT NATIONAL
      • Introduction
        • Principes
      • L’intérêt national aujourd’hui
        • De l’effacement au regain du sentiment national
        • Intérêt national, intérêt européen, intérêt de l’humanité
      • On ne peut pas définir une politique étrangère sans une certaine projection vers ce que sera le XXIe siècle
        • La question de l’Europe est évidemment centrale dans la définition de notre politique étrangère
        • Le Proche et le Moyen-Orient constituent par excellence la région où la France peut jouer un rôle utile en exerçant une puissance de médiation
        • De même en Afrique
        • Asie et Amérique latine
      • Europe européenne et choix du monde
      • La contradiction majeure : entre les outils et les moyens de la puissance
    • CHAPITRE II SUR LA DISSUASION
      • A) Le ralliement du Parti socialiste à la dissuasion
        • Pas de dissuasion sans patriotisme
        • Comment s’est forgé politiquement le consensus national sur la dissuasion
      • Quel avenir pour le consensus national sur la dissuasion ?
      • B) Désarmement, non-prolifération et sécurité de la France
        • La France doit plaider pour des objectifs ambitieux lors de la conférence d’examen
        • En matière de désarmement, la France a une position particulièrement ouverte et constructive
      • C) L’avenir de la dissuasion au xxie siècle
        • Combattre la tentation du renoncement
          • Le prétexte des « économies »
        • Perspectives
          • Politique d’abord !
          • Pertinence de la dissuasion
          • Ne pas faire des économies de bout de chandelle
        • Conclusion
    • CHAPITRE III L’ÉVOLUTION DE LA POSTURE DE DÉFENSE DE LA GUERRE FROIDE AUX INTERVENTIONS EXTÉRIEURES
      • A) 1990 : l’Histoire n’est pas finie
        • À long terme : l’Europe européenne ou la restauration du rôle mondial de l’Europe
          • Saisir les évolutions les plus durables
          • Le rôle de la France au début du siècle prochain
        • Contribuer aux évolutions nécessaires
          • Faire évoluer les alliances
          • Moderniser le dispositif de défense de la France
      • B) Allocution du ministre de la Défense aux élèves officiers de Saint-Cyr-Coëtquidan (11 octobre 1990)
        • Le monde d’aujourd’hui est dangereux
        • Faire l’apprentissage du patriotisme républicain
        • Le métier d’officier
        • Réflexions à conduire
      • C) La refonte du processus de décision politico-militaire sous la Ve République : comment dans les faits se prennent les décisions
    • CHAPITRE IV LES INTERVENTIONS EXTÉRIEURES
      • A) libye
        • « Donner au peuple libyen les moyens de son autodétermination »
        • Intervention de Jean-Pierre Chevènement au Sénat, 12 juillet 2011
      • B) Mali
        • « Vite et fort »
        • Prolongation de l’intervention des forces françaises au Mali
      • C) Syrie
      • D) Sur la politique étrangère de la France
  • PARTIE XI L’EMPIRE AMÉRICAIN ET NOUS : DE L’ATLANTISME À L’OCCIDENTALISME
    • AVANT-PROPOS
    • CHAPITRE I LE CHOC DU 11-SEPTEMBRE
      • La sécurité des Français dans la durée doit nous mobiliser
      • La voix de la France, face à une crise mondiale, doit se faire entendre non seulement en Europe, mais aussi dans le monde
    • CHAPITRE II LES ÉTATS-UNIS ET LE RESTE DU MONDE
      • Dérapages en série
      • Les néocons’, une réaction américaine
      • Rééquilibrer le monde
      • L’ordre international ébranlé
    • CHAPITRE III L’AMÉRIQUE, DESTINATION MANIFESTE ? (2004)
      • Le syndrome du Vietnam et le retour du balancier
      • Quand l’histoire de l’Europe et celle de l’Amérique s’écrivent à rebours l’une de l’autre
      • L’âne et l’éléphant
      • L’Amérique a besoin d’un ennemi
      • Les néocons’, une pensée de l’empire en guerre
    • CHAPITRE IV L’EURAMÉRIQUE, UNE NOUVELLE ET GRANDE CACANIE (SUR UN LIVRE D’ULRICH BECK)
      • Un Empire européen ?
