La rationalité des croyances magiques Pascal Sanchez

Résumé

Les idées, les arts, les sociétés Comment est-il possible de croire en la magie et quel intérêt y a-t-il à vouloir expliquer une croyance incarnant l'esprit de superstition ? Les croyances magiques suscitent spontanément toute une série de disqualifications qui semblent d'emblée les condamner. Elles apparaissent comme des pratiques vulgaires, triviales, manifestement entachées d'erreurs grossières et fortement éloignées des objets nobles vers lesquels la science doit orienter exclusivement son regard. En retraçant l'histoire des croyances magiques et en montrant les interrogations que la magie a suscitées dans son rapport à la religion, à la science, cet ouvrage met en évidence les différentes fonctions psychologiques, sociales et cognitives exercées par la magie.

Auteur :
Sanchez, Pascal
Éditeur :
Paris, Pocket,
Genre :
Essai
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (663 p.)
ISBN :
9782266271196.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • PRÉFACE DE RAYMOND BOUDON
  • INTRODUCTION
  • PARTIE 1 UNE HISTOIRE
    DE LA NOTION DE MAGIE
    • 1. Un objet improbable : la magie
    • 2. L’émergence d’un objet :
      les croyances magiques
      • 2.1. Le point d’impulsion : Edward B. Tylor
      • 2.2. L’émergence d’un objet magique : l’anthropologie frazérienne des croyances
        • 2.2.1. Dans un contexte d’accumulation de données ethnographiques, une œuvre novatrice bien que férocement critiquée
        • 2.2.2. La magie : une croyance en lien avec les institutions fondamentales de la société
        • 2.2.3. Magie et association des idées
        • 2.2.4 La triade frazérienne : magie/religion/science
      • 2.3. Un objet sociologique : les croyances magiques
        • 2.3.1. L’« Esquisse » : un essai secondaire dans l’œuvre de Marcel Mauss ?
        • 2.3.2. L’enjeu fondamental de l’« Esquisse » : la magie comme croyance sociale
        • 2.3.3. La magie comme jugement synthétique a priori
        • 2.3.4. La construction d’un objet sociologique
    • 3. La magie : le conflit des interprétations
      • 3.1. La sociologie et l’anthropologie à l’épreuve de la magie
        • 3.1.1. La répétition des problématiques classiques : magie, religion et science
        • 3.1.2. La répétition des problématiques classiques : une croyance non logique
        • 3.1.3. L’ouverture de nouvelles questions : la contribution de Malinowski
      • 3.2. La philosophie à l’épreuve de la magie
        • 3.2.1. Une entreprise philosophique limitée : la négation de la magie
        • 3.2.2. La critique philosophique des concepts anthropo-sociologiques
        • 3.2.3. L’apport de la philosophie à l’édification d’une théorie de la magie
      • 3.3. L’ethnologie chrétienne : la polémique avec le paradigme frazérien
    • 4. La rupture avec le modèle frazérien
      • 4.1. Le point de vue fonctionnaliste sur la magie
      • 4.2. Evans-Pritchard et la rupture avec le paradigme classique
        • 4.2.1. La rupture avec le paradigme classique : les enjeux de la construction d’un objet
        • 4.2.2. La rupture avec le paradigme classique : la croyance magique comme système explicatif du malheur
        • 4.2.3. La rupture avec le paradigme classique : croyance magique et structure sociale
        • 4.2.4. La rupture avec le paradigme classique : la croyance comme une pensée symbolique
    • 5. La nostalgie du sacré
      • 5.1. La belle totalité poétique du monde primitif
      • 5.2. L’ontologie primitive
      • 5.3. Le sauvage à la mode
    • 6. Les croyances en question
      • 6.1. L’histoire des rapports aux sociétés primitives comme condition d’élaboration des concepts de l’anthropologie.
        • 6.1.1. Anthropologie et colonisation
        • 6.1.2. Anthropologie et décolonisation
      • 6.2. L’anthropologie des croyances en question.
        • 6.2.1. Un contexte d’ensemble : le débat sur l’objet et les méthodes de l’anthropologie
        • 6.2.2. Les croyances : une notion faussement simple
        • 6.2.3. Un exemple d’une critique de l’anthropologie des croyances : Les Mots, la mort, les sorts de Jeanne Favret-Saada
  • PARTIE 2 LES DIFFÉRENTS ENJEUX
    DES THÉORIES DE LA MAGIE
    • 7. Statut et antinomie
      de la définition de la magie
      • 7.1. Le statut des définitions de la magie
      • 7.2. L’antinomie de la définition de la magie
        • 7.2.1. Définir, un acte incontournable
        • 7.2.2. Définir, un acte impossible
        • 7.2.3. L’antinomie de la définition : une difficulté insurmontable ?
    • 8. Les théories irrationalistes de la magie :
      une critique de la thèse
      de la mentalité primitive
