Introduction à la science politique : 10e édition Jean Baudouin

Résumé

Ce Mémento poursuit trois objectifs indissociables : faire état des difficultés auxquelles se heurte une discipline jeune pour creuser son sillon dans le champ plus vaste des sciences sociales et revendiquer à son profit le titre gratifiant de "science" ; présenter les controverses méthodologiques qui traversent la science politique et qui tiennent, pour une part, à l'héritage des autres sciences sociales, pour une autre part, au caractère mouvant et incertain du phénomène politique ; identifier et commenter les problématiques qui, à défaut d'unifier subjectivement la communauté politologique, la soudent intellectuellement autour d'objets communs : l'émergence et la spécificité du politique, les acteurs, les enjeux et les mécanismes du champ politique, les types de légitimation et les formes d'organisation des pouvoirs politiques ou encore les tentatives de classification des régimes politiques. L'ambition de cet ouvrage est moins de codifier une science achevée, sûre de ses méthodes et de ses objets, que de témoigner de la richesse et de la vitalité, mais aussi de l'incertitude et de l'inconfort qui entourent la "dernière venue des sciences sociales".

Auteur :
Baudouin, Jean
Éditeur :
Paris, Dalloz,
Genre :
Manuel
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (172 p.)
ISBN :
9782247120406.
Domaine public :
Non
Téléchargement du livre au format PDF pour « Introduction à la science politique »

