La vie du vieux Fukuzawa racontée par lui-même Fukuzawa Yukichi traduit du japonais et annoté par Marie-Françoise Tellier

Résumé

Fukuzawa Yukichi (1835-1901) est une figure majeure de l'histoire du Japon, la grande voix de l'ère Meiji (1868-1912), qui marque l'ouverture du pays à la modernité occidentale. Originaire d'une famille de samouraïs de deuxième rang, il a publié en 1898 une autobiographie foisonnant d'anecdotes sur la société traditionnelle du Japon féodal, restituant avec une foule de détails plus pittoresques les uns que les autres sa découverte de la civilisation moderne de l'Occident. Faire du Japon l'égal des grands pays occidentaux, lui permettre d'accéder à la science et à l'esprit critique, aux méthodes modernes de l'économie, à l'état de droit devient alors le sens de son action comme auteur d'essais à succès, comme professeur et comme journaliste. Captivante de bout en bout, cette autobiographie était inaccessible jusque-là au lecteur français qui y trouvera l'histoire passionnante d'un homme qui parvint, en prônant l'indépendance personnelle et l'exercice de la raison, à transformer les mentalités et à infléchir les schémas traditionnels de soumission imposés à ses compatriotes par le confucianisme chinois.

Auteur :
Fukuzawa, Yukichi (1835-1901)
Traducteur :
Tellier, Marie-Françoise
Éditeur :
Paris, A. Michel,
Genre :
Autobiographie
Langue :
français.
Note :
Bibliogr. p. 409-411
Mots-clés :
Nom de personne :
Fukuzawa Yukichi 1835-1901 -- Biographies
Nom géographique :
Japon -- 1868-1912 (Ère Meiji) | Japon -- Moeurs et coutumes -- 1870-1914 -- Récits personnels
Description du livre original :
1 vol. (411 p.) : couv. ill. ; 23 cm
ISBN :
9782226171092.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Préface
  • Glossaire
    • Monnaies
    • Mesures
  • Repères sur la société japonaise au temps de Fukuzawa
    • Le guerrier ou samouraï
    • Les Entretiens de Confucius
    • Le néoconfucianisme L’école de Shushi
    • Ii Kamon no Kami
    • Le shôgun Tokugawa Iemochi
    • La rébellion de Chôshû
    • La constitution de 1889
      • Application de la constitution
    • L’ouverture de la Corée
      • Le coup d’Etat de 1884 à Séoul
      • La guerre sino-japonaise de 1895
  • 1. Enfance
    • Cinq frères et sœurs inadaptés à la vie de Nakatsu
    • Une éducation confucéenne
    • La rectitude de notre vie de famille ne doit rien à la sévérité
    • Devenir bonze quand j’aurai grandi
    • Le système du lignage, l’ennemi de mon père
    • J’ai l’ambition de lire pour la première fois vers l’âge de quatorze ou quinze ans
    • Je lis Saden onze fois
    • Je suis adroit de mes mains
    • Une lame de scie m émerveille
    • Des cruches à saké portées en toute innocence
    • Dialogue entre frères
    • J’enlève les poux de la mendiante
    • Je piétine des vieux papiers et foule des talismans
    • J’observe la figure divine d’Inari
    • Le lignage provoque en moi de la frustration
    • Etre grondé pour avoir écrit « sous-secrétaire »
    • Ne pas montrer sa joie ou sa colère
  • 2. Études à Nagasaki
    • Le début de mes activités
    • Il devient difficile de rester à Nagasaki
    • J’ai l’intention d’aller à Edo
    • A Isahaya, je prends congé de Kurogane
    • Je fabrique une fausse lettre
    • La traversée vers Shimonoseki
    • J’embarque à Shimonoseki
    • Je débarque à Akashi
    • Dans la nuit je parcours quinze lieues d’affilée
    • J’arrive à Osaka
    • Anecdotes tirées de mon séjour d’études à Nagasaki
    • Je mendie pendant le Setsubun
  • 3. Études à Osaka
    • Les deux frères tombent malades en même temps
    • La bonté du professeur Ogata
    • Les deux frères reviennent à Nakatsu
    • Le malheur de mon frère. Mes difficultés pour retourner étudier
    • J’en discute directement avec ma mère
    • Je dérobe et copie un traité sur les fortifications
    • Une demande pour étudier l’artillerie chez un médecin
    • La maladie de ma mère
    • Je deviens pensionnaire chez Ogata grâce à la grande bienveillance du professeur
    • Ma vie d’étudiant. Ma détestable habitude de boire du saké
    • Je m’interdis le saké pendant un an au prix d’efforts surhumains
    • Je ne rougis pas au contact du sang
    • Je reste pur et innocent en m’amusant avec les autres
    • Je châtie un étudiant
    • Je deviens maître de lecture
  • 4. La vie à l’école Ogata
    • La nudité des étudiants
    • Récits incroyables de bévues que nous commettions, nus
    • Ce n’était pas la servante, c’était l’épouse
    • Nous ne nous soucions pas de la saleté
    • Un nouveau moyen pour éliminer les poux
    • Nous tuons le cochon
    • Simulation de bagarre
    • Benten Kozô
    • On crie : au voleur !
