Contre la fin du travail : entretien avec Philippe Petit Dominique Schnapper

Résumé

Que le travail soit voué à disparaître est une idée fausse et utopique. Pour Dominique Schnapper, c'est une vision de fonctionnaires. En sociologue critique et en enquêtrice du social, elle rappelle avec force que le travail est le facteur essentiel de l'intégration sociale. Et souligne combien travail et citoyenneté, emploi et dignité sont indissociables. Concrète, elle affirme que la créativité de l'économie concurrentielle ouvre au secteur des services aux personnes des perspectives immenses. Un propos efficace pour une économie sociale renouvelée.

Auteur :
Schnapper, Dominique (1934-....)
Auteur :
Petit, Philippe (1951-....)
Éditeur :
Paris, Textuel,
Collection :
Conversations pour demain
Genre :
Essai
Langue :
français.
Mots-clés :
Nom commun :
Travail -- Aspect social -- France | Politique de l'emploi -- France -- 1990- | Politique du travail -- France -- 1990-
Description du livre original :
111 p. : couv. ill. ; 21 cm
ISBN :
2909317307.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Mentions légales
  • Quatrième de couverture
  • Préface
  • Dans la même collection
  • Dédicace
  • Portrait
  • I. Travail et citoyenneté
    • Résumé
      • I.1. Pourquoi vous élevez-vous contre l'idée de "fin du travail"
      • I.2. Vous appartenez à ceux qui sont favorables au travail, qu'on appelle quelquefois les "travaillistes"...
      • I.3. Dominique Méda dit qu'on a inventé le travail salarié au moment de la révolution industrielle, puis française. Avant cet emploi salarié, vous useriez de quelle expression ? Le travail existe depuis les Grecs.
      • I. 4. Comment expliquez-vous qu'aujourd'hui, au vu de la révolution technologique, le débat sur la fin du travail soit à ce point manichéen ? On a l'impression qu'il s'agit d'être pour ou contre cette fin. C'est un peu simpliste, non ?
      • I.5. Sur quoi repose selon vous cette centralité du travail ?
      • I.6. Pour Adam Smith, chacun vit du travail d'autrui autant que du sien propre. Comment expliquez-vous que l'on soit passé dune reconnaissance de la division du travail chez Adam Smith à une critique de la division du travail chez Karl Marx ?
      • I.7. Chez Marx, la production ne s'identifie pas au travail ?
      • I.8. Et celui de la technique ?
      • I.9. On a tous en mémoire certains passages d'Alain où chacun se trouve dans la société à sa place, du patron au moindre ouvrier en passant par l'artisan. Je voulais avoir votre point de vue sur cette France idéale, presque mythologique où le travail de chacun était reconnu et estimé ?
      • I.10. Alain avait une vision quasi fonctionnaliste du travail.
      • I.11. Peut-être qu'Adam Smith et ses successeurs ont pensé que la cité juste des Grecs était possible, mais avec les crises du capitalisme, l'idée d'un déséquilibre entre les besoins et les activités, l'idée de déréglementation se substituent à ce bel idéal Marx était perplexe devant l'accumulation des richesses, aujourd'hui nous le sommes face à la déréglementation de la finance et de la production.
      • I.12. Vous voulez dire que nos sociétés ont réussi parce qu'elles ont conjointement institué l'ordre politique et économique ?
      • I.13. Vous évoquez souvent dans vos articles l'importance du rôle de l'État-providence et vous insistez parallèlement sur cette idée élémentaire qu'il appartient à l'État à la fois d'être le garant des droits-libertés, mais aussi des droits-créances. Par rapport à la crise que connaît cet État-providence, comment voyez-vous l'évolution du rôle de l'État ?
      • I.14. Pierre Rosanvallon écrit dans son livre sur l'État-providence : "Il ne pourra y avoir d'État solidariste-providence sans reconstruction d'un sens civique entendu comme sens de l'appartenance à un monde commun. Ce n'est pas seulement la mobilisation qui manque mais le substrat de celle-ci. c'est-à-dire la Nation". Qu'en pensez-vous ?
      • I.15. Jérémy Rifkin a dit que, "s'il n'y avait pas eu de mouvement ouvrier organisé, le capitalisme se serait effondré il y a cent ans". Quel mouvement aujourd'hui peut jouer le rôle qu'ont eu hier les organisations ouvrières ? Quand on parle de l'Europe, on parle d'abord de la monnaie unique, et ensuite de l'Europe sociale. Ne faudrait-il pas inverser les valeurs ?
