L'Homme René Descartes

Résumé

Ce traité philosophique est une fiction : Descartes nous raconte l'histoire d'une " statue ou machine de terre " créée par Dieu, qui en apparence et dans sa structure est semblable à un être humain. Défenseur d'une science nouvelle, il conçoit le fonctionnement de cette machine qu'il appelle " homme " en se fondant uniquement sur les lois de la mécanique, sans faire intervenir des principes métaphysiques qui ne pourraient être vérifiés par l'expérience. Si cette approche marque son originalité absolue par rapport aux traités d'anatomie antérieurs, elle conforte les accusations de matérialisme qui appuient la mise à l'index de son oeuvre par les autorités religieuses. Près de quatre siècles plus tard, à l'heure du transhumanisme, L'Homme suscite un regain d'intérêt dans le domaine des neurosciences et des sciences cognitives. Car l'enjeu reste le même : la recherche du " vrai " homme, ou de l'homme complet, vers lequel s'efforce toujours la raison humaine.

Auteur :
Descartes , René
Éditeur :
Paris, Flammarion,
Genre :
Essai
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (545 p.)
ISBN :
9782081206434.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Avertissement
  • Présentation. Le roman de L'Homme
    • L'Homme fictif
      • L'édition de 1664 : un patchwork
      • La forme fictionnelle
      • L'Homme romancé par ses éditeurs
      • L'Homme romancé par Descartes
    • L'Homme original
      • L'Homme copié
      • L'Homme plagié
    • L'Homme vrai
      • Clerselier : refonder
      • Schuyl : reconstruire
      • La Forge : suppléer, corriger, lier et appliquer
    • L'Homme visible et invisible
      • Anatomie, physiologie et métaphysique
      • La fonction des figures dans L'Homme
      • La question du commencement de la vie
      • Ariste. Son entreprise était un peu téméraire.
    • L'Homme actuel
      • Histoires fictives et possibles
      • Un livre dont vous êtes le héros ?
  • L'Homme
    • Préface
    • Première partie. De la machine de son corps
      • I. De quelles parties doit être composé l'homme qu'il décrit.
      • II. Que son corps est une machine entièrement semblable aux nôtres.
      • III. Comment les viandes se digèrent dans son estomac.
      • IV. Comment le chyle se convertit en sang.
      • V. Comment le sang s'échauffe et se dilate dans le cœur.
      • VI. Quel est l'usage de la respiration en cette machine.
      • VII. Comment se fait le pouls.
      • VIII. Que c'est le sang des artères qui sert à la nutrition.
      • IX. Comment la nutrition se fait en cette machine ; et comment elle croît.
      • X. Que le sang y circule perpétuellement.
      • XI. Qu'en circulant ainsi, il se sépare, et se crible.
      • XII. Que ses plus vives et plus subtiles parties vont au cerveau.
      • XIII. Que celles qui n'y peuvent aller vont aux vaisseaux destinés à la génération.
      • XIV. Des esprits animaux ; ce que c'est, et comment ils s'engendrent.
    • Seconde partie. Comment se meut la machine de son corps
      • XV. Que les esprits animaux sont le grand ressort qui fait mouvoir cette machine.
      • XVI. Belle comparaison prise des machines artificielles.
      • XVII. Sommaire du reste du traité.
      • XVIII. Quelle est la fabrique de ses nerfs.
      • XIX. Comment ils servent à faire enfler ou désenfler les muscles.
      • XX. Qu'il y a des canaux par où les esprits d'un muscle peuvent passer dans celui qui lui est opposé.
      • XXI. Des valvules qui sont dans les nerfs aux entrées des muscles ; et de leur usage.
      • XXII. Comment cette machine peut être mue en toutes les mêmes façons que nos corps.
      • XXIII. Comment ses paupières s'ouvrent et se ferment.
      • XXIV. Comment cette machine respire.
      • XXV. Comment elle avale les viandes qui sont dans sa bouche.
      • XXVI. Comment elle est incitée par les objets extérieurs à se mouvoir en plusieurs manières.
    • Troisième partie. Des sens extérieurs de cette machine, & comment ils se rapportent aux nôtres
      • XXVII. De l'attouchement.
      • XXVIII. De la nature de l'âme, qui doit être unie à cette machine, en ce qui regarde les sens.
      • XXIX. De la douleur et du chatouillement.
      • XXX. Des sentiments de rude et de poli ; de chaleur et de froideur, et autres.
      • XXXI. De ce qui peut assoupir le sentiment.
      • XXXII. Du goût, et de ses quatre principales espèces.