    • Ni Dieu, ni Bouddha
    • La fausse lettre de la prostituée
    • Je me moque des superstitions
    • Je fais croire que j’ai donné du fugu à manger
    • Nous volons de la vaisselle dans les maisons de thé
    • Je lance des petites assiettes du haut du pont de Naniwa
    • Du tabac, puisque je m’interdis le saké
    • A notre retour de Momoyama, nom travaillons dans la zone du feu
    • Des débats sans méchanceté
    • L’étude
    • Des étudiants indifférents à l’hygiène et passionnés par les livres
    • Des lectures collectives à partir de livres recopiés
    • L’étude, seul et par ses propres forces
    • Vivre grâce à des copies
    • Enthousiasmés par les arts et les techniques industriels
    • Une expérience de fabrication de l’acide chlorhydrique
    • Beaucoup de dérangement pour fabriquer de l’ammoniac
    • Éclaboussés par de l’acide sulfurique
    • Des cruches utiles aux fabrications chimiques
    • Nous recopions le livre du seigneur Kuroda
    • Traits propres aux étudiants d’Osaka
    • Des études qui n’ont pas de but
  • 5. Je quitte Osaka pour Edo
    • Trois compagnons de route
    • On ne vient pas à Edo pour étudier mais pour enseigner
    • Je découvre l’anglais
    • Je fréquente le centre d’études des ouvrages barbares
    • J’étudie seul avec un dictionnaire
    • Je cherche des amis pour étudier l’anglais
  • 6. Je vais pour la première fois en Amérique
    • Le Kanrin Maru
    • Le capitaine américain embarque
    • Kimura Settsu no Kami
    • Nous débarquons à Uraga et buvons du saké
    • Des billets de banque répandus en désordre
    • Comme un grand tremblement de terre, en prison
    • Les restrictions d’eau et la décision de Brooke
    • L'audace des Japonais
    • Un salut d’artillerie répond à l’accueil des Américains
    • Un accueil inégalable
    • Un tapis provoque notre surprise
    • Un étudiant ouvert et franc semblable à une jeune mariée
    • Une femme fait l’importante, son mari s’efface, cette attitude nous étonne
    • Nous soupirons d’impatience aux explications concernant les choses
    • Le prix des choses nous stupéfie
    • Je demande qui est la petite fille de Washington
    • Un bouquet de fleurs pour remercier d’un cadeau d’or et d’argent
    • Les Américains ne réclament pas d’argent pour la réparation du bateau de guerre
    • Pour la première fois un dictionnaire anglais est importé au Japon
    • La milice
    • L’escale à Hawaï
    • L’incident de Sakurada s’est produit en mon absence
    • Je suis employé par le bakufu
  • 7. Je visite les pays d’Europe
    • Un voyage d’un an en Europe
    • Le début de l’importation des livres anglais
    • Les objets sont préparés pour le voyage, nous commettons impair sur impair
    • Inhumanité des hommes de gouvernement en Europe
    • Des transactions libres sur les terrains
    • Les visites : des contraintes dans la liberté
    • Je suis effrayé par le sang
    • Ce que j’attends de mes recherches sur le fonctionnement de la société
    • Négociations sur la frontière à Sakhaline
    • La cordialité du gouvernement russe
    • On me conseille de rester en Russie
    • L'arrivée de la nouvelle de Namamugi. Le trouble de la mission
  • 8. Le rejet de l’étranger
    • Tezuka et Tôjô risquent leur vie
    • La visite de Harada Suisan me surprend
    • L’arrivée des bateaux anglais
    • L'ambassadeur français monte sans raison sur ses grands chevaux
    • Une situation de plus en plus inquiétante
    • J’ai commis une grosse erreur en achetant du riz et du miso
    • Ogasawara Iki no Kami
    • La guerre dans la baie de Kagoshima
    • Matsuki et Godai montent à bord du bateau anglais
    • Les gens de Satsuma et les Anglais négocient
    • Matsuki et Godai se cachent dans le district de Saitama
    • L'ancre est rendue sans réflexion
    • La maladie subite du professeur Ogata. Le changement de Murata Zôroku
    • Je copie des secrets de politique étrangère
    • Le seppuku de Wakiya Usaburô
    • Une dette à l’égard du gouvernement que je paierais de ma tête
