Ode à la fatigue Eric Fiat

Résumé

Phénomène universel et pourtant peu traité par les grands écrivains et philosophes, la fatigue est le démon mesquin de la quotidienneté. Comment vivre avec elle, qui rend parfois si difficile la vie ? Est-il possible de pratiquer les vertus d'Aristote (le courage, la tempérance, l'altruisme) quand nous sommes épuisés ? La fatigue n'élargit-elle pas l'écart qui toujours existe entre ce que nous sommes et ce que nous devrions, ou voudrions être, nous qui ne sommes ni des héros ni des saints ? Pour Eric Fiat, ce n'est pas en luttant contre elle, mais en composant avec elle qu'il est possible de nous en faire une amie. Car s'il existe de mauvaises fatigues (dont le burn out est la plus méchante des formes), ne désespérons pas d'en vivre aussi de bonnes. Le philosophe montre alors qu'il n'est pas impossible à un homme fatigué un mardi après-midi pluvieux de novembre d'aimer encore la vie. Et entonne une ode à la fatigue pleine de musique et d'humour : distinguée de la paresse (qui est une sorte de fatigue par anticipation ou une anticipation de la fatigue), la fatigue a une puissance de décantation qui peut révéler la beauté des visages que le temps a altérés...

Auteur :
Fiat, Eric
Éditeur :
Paris, Editions de l'Observatoire,
Genre :
Essai
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (416 p.)
ISBN :
9791032901687.
Domaine public :
Non
Téléchargement du livre au format PDF pour « Ode à la fatigue »

