Méditer : une médecine des âmes Aurélie Godefroy préface de Marc de Smedt entretiens avec Christophe André, Benoît Billot, Jean-Gérard Bloch... [et al.]

Résumé

Dans un environnement de plus en plus survolté et anxiogène, où le sens de ce que nous faisons se perd dans la multiplicité des informations et la pression croissante, l'acte de méditer, ne fut-ce que quelques minutes, permet de retrouver un calme intérieur et un espace salvateur. D'autant que, affranchie de la religiosité et forte des études scientifiques qui prouvent ses bienfaits, la méditation peut se concentrer aujourd'hui sur le mieux-être et la recherche personnelle, et que sa pratique sert également à équilibrer la santé, la fatigue, les dépressions, les phobies et addictions diverses...Ce livre, qui réunit spécialistes, religieux, médecins et chercheurs, est un voyage riche d'enseignements, un parcours où la recherche de l'intériorité se mêle à la vie quotidienne. Car soigner notre mal-être permet de nous montrer meilleur pour autrui comme le prouvent, avec efficacité et empathie, les nombreux témoignages réunis ici au fil des rencontres d'Aurelie Godefroy, journaliste au Monde des religions et à France 2.

Auteur :
Godefroy, Aurélie
Éditeur :
Paris, Albin Michel,
Genre :
Essai
Langue :
français.
Note :
Bibliogr. p. 215-216
Mots-clés :
Nom commun :
Méditation
Description du livre original :
1 vol. (219 p.) ; 23 cm
ISBN :
9782226323804.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Préface
  • Avant-propos
  • Accéder à une nouvelle façon d’être
  • Entretien avec Christophe André
    • Aurélie Godefroy : Peut-on faire l’historique de la méditation ?
    • Quelle est la différence entre la pleine conscience et la méditation bouddhiste traditionnelle ?
    • Ensuite est arrivée la MBCT…
    • Il y a une troisième technique issue du protocole MBCT… De quoi s’agit-il ?
    • C’est vous qui avez mis en place le protocole MBCT pour vos patients à l’hôpital Sainte-Anne. Cela n’a pas été trop compliqué ?
    • Sentez-vous encore aujourd’hui des réticences ?
    • De quelle manière se déroulent les séances ?
    • Y a-t‑il des modalités particulières ?
    • Quelles sont les différentes étapes ?
    • Est-ce adapté à tout le monde ?
    • Il est important de préciser que cette pratique ne se substitue pas au traitement médicamenteux…
    • Quelles sont les attitudes à développer parallèlement ?
    • Ce n’est pas toujours facile de rester « centré » et de gérer les sensations corporelles…
    • Même si on parle de « méditation laïque », celle-ci peut-elle rejoindre une démarche spirituelle ?
    • Cela rejoint ce que nous en dit André Comte-Sponville en évoquant le « sentiment océanique »…
    • Quelles sont les autres qualités qui peuvent émerger de ces séances de méditation ?
  • La méditation entre à l’université
  • Entretien avec Jean-Gérard Bloch
    • Aurélie Godefroy : Comment en êtes-vous venu, en tant que rhumatologue, à vous intéresser à la méditation ?
    • Pouvez-vous nous rappeler son parcours ?
    • C’est donc son arrivée en Occident qui a initié sa manière si particulière d’envisager la pratique méditative ?
    • Quelle est la spécificité de son approche de la méditation ?
    • Vous vous êtes ensuite intéressé à la méditation de pleine conscience et à ce protocole MBSR…
    • En 2010, vous avez proposé ce programme de MBSR aux patients et aux soignants du CHU de Strasbourg. Dans quel but ?
    • Si vous avez été soutenu par Jean Sibilia, chef du service de rhumatologie et doyen de la faculté de médecine, avez-vous vous senti des réticences de la part des autres médecins ?