Table des matières

  • Introduction
    • A. Le vocable « science »
      • 1. Le caractère certain
      • 2. Le caractère désintéressé
      • 3. Le monopole de la vérité ?
    • B. Le vocable « politique »
      • 1. La valeur
      • 2. L’aire de la sphère politique
      • 3. La sémantique anglo-saxonne
      • 4. La question du genre
    • C. L’association des deux vocables
  • Première partie. La genèse laborieuse de la science politique
    • Chapitre 1. L’obstacle institutionnel
      • Section 1. La prééminence de la philosophie politique
      • Section 2. L’indifférence de la sociologie générale
      • Section 3. L’emprise du droit public
        • § 1 - Emprise intellectuelle
        • § 2 - Emprise institutionnelle
    • Chapitre 2. L’émancipation progressive
      • Section 1. L’émancipation institutionnelle
        • § 1 - L’élément personnel
        • § 2 - L’élément collectif
          • A. L’enseignement de la science politique s’est, tout d’abord, considérablement développé
          • B. La science politique s’est elle-même corporatisée sous diverses influences
      • Section 2. L’émancipation intellectuelle
      • Section 3. L’émancipation inachevée
  • Deuxième partie. La prétention scientifique d’une discipline
    • Chapitre 1. La question des méthodes
      • Section 1. L’empirisme ou l’appropriation immédiate du réel
        • § 1 - L’exaltation des faits
        • § 2 - L’obsession des techniques
        • § 3 - Un bilan contrasté
      • Section 2. Le positivisme ou la construction rigoureuse de l’objet
        • § 1 - Émile Durkheim ou l’ambition scientifique du positivisme
          • A. La singularité de la sociologie
          • B. La « scientificité » de la sociologie
            • 1. Une première règle consiste à admettre qu’il puisse exister des faits sociaux
            • 2. Une seconde règle consiste à « considérer les faits sociaux comme des choses »
            • 3. Une troisième règle consiste à « écarter systématiquement les prénotions »
        • § 2 - L’étude du suicide ou la traduction pratique du positivisme
          • A. Le suicide égoïste
          • B. Le suicide altruiste
          • C. Le suicide anomique
        • § 3 - L’actualité française du positivisme
          • A. Le positivisme radicalisé
          • B. Le positivisme contesté
      • Section 3. L’idéal type ou la connaissance singulière du social
        • § 1 - Le postulat de l’infinité du monde sensible
        • § 2 - L’économie générale de la méthode idéal-typique
        • § 3 - L’application de la méthode idéal-typique
    • Chapitre 2. La question des valeurs
      • Section 1. La sociologie « compréhensive » (max weber)
        • § 1 - Le problème du « rapport aux valeurs »
        • § 2 - Le problème de l’action rationnelle
      • Section 2. La sociologie « prophétique » (Karl Marx)
        • § 1 - Marxisme et sociologie
        • § 2 - Marxisme et messianisme
          • A. Le déterminisme
          • B. L’utopisme
        • § 3 - Vers une laïcisation du marxisme
          • A. L’épuisement de la dimension prophétique
          • B. La réhabilitation de la dimension sociologique
      • Section 3. La sociologie « moralisée » (Léo Strauss)
        • § 1 - La préséance de la philosophie politique
        • § 2 - Le danger du « relativisme dogmatique »
    • Chapitre 3. La question des objets
      • Section 1. La science de l’Etat !
      • Section 2. La science du pouvoir !
      • Section 3. Une science problématique !
        • § 1 - Les limites de la méthode positiviste
        • § 2 - Les utilités de la théorie politique
    • Pour aller plus loin
  • Troisième partie. Le politique comme mode d’institution du social
    • Chapitre 1. Les paradigmes de la domination
      • Section 1. Le paradigme wébérien
        • § 1 - La notion de domination légitime
          • A. Domination et puissance
          • B. Domination et légitimité
        • § 2 - Les types de domination légitime
          • A. L’approche statique
            • 1. La légitimité rationnelle légale
            • 2. La légitimité traditionnelle
            • 3. La légitimité charismatique
          • B. L’approche dynamique
            • 1. Combinaisons
            • 2. Inclinaisons
            • 3. Érosions
        • § 3 - L’autonomisation progressive de la sphère publique
          • A. Le « mécanisme monopoliste »
          • B. La « civilisation des mœurs »
        • § 4 - Intérêt et limites de la théorie wébérienne
          • A. Les forces
          • B. Les faiblesses
      • Section 2. Le paradigme marxien
        • § 1 - La contrainte manifeste (Marx, Lénine)
          • A. Le cadre conceptuel
            • 1. L’origine de l’État
            • 2. La nature de l’État
            • 3. Les moyens de l’État
          • B. L’application pratique
            • 1. La codification du processus révolutionnaire
            • 2. Les « impensés » du processus révolutionnaire
        • § 2 - La contrainte masquée (Gramsci, Althusser)
          • A. Le concept d’« hégémonie » (Gramsci)
            • 1. Réhabilitation du politique
            • 2. Réhabilitation de l’État
            • 3. Réhabilitation de l’idéologie
          • B. Le concept d’« appareil idéologique d’État » (Althusser, Poulantzas)
            • 1. « L’autonomie relative » du pouvoir d’État
            • 2. « La dissociation fonctionnelle » du pouvoir d’État
        • § 3 - La contrainte intériorisée (P. Bourdieu)
          • A. La structuration de l’espace social
          • B. Le mécanisme de la « violence symbolique »