Table des matières

  • Introduction
    • Une ode à la fatigue ?
      Un projet fort légitime
    • Une ode à la fatigue ?
      Un étrange projet,
      digne d’Assurancetourix
    • Une ode à la fatigue ?
      Un projet pas si étrange,
      tout de même légitime
  • Prélude
    Où l’on tente d’expliquer
    pourquoi les hommes se fatiguent
    • Le poids de la fatigue
    • Qu’elle vient du passage du temps,
      de l’infatigable Chronos
      • Infatigables atomes ?
      • Infatigables étoiles ?
      • Chronos l’infatigable
    • Que la fatigue ne vient pas que du passage
      du temps : érosion, corrosion, usure,
      corruption, étiolement, fatigue
      • Ma machine s’use mais ne se fatigue pas
        (machina mea deteratur nec defetiscitur)
      • D’une fatigue des plantes ?
        D’une fatigue des bêtes ? (Conversation
        inquiète avec une rose, avec un chat)
      • Ma rose s’étiole mais ne se fatigue pas
        (rosa mea marcescit nec defetiscitur)
      • Mon chat se fatigue mais ne s’épuise pas
        (cattus meus defetiscitur nec absumitur)
      • Un repos qui ne vient pas de la fatigue ?
      • Dormir ? Dormir plutôt que vivre ?
      • Récit : « Un homme, ça n’est pas un chat !
        Un homme, ça n’s’endort pas ! »
      • Quand l’homme épuise l’animal
      • « Qu’est-ce que j’peux faire ? J’sais pas quoi faire…
        Qu’est-ce que j’peux faire ? J’sais pas quoi faire…
        Qu’est-ce que j’peux faire ?
        — Silence, j’écris ! »
      • L’homme : le plus inquiet des animaux
      • Le dur métier d’exister
  • Strophe
    Au sujet des bonnes fatigues
    • Le vert paradis des fatigues enfantines
      • De la joie de connaître le monde
        et des bonnes fatigues qu’elle engendre
      • Du jeu et des bonnes fatigues qu’il cause
      • La mauvaise fatigue du mauvais joueur
      • Un enfant qui luit d’une huile inépuisable
      • Une inépuisable capacité métamorphique
    • Mais le vert paradis des fatigues
      enfantines est-il déjà plus loin
      que l’Inde et que la Chine ?
      • Le dur réveil matin
      • Premières insomnies
    • Mais le vert paradis des fatigues enfantines,
      peut-on le rappeler et l’animer encor
      d’une voix argentine ?
      • La bonne fatigue du sportif vainqueur
      • La joie défatigante : une joie ?
        Qu’est-ce qu’il y a à l’intérieur d’une joie ?
        Qu’est-ce qu’on y voit, quand elle est ouverte ?
      • Spinoza ? Une joie bien peu joyeuse…
      • La délicieuse fatigue des amants victorieux
      • La bonne fatigue du travail bien fait
      • Fatiguer les hommes
        pour qu’ils ne se révoltent ?
      • Se fatiguer pour ne pas s’ennuyer ?
      • La transformation d’un besoin en habitude,
        elle-même devenue besoin
      • La bonne fatigue du devoir accompli
      • Éloge de la nage, éloge de la marche
  • Antistrophe
    Au sujet des mauvaises fatigues
    • Pourquoi notre époque est-elle si fatigante ?
      La théorie du mi du gué
    • Trois personnages méchamment fatigués
      • Le sportif vaincu
      • L’amant qui n’est pas victorieux :
        de l’impuissance comme guise de la fatigue
      • Celui qui sent son devoir inaccompli,
        son travail inachevé
    • Tout ne va-t-il pas trop vite ?
      • Un caméléon sur un kaléidoscope
      • Ralentir, travaux ?
      • Du burn out, 1
    • La paresse : anticipation de la fatigue ?
      Fatigue par anticipation ?
      • Le plus grave des vices ?
        Le plus capital des péchés ?
      • Paresseux ou fatigués :
        Alexandre fut-il vraiment bienheureux ?
    • Récit : d’un burn out médiéval
      qu’on nommait « acédie »
      • Incurie
      • Hypercurie
    • Du burn out, 2
    • Esquisse d’une phénoménologie
      de la fatigue
      • Une douleur sans douleur,
        qui laisse les médecins sans voix
    • Esquisse d’une éthique de la fatigue
      • Le démon mesquin
    • Le saint, le héros et le juste
      au chevet du mourant
      • Le saint, fatigué sans être las
      • Le héros, magiquement défatigué
      • Le juste, qui plie mais ne rompt pas
  • Épode
    Leçons de fatigues
    • Première leçon : où l’on apprend
      que se donner n’est pas se perdre
      et que c’est s’appauvrir que de se réserver
    • Deuxième leçon : où l’on apprend
      qu’un peu d’humilité,
      ça peut pas faire de mal
      • Que toutes fatigues ne peuvent
        être assumées
      • Que l’humilité n’est point l’humiliation
      • Qu’assumer sa condition n’est pas
        refus de toute transgression
    • Troisième leçon : où l’on apprend
      que sans fatigue il n’y aurait courage
    • Quatrième leçon : où l’on apprend
      que la fatigue laisse rêveur
      et que c’est douce chose
      • Un autre rapport au monde
      • Un autre rapport avec les autres
      • Un autre rapport à soi
    • Cinquième leçon : où l’on apprend
      que la fatigue n’empêche pas
      de marcher et que c’est douce chose
    • Sixième leçon : où l’on apprend
      que la fatigue oblige de s’asseoir
      et que c’est douce chose
    • Septième leçon : l’ode à la fatigue
      de Jean-Sébastien Bach
  • Coda
    Portrait d’une soignante fatiguée
    un jeudi après-midi pluvieux
    de novembre
    • D’une journée l’autre
      • La forme d’un matin de printemps
      • La fatigue d’un jeudi après-midi
        pluvieux d’automne
    • Pour que malchance
      n’engendre méchanceté
  • Conclusion
  • Index
    • A
    • B
    • C
    • D
    • E
    • F
    • G
    • H
    • J
    • K
    • L
    • M
    • N
    • P
    • Q
    • R
    • S
    • V
    • a
    • b
    • c
    • d
    • e
    • f
    • g
    • h
    • i
    • j
    • l
    • m
    • n
    • p
    • r
    • s
    • é

Commentaires

Laisser un commentaire sur ce livre