      • I.16. Comment expliquez-vous alors que le message de l'Europe sociale n'arrive pas à prendre corps ?
      • I.17. Dans son chapitre sur l'État-providence. Bernard Perret écrit : "Cette crise financière sur laquelle il n'est guère utile d'insister s'est aggravée d'une crise de légitimité politique. La montée des idées libérales a conduit à une contestation radicale des principes du système, notamment en matière de santé et de retraite. Au moment où ces lignes sont écrites, jamais l'avenir du système n'a paru aussi indéterminé".
  • Citation : Comment restaurer le civisme républicain, comment rétablir la confiance entre l'ensemble des citoyens et l'élite ?
    • I.18. Ce que veut dire Bernard Perret, c'est qu'il y a eu un néolibéralisme identifié au thatchérisme qu'on retrouve chez Alain Madelin, et qui n'est pas vraiment le vôtre.
      • I.19. Pierre-André Taguieff pense qu'il faut républicaniser les problèmes. Cette républicanisation ne passe-t-elle pas par la réinstauration du clivage droite-gauche ?
      • I.20. Pour répondre à la crise de l'État-providence, il faut bien que la droite et la gauche s'affrontent ?
      • I.21. Il fut un temps où la gauche républicaine critiquait l'exploitation et le travail aliéné...
      • I.22. Pensez-vous qu'un vide de l'État se fait jour et que nous assistons à la perte du travail désintéressé de la part des élites ?
      • I.23. Quelle analyse faites-vous de la reproduction des élites et comment vous représentez-vous les classes sociales ?
      • I.24. Les Français ont-ils une manière particulière d'appréhender les classes sociales ?
      • I.25. Dominique Lecourt déclarait récemment dans Alternatives économiques qu'il fallait à tout prix "relancer l'interrogation sur le concept même de classe sociale"...
      • I.26. Robert Castel remarque dans Les Métamorphoses de la question sociale que, dans une société où le travail devient précaire, il devient dangereux d'attribuer au seul travail la capacité de produire du lien social Quand le travail produit du lien social c'est très bien, mais quand il cesse d'en produire ?
      • I.27. Vous êtes donc plutôt d'accord avec la réflexion qu'il mène sur l'avenir de la société salariale ?
      • I.28. Vous craignez comme lui la montée en puissance de ("l'individualisme négatif". Comment l'État-providence peut-il s'adapter à cette nouvelle donne ?
      • I.29. Dans votre collaboration au livre. L'Exclusion, l'état des savoirs, vous écrivez : "comment entretenir ou restaurer les liens sociaux dans des sociétés fondées sur la souveraineté de l'individu ?" Que répondez-vous à votre propre question ?
      • I.30. Le délitement des liens sociaux est plus une question philosophique que sociologique ?
      • I.31. Comment s'élabore une enquête sociologique ?
      • I.32. Les hommes politiques font souvent carrière sur un mot. Que pensez-vous de l'expression de "fracture sociale" ?
      • I.33. Depuis le mois de mars 1993, la droite gouverne la France. Quel bilan la citoyenne que vous êtes tire-t-elle de cette période ?
      • I.34. Dans la mesure où vous accordez de l'importance à l'articulation chômage-exclusion-citoyenneté, ne pensez-vous pas que la non-participation à la vie collective des exclus prend des allures inquiétantes ?
      • I.35. Aujourd'hui, le clivage s'accentue entre les "républicains" et les "communautariens" démocrates. Pensez-vous que la République était liée à la formation de l'État-nation et qu'elle est vouée à disparaître ?
      • I.36. À vos yeux. "République ou démocratie ?" est une fausse question ?
  • Citation : L'Homo economicus n'est qu'une des dimensions de l'homme social, ce n'est pas la seule.
    • I.37. Comment renforcer le républicanisme français tout en gardant le cap de l'Europe ?
      • I.38. Comment expliquez-vous qu'on ait retenu l'oeuvre économique et non l'oeuvre morale d'Adam Smith ? On célèbre la Richesse des nations et on se désintéresse de la Théorie des sentiments moraux.
      • I.39. En tant que sociologue, cette prééminence vous choque-t-elle ?
