Industriels et banquiers français sous l'Occupation Annie Lacroix-Riz

Résumé

L'ouverture des archives des années 1930 et 1940, en particulier les fonds français et allemands de l'instruction des procès des ministres de Vichy en Haute Cour, permet de répondre aujourd'hui formellement à la question que posait en 1999 l'ouvrage Industriels et banquiers sous l'Occupation. La collaboration économique avec le Reich et Vichy : la haute banque et la grande industrie furent-elles confrontées au vainqueur allemand brutalement installé à l'été 1940 ou accueillirent-elles avec empressement leur partenaire privilégié, pour amplifier une collaboration "continentale" et "européenne" établie de longue date ? L'hypothèse d'un lien organique entre la "collaboration économique" - ou la Collaboration tout court - d'avant-guerre et celle de l'Occupation reflète ce qu'Alexandre Jardin appelle dans sa préface "l'effarante réalité", celle qui pousse à "entrer en déni pour trouver l'existence plus respirable". La continuité des pratiques du grand capital financier entre Crise et Occupation est désormais démontrée : vente au Reich de tout ce qui pouvait être vendu, des matières premières aux produits fabriqués, fondation de cartels "européens" à direction allemande, cession des titres français - qualifiés de 1940 à 1944 d'"aryens" ou de "juifs" et associations de capitaux, avec éviction, depuis l'invasion, des "capitaux juifs". Les sources révèlent le rôle décisif joué par les grands lieutenants de la synarchie dans "l'état français" et dans l'économie, désormais exclusivement mise au service de la machine de guerre allemande : industriels et banquiers eux-mêmes, hauts fonctionnaires, permanents ou d'occasion, ils appliquèrent, avec l'aide de l'occupant, un plan drastique de hausse du profit, de concentration du capital et de baisse des salaires. Délégués à tous les ministères économiques, ils investirent aussi l'Intérieur, poste utile au combat contre les "indésirables" intérieurs, étrangers ou français, les ouvriers "meneurs" ou non, mais aussi les modestes concurrents économiques, juifs ou "aryens"Les archives désormais accessibles éclairent enfin les étapes du passage des élites financières de la Collaboration, souvent poursuivie jusqu'aux limites de l'été 1944, au ralliement général à la Pax Americana et au triomphe du statu quo socio-économique de la Libération. Si "effarants" qu'ils soient, ces fonds imposaient de refaire l'ouvrage de 1999. Sa nouvelle version est une obligation bienvenue, à l'heure où une nouvelle bourrasque systémique renoue avec l'ère de Crise et de guerre.

Auteur :
Lacroix-Riz, Annie
Éditeur :
Paris, A. Colin,
Collection :
References (Paris. 1996)
Genre :
Documentaire
Langue :
français.
Mots-clés :
Nom commun :
Histoire | Europe
Sujet :
Histoire
Description du livre original :
1 vol. (815 p.) : ill., couv. ill. ; 24 cm
ISBN :
9782200277765.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Mentions légales
  • Préface
  • PREMIÈRE PARTIEProblématique de la collaboration économique, sous l’Occupation et avant
    • Prologue
      Collaborateurs économiques et Collaboration
      • I. GRAND CAPITAL ET ÉTAT SOUS VICHY
        • Du grand capital belge au français
        • État et synarques sous Vichy
          • De la "contrainte" de Vichy sur les financiers...
          • ... aux rapports entre État et grand capital synarchique
            • Belin, faux "décideur" et ses tuteurs
            • Les demi-vérités de Du Moulin de Labarthète sur le conglomérat Worms
            • Le consensus allemand sur la synarchie, 1941-1947
            • Le consensus bancaire et policier sur la synarchie
      • II. LA "COLLABORATION ÉCONOMIQUE"
        • "Niveaux" et chronologie de la collaboration économique
        • État et coût social de la collaboration
    • 1. L’avant-"collaboration économique"
      • I. LE COMPROMIS ÉCONOMIQUE D’AVANT-GUERRE
        • Les douceurs de Versailles :
          l’apaisement économique dans l’entre-deux-guerres
          • Les élites économiques françaises et l’Allemagne de Weimar
            • Compromis industriels et associations de capitaux depuis Versailles
            • Compromis bancaire : le test de la Banque des règlements internationaux
          • À l’ère hitlérienne : des compromis annonciateurs
            • Alliances de capitaux et relations courantes clandestines
            • Du boycott de la défense nationale au programme d’Occupation
            • • La France industrielle au service du Reich
            • • Les prémices munichoises de la Collaboration
            • Les ultimes bontés bancaires envers le Reich
            • • Les consortiums bancaires de l’IGF
            • • Banque de France, BRI et cessions d’avant-guerre
      • II. DES EFFETS SOCIOPOLITIQUES DE LA CRISE SUR LES ÉLITES :
        LA GUERRE SOCIALE
        • Organisateurs et organisations
          • Le grand patronat synarcho-cagoulard
          • Instruments de la guerre sociale
            • Des organisations patronales...