      • Ou un Saint Empire euraméricain ?
      • Une nouvelle et grande « Cacanie »
      • La dilution de l’Europe dans la globalisation
    • CHAPITRE V L’AVENIR DES RELATIONS GERMANO-AMÉRICAINES
    • chapitre vI L’EXTRATERRITORIALITÉ DU DROIT AMÉRICAIN
  • PARTIE XII CHAOS MONDIAL ET ISLAMISME RADICAL
    • AVANT-PROPOS
    • CHAPITRE I LA GLOBALISATION, MÈRE DU CHAOS MONDIAL
      • Du chaos moyen-oriental à un chaos sans fin
      • L’occidentalisme, condition de survie de l’hégémonie américaine
      • Un néoféodalisme postmoderne
      • La mondialisation du terrorisme, une face de la globalisation
      • La guerre du Golfe, premier conflit civilisationnel ?
      • L’universalisme français contre le « choc des civilisations »
      • La nation contre les « blocs civilisationnels »
      • Valeur et limites du schéma huntingtonien
    • CHAPITRE II QUEL EST LE SENS DES « RÉVOLUTIONS ARABES » ?
      • Les États et les nations sont le cadre de mouvements dits du « printemps arabe »
      • Des révolutions conservatrices ?
      • La balkanisation des États de la région
      • Quelle grille d’interprétation faut-il retenir de l’« islamisme politique » ?
        • Le djihadisme
        • L’islamisme politique
        • L’islamisation des mœurs
      • Quelle politique française vis-à-vis du monde arabe aujourd’hui ?
    • CHAPITRE III FACE À LA RADICALISATION
    • CHAPITRE IV UN RESSENTIMENT VENU DE LOIN
      • La « politique arabe » du général de Gaulle
      • La défaite du nationalisme arabe et la « revanche de Dieu »
      • Deux résultats non voulus de la guerre du Golfe
      • Marginalisation de la France ou l’Histoire en forme de boomerang
      • Le ressac colonial
    • CHAPITRE V LA PANNE DE L’INTÉGRATION RÉPUBLICAINE ET LA CRISE DU MODÈLE RÉPUBLICAIN CIVIQUE
      • La disparition de l’ancienne classe ouvrière
      • La crise de l’École
      • Le sentiment d’appartenance vu par l’INED
      • L’accès à l’emploi : l’expérience des CODAC
      • Diversité des ressentis
      • Le défi du multiculturalisme
      • Le modèle républicain de l’intégration civique
      • En guise de conclusion, la crise du modèle républicain
        • D’où nous est venue cette indécision sur notre être profond ?
        • Le passé colonial
        • La crise du modèle républicain civique
    • CHAPITRE VI LE DÉFI DE L’ISLAM DE FRANCE
      • A) Discours de Strasbourg, 1997
      • B) La consultation de 1992-2000 sur l’islam de France
        • Un islam des caves et des garages
        • Un clair rappel des principes républicains
      • C) La Fondation de l’Islam de France
        • Hommage à Jacques Berque
        • Le défi de l’islam de France
          • La formation des imams
          • Lutte contre le salafisme et laïcité
        • L’avenir des jeunes de culture musulmane est en France
          • Il est important de le préciser. Certains ont pu penser que la fondation avait pour but d’intervenir dans la formation théologique des imams et la réinterprétation du Coran…
          • Peut-on alors dire que cette fondation s’adresse à tous les Français ? Qu’elle pourra notamment souligner l’apport de la civilisation arabo-musulmane à l’Occident afin de renforcer l’appartenance de tous les Français au récit national ?
          • Ne pensez-vous pas que le non-dit de la guerre d’Algérie dans l’inconscient collectif des Français complique les rapports à l’islam ?
          • Le rapport Bertelsmann Stiftung fait état de réels progrès dans l’intégration des musulmans en Europe, mais souligne la persistance de discriminations, notamment à l’emploi en France. Qu’en pensez-vous ?
          • Êtes-vous pour l’enseignement de l’histoire des religions à l’école ?
          • La laïcité est parfois mal comprise en France aussi…
          • Pensez-vous que l’intégrisme religieux suffise à expliquer le terrorisme djihadiste ?
          • Les interventions étrangères sont donc un facteur de déstabilisation de nature à favoriser l’émergence du terrorisme ?