      • I.40. Comment avez-vous conçu votre approche du travail au départ ?
      • I.41. Selon vous, les racines de l'exclusion sont-elle liées, comme le pense Jérémy Rifkin. à la révolution technologique et informatique ?
      • I. 42. Vous insistez sur la dissolution des catégories socioprofessionnelles ?
  • II. La dignité de l'homme au travail
    • Résumé
      • II.1. Au-delà de la conception du travail telle que nous venons de la circonscrire, j'aimerais qu'on réfléchisse sur la notion de statut social qui est une de vos préoccupations majeures. Tout d'abord, pourriez-vous me préciser ce que vous entendez par "statut social" ?
      • II.2. Mais toutes les formes de non-emploi ont-elles le même sens ?
      • II.3. Vous distinguez quatre types de statut en rapport avec l'emploi. Ce sont : l'emploi sans statut les statuts dérivés de l'emploi, les statuts nés de la solidarité et l'absence de statut. Sociologiquement quel type de statut vous paraît le plus émergent ?
      • II.4. Jérémy Rifkin pense qu'aux États-Unis des millions de sans-statut ne sont pas comptabilisés par les statistiques du ministère du Travail américain.
      • II.5. Pourquoi cette nouvelle inégalité est-elle si peu dénoncée ?
      • II.6. N'y a-t-il pas une certaine hypocrisie à faire appel à des C.D.D. quand l'entreprise est en difficulté, parce qu'ils coûtent moins cher...
      • II.7. N'y a-t-il pas aussi, chez les Français, un attachement aux services publics ?
      • II.8. Les grèves de 1995 n'ont-elles pas donné l'occasion de remettre à plat les problèmes des transports ?
      • II.9. Vous employez souvent l'expression de "chômage total" à propos des ouvriers.
      • II.10. Le "chômage total" ne touche pas seulement les ouvriers ?
      • II.11.Quand une entreprise comme Moulinex licencie des milliers d'individus qui travaillaient là depuis près de trente ans, et qui se retrouvent à la rue d'un jour à l'autre, vous ne pensez pas qu'ils devraient se révolter encore plus ?
      • II.12. Comment expliquez-vous que la grève de décembre 1995 ait été populaire dans le privé ?
      • II.13. Comment le chômage est-il vécu par les femmes ?
  • Citation : Ce ne sont jamais les plus malheureux qui manifestent.
    • II.14. J'aimerais comprendre votre définition du travail.
      • II.15. Vous attachez beaucoup d'importance au travail des femmes, notamment à celui des milieux "populaires". parce que vous avez observé que ces milieux étaient les premiers touchés par la désintégration née du chômage. Comment voyez-vous le travail des femmes durant ces prochaines années ?
      • II.16. Vous insistez sur la possibilité d'éclatement de la famille au moment du chômage.
      • II.17. Votre approche de l'exclusion est tout sauf excluante. Vous insistez beaucoup sur la notion d'épreuve sociale. À cet égard, vous dites que "la majorité de ceux qui ont fait l'expérience de la drogue ne s'enfoncent pas dans la drogue et ne finissent pas victime d'overdose" et. de la même manière, tous les exclus ne sont pas des exclus à vie et condamnés à l'être. Votre réflexion sur l'intégration et l'exclusion repose sur l'idée de trajectoire.
      • II.18. Vous êtes d'accord avec le terme de "disaffiliation" qu'emploie Robert Castel ?
      • II.19. Quelle différence faites-vous entre intégration et insertion ?
      • II.20. "Pas de travail, pas d'intégration". de cette formule vous avez fait votre viatique en ce qui concerne les immigrés...
      • II.21. Votre réflexion sur l'immigration s'articule avec celle sur la citoyenneté.
      • II.22. Certains vous reprochent de ne pas suffisamment tenir compte des liens communautaires qui rapprochent les individus les uns des autres. Que leur répondez-vous ?
      • II.23. Pensez-vous qu'au niveau des différents États européens il y ait des différences notables quant à la façon dont on se représente le travail ?
      • II.24. Une enquête montre que les Français préfèrent le chômage au déclassement Comment peut-on l'expliquer ?
      • II.25. Ce système hiérarchisé a des origines aristocratiques.
      • II.26. Ce en quoi nous différons de nos amis anglais ou allemands !
