Diderot, un diable de ramage Jean Starobinski

Résumé

Ce recueil rassemble dix-huit études écrites entre les années 1970 et 1990. Moins récentes, donc, que les essais du Rousseau, elles diffèrent également par le fait que certaines d’entre elles ont déjà paru en volume. Quant au fond, elles se distinguent par le sujet qui les rassemble : l’écriture plus que l’homme, le style plutôt que le tempérament, si toutefois la distinction a un sens. L’expression qui donne son titre à l’ensemble est tirée du Neveu de Rameau. Par-delà l’étymologie (ramage/rameau), c’est au sens second de « chant des oiseaux dans la ramure » qu’il faut la comprendre : « Diderot se plaît à parler de sa propre parole. » Pour Diderot, maître de l’autoréférence et de la réflexivité, le ramage c’est le style, un style dont l’écrivain est conscient et sait jouer. Jean Starobinski s’émerveille alors de la liberté de Diderot, qui joue avec les genres, les rythmes, les formes du récit, sans oublier le lecteur. Liberté paradoxale puisqu’elle se déploie en dialoguant avec la toute-puissance de la nécessité, la grande question philosophique qui hante Diderot. Derrière les questions stylistiques agitées par l’auteur de L’Invention de la liberté, on sent vibrer la politique, l’annonce des temps modernes.

Auteur :
Starobinski, Jean (1920-....)
Éditeur :
[Paris], Gallimard,
Collection :
Bibliothèque des idées
Genre :
Essai
Langue :
français.
Mots-clés :
Nom de personne :
Diderot Denis 1713-1784 -- Critique et interprétation
Description du livre original :
1 vol. (420 p.) ; 23 cm
ISBN :
9782070725892.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Remerciements
  • Préface
    Le ramage et le cri
    • L’instrument : à trop lui ressembler, on le devient
    • Le rossignol et la colombe
  • Première partie Dispositifs de la parole
    • 1 L’arbre de mots
      • L’ordre de la lecture
    • 2 La parole des autres
      • La traduction comme témoignage de moralité
      • L’« Essai sur les règnes de Claude et de Néron »
      • La comédie de celui qui parle à la place des autres
      • L’extériorité triomphante
      • Le livre et le hasard
      • « On ne parle avec force que du fond de son tombeau »
    • 3 Du pied de la favorite
      au genou de Jacques
  • Partie II Le neveu de Rameau
    • 4 L’incipit du Neveu de Rameau
      • L’ouverture
      • Le Neveu, portrait liminaire
    • 5 L’accent de la vérité
      • Moralisation du théâtre
      • Un théâtre des accents ?
      • Entrée du persifleur
      • Au-delà des interdits
    • 6 Le dîner chez Bertin
      • Monsieur ne rit pas
    • 7 Le grand homme et
      l’homme sans caractère
    • 8 Diogène
      • Derrière Diogène : Rousseau
      • Après Diogène : Ménippe
        • appendice
          • Note sur Aristippe
    • 9 Sur l’emploi de la réversion
  • Partie III Le rêve de d’Alembert
    • 10 Le philosophe, le géomètre, l’hybride
  • Partie IV Jacques le fataliste
    • 11 L’art de la démonstration
      • Le mot démontrer : trois acceptions
      • Première chute de cheval : les preuves de la douleur d’autrui
      • Deuxième chute : démontrant que nous agissons sans vouloir
    • 12 « Chaque balle a son billet »
      • Inconséquences et redoublements
      • Critique et réhabilitation du hasard
      • Le double envoi : antécédence ou simultanéité ?
      • Au-delà du destin
  • Partie V Peinture
    • 13 L’espace des peintres
    • 14 Le sacrifice en rêve
    • 15 Le moulin sur le torrent
      • appendice
        • Note sur l’angine de poitrine et la mort subite
  • ouvrages cités
    • œuvres de diderot
    • études de jean starobinski

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