          • C. Les stigmates de la domination absolue
      • Section 3. Le paradigme « élitiste »
        • § 1 - Les « machiavéliens » ou la déviation oligarchique du pouvoir
          • A. L’approche institutionnelle de Roberto Michels
          • B. L’approche dynamique de Gaetano Mosca
          • C. L’approche psychosociologique de Vilfredo Pareto
        • § 2 - Wright Mills ou la corruption élitaire de la démocratie américaine
          • A. Une élite unifiée
          • B. Une élite homogène
          • C. Une élite aristocratique
        • § 3 - Pierre Birnbaum ou l’autoreproduction de la « classe dirigeante française »
          • A. Le cursus du personnel dirigeant
            • 1. L’hérédité sociale
            • 2. La trajectoire scolaire
            • 3. Le milieu culturel
          • B. Le statut du personnel dirigeant
            • 1. Analyse statique
            • 2. Analyse dynamique
    • Chapitre 2. Les paradigmes de la démocratie
      • Section 1. La représentation « libérale »
        • § 1 - Le présupposé philosophique : l’hypothèse contractualiste
          • A. Les contenus
            • 1. L’état de nature
            • 2. Le pacte social
          • B. Les implications
            • 1. Une nouvelle représentation de l’autorité politique
            • 2. Une nouvelle représentation des fins du pouvoir politique
            • 3. Une nouvelle représentation de la personne humaine
        • § 2 - Le prolongement économique : l’exaltation du marché
          • A. La théorisation du libéralisme économique
            • 1. Le versant « économique » (la « main invisible »)
            • 2. Le versant « politique » (l’« État minimal »)
          • B. Le renouveau du libéralisme
            • 1. Le référent idéologique : l’œuvre de F. A. Hayek
            • 2. L’extrémisme libertarien
        • § 3 - Le correctif éthique : l’établissement d’un principe de justice
      • Section 2. La représentation « démocratique »
        • § 1 - La démocratie agoréenne
          • A. Un précédent historique : la démocratie athénienne
          • B. Une rationalisation théorique : la démocratie rousseauiste
          • C. Une voie médiane : la démocratie semi-directe
            • 1. Les exemples étrangers
            • 2. L’exemple français
        • § 2 - La démocratie représentative
        • § 3 - La démocratie du public
    • Pour aller plus loin
  • Quatrième partie. Le politique comme mode d’activation du social
    • Chapitre 1. La problématique néo-wébérienne : la structuration d’un « champ politique »
      • Section 1. Les électeurs
        • § 1 - La recherche des « variables prédictives »
          • A. La cristallisation des identifications partisanes
          • B. La prégnance des « systèmes symboliques »
        • § 2 - La volatilité du comportement électoral
          • A. L’affaiblissement des identifications partisanes
          • B. La réhabilitation des facteurs singuliers
            • 1. Le facteur historique
            • 2. Le facteur politique
            • b) La conjoncture politique
            • 3. Le facteur personnel
      • Section 2. Les partis politiques
        • § 1 - Les cadres élémentaires du phénomène partisan
          • A. Les caractères des partis politiques
            • 1. La continuité de l’organisation
            • 2. La « nationalisation » de l’organisation
            • 3. La volonté d’exercer le pouvoir
            • 4. La recherche d’un soutien populaire
          • B. Les origines des partis politiques
            • 1. Les partis de création électorale et parlementaire
            • 2. Les partis de création externe
            • 3. Le cas particulier des nouveaux États
          • C. Les fonctions des partis politiques
            • 1. Les « fonctions manifestes » des partis politiques
            • 2. Les « fonctions latentes » des partis politiques
        • § 3 - Les interprétations classiques du phénomène partisan
          • A. L’interprétation « structurelle » (M. Duverger)
            • 1. Les partis de cadres
            • 2. Les partis de masses
            • 3. Les partis de rassemblement
          • B. L’interprétation « entrepreneuriale » (M. Offerlé)
            • 1. Les origines de la professionnalisation politique
            • 2. La cristallisation d’un champ politique
            • 3. Les limites du modèle néo-wébérien
          • C. L’interprétation « génétique » (Stein Rokkan)
        • § 3 - Les évolutions contemporaines du phénomène partisan
          • A. Une institutionnalisation croissante
          • B. Le déclin du « parti de masse »
      • Section 3. Les médias
        • § 1 - Les effets sociaux de la télévision
          • A. La controverse empirique
          • B. La controverse idéologique
        • § 2 - Les effets politiques de la télévision
          • A. Modification des formes de la mobilisation politique
          • B. Altération des contenus classiques de la rhétorique politique
          • C. Peser sur les comportements politiques ?
    • Chapitre 2. La problématique démocratique : l’enracinement d’un espace de citoyenneté
      • Section 1. La dynamique démocratique
        • § 1 - La fonction pacificatrice. L’intellectualisation des disputes
        • § 2 - La fonction correctrice. L’aiguillon de la critique
        • § 3 - La fonction intégratrice. La socialisation de la citoyenneté
          • A. L’acculturation des « outsiders »
            • 1. L’âge des « patriciens »
            • 2. L’âge des « entrepreneurs »
            • 3. L’âge des « ex-plébéiens »
          • B. L’apprivoisement des extrémismes politiques
