Cicéron Yves Roman

Résumé

Cicéron est, à plus d'un titre, une figure exceptionnelle. Nul auteur, nul homme politique romain n'offre la même possibilité de compréhension de son temps. Un temps qui, dans une République à l'agonie, vit les Romains se partager violemment entre tenants du mouvement, les populares, et partisans de l'immobilisme, les optimates, pour finir par s'affronter les armes à la main. Cicéron, qui n'avait que sa voix, pensait, fort peu modestement, que sa parole suffirait à redresser une situation désespérée. Pouvait-il cependant croire que, sans l'appui de légions ou d'importantes clientèles, une troisième option politique, réformatrice sans être révolutionnaire, avait vocation au succès ? Il le crut et ce fut son drame. Il devait finir sauvagement assassiné sur ordre de Marc Antoine en 43 av. J.-C., laissant derrière lui une oeuvre immense. En suivant sur le temps long le devenir de Cicéron et la postérité de son oeuvre, Yves Roman nous plonge au coeur de la compréhension d'une démarche politique, rhétorique et philosophique, pour saisir toute la complexité d'un homme.

Auteur :
Roman, Yves
Traducteur :
Esch, Jean
Éditeur :
Paris, Fayard,
Genre :
Biographie
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (426 p.)
ISBN :
9782213705224.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Avant-propos
  • Introduction
  • PREMIÈRE PARTIE. LA RHÉTORIQUE, TREMPLIN VERS LE CONSULAT (106-63 AV. J.-C.)
    • Chapitre I. Les années de formation d’« un grand ouvrier de la langue et du style »
      • Une excellente éducation rhétorique et philosophique
        • Arpinum, la « petite patrie »
        • Les premiers pas d’un jeune surdoué
        • L’amour du droit et de la philosophie
        • Cicéron et les carrefours italiens entre latinité et hellénisme
        • Les chemins athéniens de T. Pomponius Atticus
        • Écrire le De inventione (De l’invention) à l’âge de vingt ans (86 av. J.-C.)
        • La défense de P. Quinctius (81 av. J.-C.)
        • La défense de Sex. Roscius d’Amérie (80 av. J.-C.)
      • La Grèce, enfin… (79-77 av. J.-C.)
        • Athènes et l’amour de la philosophe
        • À la découverte de l’Orient grec
      • Terentia. Comment épouser une héritière ?
    • Chapitre II. Un orateur en politique
      • Toujours le prétoire. La défense de Q. Roscius le comédien (76 av. J.-C.)
      • L’appel du cursushonorum (carrière des honneurs). La questure
        • Rhétorique à Herennius, I, 8, trad. G. Achard (CUF).
      • Le vacillement de la République
        • Les déchirures intérieures
        • La gestion des provinces en discussion
      • Cicéron et la Sicile (76 av. J.-C.-75 av. J.-C.)
        • La Sicile, un monde aux fortes tensions
        • Cicéron à la découverte de la Sicile
      • Retour au prétoire. Scamander, une sombre affaire de poisons (74 av. J.-C.)
      • L’affaire Verrès, un exceptionnel tremplin (70 av. J.-C.)
        • Un avant-goût des Verrines, l’affaire Sthenius (72 av. J.-C.)
        • Toile de fond. Cicéron et les liens de sociabilité de l’aristocratie romaine
        • Les débuts de l’affaire Verrès (5 août 70 av. J.-C.)
        • Veillée d’armes
        • La charge cicéronienne contre Verrès
        • L’inexorable glissement vers Pompée
    • Chapitre III. Vers le consulat
      • Encore les tribunaux et la carrière des honneurs (69-66 av. J.-C.)
        • La plaidoirie Pour Fonteius ou la défense d’un gouverneur concussionnaire (69 av. J.-C.)
        • Les débuts de la correspondance de Cicéron (68 av. J.-C.)
        • La préture de Cicéron (66 av. J.-C.)
        • Cicéron, avocat en vogue avec, parfois, des causes douteuses
      • À la « poursuite » du consulat (66-64 av. J.-C.)
        • L’entrée en action de Quintus Tullius Cicero
        • La campagne pour le consulat de 63 av. J.-C.
      • Agir et réagir. Le « grand » consulat de Cicéron (63 av. J.-C.)
        • Affronter des intrigues diverses
        • Empêcher Catilina et ses complices de nuire
  • DEUXIÈME PARTIE. LA VAINE QUÊTE DU PREMIER RANG (63-47/46 AV. J.-C.)