      • XXXIII. Qu'il n'y a que les viandes qui ont du goût ; qui soient propres à la nourriture.
      • XXXIV. De l'odorat, et en quoi consistent les bonnes et mauvaises odeurs.
      • XXXV. De l'ouïe ; et de ce qui fait le son.
      • XXXVI. En quoi consiste le son doux ou rude, et tous les tons de la musique.
      • XXXVII. De la vue.
      • XXXVIII. De la structure de l'œil ; et en quoi elle sert à la vision.
      • XXXIX. Ce que fait la transparence de trois humeurs.
      • XL. Ce que fait la courbure de la première peau.
      • XLI. La réfraction de l'humeur cristalline rend la vision plus forte, et plus distincte.
      • XLII. La couleur noire qui est au-dedans de l'œil sert aussi à rendre la vision plus distincte.
      • XLIII. Le changement de figure de l'humeur cristalline sert aussi à la distinction des images.
      • XLIV. Le changement de grandeur en la prunelle sert à modérer la force de la vision.
      • XLV. Que la petitesse de la prunelle sert aussi à rendre la vision plus distincte.
      • XLVI. Que l'âme ne pourra voir distinctement qu'un seul point de l'objet.
      • XLVII. Quels objets sont agréables ou désagréables à la vue.
      • XLVIII. Comment on voit la situation, la figure, la distance, et la grandeur des objets.
      • XLIX. Qu'on s'y peut souvent tromper ; et pourquoi l'on voit quelquefois les objets doubles.
      • L. Pourquoi ils paraissent autrement situés qu'ils ne sont, et pourquoi plus éloignés ou plus grands.
      • LI. Que tous les moyens de connaître la distance des objets sont incertains.
    • Quatrième partie. Des sens intérieurs qui se trouvent en cette machine
      • LII. De la faim ; et d'où vient l'appétit de manger certaines viandes.
      • LIII. De la soif ; et comment elle est excitée.
      • LIV. De la joie et de la tristesse, et des autres sentiments intérieurs.
      • LV. Belle comparaison qui explique d'où dépendent toutes les fonctions de cette machine.
      • LVI. Que les diverses inclinations naturelles dépendent de la diversité des esprits.
      • LVII. Que le suc des viandes rend le sang ordinairement plus grossier.
      • LVIII. Que l'air de la respiration rend les esprits plus vifs et plus agités.
      • LIX. Que le foie bien disposé les rend plus abondants et plus également agités.
      • LX. Que le fiel les rend plus vifs et plus inégalement agités.
      • LXI. Que la rate les rend moins abondants, et moins agités.
      • LXII. Que le petit nerf du cœur cause le plus de diversité dans les esprits.
    • Cinquième partie. De la structure du cerveau de cette machine ; Et comment les esprits s'y distribuent pour causer ses mouvements et ses sentiments
      • LXIII. De la structure du cerveau de cette machine.
      • LXIV. Comment se fait la distribution des esprits ; et d'où vient l'éternuement, et l'éblouissement ou vertige.
      • LXV. Quelle différence il y a entre le cerveau d'un homme qui veille, et celui d'un homme qui dort.
      • LXVI. Comment se forment les idées des objets dans le lieu destiné à l'imagination, et au sens commun.
      • LXVII. Que les figures des objets se tracent aussi en la superficie intérieure du cerveau.
      • LXVIII. Qu'il s'en trace aussi sur la glande, qui se rapportent à celle des objets.
      • LXIX. Que ces figures ne sont que les diverses impressions que reçoivent les esprits en sortant de la glande.
      • LXX. Que ces impressions sont les seules idées que l'âme contemplera pour sentir ou imaginer.
      • LXXI. Quelle différence il y a entre sentir et imaginer.
      • LXXII. Comment les traces ou les idées des objets se réservent en la mémoire.
      • LXXIII. Comment le souvenir d'une chose peut être excité par une autre.
      • LXXIV. Qu'il faut fort peu de chose pour déterminer la glande à s'incliner d'un côté ou d'autre.
      • LXXV. Que la différence qui est entre les esprits est l'une des causes qui la déterminent.
      • LXXVI. Quel est le principal effet des esprits qui sortent de la glande.
      • LXXVII. En quoi consiste l'idée du mouvement des membres ; et que sa seule idée le peut causer.
      • LXXVIII. Comment une idée peut être composée de plusieurs ; et d'où vient qu'alors il ne paraît qu'un seul objet.
      • LXXIX. En quoi consiste l'idée de la distance des objets.
      • LXXX. Que la diverse situation de la glande peut faire sentir divers objets sans aucun changement dans l'organe.