    • Deux ans plus tard, en 2012, vous avez créé avec le professeur en psychiatrie Gilles Bertschy le diplôme d’université (DU) de « médecine, méditation et neurosciences » à l’université de Strasbourg. Après l’Angleterre, l’Allemagne et la Suisse, la méditation devient donc, grâce à vous, un objet d’enseignement et d’étude universitaire en France…
    • C’est aussi une manière pour vous de conjuguer les deux approches de la méditation que sont celles de votre maître Tarab Tulku Rinpotché et de la MBSR…
    • Concrètement, de quelle manière cela se déroule-t‑il ?
    • Vous avez également lancé avec le Pr Jacques Kopferschmitt un module de méditation de vingt-huit heures en troisième année à la faculté de médecine de Strasbourg, pour les futurs professionnels… Quel retour avez-vous des étudiants qui suivent ce module ?
    • Vous avez initié une forme de révolution en introduisant la pratique de la méditation à l’hôpital et à l’université, de quelle manière envisagez-vous son développement au sein de ces institutions ?
  • L’art sacré du soin
  • Entretien avec Daniel Chevassut
    • Aurélie Godefroy : Quel est le parcours qui vous a permis d’intégrer la méditation dans votre pratique médicale ?
    • Vous avez créé la première consultation de la souffrance en France… Pouvez-vous nous raconter de quelle manière cela s’est déroulé ?
    • Y a-t‑il eu des résistances ?
    • Est-ce que le fait de côtoyer la souffrance de ces malades a eu une influence sur votre propre vie et sur votre pratique de la méditation ?
    • En quoi la méditation vous a-t‑elle aidé dans votre métier de médecin ?
    • Quelle place lui accordez-vous dans votre approche thérapeutique ?
    • Vous arrive-t‑il de « l’enseigner » à certains de vos patients ? Quelle est leur réaction ?
    • En quoi, selon vous, ce que l’on appelle le « spirituel » peut-il aider à apaiser la souffrance ?
    • Vous mettez l’accent sur la différence entre le « savoir-faire » et le « savoir-être »… Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ? Et en quoi la méditation peut-elle nous aider ?
    • On peut se demander, compte tenu de ces éléments, comment former différemment le personnel médical, et comment penser les hôpitaux de demain ?
    • Vous déplorez que la dimension spirituelle soit négligée dans la pratique médicale. Qu’est-ce que cette prise en considération apporterait au soin ?
    • Peut-on donc considérer la maladie comme un maître ?
    • Que dire des rapports concernant la souffrance et la compassion ?
    • Pour vous la question du féminin est essentielle… Peut-on la lier à cette pratique de la méditation, mais aussi peut-être à celle de la médecine ?
    • De manière plus générale, en quoi la méditation peut-elle nous aider à lutter contre l’hyperactivisme du corps et de l’esprit ?
    • La méditation est-elle préconisée pour certaines pathologies spécifiques ?
    • On peut se demander si la méditation n’est pas juste un pansement ou si c’est un véritable outil de changement…
    • Le potentiel est-il le même pour tous ou a-t‑on des prédispositions selon vous ?
    • Pour pratiquer la méditation, pensez-vous qu’il est nécessaire de cultiver en parallèle certaines qualités comme le dépouillement ou la sincérité ?
  • Méditation, tradition et neurosciences
  • Entretien avec Matthieu Ricard
    • Aurélie Godefroy : Quelle est la spécificité de la méditation dans le bouddhisme tibétain ?
    • La motivation est ici essentielle ! Vous insistez également beaucoup sur l’amour altruiste et la compassion…
    • Quelle est l’importance de ce qu’on appelle la « dédicace » : vouloir que le mérite accumulé serve à l’obtention de l’éveil pour le bien de tous les êtres ?
    • Vous comparez dans vos livres la méditation à une véritable science…
    • Vous avez identifié trois étapes dans deux démarches : l’écoute, la réflexion, la méditation, ou la vue, la méditation et l’action…
    • L’un des buts, selon vous, est de démasquer l’imposture de l’ego…
    • Pourquoi altruistes ?