          • Lors d’une de vos interviews vous avez évoqué une « stratégie d’hégémonie » basée sur « l’organisation du chaos ». Vous avez notamment mentionné « l’exemple de 1967 »…
          • Quel message adressez-vous aujourd’hui aux jeunes Français de confession musulmane ?
  • PARTIE XIII LA MONTÉE DES ÉMERGENTS ET DE LA CHINE
    • AVANT-PROPOS
      Sur la notion d’émergence
    • CHAPITRE I LA PREMIÈRE MONDIALISATION, LABORATOIRE DE LA SECONDE ?
      • Facteurs techniques et volonté politique
      • La mondialisation est aussi financière
      • Le phénomène de l’émergence
      • Mondialisation et propagation des crises
      • Illusions et inquiétude
      • L’explosion de la sphère financière
      • Le « renversement du monde »
      • Guerres monétaires
      • La question de l’énergie
      • L’art de la guerre : entre puissance et précision
      • Une nouvelle bipolarité se dessine
      • Destin de l’Europe
      • L’avenir de la démocratie
    • CHAPITRE II ENTRE LES ÉTATS-UNIS ET LA CHINE, LA QUESTION DE L’HEGEMON AU xxie SIÈCLE
      • Le PCC, héritier de toute l’histoire de la Chine
      • L’œuvre de Deng
      • La rencontre des États-Unis et de la Chine
      • La notion d’hégémonie est-elle dépassée ?
      • Réalité de la compétition économique
      • L’internationalisation du yuan
      • L’aspect militaire de la compétition
      • Le tournant de la politique américaine
      • Un nouvel avant-1914 ?
      • De l’occidentalisme à l’humanisme
    • CHAPITRE III CINQUANTE ANS APRÈS LE RÉTABLISSEMENT DES RELATIONS DIPLOMATIQUES ENTRE LA FRANCE ET LA CHINE
      • Les tâches de l’avenir
    • CHAPITRE IV LA MONTÉE DE L’INDE
    • CHAPITRE V UNE FORME PARTICULIÈRE D’ÉMERGENCE : LE PAKISTAN ET L’ARME NUCLÉAIRE
    • CHAPITRE VI LA CHINE VUE DE L’INDE
      • Essayons d’affiner la prospective en privilégiant un scénario de développement pacifique
      • Mais ce scénario pacifique dépend en dernier ressort de la relation que la Chine et les États-Unis sauront ou non maintenir dans les temps à venir
      • L’Inde a certes besoin des pays occidentaux, mais il est probable qu’elle veuille garder un certain « quant-à-soi » dans sa relation avec les États-Unis
    • CHAPITRE VII L’ASIE DU SUD-EST ENTRE LA CHINE ET LES ÉTATS-UNIS
      • Peut-on parler d’un pôle ASEAN ?
    • CHAPITRE VIII ENTRE LES ÉTATS-UNIS DE DONALD TRUMP ET LA CHINE, Y A-t-IL PLACE POUR UN GAULLISME EUROPÉEN ?
      • Analysons d’abord le déséquilibre commercial dans lequel Trump voit, du point de vue des États-Unis, la principale menace à résorber
      • Comment, face à ces mutations, peut se définir la position de l’Europe ?
      • Une nouvelle géopolitique mondiale est en train d’émerger
      • Que peut faire l’Europe dans ce qu’on n’ose appeler un « triangle » avec la Chine et les États-Unis ?
      • Un gaullisme européen ?
  • PARTIE XIV L’EUROPE PEUT-ELLE ÊTRE REDRESSÉE ?
    • AVANT-PROPOS
    • CHAPITRE I LE LOURD PASSIF GÉNÉTIQUE DE LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE
      • A) La faute de M. Monnet
        • À saute-mouton par-dessus les souverainetés
        • Alger : la préparation de l’Europe d’après-guerre
        • La CECA, banc d’essai de la « méthode Monnet »
        • La méthode communautaire en action
      • B) Jacques Delors et les « vents dominants »
        • L’Europe, nouveau paradigme mitterrandien et le logiciel Delors
        • Les vrais pères de la monnaie unique
        • L’Europe à contresens : de la CECA à Mittal
        • Une machine d’impuissance
        • Tout sauf un espace républicain
      • C) Le changement de paradigme de François Mitterrand
        • Un grand dessein de substitution
        • À la racine des choses, la perte de confiance en la nation
        • L’Europe libérale, réponse inadaptée au défi de la « globalisation »
        • L’Europe, réponse à l’unité allemande ?
