Au café de la ville perdue Anaïs Llobet

Coup de cœur

« Au café de la ville perdue » est un livre poignant qui nous immerge au cœur de la situation tragique de Chypre depuis la seconde moitié du XXe siècle. Au travers du roman, le lecteur peut se rendre compte que la situation est bien plus complexe que l'idée qu'il pourrait en avoir. L'histoire est bien équilibrée entre les deux camps qui ont peut-être finalement autant subi la situation l'un que l'autre. La construction est très intéressante avec cette trame qui fait alterner les points de vue ainsi que les périodes historiques, des troubles ayant mené à la partition à l'époque contemporaine. L’autrice montre bien comment ont pu évoluer les mentalités au cours du temps. Malgré tout, certaines choses ne changent pas et rendent l'évolution des rapports Nord/Sud encore particulièrement complexe. Les personnages sont véritablement réussis, parvenant à communiquer au lecteur les diverses émotions qui peuvent les traverser. Il apprend à les connaître, les découvrant et les apprivoisant petit à petit. Les premières impressions évoluent au fil des pages au fur et à mesure que leurs parcours et leurs motivations émergent. Un livre à découvrir absolument. (mangeur_de_livre - Instagram)

Résumé

Ariana a grandi à l'ombre du 14, rue Ilios. Sa famille a perdu cette maison pendant l'invasion de Chypre en 1974, lorsque l'armée turque a entouré de barbelés la ville de Varosha. Tandis qu'elle débarrasse les tables du café de son père, elle remarque une jeune femme en train d'écrire. L'étrangère enquête sur cette ville fantôme, mais bute contre les mots : la ville, impénétrable, ne se laisse pas approcher. Au même moment, Ariana apprend que son père a décidé de vendre la maison familiale. Sa stupeur est grande, d'autant plus que c'est dans cette demeure qu'ont vécu Ioannis et Aridné, ses grands-parents. Se défaire de cet héritage, n'est-ce pas un peu renier leur histoire ? Car Ioannis était chypriote grec, Aridné chypriote turque, et pendant que leur amour grandissait, l'île, déjà, se déchirait. Ariana propose dès lors un marché à la jeune écrivaine : si elle consigne la mémoire du 14, rue Ilios avant que les bulldozers ne le rasent, elle l'aidera à s'approcher au plus près des secrets du lieu. Page après page, Varosha se laisse enfin déchiffrer et, avec elle, la tragédie d'une île oubliée.

Auteur :
Llobet, Anaïs
Éditeur :
Paris, Editions de l'Observatoire,
Genre :
Roman
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (327 p.)
ISBN :
9791032916759.
Domaine public :
Non
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Table des matières

    • Liste des souvenirs d’Andreas concernant Varosha (mais rien ne dit que la plupart ne sont pas inventés)
    • Juillet 1962
    • Varosha, précisions
    • 29 septembre 1962
    • Contenu du carton marqué Affaires d’Ioannis trouvé dans le garage d’Eleni
    • 10 janvier 1963
    • Petits détails anodins qu’Ioannis a notés lorsqu’il est venu demander la main d’Aridné :
    • Raisons pour lesquelles je ne devrais pas écrire sur Varosha
    • Choses étranges que Sotiris a remarquées au cours de ses premières semaines de garde
    • 3 décembre 1963
    • 15 décembre 1963
    • 24 décembre 1963
    • Choses insupportables qu’Eleni a notées à propos d’Aridné
    • Liste des raisons pour lesquelles Selim a accepté de travailler pour l’agence Yeni Hayat
    • 13 mai 1964
    • 15 mai 1964
    • 6 août 1964
    • 7 août 1964
    • 8 août 1964
    • 30 octobre 1967
    • 15 novembre 1967
    • 19 novembre 1967
    • Liste non exhaustive des villes assassinées ou victimes de tentatives d’assassinat
    • La honte, selon Emel
    • 29 août 1971
    • 30 septembre 1971
    • Ce que ne parvient pas à se pardonner Aridné
    • Le 14, rue Ilios selon Lucia (propos recueillis alors qu’elle m’apprenait à faire du café à la chypriote)
    • Ce que Giorgos aurait expliqué à Ariana si elle était venue jusque chez lui
    • 12 juillet 1974
    • 12 juillet 1974
    • Liste des sursauts et interrogations du vigile Panayiotis depuis son embauche au Seaside il y a six mois
    • Liste non exhaustive des approximations et flagrants mensonges repérés par feu Pambos lors des interminables discours de Giorgos le dimanche midi
    • 23 juillet 1974 – 09 h 17
    • 10 h 23
    • 11 h 02
    • Liste des photos enterrées ces dernières années par Ahmet sous les carottes du potager (il se peut que certaines manquent à l’appel, la mémoire du vieil homme n’est plus ce qu’elle était)
    • 11 août 1974
    • 12 août 1974
    • Particularités de la chambre 501
  • Post-scriptum
  • Remerciements

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