    • Vous soulignez que la notion d’enthousiasme est essentielle pour continuer dans cette pratique…
    • Est-il essentiel, selon vous, de suivre un maître ?
    • La façon d’appréhender la méditation est-elle envisagée de manière différente en Orient et en Occident ?
    • Vous insistez beaucoup sur l’éducation : quel peut y être le rôle de la méditation ?
    • Dans ce domaine, cela s’ouvre-t‑il en France ?
    • Pensez-vous que les attaques terroristes qui touchent la France permettront de prendre conscience qu’il est nécessaire de mettre en place une certaine prévention, notamment à travers ces valeurs inculquées aux enfants ?
    • Vous travaillez beaucoup sur le lien entre les neurosciences et la méditation… Dans quelles circonstances a commencé votre collaboration avec les scientifiques ?
    • Plus concrètement, comment se sont donc déroulées ces expériences ?
    • Vous avez donc élaboré les premiers protocoles expérimentaux. En quoi consistaient-ils ?
    • Et qu’ont-ils démontré ?
    • Comment envisagez-vous les choses pour l’avenir ? Quelles peuvent être les perspectives de ces expériences ?
    • Y a-t‑il eu des avancées dernièrement ?
  • Zazen et méditation chrétienne
  • Entretien avec Benoît Billot
    • Aurélie Godefroy : Quelle est l’origine des pratiques méditatives dans le christianisme ?
    • Comment cela s’inscrit-il ensuite dans la tradition chrétienne ?
    • Qu’en est-il des Pères du désert qui se sont approprié cette approche méditative ?
    • Cette « petite formule » dont vous parlez a-t‑elle évolué par la suite ?
    • Retrouve-t‑on cette pratique de méditation dans d’autres groupes chrétiens ?
    • On imagine que chez certains mystiques, la méditation a joué un rôle essentiel…
    • Revenons à vous et à votre parcours, comment s’est déroulée votre rencontre avec la méditation zen ?
    • Cela a donc bouleversé votre propre approche du corps…
    • Vous avez tiré de cette expérience personnelle quelque chose de plus vaste en mettant en place ces messes méditatives… Comment cela s’est-il passé ?
    • Et ce séjour vous a permis ensuite d’enseigner l’assise méditative…
    • Quelle a été la réaction de votre communauté et des gens autour de vous ?
    • Quel est le profil des personnes qui assistent à ces messes méditatives ?
    • Comment la méditation peut-elle les aider, justement ?
    • Et inversement, la pratique chrétienne peut-elle enrichir la pratique méditative ?
  • Transmettre la méditation
  • Entretien avec Fabrice Midal
    • Aurélie Godefroy : Vous avez fondé l’École occidentale de méditation en 2006. Pour quelles raisons ?
    • Qu’entendez-vous par tradition ?
    • En quoi consiste votre parcours ?
    • Il s’agit donc d’une approche très globale et très novatrice pour l’époque…
    • Quelles sont les autres leçons tirées de votre expérience aux États-Unis ?
    • Il y a donc une véritable dimension d’expérience, et pas uniquement une approche intellectuelle…
    • Vous pensez ainsi que la traduction en français de « mindfulness » par « pleine conscience » est très malheureuse… Pourquoi ?
    • Qu’est-ce que ces « journées pour apprendre à méditer » ?
    • Vous êtes en effet très critique sur l’instrumentalisation de la méditation…
    • Quelle autre difficulté relevez-vous ?
    • Donc sans avoir forcément de but à atteindre…
    • C’est pour cette raison que vous la qualifiez d’« acte révolutionnaire » ?
    • N’est-ce pas aussi une manière d’être plus libre ?
    • On imagine aussi que cette forme de transmission, telle que vous la pratiquez dans l’école que vous avez fondée, est très exigeante pour vous-même et aussi pour vos élèves… Quels retours vous font-ils ?
    • Peut-on dire que vos étudiants se redécouvrent un certain « potentiel » ?