      • 8.1. La mentalité primitive : critique d’une conception irrationaliste
        • 8.1.1. La mentalité primitive : une notion qui renaît périodiquement de ses cendres
        • 8.1.2. La réfutation anthropologique de la thèse de la mentalité primitive
        • 8.1.3 La réfutation philosophique de la thèse de la mentalité primitive
    • 9. Entre rationalité et irrationalité :
      l’efficacité symbolique de la magie
      • 9.1. Les différentes sources d’inspiration de la notion d’efficacité symbolique
        • 9.1.1. L’efficacité symbolique : un point de rencontre entre la psychanalyse et l’anthropologie
        • 9.1.2. L’efficacité instrumentale et l’efficacité symbolique
        • 9.1.3. Par-delà le vrai et le faux : le discours magique
      • 9.2. Le sens caché de l’efficacité symbolique
      • 9.3. L’efficacité symbolique selon Claude Lévi-Strauss
        • 9.3.1. Exposé d’une thèse paradigmatique
        • 9.3.2. « L’Efficacité symbolique » : une hypothèse empiriquement fragile et métaphysiquement fondée
      • 9.4. L’efficacité symbolique : une thèse pertinente ?
    • 10. Les théories rationalistes
      de la croyance magique
      • 10.1. Le fonctionnalisme : une théorie rationaliste de la magie.
        • 10.1.1. Le postulat d’unité fonctionnelle
        • 10.1.2. Le fonctionnalisme : une théorie hyperrationaliste qui aboutit à une négation de la rationalité
      • 10.2. La sociologie de la magie dans l’œuvre de Max Weber
        • 10.2.1. Débuter l’analyse par la logique des acteurs
        • 10.2.2. La compréhension comme hypothèse
        • 10.2.3. Une conception ouverte de la rationalité
        • 10.2.4. La sociologie de la magie dans l’œuvre de Max Weber : un modèle difficilement compréhensible pour l’anthropologie
        • 10.2.5. La question des conditions d’adhésion à la magie
        • 10.2.6. Éthiques orientées ici-bas et rites magiques
        • 10.2.7. Théologie et marginalisation de la magie
        • 10.2.8. Mysticisme et technique magique
        • 10.2.9. La lutte des croyants pour le monopole de la croyance légitime
        • 10.2.10. La rationalité de la croyance magique
        • 10.2.11. La rationalité des acteurs : un comportement conforme à des représentations
        • 10.2.12. La magie : une croyance rationnelle du point de vue indigène
  • PARTIE 3 LA FORMATION DES THÉORIES
    DE LA CROYANCE MAGIQUE
    • 11. Éléments d’une « bonne théorie »
      des croyances magiques
      • 11.1. Les critères d’une « bonne théorie » des croyances magiques.
        • 11.1.1. Légitimité et signification de la notion de « bonne théorie »
        • 11.1.2. Les différents critères instaurant une « bonne théorie » des croyances magiques
      • 11.2. L’application des critères d’une « bonne théorie » aux croyances magiques
        • 11.2.1. Les théories discontinuistes et rationalistes au crible des critères d’une « bonne théorie »
        • 11.2.2. Les théories discontinuistes et irrationalistes au crible des critères d’une « bonne théorie »
        • 11.2.3. Les théories irrationalistes et continuistes au crible des critères d’une « bonne théorie »
        • 11.2.4. Les théories rationalistes et continuistes au crible des critères d’une « bonne théorie » des croyances magiques
        • 11.2.5. Les théories continuistes et rationalistes : expression la plus adéquate d’une « bonne théorie » des croyances magiques
    • 12. Anatomie
      des théories de la croyance magique
      • 12.1. L’imaginaire théorique des croyances magiques : le primitif-agent ou le primitif-acteur ?
        • 12.1.1. Le rôle et la fonction de l’imaginaire théorique par rapport au cadre métathéorique
        • 12. 1.2. L’imaginaire du primitif-agent
        • 12.1.3. L’imaginaire du primitif-acteur
      • 12.2. La problématique de base : adhésion à une croyance ou production de la croyance ?
        • 12.2.1. La problématique de l’adhésion à une croyance
        • 12.2.2. La problématique de la production de la croyance
      • 12.3. Le choix du champ de référence des théories de la croyance magique : désir, ordre social ou ordre cognitif ?
        • 12.3.1. La magie comme révélateur fonctionnel du désir
        • 12.3.2. La magie comme révélateur fonctionnel d’un ordre social
        • 12.3.3. La magie comme révélateur d’un ordre cognitif
      • 12.4 Le choix d’un principe explicatif fondamental appliqué aux croyances magiques : analyse par les causes ou par les bonnes raisons ?
        • 12.4.1. Les causes comme principe explicatif fondamental
        • 12.4.2. Les raisons comme principe explicatif fondamental
      • 12.5. Anatomie des différentes théories des croyances magiques
  • Conclusion
  • Bibliographie

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