    • A Shimonoseki on rejette l’étranger
    • Je vends toutes mes armes
  • 9. Je retourne en Amérique
    • Une liaison postale par bateau à vapeur est ouverte pour la première fois à travers le Pacifique
    • Nous recevons des bouts de papier
    • Nous achetons l’Azumankan
    • Nous payons deux fois son prix
    • L’inconscience des gens du bakufu m’inspire de la répugnance. Des dollars bon marché
    • Je résiste à la doctrine du profit pour le pays
    • Renverser le bakufu
    • On m’ordonne de rester confiné chez moi
    • Mon indocilité à l’égard de mes supérieurs
  • 10. La restauration impériale
    • Mon attitude lors de la restauration impériale
    • Je ne méprise pas l’homme dans le lignage, je méprise les usages
    • L’héritage de mon père et de ma mère
    • Je n’ai pas d’ambition dans mon fief
    • Je vends le haori de crêpe orné du blason le jour même où je le reçois
    • Même entre seigneur et serviteur : « Un prêté pour un rendu »
    • Lors de l’expédition punitive contre Chôshû,/empêche les étudiants de rentrer dans leur fief
    • Je n’éprouve pas d’admiration pour le bakufu
    • Une discussion pendant la traversée vers l’Europe
    • Mon attitude à l’égard du parti de l’empereur et du parti du bakufu
    • Je méprise les hatamoto et les vassaux du shôgun
    • Le pouvoir des hommes au blason mauve
    • La xénophobie du bakufu
    • J’efface les deux caractères du mot concurrence
    • Une lettre d’explication sur l’expédition punitive à Chôshû
    • Je ne m’abaisse ni ne plastronne
    • Je me moque des va-t-en-guerre
    • Je construis une maison au beau milieu de l’agitation
    • Je me prépare un refuge
    • L’école prospère peu à peu
    • Furukawa Setsuzô prend la fuite
    • Ichijô, devenu fou, revient d’Amérique
    • Le nouveau gouvernement invite à prendre du service
    • Si on loue l’érudit, qu’on loue aussi le marchand de tôfu
    • Je suis persuadé que le gouvernement de Meiji est un gouvernement xénophobe
    • La purification du prince d’Angleterre
    • Un ancien secrétaire d’État américain juge, lui aussi, le Japon
    • Je pense à l’avenir de mes enfants
    • A l’origine des frais d’enseignement
    • La bataille de Ueno
    • Dans tout le Japon, l’école Keiô seule...
    • Je me soucie de l’état de l’école. Des griffonnages superflus
    • Le ministère de l’instruction est créé
    • Les lignes directrices de l’éducation : le nombre et la raison, l’indépendance
    • Seul, je me déclare l’ennemi des études chinoises au Japon
    • Des livres et des traductions en toute indépendance
    • L’école déménage à Mita
    • Je supprime les saluts
    • La mise en vente du domaine
    • Les professeurs se disputent de l’argent
  • 11. La peur d’être assassiné
    • L’assassinat cause en moi de l’effroi
    • J’ai l’intention de m’échapper en passant sous le plancher
    • J’envie des pèlerins circulant de contrée en contrée
    • Inquiétude à Murotsu en Chôshû
    • Inquiétude à Hakone
    • Je passe sans m’arrêter devant la porte du professeur Nakamura Ritsuen
    • Masuda Sôtarô m’espionne
    • Une nuit dangereuse
    • Comme ils se disputent une action d’éclat, j’échappe de peu à la mort
    • Ma vieille mère ne pourra visiter Osaka
    • Ma vigilance est inutile
    • Nous marchons tandis que le démon des ténèbres nous souffle des soupçons
  • 12. Autres souvenirs
    • J’abandonne l’escrime, mais je sais brandir un sabre
    • Un stylet sort d’un éventail
    • Le sabre, étalon de la sottise
    • Wada Yoshirô défie des hommes de main
    • Je force un paysan à remonter sur son cheval
    • Indépendant, j’inaugure de nouvelles méthodes
    • Je ne redoute rien au monde
    • Un tempérament porté à la colère
    • Une démarche pour épargner la vie d’Owara Shindayû
    • Une visite de consolation à Furukawa Setsuzô dans sa cellule
    • Une lettre m’informe de la situation d’Enomoto
    • J’écris une lettre à la place de la mère d’Enomoto