        • L’Europe, cheval de Troie de la mondialisation libérale ?
        • Faut-il croire parce que c’est absurde ?
      • D) Le péché mignon de François Hollande : la ratification du Traité sur La stabilité, la coopération et la gouvernance
        • Si ce traité devait entrer en vigueur, tous les pouvoirs budgétaires seraient transférés à une technocratie bruxelloise ou parisienne
    • CHAPITRE II LE COMBAT DE MAASTRICHT (1992)
      • A) Les raisons du « non »
        • Je refuse Maastricht parce que je suis socialiste
        • Si je refuse Maastricht, c’est aussi parce que je suis républicain
        • Je refuse aussi Maastricht parce que je suis français
        • C’est donc aussi parce que je suis européen que je refuse Maastricht
      • B) De Maastricht à Sarajevo
      • C) Le Bêtisier de Maastricht
        • Le triomphe de la foi
        • Le peuple pris en otage
        • Rejet de la nation, rejet de la démocratie
        • Hantise de l’Allemagne et perte de confiance en la France
        • Maastricht, figure du nouvel ordre mondial
        • La théodicée de Maastricht : un florilège
    • CHAPITRE III L’EUROPE PIÉGÉE
      • Une Europe mise en pilotage automatique
      • Des nations « impuissantées »
      • Une politique européenne à la Laval
      • Comment en est-on arrivés là ?
      • L’embarquement pour Cythère
      • La revanche des marchés et des banques
        • Le principe de la responsabilité des États et les limites de l’« intégration solidaire »
      • Vers l’Europe postdémocratique
      • Le sentiment commun d’appartenance, mystère de la démocratie
    • CHAPITRE IV POUR UNE EUROPE DES NATIONS RÉPUBLICAINE
      • Les deux impasses du projet européiste : la « nation européenne » et le postnational
      • Derrière le rideau de feu des années 1914-1945. Renouer les fils de notre Histoire
      • Euroréalisme contre « antinationisme »
    • CHAPITRE V CHANGER DE CAP : DE LA SOUVERAINETÉ POPULAIRE À L’EUROPE EUROPÉENNE
      • L’Europe et l’Afrique
    • CHAPITRE VI REPENSER LE MODÈLE DE DÉVELOPPEMENT EUROPÉEN
      • Des réponses à géométrie variable
      • Le débat et le temps
      • Une relance keynésienne
      • Fragilités bancaires
      • Croissance et flexibilité
      • Un compromis européen est possible
  • PARTIE XV FRANCE-ALLEMAGNE, DEUX NATIONS EN MIROIR
    • CHAPITRE I QUESTION DE MÉTHODE
      • Poser justement l’équation de l’« Europe européenne »
      • Trente peuples
      • Faute de « demos européen »…
      • Une confédération de peuples
    • CHAPITRE II 1945 ANNÉE ZÉRO : LE TRAUMATISME ALLEMAND
      • La Weltanschauung nazie
      • Portée de la dénazification
      • Le peuple allemand n’est pas majoritairement responsable
      • Tout est bien qui finit bien ?
      • Le chemin de la rédemption
      • Les voies de la théologie
      • La voix de la téléologie : le révisionnisme historique
    • CHAPITRE III LA SIGNIFICATION DE LA SECONDE UNIFICATION (1990)
      • Révolution d’en bas, démocratique et nationale
      • Victoire du deutsche mark et nationalisme des élites
      • Normalisation capitaliste et réaction politique
    • CHAPITRE IV 1990-2010 : LE RETOUR DE L’ALLEMAGNE AU PREMIER PLAN DE LA SCÈNE EUROPÉENNE AU DÉBUT DU xxie SIÈCLE
      • L’Allemagne impose benoîtement ses choix
      • Les contours de l’Europe
      • L’ordre économique et monétaire
      • L’ordre institutionnel
      • Une stratégie mercantiliste
      • Une nation « redevenue normale »
      • Le déclin du courant fédéraliste et l’adoption du modèle républicain civique
    • CHAPITRE V FRANCE-ALLEMAGNE : LES MIROIRS DÉFORMANTS
      • Le récit des origines : de Charlemagne à Charles Quint
      • Une coexistence relativement pacifique
      • De Charles Quint à la fin du Saint Empire
      • De la Révolution à nos jours
      • L’unification allemande et l’occultation des idées de la Révolution française en Allemagne
      • De Thomas Mann à Peter Sloterdijk
      • Fin de l’Histoire et métanoïa allemande
      • Plus fort que Napoléon : la « violence mimétique »
      • Continuer l’Histoire plutôt que de sombrer dans le « présentisme »
      • Est-il sûr qu’Allemands et Français nous voulions la même Europe ?