      • II.27. Au lieu de dire que le travail salarié est subi comme une contrainte, vous seriez plutôt d'accord pour dire que le travail salarié est malgré tout une condition de l'équilibre général de l'individu.
      • II.28. Vous êtes donc loin de la définition de Raoul Vaneigem : "Le travail a été ce que l'homme a trouvé de mieux pour ne rien faire de sa vie".
  • Citation : L'idée que le travail va disparaître ou doit disparaître est fausse et utopique
    • II.29. Il y a aussi le fait que l'entreprise et le travail qui s'y vit ne peuvent être pensés comme étant intégralement soumis aux lois économiques et que la culture d'entreprise ne peut se réduire à des règles comptables...
      • II.30. Vous défendez la dignité de l'homme au travail, mais vous semblez plutôt méfiante vis-à-vis de "l'entreprise citoyenne".
      • II.31. Aujourd'hui, on peut voir que l'automation a fait des progrès considérables, des réductions de postes ont été effectuées, le chômage croît. Aux États-Unis, on voit clairement se dessiner une séparation entre une élite active et une partie de la société qui se trouve out... Quelles sont vos réponses politiques face à cette troisième révolution technologique ?
  • III. Des nouvelles valeurs à partager
    • Résumé
      • III.1. Face à la crise de l'État-providence et à la crise du travail, on parle beaucoup de réinstaurer une économie solidaire et un contrat social "nouvelle formule". Pensez-vous que ces voeux suffisent à répondre à la crise de l'État-providence ?
      • III.2. L'essentiel du livre de Jérémy Rifkin repose sur le postulat suivant : on assiste à la fin de la société marchande, et il nous faut penser à un au-delà de cette société et développer sur le tiers secteur, qui repose selon lui sur le capital social. Que pensez-vous du diagnostic "fin de la société marchande" ?
      • III.3. Rejoignez-vous la pensée de Rifkin à propos du "capital social" et du développement de l'économie sociale ?
      • III.4. Pourriez-vous être plus précise quand vous dites que les soins des personnes dépendent de la production des objets ?
      • III.5. Quand j'ai interrogé Rifkin sur le financement du capital social, il proposait un impôt sur les biens technologiques comme les fax les ordinateurs, les téléphones...
      • III.6. Quel contenu donnez-vous précisément à la notion d'économie sociale ?
      • III.7. Ce changement dans la structure des emplois, vous en faites un simple produit de la révolution technologique ?
      • III.8. Comment changer la valeur de certaines activités ?
      • III.9. La mondialisation des échanges n'est-elle pas un frein au développement des services aux personnes ?
      • III.10. Vous êtes finalement en accord avec ce que dit Jérémy Rifkin ?
      • III.11. Détruire des emplois, c'est aussi détruire des vies. N'y a-t-il pas une course à la production qui nous entraîne vers une fuite en avant sans fin ?
      • III.12. Pensez-vous qu'il n'y a pas risque de saturation des marchés, c'est-à-dire que la ménagère n'ait plus besoin de robots électriques ?
      • III.13. Comment expliquez-vous alors qu'on ait pu depuis plus de trente ans -je cite Hannah Arendt- "croire que l'avènement de l'automatisation libérera l'humanité de son fardeau le plus ancien et le plus naturel, le fardeau du travail l'asservissement à la nécessité" ? Hannah Arendt pensait qu'en se libérant de ce fardeau, on pourrait développer d'autres activités. L'avènement de l'automatisation n'est-il pas un mythe ?
      • III.14. En dehors de la crise des élites dont on a parlé, qu'est-ce que l'État pourrait faire de plus et surtout de différent puisque ça n'a pas l'air d'être, selon vous, uniquement un problème d'argent ?
      • III.15. On est face à des statuts de plus en plus incertains. Comment voyez-vous se redessiner cette protection sociale ?
      • III.16. Vous incarnez un courant de pensée qui essaye de relier la production, l'entreprise et la citoyenneté. Comment voyez-vous l'évolution de la culture de l'entreprise ?
  • Citation : La possibilité de travailler moins doit être le résultat du progrès de la productivité.
    • III.17. Dans le Iivre de Michel Rocard, la réduction du temps de travail apparaît comme relevant de l'ordre du progrès. On est passé de 50 heures à 39 heures ; aujourd'hui, il faudrait passer à 35 heures, voire 30 heures. Pensez-vous inéluctable que les sociétés évoluent vers la réduction du temps de travail ?