    • Chapitre IV. La découverte des chemins de l’exil
      • Du retour de Pompée au procès de Clodius (décembre 62-mai 61 av. J.-C.)
        • Les messages pompéiens venus de Brindes
        • Le retour de Pompée à Rome
        • Le scandale des Damia (décembre 62-janvier 61 av. J.-C.) et le procès de P. Clodius (mai 61 av. J.-C.)
      • Une navigation difficile face au premier triumvirat (60-57 av. J.-C.)
        • Cicéron et Pompée. De mutuels errements
        • Cicéron et le premier triumvirat
        • Le tribunat de la plèbe de P. Clodius (10 décembre 59-9 décembre 58 av. J.-C.)
        • L’exil de Cicéron (11 mars 58 av. J.-C.-5 août 57 av. J.-C.)
        • Et, pendant ce temps à Rome, toujours la fureur de Clodius
        • Le retour de Cicéron à Rome « sur les épaules de l’Italie entière »
        • Retrouver sa maison sans offenser les dieux
    • Chapitre V. Face aux triumvirs, un autre exil, provincial ou intérieur
      • Toujours des triumvirs (57-56 av. J.-C.)
        • Cicéron se croit roi de Rome (57 av. J.-C.)
        • Ptolémée Aulète, les grands de Rome et le foudre de Jupiter (58-55 av. J.-C.)
      • Encore des triumvirs (56 av. J.-C.-51 av. J.-C.)
        • Le renforcement du triumvirat et les accords de Lucques (15 avril 56 av. J.-C.)
        • Toujours des procès et des turbulences politiques (56-51 av. J.-C.)
      • La fin du premier triumvirat (53-49 av. J.-C.)
        • Cicéron et la mort de Julia, fille de César et femme de Pompée (septembre 54 av. J.-C.)
        • Cicéron et la mort de Crassus (Carrhae, 12 juin 53 av. J.-C.)
        • La mort de Clodius et la défense de Milon (52 av. J.-C.)
        • Le gouvernement de la Cilicie, une autre forme de l’exil (51-50 av. J.-C.)
        • Cicéron entre César et Pompée (50-48 av. J.-C.)
        • Cicéron et la gestion de l’immédiat après Pharsale (48-45 av. J.-C.)
    • Chapitre VI. Face à César, encore un exil intérieur
      • Cicéron et l’ordre césarien (46-44 av. J.-C.)
        • Le Brutus, tentative d’un grand coup politique (46 av. J.-C.)
        • Cicéron au temps du Brutus (mars-avril 46 av. J-C.). Esquisse d’un portrait
        • Cicéron et César. Derniers regards croisés de deux grands écrivains
        • Cicéron et la clémence de César
        • Cicéron et l’avenir incertain de la République (fin 45-début 44 av. J.-C.)
        • D’un divorce à l’autre, en passant par un deuil et un remariage
        • Cicéron et la rumeur romaine (janvier-mars 44 av. J.-C.)
        • Cicéron et l’assassinat de César (mars 44 av. J.-C.)
        • Cicéron et les intrigues d’Antoine (printemps 44 av. J.-C.)
        • La tentative, avortée, de retour en Grèce (été 44 av. J.-C.)
  • TROISIÈME PARTIE. LE REFUGE DE L’ÉCRITURE (45-44 AV. J.-C.)
    • Chapitre VII. La philosophie, refuge et moyen d’action
      • Transcender sa douleur et « soulager son âme »
        • L’oubli de Terentia et de Publilia
        • Honorer la mémoire de Tullia
        • L’écriture, soulagement d’une âme au service de la cité
      • La rhétorique, amorce de la philosophie, une pensée ancienne parfaitement fondée
        • Du traité De l’orateur (55 av. J.-C.) à L’orateur (46 av. J.-C.), les œuvres du passé
        • Encore les œuvres du passé. Le Traité des Lois et les bases philosophiques du droit (52 av. J.-C.)
        • Le glissement définitif vers la philosophie, Les Paradoxes des stoïciens (46 av. J.-C.) et les Académiques (45 av. J.-C.)
      • Les grands traités philosophiques (45-44 av. J.-C.), une prise de position définitive
        • La philosophie encore et toujours vue de Rome (45 av. J.-C.)
        • Le bout du chemin philosophique : atteindre le Divin, faire son devoir, vieillir et transmettre (44 av. J.-C.)
    • Chapitre VIII. Écrits et théories politiques de Cicéron
      • Approche externe d’une grande œuvre de science politique : LaRépublique (à partir de mai 54 av. J.-C.)