            • ... au bon usage de Syndicats
        • Le "système de police" d’avant-guerre
    • 2. L’accueil de l’occupant
      • I. UNE REPRISE DE CONTACT PRÉCOCE
        • De la banque...
        • ... à l’industrie : l’exemple de Kuhlmann à l’été 1940
      • II. LE CODE ANTISÉMITE, CRITÈRE DE L’EMPRESSEMENT DES DÉBUTS
        • L’affichage idéologique
          • Du préfet de police...
          • ... aux élites économiques
            • Les bons aryens
            • Les juifs hors les murs
            • • La Bourse de Paris
            • • Les beaux quartiers sans juifs
        • L’allègre aryanisation franco-allemande
          • Bestallungen (arrêtés de nomination) pour affaires juives
          • L’inspection des Finances,
            pionnière du Commissariat général aux questions juives
          • Les recommandations des financiers
  • DEUXIÈME PARTIELes divers niveaux de la collaboration bancaire et industrielle, du court terme au long terme
    • 3. Les "commandes allemandes", 1940-1941 : vers la couverture de l’ensemble du territoire
      • I. LES TRACTATIONS DES DÉBUTS DE L’OCCUPATION :
        CONTRATS PRIVÉS ET AVORTEMENT DES "CONTREPARTIES"
        • L’exemple-type des métaux non-ferreux (bauxite, alumine, aluminium)
          • Vertu des grands, vice des petits ?
            • Le contrat Aluminium français-Vereinigte Aluminium Werke
              du 4 septembre 1940 sur l’alumine et l’aluminium
            • Les marchés de bauxite
        • Une tendance générale, toutes zones confondues
          • La farce du "contrôle" de Vichy
            • Le néant du service Herck de la Production industrielle
            • L’interdiction cosmétique de la fabrication des matériels de guerre
          • Les constructions aéronautiques :
            initiative industrielle et docilité de Vichy
          • Fausses réquisitions, avalanche de contrats, mort des contreparties
            • Juillet-août 1940, la fausse réquisition des ateliers de chars
            • La marée générale
        • Les débuts des crédits bancaires aux programmes industriels de livraison au Reich
          • La haute banque en général
          • La Banque de France
      • II. LA COLLABORATION ÉCONOMIQUE
        TOUTES ZONES CONFONDUES : LES ACQUIS DE 1941
        • La mise en place des comités d’organisation
          • Des CO écrans ? Des textes aux pratiques
            • Modèle allemand et instrument du ratissage
            • Vichy-Janus face aux négociations privées : la circulaireaux CO sur les "commandes allemandes" mars-août 1941
            • • De la circulaire "française" de mars-avril 1941...
