Manifeste du Parti communiste : texte intégral : traduction Marx et Engels présentation et commentaire par François Châtelet,...

Résumé

Une analyse du système capitaliste et la mise en avant du rôle de l'économie dans l'histoire. Un classique de la littérature d'idées par les fondateurs du communisme

Auteur  :
Marx, Karl (1818-1883)
Co-auteur :
Engels, Friedrich (1820-1895)
Contributeur  :
Châtelet, François (1925-1985)
Éditeur :
Paris, Bordas,
Collection :
Univers des lettres Bordas
Langue :
français.
Pays :
France.
Traduction de l'ouvrage :
Manifest des Kommunistischen Partei
Description du livre original :
184 p. : couv. ill. en coul. ; 17 cm
ISBN :
2040166319.
Domaine public :
Oui
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Table des matières

  • Page de titre
  • Avant-propos
  • Avertissement
  • Manifeste du Parti communiste
    • [Préambule : du spectre du communisme à la puissance du communisme.]
    • I. Bourgeois et prolétaires
      • [I. Le principe : l'histoire est luttes de classes et sa dynamique est marquée par des révolutions ; en 1848, la situation s'est simplifiée et radicalisée : bourgeoisie contre prolétariat.]
      • [II. Description de la formation du pouvoir bourgeois.]
        • [1. Aspects économiques :]
          • [A. Les "grandes découvertes" et l'essor du commerce et de l'industrie.]
          • [B. La manufacture.]
          • [C. L'industrie et le machinisme.]
          • [D. Le marché mondial.]
        • [2. Aspects politiques : de la commune médiévale à l'État parlementaire.]
      • [III. La nature de la révolution bourgeoise.]
        • [1. La société bourgeoise.]
          • [A. Le réalisme de l'exploitation et la recherche du profil maximal.]
          • [B. L'argent comme valeur essentielle.]
          • [C. L'esprit d'entreprise.]
        • [2. Le mode de production capitaliste.
          • [A. Constant bouleversement de la production.]
          • [B. "Mondialisation" de l'industrie.]
          • [C. Conquête du marché mondial.]
        • [3. Le monde bourgeois.]
          • [A. Essor de la civilisation urbaine.]
          • [B. Centralisation de la propriété et du pouvoir politique.]
          • [C. Développement colossal des forces productives.]
        • [4. Conclusion : en instaurant la libre concurrence, la bourgeoisie a libéré le potentiel économique de l'humanité.]
      • [IV. Les limites et les contradictions de la révolution bourgeoise.]
        • [1. Les contradictions internes : incapacité à maîtriser les crises économiques.]
        • [2. Le pouvoir bourgeois a forgé la puissance qui l'anéantira.]
          • [A. Situation du prolétariat industriel.]
            • a) Il est contraint de vendre "au jour le jour" sa force de travail.
            • b) Son travail devient un accessoire de la machine.
            • c) Dans l'usine, il est soumis à une discipline militaire.
            • d) Soumission de la société entière à la norme du profit.
            • e) Prolétarisation générale de la société.
          • [B. Les étapes de la lutte du prolétariat pour son émancipation.]
            • a) Première étape : le refus du machinisme.
            • b) Deuxième étape : la lutte contre les survivances du passé.
            • c) Troisième étape : radicalisation des conditions permettant la formation de la conscience prolétarienne.
            • d) Les éléments favorables au renforcement de la conscience prolétarienne.
      • [V. L'organisation du prolétariat comme classe ouvrière et la révolution à venir.]
        • [1. Les obstacles :]
          • [A. Le caractère conservateur des classes moyennes.]
          • [B. L'inconsistance du "lumpenproletariat".]
        • [2. Singularité du prolétariat.]
          • [A. Le prolétaire n'a rien à perdre puisque la bourgeoisie l'a dépouillé de toute famille, de toute patrie.]
          • [B. Il n'a rien à sauver de la société actuelle puisque son émancipation a pour condition la destruction de cette société.]
          • [C. Contrairement aux révolutions antérieures, œuvres de minorités, la révolution prolétarienne est l'œuvre de la majorité.]
          • [D. La seule issue pour le prolétariat est le renversement violent du pouvoir bourgeois.]
          • [E. La bourgeoisie est désormais incapable d'assurer l'existence de ceux qu'elle exploite.]
        • [3. Transition : la bourgeoisie ne peut se maintenir que par le salariat, or le salariat ne subsiste qu'à cause de la désunion des ouvriers.]
    • II. Prolétaires et communistes
      • [I. Rapports généraux des communistes et des prolétaires.]
        • [1. Les communistes n'ont pas d'autres intérêts que ceux du prolétariat en général.]
        • [2. Énoncé du but des communistes : former le prolétariat en classe, renverser le pouvoir bourgeois, prendre le pouvoir.]
      • [II. La théorie des communistes.]
        • [1. Sa nature : expression générale de l'actuelle lutte des classes.]
        • [2. L'essentiel de son programme : abolition des rapports de production bourgeois.]