        • Dégoût politique et retour à l’écriture
        • La République. Histoire mouvementée d’un manuscrit
        • Mais qui était ce Salluste, premier lecteur de La République ?
      • Approche interne d’une grande œuvre de science politique : LaRépublique (à partir de mai 54 av. J.-C.)
        • Cicéron et Platon
        • Les raisons d’un immense succès
        • L’admiration des Romains et des siècles postérieurs
        • Une situation politique inquiétante. L’identité romaine et la République en danger
        • Les réponses cicéroniennes face à la crise romaine
  • QUATRIÈME PARTIE FIN ET POSTÉRITÉ (43 AV. J.-C. - XXIe SIÈCLE AP. J.-C.)
    • Chapitre IX. Imprudence ou héroïsme ? La lutte contre Marc Antoine et la mort de Cicéron
      • La prise de position contre Antoine et la scansion des Philippiques
        • Une fugace espérance (août 44 av. J.-C.)
        • Le retour de Cicéron à Rome (31 août 44 av. J.-C.)
        • Une prise de position, violente et définitive, contre Antoine. La Première Philippique (2 septembre 44 av. J.-C.)
        • Encore une Philippique (Deuxième Philippique, début octobre 44 av. J.-C.)
        • Cicéron et la mue d’Octavien en César le Jeune (octobre 44 av. J.-C.)
        • La grande offensive de Cicéron (décembre 44-janvier 43 av. J.-C.)
      • Les triomphes sans suite de Cicéron (janvier 43-14 avril 43 av. J.-C.)
        • République ou pouvoir personnel ? Cicéron au cœur des affrontements
        • La guerre de Modène (1er semestre 43 av. J.-C.). Fortune de guerre et marchés de dupes
      • La formation du second triumvirat (11 novembre 43 av. J.-C.) et ses conséquences mortelles
        • Encore et toujours des marchés de dupes
        • Octavien consul (19 août 43 av. J.-C.)
        • Les accords de Bologne et la formation du second triumvirat (11 novembre 43 av. J.-C.)
        • Le retour du sordide. La mise en place des proscriptions et la mort de Cicéron (7 décembre 43 av. J.-C.)
    • Chapitre X. Gloire posthume et controverses
      • Cicéron et l’Antiquité païenne, entre critique et admiration (Ier siècle av. J.-C.-IVe siècle ap. J.-C.)
        • Un début précoce et virulent de la critique : Salluste ?
        • Le fiel de Sénèque (entre 4 av. J.-C. et 1 ap. J.-C.-65 ap. J.-C.), une explication philosophique ?
        • Contrepoint : l’admiration d’un maître de l’art oratoire, Quintilien (35-96 ap. J.-C.)
      • Cicéron et la foi chrétienne, de l’oubli à la renaissance (IVe-XVIesiècle)
        • L’admiration critique d’Augustin (354-430 ap. J.-C.) au nom de la cité de Dieu
        • Le glissement médiéval vers l’oubli
        • Une renaissance à partir du XIVe siècle
        • L’émergence de la pensée politique et du scepticisme (XVIe siècle)
      • Cicéron, les philosophes et les poètes (XVIIe -XIXe siècle)
        • Le retour de l’éloquence et des philosophies antiques avec le XVIIe siècle français
        • Cicéron et les Lumières (XVIIIe siècle)
        • Cicéron et le mouvement romantique (XIXe siècle)
      • Cicéron, hier et aujourd’hui (XIXe-XXIe siècle)
        • Le regard républicain vers Athènes et l’oubli relatif de Cicéron (troisième tiers du XIXe siècle)
        • Cicéron, la violente critique du nationalisme allemand et des admirateurs français de César
        • L’étonnant rebond contemporain de Cicéron
  • Conclusion
  • Notes
    • Introduction
    • Chapitre I – Les années de formation d’« un grand ouvrier de la langue et du style »
    • Chapitre II– Un orateur en politique
    • Chapitre III – Vers le consulat
    • Chapitre IV – La découverte des chemins de l’exil
    • Chapitre V – Face aux triumvirs, un autre exil, provincial ou intérieur
    • Chapitre VI – Face à César, encore un exil intérieur
    • Chapitre VII – La philosophie, refuge et moyen d’action
    • Chapitre VIII – Écrits et théories politiques de Cicéron
    • Chapitre IX – Imprudence ou héroïsme ? La lutte contre Marc Antoine et la mort de Cicéron
    • Chapitre X – Gloire posthume et controverses
    • Conclusion
  • Chronologie
  • Approches biographiques
  • Orientations bibliographiques
    • Études

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