            • • ... à la circulaire "française" du Dr Michel
            • Influence allemande dans les CO et pratiques industrielles
            • • Des comités d’organisation à la botte
            • • La pression des CO "des industries mécaniques et électriques" en faveur de de la collaboration toutes zones
          • L’invasion des commandes allemandes hors zone occupée :
            le triomphe du second semestre 1941
            • Commandes allemandes contre tracasseries administratives
            • • Les fausses statistiques de Vichy
            • • Le règne des contacts directs
            • Le "Centre en France des organisations économiques allemandes" en ZNO
            • • La Verbindungsstelle Frankreich der Organisation der deutschen Wirtschaft à Lyon
            • • L’accueil chaleureux de la chambre de commerce de Marseille
    • 4. L’ère de gloire des "commandes allemandes", 1941-1944
      • I. GÉNÉRALITÉS
        • La nourrice étatique
        • La ruche industrielle du grand capital
          • Entreprises prioritaires
          • CO, élimination des concurrents et préparatifs du STO : le COA 1941-1942
        • Des initiatives toujours privées
        • Les "commissaires-administrateurs" allemands à la charge du contribuable
          • Les administrateurs allemands des entreprises françaises
          • Les commissaires allemands des entreprises américaines
      • II. UNE ÉTUDE PAR SECTEUR
        • Les industries d’équipement ou "de guerre"
          • Les métaux non-ferreux
            • Les contrats
            • Une industrie de zone non occupée au service du Reich
          • La construction aéronautique : couverture et caution de Vichy
            • Le rôle respectif des industriels et de Vichy
            • • L’allant privé en vue de l’opération Barbarossa
            • • Vichy de l’accord franco-allemand du 1erjuillet 1941 à la "garantie du risque politique"
            • Ruche aéronautique et financements bancaires : la BNCI et les autres
          • Les bontés de Couve de Murville et de la Banque de France
            • Couve de Murville, le grand capital et l’Office des changes
            • • Le court-circuitage bancaire de l’Office des changes
            • • La farce de la "caisse de péréquation"
            • Les financements généreux de la Banque de France
          • L’industrie automobile
            • La fébrilité d’avant Barbarossa
            • La guerre en Russie : la fête de l’automobile sous l’égide de Renault
          • La sidérurgie
            • Le cœur de la production de guerre allemande
            • • Les contrats privés du minerai de fer à sa transformation
            • • Du molybdène de Barnaud (banque Worms) au nickel de Baudouin (Banque d’Indochine) et d’Ardant (Société générale)
            • Une branche victime et vertueuse ?
            • • La question du "statut d’exception" de Meurthe-et-Moselle
            • • La caution étatique des "réquisitions"
          • L’industrie du gazogène :
            gazogène : la croissance de l’enfant de Lehideux et Paribas
            • L’obsession COA-banque Worms
            • La manne des gazogènes au service du Reich
          • Les productions chimiques : un modèle industriel et bancaire
            • La chimie de la guerre allemande
            • Les sociétés mixtes, favorites des banques et moteurs de l’économie de guerre
            • • Francolor, producteur du Reich
            • • Les crédits français de l’IG Farben : l’ASFIDI et les autres
            • • Production de guerre et sociétés mixtes Francolor, Durferrit-Sofumi et Théraplix :"gaz de combat", Zyklon B et ampoules d’acide sulfurique
            • Les contrats privés et le recours à l’État d’une branche travaillant à 100 % pour le Reich
            • • Une industrie "allemande" jusqu’à l’Institut Pasteur
            • • Contrats privés et fausses "réquisitions"
        • Les industries de consommation
          • L’industrie céramique, de la vaisselle aux carreaux de grès
          • Le cas du textile : l’application du plan Kehrl
            • Tout le textile réservé aux Allemands
            • Misère française, dissensions et consensus internes
            • La concentration des "usines prioritaires" jusque dans la rafle du Vél d’Hiv
            • La gloire des Gillet (Rhône-Poulenc)
          • Les cuirs et peaux : autour du plan Grunberg
      • III. L’APPEL ACCRU À LA NOURRICE ÉTATIQUEPOUR UNE COLLABORATION ÉCONOMIQUEPOURSUIVIE JUSQU’AU BOUT
        • Des opérations périlleuses couvertes par Vichy
          • Le cas significatif des raffineries de pétrole : la contrainte négociée
            • Une incontestable contrainte allemande
            • • Des grands espoirs en URSS...