          • [A. Les rapports de production changent : exemple : la Révolution française.]
          • [B. Le communisme : abolition de la propriété bourgeoise, c'est-à-dire de la propriété privée.]
      • [III. Réponses aux critiques.]
        • [1. Porter atteinte à la propriété privée, c'est tarir la source de toute existence personnelle.]
          • [A. Qui supprime la propriété individuelle ? La bourgeoisie.]
          • [B. Le travail individuel crée-t-il de la propriété ? Non, il crée du capital.]
          • [C. L'actuel statut de la propriété, c'est le Capital puissance sociale.]
          • [D. Le travail actuel du travailleur ne permet aucune appropriation personnelle.]
          • [E. La liberté d'appropriation se réduit à la liberté du trafic commercial.]
          • [F. Le but du communisme : rendre impossible l'appropriation du travail par le Capital.]
        • [2. Porter atteinte à la propriété privée, c'est tarir la source de toute culture.]
          • [A. Abolition de la propriété privée, abolition de la culture de classe.]
          • [B. La culture actuelle n'est pas la culture, mais une culture de classe.]
        • [3. Porter atteinte à la propriété privée, c'est détruire la famille.]
          • [A. La famille actuelle, c'est la famille bourgeoise fondée sur le capital ; le prolétaire n'a pas de famille.]
          • [B. Le but du communisme est d'arracher les enfants à la domination du capital.]
          • [C. Le but du communisme est d'arracher les femmes soit à leur statut d'instruments de production, soit à la prostitution officielle qu'est le mariage bourgeois.]
        • [4. Porter atteinte à la propriété privée, c'est détruire la patrie.]
          • [A. La bourgeoisie a fait main basse sur la nation : le prolétaire n'a pas de patrie.]
          • [B. Le but du communisme est d'abolir les antagonismes nationaux entretenus par la bourgeoisie.]
        • [5. Discussion des fondements de ces critiques.]
          • [A. Les idées changent en fonction des rapports sociaux : à une époque donnée, les idées dominantes sont celles de la classe dominante.]
          • [B. La pensée bourgeoise affirme que demeurent des vérités éternelles.]
          • [C. Cette apparence d'éternité est liée à la permanence des rapports de domination politique, caractéristiques des sociétés de classes.]
          • [D. La théorie communiste introduit une rupture complète : donc une théorie des idées et des idées radicalement nouvelles.]
      • [IV. Objectifs et programme de la révolution communiste.]
        • [1. Objectif premier : pouvoir démocratique du prolétariat.]
        • [2. Organisation du prolétariat en classe dominante et instauration d'un mode de production ayant aboli la propriété privée.]
        • [3. Définition d'un programme transitoire pour les pays développés.]
        • [4. Objectif final : abolition de la société de classes.]
    • III. Littérature socialiste et communistexxxvSocialisme, communisme.Sans doute faut-il revenir à la définition de ces termes, dans leur contexte de 1848, dans le cadre de la terminologie marxiste aussi et, plus généralement, en précisant les différences et les analogies existant entre ces diverses significations et les acceptions actuelles. Il convient de rappeler tout d'abord qu'au milieu du siècle dernier, l'adjectif socialiste est attribué, avec des sens très divers - ainsi qu'en atteste cette IIIme partie du Manifeste - aux prises de position éthico-politiques qui exaltent la logique de la communauté contre l'individualisme triomphant de la bourgeoisie. Parce qu'ils "font des affaires" et que leur politique est tout entière tournée vers la croissance industrielle et la conquête des marchés, les capitalistes se désintéressent de la question sociale : les "socialistes" sont ceux-là qui la posent et tentent de la résoudre, en se référant soit à l'idéal chrétien de l'amour du prochain, soit à l'exigence éthique de justice, soit aux principes du droit universel à l'égalité, à la liberté et de fraternité, soit même dans la perspective d'un essor industriel plus harmonieux et, donc, plus efficace.Comme on l'a déjà vu, le communisme s'inscrit dans une tradition plus ancienne : Marx et Engels, dès le moment où ils ont rompu avec les "hégéliens de gauche" et qu'ils ont rallié la cause du prolétariat, s'inscrivent dans cette perspective, mais pour la renouveler et lui donner un contenu à la fois plus directement politique et plus actuel - plus "scientifique", diront-ils plus tard. C'est ce point de vue qu'ils imposent à la Ligue des... communistes. Dans le développement ultérieur de leurs recherches et de leur action, les termes socialisme et communisme vont recevoir des acceptions plus précises. Le premier est pris dans un sens essentiellement économique : il caractérise le mode production (forces productives et rapports de production), qu'instaurera la dictature du prolétariat, procédant à la mise en commun au profit de la