      • III.18. Michel Rocard cite Milton Friedman. Jean Fourastié... et dit : "Il est fondamental de noter que tous ces écrits sauf ceux de Keynes en 1930 soient produits dans des situations de plein emploi. Ça n'est en rien le chômage qui conduisait ces auteurs à décrire la réduction du temps de travail comme une probabilité..."
      • III.19. En même temps. Rocard écrit : "Le problème aujourd'hui pour nous, c'est que nous avons oublié de les écouter, ces esprits lucides qui nous disaient notre avenir. Le résultat, c'est la crise dans laquelle nous vivons depuis vingt ans avec son contingent de misère, de souffrances et d'injustices. Nous avons oublié cette tendance séculaire à la réduction du temps de travail. Nos problèmes dérivent en grande partie de cette amnésie..."
      • III.20. Beaucoup de spécialistes du travail pensent que le travail dans l'avenir sera à géométrie variable avec beaucoup plus de coopération, de transversalité, de mobilité, de flexibilité, et que le statut du salarié sera malmené. Que pensez-vous de cette évolution en ce qui concerne la réorganisation supposée ou possible du travail dans les années à venir ?
      • III.21. Quand on dit que l'évolution sociale et économique va vers plus de flexibilité, est-ce que vous n'avez pas l'impression d'une course en avant inquiétante ?
      • III.22. Guy Aznar remarque qu'on passe de la notion de statut à celle de fonction, c'est-à-dire une tâche à effectuer pendant une durée limitée. Est-ce qu'on ne cède pas un peu vite à ce fonctionnalisme tel qu'il est défini aux États-Unis ?
      • III.23. Aujourd'hui, le gouvernement prévoit de rendre les embauches et les licenciements plus faciles. Ne craignez-vous pas un conflit entre le droit du travail et la nécessité à se soumettre au primat de l'économie ? N'y a-t-il pas d'autre manière de produire des richesses ?
      • III.24. Oui, mais qu'est-ce qui a changé dans l'image du métier ?
      • III.25. Dans la mesure où le statut comme vous le dites dans la Revue française de sociologie, est défini par le rapport à l'emploi, que devient le statut lorsque l'individu est amené à prendre de plus en plus en charge sa propre flexibilité ?
      • III.26. Guy Aznar évoque également l'idée de salariat libéral. "C'est la notion de polyactivité, le corollaire de cette nouvelle organisation, puisque l'entreprise ne garantit plus le plein emploi, le salarié partage sa compétence avec d'autres et parfois sur plusieurs lieux".
      • III.27. Pour revenir sur la distinction entre travail et emploi, j'ajouterai un troisième terme, "activité". que nous avons éliminé.
      • III.28. André Gorz s'inquiète du fait que "le travail risque de devenir le domaine des maniaques du rangement et des passionnés du gain". qu'on risque de se trouver avec une société à deux vitesses où d'un côté il y a des hyperactifs et de l'autre des gens sur la touche.
      • III.29. Mais si le secteur concurrentiel ne permet pas de créer les emplois de services aux personnes ?
      • III.30. Sous quelle forme voyez-vous cette reconnaissance symbolique ?
      • III.31. Quelle serait pour vous les meilleurs moyens de lutte contre l'exclusion ?
      • III.32. Que peut faire l'État dans ce cas ?
  • Citation : Comment redonner de la valeur aux soins aux personnes plutôt qu'à la production des objets ?
    • III.33. Si l'on développe l'emploi dans les services aux personnes, quelles en sont les conditions ?
      • III.34. Comment redonner du prestige à ces professions ?
      • III.35. Ce déplacement des valeurs de la production vers les valeurs des personnes vous paraît inéluctable ?
      • III.36. Comment faire pour qu'elles le soient ?
      • III.37. Est-ce que cette situation n'implique pas que le travailleur-citoyen soit plus au fait de la réalité sociale ?
      • III.38. Quel est le rôle du sociologue dans cette redéfinition du projet démocratique ?
      • III.39. La sociologie a-t-elle rendu la société transparente ?
      • III.40. Ne craignez-vous pas que la variabilité du statut professionnel entraîne une perte de citoyenneté, dans la mesure où il est plus aisé d'être pleinement citoyen lorsqu'on a un emploi stable ?
  • Bibliographie
  • Fin de l'ouvrage.

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