            • • ... à l’ère de la défaite : les exigences de 1942 de l’IGF-Kontinentale Öl
            • La tactique des groupes privés : mandat et garanties étatiques
            • • Le transfert des responsabilités sur Vichy
            • • Vers le contrat d’octobre 1942 du type "or espagnol" et "or belge"
          • Répression et profits : Paribas, la Banque d’Indochine, les synarqueset la destruction du Vieux Port de Marseille (janvier 1943)
            • Des massacres à parfum immobilier
            • La mobilisation des synarques
        • La collaboration finale : Renault et Gillet en tête
    • 5. Le sens des cartels
      • I. LES CARTELS INDUSTRIELS
        • Les ambitions allemandes du Blitzkrieg
        • Les accords de 1940-1941 dans la chimie des colorants et la pharmacie
          • Le cas Kuhlmann
            • Les décisions de l’IG Farben à l’automne 1940
            • Francolor et le cartel franco-allemand
          • Les cartels entre l’IGF et annexes et Rhône-Poulenc
            • Le cartel des textiles artificiels, 3 décembre 1940
            • Les avantages français du cartel : l’élimination des concurrents (juifs ou non)
            • Les cartels IG Bayer-Rhône-Poulenc, 1940-1942
            • • Vers la convention no 1 du 30 décembre 1940 sur l’aspirine
            • • Vers la convention no 2 sur les "produits nouveaux", janvier-février 1941
            • • Les accords complémentaires jusqu’à la convention Théraplix, mars 1941-février 1942
        • Le vieux rêve de Louis Renault :
          le "comité européen de l’automobile"
      • II. DES GRANDS MAGASINS AUX ASSURANCES
        • Les accords bilatéraux
          entre grands magasins français et allemands
          • L’accord Hertie-Samaritaine, 5 juillet 1941
          • Un phénomène général en 1941
        • Vers l’assurance "européenne"
          • Géants allemands et fief Worms
          • La complicité franco-allemande contre les Anglais
          • Une collaboration globalement excellente
    • 6. Or belge et cessions de titres "aryens" et "juifs"
      • I. LES OBJECTIFS ALLEMANDS ET LA RÉPONSE FRANÇAISE DE L’ÉTÉ À L’AUTOMNE 1940
        • Trésors français d’Europe orientale et or belge
        • La liste précoce des banques cédantes
      • II. LES CESSIONS "ARYENNES"
        • La Banque de France et l’or belge
          • La reprise de la tactique espagnole
          • Des accords franco-allemands d’octobre-décembre 1940 à l’exécution
        • Les Mines de Bor : négociation privée d’un bijou terni
          • La responsabilité du "mouton noir" Laval ?
          • La première étape de décisions privées, septembre-octobre 1940 : de la "société mixte" à la cession totale
          • La Compagnie française des mines de Bor en gloire, novembre 1940-décembre 1941
            • Capitulation de Vichy et mensonges de Bouthillier
          • Putsch fiscal et ratissage des titres
            • Le harcèlement de la direction des Impôts
          • La chasse aux titres
            • Calcul stratégique des Suisses et dénonciation de la trahison des Mirabaud
        • Des cessions précoces et massives
          • La transformation générale de pertes en bonne affaire
            • Le lâchage financier précoce de l’Alsace-Lorraine
            • • CCF, CIC, Société Générale et BNCI
            • • Des assurances à l’industrie
            • La stratégie de vente des perles de la couronne européenne
          • Vichy entre réticences et capitulation
            • Hésitation et mollesse
            • Le fond des choses : la charge du contribuable
            • L’aval à la marée de 1941
          • Une réalisation radicale
            • Un automne 1940 chargé
            • • La liquidation des reliquats de Munich
            • • Les pétrolières roumaines, Paribas, la Deutsche Bank et les juifs
            • • Les accords "aryens" de la Dresdnerbank
              (Trifail-Paribas ; Banque générale de crédit hongrois-BUP-Schneider)
            • La marée des cessions : l’essentiel acquis en 1941
            • • Comes et C°, Neuflize et le Zinc de Silésie
            • • Les titres roumains de Paribas et Pétrofina : Colombia et Concordia
            • • Les faux semblants du mode de règlement : Steinhagen & Saenger, Huta Bankowa, Sosnowice et le reste
            • • Le bilan de 1941
            • La germanisation de Winnica, 1941-1943
      • III. LES CESSIONS DE TITRES "JUIFS"
        • Les règles de la spoliation
          • "Législation" et initiative bancaire
            • Zèle franco-allemand gouvernemental et privé de 1941
            • La Banque de France et les autres
            • • La Banque de France contre Mme Benda
            • • Les banques et la "justification de la race"
        • L’exemple des Rothschild
          • Les Rothschild et Vichy : le tandem Boissard-Janicot
          • La Banque de Paris et des Pays-Bas et la Norvégienne de l’Azote
        • Synarques bancaires et étatiques et "amende du milliard"
          • La fondation de l’OFEPAR
          • "Amende du milliard" et cession des titres "juifs"
            • La haute banque et les prêts de l’amende
            • Le feu vert aux cessions de titres "juifs" :
              de l’OFEPAR à la Banque de France
        • L’aryanisation de la Compagnie internationale des grands magasins (CIGMA) : Ardant, Dassonville et la germanisation de Cimentul Titan, 1941-1943
          • Les dessous allemands d’une aryanisation franco-espagnole
          • Une aryanisation "effacée" en 1943
        • Le Carbone Lorraine, les Allemands,
          Legueu et Couve de Murville
          • Aryanisation et germanisation
            du Carbone Lorraine en Europe occupée
          • La germanisation des filiales suisse et suédoise
        • Du bilan général aux gains des synarques
    • 7. L’association de capitaux.