      • LXXXI. Que les vestiges de la mémoire sont aussi une des causes qui font pencher la glande.
      • LXXXII. Comment se forment les fantômes en l'imagination de ceux qui rêvent étant éveillés.
      • LXXXIII. Que cette machine peut imiter les mouvements qui se font en sa présence.
      • LXXXIV. Que l'action des objets extérieurs est la plus ordinaire cause qui détermine le mouvement de la glande.
      • LXXXV. Que les diverses idées qui s'impriment sur la glande s'empêchent l'une l'autre.
      • LXXXVI. Que la présence d'un objet suffit pour disposer l'œil à en bien recevoir l'action.
      • LXXXVII. Quelle différence il y a entre l'œil disposé à regarder un objet proche ou un éloigné.
      • LXXXVIII. Que les pores du cerveau peuvent être d'autant plus ouverts, que l'œil est mieux disposé à recevoir l'action de son objet.
      • LXXXIX. Que la glande se penche plus aisément du côté qui sert à mieux disposer l'œil.
      • XC. Qu'est-ce qui commence ordinairement à faire mouvoir et incliner la glande quelque part.
      • XCI. Comment les esprits sont conduits dans les nerfs pour mouvoir cette machine.
      • XCII. Six diverses circonstances d'où peuvent dépendre ses mouvements.
      • XCIII. La première est le lieu d'où procède l'action qui ouvre le passage aux esprits.
      • XCIV. La seconde, les diverses qualités de cette action.
      • XCV. La troisième est la disposition naturelle ou acquise des petits filets qui composent la substance du cerveau.
      • XCVI. Qu'il y a presque toujours deux sortes de mouvements qui procèdent de chaque action.
      • XCVII. La quatrième est l'inégale force des esprits ; et comment elle peut changer la détermination de leur cours.
      • XCVIII. Comment cette machine peut sembler hésiter dans ses actions.
      • XCIX. La cinquième est la diverse situation des membres extérieurs.
      • C. Comment cette machine marche.
      • CI. Du sommeil ; et en quoi il diffère de la veille.
      • CII. Des songes ; et en quoi ils diffèrent des rêveries de la veille.
      • CIII. Comment cette machine peut s'éveiller étant endormie ; et au contraire.
      • CIV. De ce qui la peut exciter à trop dormir, ou à trop veiller ; et des suites que cela peut avoir.
      • CV. Réflexion sur tout ce qui a été dit de cette machine.
      • CVI. Que toutes les fonctions qui lui ont été attribuées sont des suites de la disposition de ses organes.
  • TRAITÉ SECOND. DE LA FORMATION DU FOETUS
    • Première partie. Préface
      • I. Qu'il est très utile pour la médecine de bien connaître les fonctions de notre corps.
      • II. D'où vient qu'on a de coutume d'attribuer ces fonctions à l'âme.
      • III. Pourquoi elles ne doivent pas lui être attribuées.
      • IV. Autre raison qui prouve la même chose.
      • V. Que bien que la mort fasse cesser ces fonctions, il ne s'ensuit pas pour cela qu'elles dépendent de l'âme.
      • VI. Qu'il ne sera pas besoin d'avoir beaucoup étudié l'anatomie pour entendre ce traité.
      • VII. Sommaire des choses qu'il doit contenir.
    • Seconde partie. Du mouvement du cœur et du sang
      • VIII. Qu'il y a de la chaleur dans le cœur, et de quelle nature elle est.
      • IX. Description des parties du cœur.
      • X. Comment le cœur et les artères se meuvent.
      • XI. Quel est le mouvement des oreilles du cœur, et quelle est la cause de leur fabrique.
      • XII. Description de la veine cave.
      • XIII. De la veine artérieuse, de l'artère veineuse, et du poumon.
      • XIV. De l'usage du poumon.
      • XV. Des ouvertures qui se trouvent au cœur des enfants.
      • XVI. De la grande artère, et de la circulation du sang.
      • XVII. Les raisons qui prouvent cette circulation.
      • XVIII. Réfutation d'Hervæus touchant le mouvement du cœur, avec les preuves de la vraie opinion.
    • Troisième partie. De la nutrition
      • XIX. Que quelques parties du sang sortent des artères lorsqu'elles s'enflent.
      • XX. Que les corps qui ont vie ne sont composés que de petits filets, ou ruisseaux, qui coulent toujours.
      • XXI. Comment on croît étant jeune.
      • XXII. Comment on engraisse, et comment on maigrit.
      • XXIII. Comment on vieillit, et on meurt de vieillesse.