collectivité tout entière des moyens de production et entamant le processus de dépérissement de l'État au profit d'une gestion démocratique de la société. Marx et Engels qualifient ce socialisme de scientifique, en ce double sens - fort équivoque d'ailleurs, puisqu'il joue à la fois de l'appropriation d'un Savoir exhaustif : la philosophie de l'histoire et de la conception positiviste de la "technique et de la science comme idéologie" - qu'il implique la connaissance des lois du devenir social mondial et de la capacité des disciplines expérimentales de transformer la nature. Cette "scientificité" l'oppose aux rêveries des "utopies" (cf. ci-dessous n. 41) et au volontarisme abstrait des conspirateurs. Dans cette optique, le communisme désigne l'état final de l'humanité lorsque le socialisme aura porté tous ses fruits : la société universelle transparente dont les contradictions auront été éliminées, de telle sorte que chacun - selon la formule fameuse - "ait selon ses besoins et non plus seulement selon ses capacités" et que commence la véritable histoire de l'humanité.Sur le fond de cette nouvelle Parousie, se bâtissent les mouvements ouvriers européens du troisième tiers du XIXme siècle. Ceux-ci, dont beaucoup se réclament de la pensée de Marx, se disent volontiers socialistes ou sociaux-démocrates. Ce dernier adjectif est destiné à souligner un des points du programme de ces formations politiques : une représentation équitable des masses prolétariennes dans les instances législatives et gouvernementales, considérée comme un moyen de la révolution socialiste. Cependant une autre fin se dessine dans la dénomination socialiste : se distinguer des rivaux souvent combattus à l'intérieur de l'Association internationale des Travailleurs : les anarchistes et autres "collectivistes", décrétés n'avoir aucune conception sérieuse, "scientifique" de l'action politique.Telle reste la situation sémantique jusqu'à la création, en 1919, sous l'égide des bolcheviks qui viennent de prendre le pouvoir en Russie, de la IIIme Internationale ouvrière (le Komintern). Celle-ci s'oppose à la IIme Internationale, accusée d'avoir laissé se déclencher la guerre mondiale et d'avoir capitulé devant les nationalismes bourgeois. Elle se dit communiste, pour appeler à la fois l'idéal qu'elle vise et la technique de révolution violente et la politique de subversion généralisée quelle propose. Les partis qui y adhèrent se disent communistes et affirment une semblable radicalité. Quant aux partisans du socialisme qui refusent le programme bolchevik (qui bientôt va signifier l'inféodation pure et simple à la stratégie internationale de l'Union soviétique), ils maintiennent leurs objectifs, continuent de s'intituler socialistes ou sociaux-démocrates. De fait, ils passent volontiers des alliances avec les partis bourgeois, acceptent l'idée d'une transformation de la société par la voie de réformes progresssives et comptent - comme Friedrich Engels en 1893 - sur une démocratisation effective de la vie politique pour détruire pacifiquement l'ordre bourgeois.On ne saurait ici faire le point de la situation actuelle - qui exigerait une analyse de l'ensemble des rapports de force mondiaux. Si le lecteur du Manifeste y prête attention, il aura, sans aucun doute, les plus grandes surprises : il se demandera probablement, à considérer les politiques suivies par ceux qui se réclament du communisme, du socialisme, du marxisme, de l'anti-marxisme, s'il ne rêve pas. Il est vrai que le lecteur de John Locke, de David Ricardo ou de Benjamin Constant - théoriciens du libéralisme - aura des sentiments analogues s'il procède à une enquête concernant l'"autre camp" !
      • 1. Le socialisme réactionnaire.
        • a) Le socialisme féodal.
        • b) Le socialisme petit-bourgeois.
        • c) Le socialisme allemand ou socialisme "vrai".
      • 2. Le socialisme conservateur ou bourgeois.
      • 3. Le socialisme et le communisme critico-utopiques.
    • IV. Position des communistes envers les différents partis d'opposition
  • Présentation et Commentaire par François Châtelet
    • Introduction
    • I. Les auteurs : Karl Marx et Friedrich Engels, biographie intellectuelle (jusqu'en 1848)
      • 1. Les années d'études et les premières prises de position.
      • 2. La théorie politique de Hegel.
      • 3. La réalisation/suppression de la philosophie : fonction du prolétariat.
      • 4. Signification du matérialisme de Marx.
    • II. Place du Manifeste dans l'histoire du mouvement révolutionnaire de la première moitié du XXème siècle
      • 1. L'affermissement de l'État-nation : les ambiguïtés du libéralisme.
      • 2. L'ordre européen et les questions nationales.
      • 3. Naissance et développement du mouvement ouvrier en Europe.
      • 4. Le mouvement ouvrier allemand : de la Ligue des bannis à la Ligue des communistes.
      • Conclusion
    • Bibliographie
      • I
      • II
      • III

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