      1. La France, royaume de la chimie allemande
      • I. KUHLMANN ET LES SOCIÉTÉS MIXTES, 1940-1941
        • Le symbole Francolor
        • La faute à Vichy ?
          • La querelle des pourcentages
          • Création privée de Francolor et délais fiscaux, octobre 1940-juin 1942
            • L’accord privé Kuhlmann-IG Farben (49-51 %), octobre 1940-mars 1941
            • Vichy et les caprices fiscaux de Kuhlmann, mars 1941-juin 1942
        • La germanisation de la filiale de Mulhouse de Kuhlmann
      • II. LES SOCIÉTÉS MIXTES DES GILLET (RHÔNE-POULENC)
        • France-Rayonne : une grande affaire marquée par l’aryanisation
          • Le mariage "France-Rayonne"-Zellwolle- und Kunstseiden-Ring GmbH
          • France-Rayonne et les aryanisations textiles
            • La Société industrielle de Moy (SIM)
            • Aryanisations multiples et camouflages
            • Le soutien bancaire à la création de l’usine de Roanne
        • Rhodiaceta
        • Théraplix : l’IG-Bayer majoritaire
          • Les négociations de 1940-1941
          • 51 % du capital pour l’IG-Bayer, 1941-1942
          • Vichy fausse dupe
          • La portée des engagements de Rhône-Poulenc
      • III. LE MARIAGE DEGUSSA-DEGESCH-UGINE : "LA PETITE" DURFERRIT-SOFUMI
      • IV. RHÔNE-POULENC, UGINE, PECHINEY ET LES AUTRES, DU BUNA À L’ALUMINE
        • Les "sociétés mixtes" liées au programme Buna, 1941-1943
          • Le chantage allemand au Buna : cessions de titres132, mariages de capitaux, "maisons pilotes" et exception Michelin
            • Les négociations privées avant la conférence de Berlin : l’exception Michelin
            • Discussions et décisions d’août 1941 : Vichy devant les accords privés et l’exception Michelin
            • • La conférence de Berlin des 6-8 août 1941
            • • Les décisions d’août 1941
            • • La collaboration Buna, sauf Michelin
          • Le plan de Buna Fabrik IG Farben, Rhône-Poulenc et Ugine 1941-1944
            • Les négociations sur l’usine de Buna du printemps 1941 à octobre 1942
            • Les accords Ugine-Rhône-Poulenc-IG Farben d’octobre 1942 : un État vache à lait
            • Les accords Degussa-Société industrielle des dérivés de l’acétylène de 1943
        • La construction d’une usine d’alumine Pechiney, Ugine, Vereinigte Aluminium Werke, Farben
          • Le contrôle allemand de la "Compagnie d’exploitation des bauxites SA, Paris", 1941
          • La société mixte d’alumine : à nouveau l’appel à l’État
            • Les négociations d’avril à septembre 1941
            • Le protocole privé franco-allemand
              de septembre 1941 et la position de Vichy
            • L’accord franco-allemand du 20 novembre 1941
              et ses lendemains incertains
      • V. LA NÉBULEUSE DE LA CHIMIE ALLEMANDE
        • Henkel-Boehme Fettchemie
          • La lessive, Henkel-Commerzbank et la banque Worms
          • Aryanisation et germanisation
        • Une grande diversité franco-allemande
          • La banque Worms et le contrôle allemand des matières premières
            • La banque Worms, Ichthyol Cordes Hermanni et C° et les mines d’Orbagnoux
            • La banque Worms, Otto Wolff et Krupp et Le Molybdène
          • Goldschmidt AG et L’Oréal : les Alginates
          • L’intérêt allemand pour les laboratoires
            • Kurt Herberts et les laboratoires juifs
            • C. H. Boehringer Sohn et son salarié français Ballu
          • Les investissements dans la peinture
            • Glasse et Siccolac, Novémail et les Vernis de Bonneuil
            • La société Hartmann, les Vernis Valentine et Néochrome
            • Peintures et vernis Reiffen, Lefranc-Ripolin et Freitag
            • Chemische Werke Albert (CWA) et Résine et vernis artificiels (Progil-Gillet)
          • La parfumerie : les exemples de Weil et Helena Rubinstein
      • VI. LE PÉTROLE ET SES ERSÄTZE
        • Les sociétés mixtes de gazogènes de la Banque de Paris et des Pays-Bas
          • Une affaire précoce et privée, 1940-1941
          • Des sociétés mixtes 50-50 (et plus pour l’Allemagne)
            • La parité allemande à la Société des carburants français pour gazogènes (SCF), 1941-1943
            • La parité allemande à la Société des Gazogènes Imbert
            • Une autre société mixte ?