      • XXIV. Des deux causes qui déterminent chaque partie de la liqueur à s'aller rendre à l'endroit du corps qu'elle est propre à nourrir.
      • XXV. Comment agit l'une de ces causes.
      • XXVI. Comment agit l'autre.
    • Quatrième partie. Des parties qui se forment dans la semence
      • XXVII. Quelle est la nature de la semence.
      • XXVIII. Comment le cœur commence à se former.
      • XXIX. Comment il commence à se mouvoir.
      • XXX. Comment se fait le sang.
      • XXXI. Pourquoi il est rouge.
      • XXXII. Pourquoi il est plus rouge que les charbons, ou le fer embrasé.
      • XXXIII. Comment se commencent la grande artère et la veine cave.
      • XXXIV. Comment se forme la cavité droite du cœur.
      • XXXV. Comment se commence le poumon, avec ses trois vaisseaux.
      • XXXVI. Quelle est la nature des particules aériennes.
      • XXXVII. D'où vient qu'il ne se forme pas une troisième cavité dans le cœur.
      • XXXVIII. Comment le cerveau commence à se former.
      • XXXIX. Comment se commencent les organes des sens.
      • XL. Pourquoi ils sont doubles.
      • XLI. D'où vient leur différence.
      • XLII. De l'odorat, de la vue, de l'ouïe, et du goût.
      • XLIII. De l'attouchement.
      • XLIV. Pourquoi la plupart des parties du corps sont doubles.
      • XLV. Pourquoi les nerfs sortent autrement des deux premières jointures de l'épine du dos, que des autres.
      • XLVI. Pourquoi il vient des nerfs immédiatement de la tête.
      • XLVII. Comment il en vient plusieurs de l'épine du dos.
      • XLVIII. Comment les artères et les veines étendent ensemble leurs branches par tout le corps.
      • XLIX. Pourquoi l'on voit moins d'artères que veines.
      • L. Comment se sont formées les artères et les veines coronaires.
      • LI. Comment se sont formées les veines et les artères qui vont aux bras.
      • LII. Comment s'est formé le vaisseau triangulaire.
      • LIII. Comment s'est formé le rets admirable.
      • LIV. Comment [se sont formés] l'entonnoir, et les tissus choroïdes.
      • LV. Pourquoi les veines et les artères ne se distribuent pas tout à fait en même façon.
      • LVI. Pourquoi un membre coupé n'empêche pas la circulation.
      • LVII. Pourquoi les artères carotides sont doubles.
      • LVIII. Pourquoi la veine spermatique gauche vient de l'émulgente.
      • LIX. Pourquoi les mammaires et les épigastriques se joignent, les veines aux veines, et les artères aux artères.
    • Cinquième partie. De la formation des parties solides
      • LX. Que le nombril est la dernière partie qui se forme de la semence.
      • LXI. Quelle est la matière des parties solides.
      • LXII. Comment cette matière commence à composer les peaux des artères.
      • LXIII. Comment se commencent les filets dont les membres solides sont composés.
      • LXIV. Que les filets ont leurs racines le long des artères.
      • LXV. Quelle est la raison qui peut faire croire que les peaux des veines se forment du sang qu'elles contiennent.
      • LXVI. Que de la connaissance des parties de la semence on pourrait déduire la figure et la conformation de tous les membres.
      • LXVII. Comment le cœur s'augmente et se perfectionne.
      • LXVIII. Comment se sont formées les fibres du cœur.
      • LXIX. Quelle est la cause des valvules qui sont aux entrées de la veine cave, et de l'artère veineuse.
      • LXX. De celles qui sont aux sorties de la grande artère, et de la veine artérieuse.
      • LXXI. Quelle est la cause générale de la production des valvules.
      • LXXII. En quoi consiste la chaleur du cœur ; et comment se fait son mouvement.
      • LXXIII. D'où vient la figure et la consistance qu'a le cœur.
      • LXXIV. Comment s'est formé le péricarde ; et toutes les autres peaux, membranes et superficies du corps.
  • Remarques de Louis de la Forge
  • Version de la préface
  • Chronologie
  • Bibliographie sélective commentée
  • Notes
    • Présentation
    • TRAITÉ PREMIER. L'HOMME DE RENÉ DESCARTES
      • Préface
      • Première partie
      • Quatrième partie
      • Cinquième partie
    • TRAITÉ SECOND. DE LA FORMATION DU FOETUS
      • Deuxième partie
      • Troisième partie
      • Quatrième partie
      • Cinquième partie
    • Remarques de Louis de la Forge
    • Version de la préface

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