Retour à Séfarad Pierre Assouline

Résumé

"Il y a deux ans, Sa Majesté Felipe VI m'a dit : "Comme vous nous avez manqué !" En fait, il s'adressait à l'ensemble des séfarades à travers le monde, ces descendants des Juifs expulsés d'Espagne en 1492. A l'occasion d'une nouvelle loi nous accordant la citoyenneté, le roi d'Espagne nous offrait de revenir au pays. Sur le moment, je l'avoue, j'ai un peu hésité. Cinq siècles après, tout de même... Puis j'ai pris pour moi cet appel historique. J'ai déposé un dossier et, sans attendre ma naturalisation, je suis parti en Espagne, le pays du Quichotte et d'Almodóvar, de Goya et du Real Madrid, de l'Inquisition et de la post-Movida, celle qui explore son passé et celle qui le refoule. Je suis allé à la rencontre des gens, des écrivains, des poètes, des professeurs mais aussi de l'homme de la rue. Pendant ce temps dans les bureaux des administrations, mon dossier rencontrait quantité d'obstacles imprévus... " Pierre Assouline

Auteur :
Assouline, Pierre
Éditeur :
[Paris], Gallimard,
Genre :
Roman
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (448 p.)
ISBN :
9782070197002.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • L’APPEL D’UN ROI
    • 1. D’une petite phrase forte et si juste par laquelle le roi Felipe VI bouleversa le cours de mon existence
  • AU CONSULAT
    • 2. Où je m’entretiens avec le fameux personnage-clé qui m’ouvrira enfin les portes du paradis administratif
    • 3. Du pouvoir envoûtant des noms et du vertige suscité par leur énumération sur des listes qui font illusion
    • 4. Qui traite d’une inattendue inscription hébraïque aperçue sur la bague de mon interlocuteur
    • 5. De deux hommes remarquables à l’origine de la fameuse loi du retour des séfarades dans ce qui fut naguère leur pays
  • DES ŒUFS AU LARD
    • 6. Qui traite des aventures de mon maître Don Quichotte, marrane improbable et séfarade approximatif, et de son grand art de la dissimulation
    • 7. Où l’on voit la perspective du porc hanter un candidat à la nationalité espagnole au-delà du raisonnable
    • 8. De ce que je dois à l’écrivain Javier Cercas dans la préparation de mon pot-au-feu littéraire
  • SÉFARAD
    • 9. Où il est fait état une seule fois de l’importance du pays nommé Séfarad dans les Écritures et comment les Juifs d’Hispanie l’ont pris pour eux
    • 10. Des philippiques meurtrières de l’archidiacre d’Écija et de leur rôle pionnier dans les massacres annoncés et les expulsions qui s’ensuivirent
    • 11. De la grandeur d’Isaac Abravanel et du surgissement du fameux Torquemada, Grand Inquisiteur et confesseur des Rois Catholiques, dans l’histoire qui nous occupe
    • 12. Comment les Juifs restés juifs quittèrent l’Espagne et comment certains revinrent s’y convertir à la religion des catholiques malgré l’interdiction de fouler cette terre maudite
    • 13. Qui traite d’un pays vidé de ses Juifs pour cinq siècles
    • 14. De la sincérité des convertis et de l’impossibilité de sonder les âmes
    • 15. Où l’on voit la notion de « pureté de sang » monter à la tête des chasseurs de nouveaux chrétiens et les ravages que cela causa dans le royaume
    • 16. Comment une légende noire a tapissé l’histoire de l’Espagne de scènes de crime
    • 17. De la catastrophe
    • 18. Qui raconte une séance de thérapie de groupe chez les Séfarades Anonymes, fébrile section à l’assaut de l’Espagne éternelle, seul moyen d’en sortir
    • 19. Où le candidat à la nationalité renonce à son projet après avoir été frappé par une arrogante
  • DÉAMBULATIONS ESPAGNOLES
    • 20. Où l’on voit un séfarade anonyme et plus tout jeune rejoindre les bancs de l’école à l’Instituto Cervantes de Paris pour réapprendre l’espagnol
    • 21. De l’importance de Goya et des conséquences inattendues de son spectre dans cette épopée
    • 22. Où l’on voit que mes quatre amis espagnols de Paris m’ont marqué
    • 23. Qui traite d’une Espagne en noir et blanc à travers le regard du plus grand des photographes, louée soit sa mémoire radieuse
    • 24. Pourquoi il est toujours bon de commencer par le début et comment Séville s’impose car là est née l’odyssée familiale
    • 25. Où l’on s’imagine que les habitants de Tolède s’appellent tous Toledano, un peu comme ces écoliers persuadés que les habitants des tours sont des touristes
    • 26. De ces terrasses de café, à Tolède comme dans le reste du pays, où l’on voit souvent des gens seuls, pas plus esseulés que solitaires, juste sans compagnie mais sans avoir l’air d’en souffrir
    • 27. Pourquoi je n’irai pas à La Guardia sur les traces de l’enfant martyr, ces histoires de meurtres rituels ne sont plus dignes d’être racontées
    • 28. Qui traite encore et encore de cette légende noire qui empoisonne l’Espagne, souvent à juste titre, à Grenade surtout
    • 29. De l’ahurissante et traditionnelle « cérémonie juive » du mannequin Peropalo livré à la foule en liesse de Villanueva de la Vera qui le vouera aux flammes de l’enfer