            • Une catastrophe financière à la charge de l’État
        • La réponse aux appétits pétroliers allemands
          • Pétroliers français et ambitions allemandes à l’acmé du Blitzkrieg :Mercier, Mény et les autres en 1940-1941
            • D’éminents alliés français, CFP incluse
            • De l’agitation du printemps 1941...
            • • Les ressources hexagonales, d’Autun au Sud-Ouest
            • • Les divers projets d’accès au brut irakien
            • ...à la fébrilité autour de Barbarossa
            • • Des illusions des propriétaires de biens russes à l’été 1941 et au-delà
            • • Les aspects pétroliers de la rêverie
          • Des projets communs jusqu’en 1944
            • Du sort de quelques plans
            • • Charles Bedaux et les plans synarchiques de transport "européens"
            • • Société mixte de Wenger et association cosmétique dans le pétrole et le reste de l’économie soviétique
            • Autun et Saint-Gaudens
            • • Le "prêt" Kreuter à la Société des Schistes bitumineux d’Autun
            • • La collaboration pétrolière dans le Sud-Ouest : Vichy seul responsable ?
    • 8. L’association de capitaux.
      2. Diversité des branches, dominante aryanisatrice et camouflage
      • I. LA VOIE PRIVILÉGIÉE DE L’ARYANISATION
        • L’alliance franco-allemande pour la relève du capital juif
        • Des vertus de la liquidation
        • La tactique allemande
      • II. L’ARYANISATION-GERMANISATION DES SERVICES
        • Les grands magasins
          • Un symbole, les Galeries Lafayette
            • Les débuts de l’aryanisation et de la mainmise allemande
            • L’entrée du capital allemand en 1941
            • Les Galeries Lafayette allemandes
            • • Synarques et groupes allemands
            • • Le contrôle allemand via la banque Seligmann aryanisée
          • Et les autres grands magasins ?
            • La Compagnie internationale des grands magasins : un mystère maintenu
            • Les Nouvelles Galeries, la Samaritaine et Paris-France
        • L’hôtellerie
          • La phase préparatoire
          • Tractations et accords
      • III. LA GERMANISATION DE L’INDUSTRIE
        • Généralités
          • Les sources
          • Voies et moyens
        • Quelques grands noms de l’industrie allemande
          • Mannesmann et ses filiales en France
            • L’aryanisation des biens Van Leer :
              la SA de constructions en tôles d’acier (SACTA)
            • L’association avec la société de construction de tuyauteries de Darquier
          • Röchling et Krupp
            • Röchling : aryanisations et accords avec les sidérurgistes français
            • • La concurrence avec Mannesmann sur la société métallurgique de l’Aisne (SMA, groupe Sciaky)
            • • Les achats miniers
            • Krupp : des minerais (via la banque Worms) à l’affaire Austin
            • Des alliances sidérurgiques
            • • Germanisation sarroise accentuée de Marine-Homécourt et Pont-à-Mousson et fausses "ouvertures de crédits" de la Société de crédits et d’investissements Kreuter-Röchling
            • • La banque Worms, DAVUM et les alliances sidérurgiques
          • L’industrie électrique, de Bosch à Siemens et Stotz Kontakt
            • Bosch
            • • Le renforcement à Point Bleu
            • • L’achat de 48 % de Lavalette
            • Siemens et Silex-Cuinier
            • Stotz Kontakt et la Société industrielle électrique
        • Représentation de toute l’industrie, priorité de l’aryanisation : des exemples types
          • Les industries électriques
            • Le retour de Telefunken (AEG) en France : association avec la Banque de l’Union parisienne et aryanisations
            • Les gros achats "juifs" de Günther Quandt via la Société parisienne de Banque
          • Les industries mécaniques
            • L’aéronautique
            • L’automobile
            • • Lehideux et les siens dans l’aryanisation
            • • La Générale française automobile (GFA)
            • • Rosengart et Bloch
            • • Peugeot à l’avant-garde des alliances "aryennes" avortées, 1943
          • Le papier : Braunstein frères, les Papeteries de la Chapelle et l’Asschaffenburger Zellstoffwerke AG
        • Les branches à surreprésentation "juive"
          • Le domaine culturel
            • La germanisation de l’édition : Hachette et les autres
            • • De l’association avec les "aryens" Hachetteet alii...
