À la mesure de l'univers : Chronique familiale Jón Kalman Stefansson Eric Boury (trad.

Résumé

"Et maintenant, il est trop tard, répond Ari, pétri de remords. Anna esquisse un sourire, elle lui caresse à nouveau la main et lui dit, quelle sottise, il n'est jamais trop tard tant qu'on est en vie. Aussi longtemps que quelqu'un est vivant." A la mesure de l'univers est la suite du roman D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds. Ari rentre en Islande après avoir reçu une lettre de son père lui annonçant son décès imminent. Le jour se lève sur Keflavik, l'endroit le plus noir de l'île, à l'extrémité d'une lande à la végétation éparse et battue par les vents. Ici, la neige recouvre tout mais, partout, les souvenirs affleurent. Ari retrouve des connaissances qu'il n'a pas vues depuis des années. Ses conversations et ses rencontres le conduisent à s'interroger et finalement à accepter son passé : les deuils, les lâchetés, les trahisons, afin de retrouver celui qu'il était, et qui s'était perdu "au milieu du chemin de la vie". Comme dans la première partie de son diptyque, Jon Kalman Stefansson entremêle les époques, les histoires individuelles et les lieux : le Norofjörour, dans les fjords de l'Est, où évoluent Margrét et Oddur, les amants magnifiques, et Keflavik, ce village de pêcheurs interdits d'océan, très marqué par la présence de la base militaire américaine. Dans une langue à la fois simple et lyrique, nourrie de poésie et de chansons de variétés, agissant comme autant de madeleines de Proust, l'auteur nous parle de mort, d'amour, de lâcheté et de courage. Mais ce récit délivre aussi un message d'espoir : même si le temps affadit les plus beaux moments, ces derniers restent vivants au coeur de l'homme, car le langage a le pouvoir de les rendre éternels. L'amour est le ciment et la douleur du monde.