      • Totalitarisme et souveraineté populaire
    • CHAPITRE VI LES DILEMMES DE L’ALLEMAGNE D’AUJOURD’HUI
      • L’hiver démographique européen
      • En Allemagne, la question démographique domine toutes les autres
      • La crise des réfugiés et l’accueil des migrants
      • Le défi du maintien de la compétitivité
      • En dehors de la globalisation, point de salut ?
      • Une alternative européenne ?
      • Le souci du bas de laine allemand
      • Les impasses de la politique énergétique
      • Des choix stratégiques vont s’imposer
      • Le « saut fédéral » ?
      • Un surcroît d’intégration au sein de la zone euro ?
      • L’euroréalisme commande une plus grande flexibilité monétaire
      • L’avenir du site de production Allemagne et le défi américain
      • L’Union de l’énergie, un bateau ivre
      • La relation à la Russie
      • Sens ou non-sens de la crise ukrainienne
      • POSTFACE (2018)
  • PARTIE XVI L’EUROPE, DE L’ATLANTIQUE À LA RUSSIE
    • AVANT-PROPOS
    • CHAPITRE I 2005 : AIDER LA RUSSIE À ALLER DANS LE SENS OÙ ELLE DÉCLARE VOULOIR ALLER
    • CHAPITRE II LA CRISE UKRAINIENNE NE DOIT PAS FAIRE OUBLIER LES FONDAMENTAUX DE LA RELATION FRANCO-RUSSE
      • Préserver – et pourquoi pas ? développer – la relation franco-russe en 2014
    • CHAPITRE III 5 MAI 2014 : ENTRETIEN AVEC VLADIMIR POUTINE À SOTCHI
    • CHAPITRE IV VINGT-CINQ ANS APRÈS LA CHUTE DU MUR
      • C’est l’histoire d’un grand malentendu entre l’Occident et la Russie
        • La Russie laissée à elle-même
        • L’affaire ukrainienne vient de loin
        • À mon sens les responsabilités de la crise sont partagées
      • La voie des sanctions est contreproductive pour la Russie mais aussi pour l’Europe
      • S’agissant de l’Ukraine, je voudrais formuler cinq observations
    • CHAPITRE V ORGANISER LA « RÉSILIENCE » DE L’EUROPE ET DE LA RUSSIE AU xxie SIÈCLE
      • Réapprendre à penser en trois dimensions
      • Deux changements majeurs
      • La « République européenne des peuples » : un nouveau mode d’emploi des institutions européennes
      • Pour un partenariat de l’Europe et de la Russie
      • Un grand peuple européen
    • CHAPITRE VI LE PARTENARIAT AVEC LA RUSSIE, CLÉ DE LA SÉCURITÉ EUROPÉENNE
      • Mettre un terme au conflit ukrainien
      • L’équilibre de sécurité en Europe
      • Le bouclier antimissile balistique, une protection illusoire
      • Situation particulière de l’Allemagne en matière de défense
      • La dissuasion « élargie »
      • Un nouveau traité de sécurité européenne
    • APRÈS LE VOYAGE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE À SAINT-PÉTERSBOURG (24-25 MAI 2018)
  • EN GUISE DE CONCLUSION
    Entre Trump et Merkel, recalibrer la politique de la France
    • Y a-t-il une logique dans la politique de Donald Trump ?
    • Recréer un acteur stratégique européen à vocation mondiale
  • REMERCIEMENTS
  • TABLE DES COPYRIGHTS

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