            • • ... au partage des aryanisations : Nathan, Calmann-Lévy, et Ferenczi
            • Le cinéma : d’Alfred Greven à la haute banque
            • La radio : un symbole, Radio Monte-Carlo
            • • La mise en place, octobre 1941-mars 1942
            • • Un projet mené à terme
          • Le cuir
            • Germanisation et aryanisation
            • Les Chaussures André et le "plan Ardant"
          • Textile et confection
            • Aryanisation de la Cotonnière du Nord et de l’Est contre germanisation de Köchlin-Baumgartner (Gillet-Thaon) : Boussac, les Gillet et Kreuter
            • • L’aryanisation à la française
            • • La contrepartie allemande de Gillet-Thaon
      • IV. BANQUES ET ASSURANCES
        • Aryanisation bancaire, collaboration et germanisation
          • De la liquidation...
            • Les banques Amar et Lazard sous les coups de la Société Générale et de Paribas
            • La résurrection "aryenne" de Lambert et Cie et de la Banque de gérance mobilière Lowenbach et Zunz
          • ... à l’aryanisation franco-allemande
            • La Banque transatlantique : aryanisation et compromis du CIC sur les participations coloniales
            • La Société parisienne de Banque
        • Un bilan obscurci par la dissimulation des sources : le cas Worms
          • De la banque...
        • ... à l’assurance
          • Du menu fretin...
          • ... au poids lourd Worms-La Préservatrice
  • TROISIÈME PARTIELa collaboration économique, analyse politico-militaire et sociale
    • 9. De la ferveur germano-européenne à la reconversion américaine : été 1941-été 1944
      • I. LA COLLABORATION ÉCONOMIQUE MONDAINE, 1941-1942
        • Congrès et rencontres de 1941-1942
          • Les congrès des chambres de commerce françaises et allemandes de 1941-1942
            • Le consensus des dirigeants patronaux
            • L’atmosphère du congrès de septembre 1941
            • • Du rapport Gerstner au discours de Lehideux
            • • Hermann Röchling et la couleuvre de l’Alsace-Lorraine
          • La collaboration mondaine courante
            • La routine
            • Financiers, banquets et salons
            • • Les banquets de la Collaboration au Ritz
            • • Les salons franco-allemands
      • II. DES PREMIERS DOUTES À LA PERCEPTION DE L’AVENIR AMÉRICAIN, ÉTÉ 1941-AUTOMNE 1942
        • Antagonisme ou compatibilité des stratégies allemande et américaine du grand capital français ?
          • La perception de l’alliance germano-américaine :le critère des bombardements
          • Guerre et avenir des cartels internationaux
        • Du 13 décembre 1940 à "la manœuvre Weygand" de 1941
        • Pucheu et Laval, une même espérance atlantique
          • Pucheu, un cas exemplaire : le cheminement vers l’Algérie
          • Laval et son avenir américain, du printemps à l’été 1942
            • Les projets politiques américains de Laval
            • Les projets bancaires franco-germano-américains de 1941-1942
      • III. LA GRANDE CASSURE ET SES LENDEMAINS
        • Le coup de tonnerre nord-africain
          • Le malaise de l’été 1942
          • Les effets du débarquement du 8 novembre 1942
            • De la grande presse à la haute banque
            • Autres mutations du temps
        • Les effets de Stalingrad
          • La synarchie entre alarme et adaptation
            • La panique raisonnée de février 1943
            • L’ère des précautions
            • • De la BNCI à la Banque de France
            • De l’attentisme au mythe de la "résistance"
          • Les entêtés de la collaboration et des biens juifs :
            Taittinger, symbole du "conseil municipal" de Paris
            • • Des mondanités tapageuses
            • • Le palmarès aryanisateur de Taittinger et des siens
        • Les indulgences d’Alger et la perspective du pardon
          • Le cas Couve de Murville et la "purge" des élites d’août 1943
          • Des déclarations alliées sur les spoliations aux perspectives d’après-guerre
            • Déclarations américaines et intentions gaullistes de 1943-1944 : le symbole Couve de Murville
            • Des menaces sur les synarques ? Le cas Pucheu
          • L’achèvement de la reconversion : vers l’été 1944
            • La banque Charles et Cie de Monaco, liée au clan Laval
            • Des bras des Allemands à ceux des Américains
    • 10. Collaboration économique et rapports sociaux
      • I. ÉLITES ÉCONOMIQUES ET PEUPLE OUVRIER
        FACE À VICHY ET À L’OCCUPANT
        • Un patriotisme socialement aléatoire ?