Auteur :
Stefansson, Jón Kalman
Traducteur :
Boury, Eric
Éditeur :
[Paris], Gallimard,
Collection :
Du monde entier
Genre :
Roman
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (437 p.)
ISBN :
9782070179312.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Prélude
  • Première partie
    • Keflavík
      — aujourd’hui —
        • Alors, le destin se met en route,
          il neige sur les rues désertes de Keflavík,
          sur le chômage
          et les panneaux publicitaires
    • Norðfjörður
      — jadis —
        • Comment est-il possible de créer
          une telle quiétude,
          serait-ce l’aptitude suprême,
          le sommet de la Création ?
    • Keflavík
      — aujourd’hui —
        • Dieu est un vieux nounours,
          et l’air est rarement immobile,
          ici, à Keflavík
    • Keflavík
      — années quatre-vingt —
        • Telephone line, la première poitrine,
          feux d’artifice, kérosène
          — et quelqu’un crie hourra !
        • 5 janvier ou quelque chose comme ça,
          la Trabant est bloquée dans une congère,
          passe un popotin gigantesque —
          puis on quitte Keflavík en voiture
        • Kenny Rogers mène la danse
        • Extrait de l’histoire de Sandgerði
        • La lame de la scie tranche la tête
          et nous, les cabossés, rejoignons
          Hallgrímur Pétursson
    • Keflavík
      — aujourd’hui —
        • À quoi servent les poètes
          s’ils ne sont pas capables
          de nous aider à vivre ?
        • Puis l’éternité se posera sur la terre
    • À la mesure de l’univers
      — au commencement —
        • Un bonheur infini !
    • Reykjavík
      — début des années soixante —
        • Quelqu’un doit changer
          sa manière de penser mais
          Dieu est encore au pouvoir !
        • C’est sans doute très gênant —
          mais on s’en fout complètement
        • Amour naissant, les phrases
          deviennent des galaxies
    • Norðfjörður
      — jadis —
        • Ils triomphent des montagnes
          puis descendent vers l’enfer
        • Plus tard : Ces mots merveilleux
    • Keflavík
      — aujourd’hui —
        • Ça, les gens de Keflavík savent le faire !
        • Alors, comme ça, Ella est morte ?
    • Norðfjörður
      — jadis —
        • « De ces hommes qui sont le printemps de l’Islande »
        • Puis, c’est le silence
    • À la mesure de l’univers
      — au commencement —
        • Quelqu’un devrait mettre Ari,
          Dieu et les belles paroles à la poubelle
    • Incise
        • Ari est-il allé le voir ?
    • Keflavík
      — aujourd’hui —
        • P’tit salé - pois cassés, deux sous
        • Et l’univers nous traverse
    • À la mesure de l’univers
      — au commencement —
        • Puis. Vient. La. Nuit.
        • Branle-bas dans le cortex préfrontal
    • Reykjavík,
      Lande de Miðnesheiði
      — vers la fin du siècle —
        • But, oh, my darling, I love you still
          (he loves you still)
    • À la mesure de l’univers
      — au commencement —
        • La nuit est plus vaste que tous les jours du monde
        • Il y a donc un endroit,
          il est donc une planète vers laquelle aller
        • Peut-on se venger de la mort ?
    • Fjords de l’Est
      — jadis —
        • Peu de choses s’épanouissent
          dans l’ombre, et surtout
          pas l’être humain :
          M. Gunnar Gunnarsson reçoit une lettre
        • … car l’amour est à la fois sacrifice
          et art de l’équilibre
        • … puis, elle s’unit à la nuit
        • Un…
        • deux…
        • trois
    • Keflavík
      — années quatre-vingt —
        • Ian Rush et Ingemar Stenmark
          ont-ils atteint les étoiles ?
        • Chérie, chérie, chérie, puis
          Carl Sagan apparaît
        • Étonnement
        • Quelqu’un sort dans le froid
          avec une couverture en laine
        • Un…
        • deux…
        • trois
    • Keflavík
      — aujourd’hui —
        • « Le violoncelle hisse
          à terre ses longs sanglots »
    • Sandgerði,
      2 octobre
    • Seconde partie
      • Keflavík
        — aujourd’hui —
          • Élançons-nous dans le grand toboggan
            en riant aux éclats avec ceux
            que nous aimons
          • Mon Dieu, combien j’espère aussi
            te voir ignorer ma requête
      • Reykjavík
        — années soixante —
          • L’amour nous jette en pâture aux lions
          • Il lit le cognac,
            boit la nouvelle — c’est la nuit
          • Reykjavík, la base militaire,
            un jazz endiablé, puis Elvis
          • Peux-tu m’offrir une vie meilleure ?
          • Tout est clair. Tout.
          • consolation
      • Fjords de l’Est
        — jadis —
          • Elle pense, que c’est bon
          • C’est ainsi que s’élargit l’horizon
            de l’existence
          • Elín sautille, le cœur bat
          • C’est si loin, la Lune
          • Þórður pêche le bonheur
          • Éternité, quel mot affreux
      • Incise
        • Keflavík
          — aujourd’hui —
            • Ah, on ne ferait pas mieux
              d’écouter Megas ?
            • Candidature à la mort
            • Tu es sûr que tu oseras ?
            • Quelqu’un pleure et Elvis
              a le pouvoir d’ouvrir les cœurs
            • En réponse à une lettre
            • Bientôt, je pourrai
              enfin vous dire ce qui compte
            • C’est ainsi que le bonheur frappe
              à la porte
            • Sandgerði
              — début des années quatre-vingt —
            • Elle est partie pour qu’il puisse m’aimer
            • Sandgerði
              — fin des années quatre-vingt —
            • Double vitrage
            • C’est de là…
            • … que nous vient la force
        • Quelque part,
          à proximité de l’univers
            • Beaucoup plus agréable de manger
              une viennoiserie bien fraîche
              que de mourir
            • Comment iras-tu travailler
              si tu n’as plus de bras ?
              — reykjavík, années soixante —
            • Prends les pions rouges
              et pense au soleil
            • De sa vie, elle n’avait jamais
              couru si vite
              — norðfjörður, jadis —
            • La vie en guise d’unique résistance ?
            • Ne dis pas ça, répond-elle
              — norðfjörður, jadis —
            • Et ensuite ?
            • « Qu’adviendra-t-il de la justice
              et de la beauté si les idéaux périssent ? »
              — sandgerði, aujourd’hui —
            • Arrache-nous aux ténèbres de l’oubli
            • Personne ne te l’a donc jamais dit
              — sandgerði, aujourd’hui —
            • La lâcheté est-elle le pire défaut ?
        • Sandgerði, Keflavík
          — aujourd’hui —
            • « … je crois que la vie aime bien aussi
              la mauvaise herbe »
            • Le monde en est arrivé là
            • Quel fardeau la mort est pour la vie
            • … aussi longtemps que quelqu’un
              est vivant
      • Postlude
          • Un
          • Deux
          • Trois
          • Quatre
          • Cinq
          • Six

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