    • 30. Où l’on se demande s’il faut à nouveau s’encolérer, cette fois aux Baléares, où récemment encore l’on ostracisait des Majorquins en raison de leur péché de naissance et d’origine
    • 31. De l’extravagante capacité d’imagination des gens dès lors qu’ils laissent libre cours à leurs fantasmes dans tout ce qui touche aux maux et maladies de groupes humains et pourquoi pas les séfarades
    • 32. De l’origine du nom des Sananes telle qu’elle s’est manifestée dans l’archipel des Canaries, de la terreur qu’y faisait régner leur rabbin et de la malédiction des films sur mon seigneur et maître, Don Quijote de la Mancha
    • 33. Où il est question de la présence spectrale de Julio Iglesias parmi les fidèles, et de Rafael Nadal, entre autres fameux événements
    • 34. Qui traite de la merveilleuse histoire de ce minuscule coin de terre de Castille-León qui a métaphoriquement tué les Juifs pendant des siècles et qui désormais les aime au point de les inscrire sur son drapeau
    • 35. Qui raconte comment j’en suis venu à vénérer la haute figure de Miguel de Unamuno, loué soit-il, l’homme à qui je dois de savoir dire « non »
    • 36. D’un couvent et de la débauche à laquelle des dames se livrèrent
    • 37. Comment j’ai sauté d’un train en marche en y oubliant ma valise tant le livre que je lisais m’emportait
    • 38. Où l’on reparle du jambon, jambon ! le cauchemar ne cessera donc jamais
    • 39. Des rapports inattendus entre Thérèse d’Ávila et Fanny Ardant
    • 40. Qui raconte la fameuse dispute de Barcelone par laquelle le vénéré maître Nahmanide tint la dragée haute à un renégat parvenu à la face du roi
    • 41. De la propreté de Cordoue
    • 42. Où je rejoue avec une émotion sans mélange le travelling mémorable de Profession : reporter d’Antonioni sur les lieux mêmes et d’autres encore grâce à un maniaque de la cinéphilie
    • 43. De la plus triste de toutes les Espagne, la plus abandonnée, l’Espagne vide, et de la musique du silence qu’on peut écouter en ses ruines
    • 44. De la peine, du chagrin et de la souffrance que l’Espagne m’infligea
  • L’IGNORANCE
    • 45. De cette étrange chose qu’est le philoséfardisme, cheval de Troie des intérêts espagnols
    • 46. Qui traite de la rencontre extraordinaire entre ma grand-mère Cécile alors jeune et le futur général Franco et des conséquences redoutables que cela eût pu entraîner
    • 47. De la guerre, des mythes et des légendes
    • 48. Et dire qu’il y en a pour affirmer, leurs grands dieux à l’appui, que Franco a sauvé des Juifs par milliers alors qu’ils doivent la vie à la courageuse initiative des consuls d’Espagne
    • 49. De ce qu’il advint des Juifs en Espagne après la guerre et depuis, et de la capacité bien légitime du hardi séfarade à s’en inquiéter
    • 50. Qui traite de la nécessité de partir à la recherche des antisémites avant de s’installer dans ce pays et de l’impossibilité de les y trouver
  • NO PROBLEMO
    • 51. Du cartable de mon père pour les instants difficiles de la vie
    • 52. D’une langue à laquelle manque la jota mais rien n’est dépeuplé, qu’alliez-vous imaginer
    • 53. Où je suis invité à un dîner madrilène qui devrait être décisif, mais on sait que toute comédie de ce genre est une aventure dont nul ne peut prédire l’issue
    • 54. Où l’on raconte comment une voix trop forte, envahissante et importune peut mener les pacifiques à la colère
    • 55. De la tertulia, spécialité nationale que le monde entier leur envie mais pas toujours, et de la délicate introduction du temple dans la conversation
  • PAPIERS D’IDENTITÉ
    • 56. Comment une idée des plus belles est devenue une notion des plus maudites et de ce que le candidat à la nationalité peut en faire
    • 57. De l’auberge espagnole dans ses rapports avec la folie
    • 58. Où l’on rencontre d’éminents personnages tels que Claude Lévi-Strauss, François Truffaut, Sylvie Germain, mon ami José sous la douche
    • 59. Des deux Espagne mais avec la mienne ça ne fera pas trois, n’ayez crainte
    • 60. De ma théorie du 23-F, d’une autre relecture des événements et de leur capacité à bouleverser mes nouveaux compatriotes
    • 61. De la merveilleuse île des Faisans comme d’une idéale thébaïde pour quelqu’un comme moi
    • 62. Où le prophète Philippulus échappé de L’Étoile mystérieuse réapparaît près des Champs-Élysées
  • ET SI J’AVAIS TOUT RÊVÉ ?
    • 63. De la difficulté d’appartenir à quoi que ce soit et même à la Grande Garabagne
    • 64. De Patria, d’une improbable SéfPride et de l’énigmatique Cantinflas dans leurs rapports avec le psaume 62
    • 65. Nul n’est à l’abri du grain de sable de dernière minute
    • 66. Où l’ingénieux séfarade est rongé par le doute
    • 67. Où je finirai un jour peut-être moi aussi par me précipiter aux Invalides pour m’assurer que Napoléon est bien mort
    • 68. Où il apparaît que les notaires espagnols sont d’inaccessibles roitelets dans leur domaine
  • L’ABROGATION
    • 69. D’un ultime détail qui fait tache
  • Reconnaissance de dettes
  • Références des ouvrages cités

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