      • Section 2. La difficulté démocratique
        • § 1 - Normes substantielles ou règles procédurales
        • § 2 - Universalisme ou communautarisme
        • § 3 - Civisme ou individualisme
          • A. L’impératif participatif
            • 1. Un nouveau contexte
            • 2. Un foisonnement d’initiatives
          • B. Le correctif individualiste
            • 1. Le terreau sociologique. Le processus d’individuation
            • 2. L’implication pratique. Les mutations de l’engagement
    • Pour aller plus loin
  • Cinquième partie. Le politique comme mode de régulation du social
    • Chapitre 1. La dimension heuristique : la « boîte à outils » des politiques publiques
      • Section 1. L’analyse stratégique
        • § 1 - Une sociologie de l’acteur
        • § 2 - Une sociologie de l’interaction
        • § 3 - Une sociologie du pouvoir
      • Section 2. L’analyse séquentielle
        • § 1 - Présentation du modèle séquentiel
          • A. L’identification publique d’un problème
          • B. Préparation, conception et mise en œuvre des décisions
          • C. L’évaluation des politiques publiques
          • D. La terminaison des politiques publiques
        • § 2 - Critique du modèle séquentiel
    • Chapitre 2. La dimension compréhensive : le sens des politiques publiques
      • Section 1. Le modèle néocorporatiste
        • § 1 - Une dimension « réactive »
        • § 2 - Une construction « située »
      • Section 2. Le modèle du « référentiel »
        • § 1 - Le référentiel
        • § 2 - La médiation
        • § 3 - La politique sectorielle
      • Section 3. Le modèle incrémentaliste
        • § 1 - Un bricolage nécessairement empirique
        • § 2 - L’émiettement du travail cognitif
    • Chapitre 3. La dimension historique : les transformations de l’action publique
      • Section 1. L’européanisation des politiques publiques
        • § 1 - Le défi politique
        • § 2 - Le défi institutionnel
        • § 3 - Le défi corporatiste
      • Section 2. La « revanche du local »
        • § 1 - La « reterritorialisation » des politiques publiques
        • § 2 - La « transversalisation » des politiques publiques
        • § 3 - La démocratisation de l’action publique
      • Section 3. La métamorphose de la « puissance publique »
        • § 1 - L’exemple français : la Révision générale des politiques publiques (RGPP)
        • § 2 - Une orientation plus générale : le concept de « bonne gouvernance »
    • Pour aller plus loin
  • Sixième partie. Le désenclavement de la science politique
    • Chapitre 1. L’étude des relations internationales
      • Section 1. Une discipline résiduelle !
        • § 1 - Une reconnaissance tardive
        • § 2 - Une théorisation problématique
          • A. Le pessimisme actif de Raymond Aron
          • B. Le systémisme prudent de Marcel Merle
      • Section 2. Un milieu instable
        • § 1 - La bipolarisation éphémère de la société internationale
          • A. Le condominium soviéto-américain
            • 1. Les origines
            • 2. Les modalités
            • 3. Les limites
          • B. L’antagonisme Nord-Sud
            • 1. L’invention du tiers-monde
            • 2. L’activisme du tiers-monde
        • § 2 - La fragmentation soudaine de la société internationale
          • A. L’affaiblissement du condominium soviéto-américain
            • 1. Première donnée : l’effondrement du système soviétique
            • 2. Deuxième donnée : l’atomisation du tiers-monde
            • 3. Troisième donnée : le sursaut de l’empire américain
          • B. L’érosion du modèle interétatique classique
            • 1. La face sombre de la transnationalité
            • 2. La face constructive de la transnationalité
          • C. Le « retournement du monde »
    • Chapitre 2. L’analyse des régimes étrangers
      • Section 1. L’exploration de l’état totalitaire
        • § 1 - L’interprétation institutionnelle
          • A. Le régime constitutionnel pluraliste
          • B. Le régime monopoliste
        • § 2 - L’interprétation philosophique
          • A. L’interprétation phénoménologique de Hannah Arendt
          • B. L’interprétation idéologique de Karl Popper
          • C. La chronique du totalitarisme ordinaire
        • § 3 - L’interprétation sociologique
      • Section 2. L’investigation de l’état postcolonial
        • § 1 - L’interprétation « développementaliste »
          • A. La dimension statique : l’influence du niveau de développement
            • 1. La diminution des antagonismes
            • 2. La dispersion des ressources politiques
            • 3. L’élévation du niveau culturel
          • B. La dimension dynamique : les facteurs de la modernisation politique
            • 1. La différenciation structurelle
            • 2. La capacité ou l’efficacité du système politique
            • 3. La tendance à l’égalité
          • C. La dimension normative : les tentatives de classification
            • 1. La typologie d’Edward Schils
            • 2. La typologie de Gabriel Almond
        • § 2 - L’interprétation « dépendantiste »
          • A. La dépendance économique
            • 1. La dimension critique
            • 2. La dimension conceptuelle
            • 3. La dimension politique
          • B. La dépendance institutionnelle
        • § 3 - L’interprétation « interniste »
          • A. L’hypothèse patrimonialiste (J.-F. Médard)
          • B. Les « modes populaires d’action politique » (J.-F. Bayart)
    • Pour aller plus loin

Commentaires

Laisser un commentaire sur ce livre