Dans les veines ce fleuve d'argent Dario Franceschini traduit de l'italien par Chantal Moiroud

Coup de cœur

« C'est alors qu'il se laissait glisser dans un moment de silence, un après-midi de son automne, que Primo Bottardi se rappela soudain la question que Massimo Civolani lui avait posée quarante-deux ans auparavant. » Pris de remords, Primo abandonne son quotidien, part à la recherche de son ami et s'en retourne sur les sentiers de sa jeunesse, le long du fleuve d’argent, le Pô. C'est lui le centre de gravité du roman, auquel se rattachent tant de récits et de souvenirs ; source de beauté et de mort, de sensualité et de folie : c’est sur ses berges que certains s’éveillèrent aux plaisirs de l’amour, c’est lui aussi qui prit un fils à cette femme qui depuis se lamente chaque matin et fait retentir ses cris dans toute la ville. Pour ce premier roman, Dario Franceschini a fait siens les mensonges et les mystères du grand fleuve. Son écriture fusionne avec lui, adopte le rythme de l'eau, louvoie, s'immisce à mots doux dans le cœur d'un paysage, dans les gestes de gens de passage - pêcheurs d'esturgeons, lavandières, passeurs, bateliers, aubergistes. (F.G.)

Résumé

A l'heure où sa vie approche de son automne, Primo Bottardi décide de revenir sur les lieux de sa jeunesse et de retrouver un ami qui lui avait posé quarante ans plus tôt une question à laquelle il n'avait pas su répondre. Son périple le ramène au bord du Pô, parmi les pêcheurs d'esturgeons, dans une atmosphère de brume et d'eau qui change la plaine en un mirage infini. La présence immémoriale du fleuve imprègne les faits et gestes des hommes. Elle nourrit leur vie, s'insinue dans leurs rêves et les saisit parfois de crainte ou d'effroi, jusqu'à la tragédie finale qui confère au récit les accents définitifs du mythe. On a pu parler à propos de ce roman de " réalisme magique". La lenteur du voyage, le pittoresque des personnages, la douceur des rencontres et le sortilège de maints épisodes contrastent avec la silencieuse et obscure pression du destin que l'on sent peser sourdement et qui révélera enfin son visage dans une scène inoubliable et foudroyante.

Auteur :
Franceschini, Dario (1958-....)
Traducteur :
Moiroud, Chantal
Éditeur :
[Paris], Gallimard,
Collection :
Collection Folio
Genre :
Roman
Langue :
français ; d'ouvrage original, italien.
Pays :
France.
Traduction de l'ouvrage :
Nelle vene quell'acqua d'argento
Description du livre original :
1 vol. (144 p.) : couv. ill. ; 18 cm
ISBN :
9782070437955.
Domaine public :
Non

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