        • L’obsession antibolchevique des élites
          • Les miroirs ouvrier et bourgeois de l’URSS
          • Pas de comptes à régler ou un règlement de comptes ?
            • Union sacrée patrons-ouvriers ?
            • Patrons français et lutte des classes
      • II. RAPPORTS SOCIAUX ET OCCUPATION :LE POIDS DE LA CHRONOLOGIE
        • 1940-1942 : exploitation, répression et poussée communiste
          • Blocage des salaires et incitation au rendement
            • La contribution allemande au verrouillage des salaires
            • La loi franco-allemande du rendement
          • Le patronat et la répression franco-allemande
            • La hantise de l’élimination des "meneurs"
            • Du mouchardage intérieur à la collaboration policière
            • • Renault
            • • Les houillères
            • • La SNCF
            • • L’acharnement de Lehideux contre les "rouges" espagnols
          • L’amorce d’un changement du rapport de forces intérieur
            • La poussée communiste en 1941
            • La Charte du travail, fugace triomphe de la synarchie
            • • Une alouette "syndicaliste", un cheval synarchique
            • • Charte du travail, grand capital et ouvriers
        • L’évolution du rapport de forces depuis 1942
          • Le grand patronat entre relève et STO, sous le signe général de la continuité
            • Le zèle anti-ouvrier des synarques d’État
            • Le soutien de la relève : chimie et automobile de l’été à l’automne 1942
            • • Painvin et Ugine
            • • De quelques autres grands de la chimie
            • • L’automobile et les autres
            • La chasse aux "fortes têtes" : une situation répandue
            • • L’indignation ouvrière de l’automne 1942
            • • La participation patronale à la répression des "meneurs"
          • Les rapports sociaux entre rupture et continuité
            • Les premiers signes de basculement depuis l’automne 1942
            • Les contrastes de l’ère du STO, 1943-1944 : entre rupture et continuité
            • • Le tournant cumulé du STO et de Stalingrad
            • • Mutations directoriales et poussée communiste
            • • Le poids des continuités
            • • La permanence du contentieux : sabotages, rendement et salaire
          • La poussée communiste et les contraintes du compromis
            • Une irrésistible marée
            • Adaptation patronale et préparatifs d’avenir
            • • Le lâchage des légaux impuissants
            • • La tentation d’en découdre
            • • Les préparatifs des luttes futures
  • Conclusion
  • Notes
    • Notes du prologue
    • Notes du chapitre 1
    • Notes du chapitre 2
    • Notes du chapitre 3
    • Notes du chapitre 4
    • Notes du chapitre 5
    • Notes du chapitre 6
    • Notes du chapitre 7
    • Notes du chapitre 8
    • Notes du chapitre 9
    • Notes du chapitre 10
    • Notes de conclusion
  • Sources et bibliographie
    • I. Sources et archives
      • Archives en ligne
      • Archives imprimées
      • Bibliothèque de la Ville de Paris (BVP)
      • Archives du Quai d’Orsay (MAE)
      • Archives du Service historique de l’Armée de terre (SHAT)
      • Archives de la Banque de France (ABDF)
      • Archives de la Chambre de commerce de Paris (ACCP)
      • Archives du comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale (devenu IHTP)
      • Archives nationales
      • Archives de la Préfecture de police (APP)
      • Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC, Nanterre)
    • II. LIVRES ET ARTICLES
  • Fin de l'ouvrage.

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