Coup de cœur

La quatrième année d’étude d’Harry s’est conclue sur une note dramatique, formant un point charnière dans le cycle. Le monde des sorciers devrait être en effervescence, chacun se préparant aux temps nouveaux et effrayants qui s’annoncent. Mais bien peu croient le récit qu’Harry a fait de ses mésaventures, parmi le grand public : le Ministère de la magie et la presse, soucieux d’éviter l’affolement et de s’épargner des soucis, le font passer pour un menteur avide d’attention. Heureusement, Dumbledore, qui dirige Poudlard, l’école des sorciers, sait que le garçon ne ment pas. Il a rassemblé ses fidèles, qui tentent de réorganiser la résistance, après tant d’années de tranquillité. Ce n’est pas dans un esprit serein qu’Harry retourne en cours. Dès la première semaine, des difficultés l’attendent. Elles ne diminueront pas, jusqu’aux durs examens qui concluent la cinquième année à Poudlard et ont tant d’importance pour l’avenir professionnel des élèves. Ces misères trouvent toutefois des compensations, grâce aux amis, à leur solidarité, et aux premières relations amoureuses qui s’ébauchent entre les adolescents. « Harry Potter et l’Ordre du Phénix » est probablement, de toute la série écrite par Joan Rowling, le volume qui approfondit le plus la psychologie des personnages. L’écrivain nous rappelle, à ce moment du cycle où ses héros approchent de l’âge adulte et où leur univers se durcit, les troubles qui accompagnent la période de transition entre l’enfance et la maturité.