    • J’ourdis une intrigue pour épargner la vie d’Enomoto
    • J’offre à Kuroda une photo de la guerre de Sécession
    • Je mets un point final à l’affaire en parlant avec ma femme
  • 13. Revenus personnels et économie domestique
    • Je rembourse deux shu de la loterie
    • N’ayant pas d’argent, j’attends de pouvoir en gagner
    • J’achète des geta et un parapluie au lieu de monter dans un palanquin
    • Je donne l’argent promis, le jour d’une émeute
    • Je refuse un capital destiné à l’éducation de mes enfants
    • Je refuse la pension en riz de mon fief
    • A l’égard de mon fief je suis comme un Coréen méprisable
    • Je m’approprie adroitement cent cinquante ryô
    • Je convoite des fonds sous couvert d’un livre
    • L’homme est un ver de terre dans la société
    • Il ne faut pas espérer que la Chine se civilise
    • Les raisons naturelles de la tranquillité d’un vieux fief
    • J’explique aux gens importants du fief des mesures qui sont un remède à leur indécision
    • Je conseille de vendre toutes les armes
    • Des guerriers désarmés
    • Je n’ai pas une connaissance pratique du commerce
    • En achetant une grille de fourneau je m’aperçois que le système de notre monnaie est complètement faussé
    • Je traduis un traité de comptabilité et m’ennuie en lisant un registre de comptes
    • S’il m’apporte la preuve que j’ai contracté une dette, je lui donnerai un million de yen
    • Je ne me suis jamais plaint, même un court instant
    • Je ne parle pas aux autres de mes affaires personnelles
    • J’apprends l’art des massages
    • Une grande spéculation
  • 14. Ma vie de famille
    • Je n’ai pas d’ami intime
    • Même quand je fanfaronne, je déteste ce qu’il faut détester
    • Je vois Ueno et Mukôjima pour la première fois
    • Je tends ma coupe de saké au petit moine
    • Je ne crains pas les soupçons
    • Mon honneur est d’autant mieux établi qu’il court sur moi des rumeurs de mauvaise vie
    • Je vois une pièce de théâtre à Tôkyô pour la première fois
    • L'origine de mon défaut de sens artistique
    • Je me marie et j’ai neuf enfants
    • Je n’empêche pas mes enfants de s’ébattre
    • Il n’y a pas de secret chez nous
    • Je ne fais pas de différence entre mes enfants
    • La distribution de mes biens entre mes enfants
    • Je ne saurais admirer les testaments à la manière occidentale
    • L’éducation physique d’abord
    • Un lieu destructeur pour la santé des jeunes gens
    • Je tiens la chronique de leur enfance
    • Trois cents et quelques dizaines de lettres
    • La bonne conduite d’un seul est efficace d’elle-même
  • 15. Au cœur de ma vieillesse
    • Les causes de mon aversion pour les fonctionnaires
    • La question se pose plus encore
    • Je ne peux faire partie de cette troupe arrogante
    • Comme si leur inconduite les rendait étrangers à l’espèce humaine
    • Je déteste la légèreté de ces loyaux sujets, de ces vassaux fidèles
    • Je veux donner un exemple d’indépendance
    • Je traite la politique à la légère, elle ne m’enthousiasme pas
    • Je suis un médecin qui établit un diagnostic politique, je n’ai pas ouvert un cabinet de soins
    • La crise politique de l’an 14 de Meiji
    • L'ordonnance sur la sécurité
      • Témoin de Inoue Kakugorô
    • Un éditorial suscite une grande effervescence dans les idées
    • Mon plus grand espoir : faire du Japon un pays riche et puissant
    • Le Jijishinpô
    • En même temps que je le lance, je suis résolu à le supprimer
    • Je méprise les Benkei de l’ombre
    • J’imagine le pire quoi que j’entreprenne
    • Les hauts et les bas de l’école Keiô
    • Je ne réclame pas aux autres de préface à mes livres
    • Je me mêle aux gens
    • L’hygiène physique
    • Je restreins finalement ma consommation de saké
    • Mes exercices physiques
    • Je prends de la quinine
    • Je ne dorlote pas mes maladies
    • Ma taille et mon poids
    • Un chemin rempli de métamorphoses
  • Bibliographie

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