    • Il y a aussi la notion de cheminement dans ce que vous dites… Ce n’est pas immédiat.
    • Pour résumer, peut-on dire que vous avez à la fois une approche spirituelle et laïque ?
    • Et cela n’est pas obligatoirement lié au bouddhisme…
    • Il n’y a pas que la philosophie qui vous importe mais aussi le rapport à l’art. De quelle manière ?
    • Est-ce que cela relève de notre culture judéo-chrétienne ?
    • D’ailleurs, vous soulignez que la méditation amène à la confiance, ce dont manquent beaucoup de gens…
    • Enseignez-vous d’une manière particulière à l’École occidentale de méditation ?
    • Vous insistez aussi sur la dimension de communauté…
    • Pensez-vous donc que nous sommes à une période cruciale en ce qui concerne la pratique de la méditation ?
    • Elle n’est donc pas juste un outil de développement personnel et de bien-être…
    • À cet égard, des peintres et poètes du XIXe comme Baudelaire et Rimbaud entre autres comptent également beaucoup pour vous…
    • De manière plus personnelle, quelles sont les trois œuvres qui vous émeuvent profondément et qui pourraient rejoindre l’expérience méditative ?
  • Un jeu d’enfants !
  • Entretien avec Frédéric Lenoir
    • Aurélie Godefroy : Comment cette idée de créer des ateliers pour méditer avec les enfants est-elle apparue ?
    • De quelle manière ces séances se déroulent-elles de manière concrète ?
    • Comment les enfants ont-ils accueilli ces séances de méditation ?
    • Quel est le lien justement plus précisément avec les ateliers philo ?
    • Pour quelles raisons, selon vous, les enfants ont-ils autant besoin de méditer aujourd’hui ?
    • Est-ce que ces séances de méditation ont également eu un impact en dehors du milieu scolaire ?
    • Pour quelles raisons selon vous ?
    • Est-ce plus difficile de méditer pour certains enfants ?
    • Comment ces séances de méditation s’articulent-elles de manière concrète avec les ateliers philo ?
    • Vous auriez aimé que l’on vous propose ce genre d’atelier enfant ?
    • Vous avez décidé de créer une fondation, SEVE. Comment s’est-elle mise en place et que propose-t‑elle ?
    • Comment sont-elles recrutées ?
    • De quelle manière se déroule plus particulièrement la formation d’animateur ?
    • Où les ateliers de méditation pour enfants sont-ils le plus développés aujourd’hui ?
  • Le silence : essence de la présence
  • Entretien avec Thierry Janssen
    • Aurélie Godefroy : Vous avez placé la méditation au cœur de votre enseignement tant auprès des patients que des soignants. Comment la définissez-vous ?
    • De quelle manière s’est-elle inscrite dans votre vie ? Quelle a été la première étape ?
    • À quel moment vous en êtes-vous rendu compte ?
    • Vous utilisez volontiers le verbe « contempler »…
    • Être un enfant contemplatif ne semble pas avoir été facile à vivre…
    • La joie, voilà une émotion qui fait couler beaucoup d’encre ces temps-ci…
    • De tels propos peuvent paraître un peu mystiques pour un médecin…
    • Pourtant, vous faites clairement la distinction entre spiritualité et religion…
    • Vous étiez donc un enfant mystique ?
    • Vous êtes né dans une famille catholique, je crois…
    • Vous auriez donc pu devenir égyptologue. Pourtant, vous êtes devenu chirurgien puis, plus tard, psychothérapeute et finalement enseignant spirituel.
    • Le corps occupe donc une place centrale dans votre enseignement comme dans votre existence.
    • Est-ce la raison pour laquelle vous prônez la pratique du yoga ou du qigong ?
    • Pratiquer le yoga à l’âge de douze ans s’avère assez précoce !
    • Quel serait l’avantage du yoga et du qigong par rapport aux approches méditatives plus statiques ?
    • Vous semblez avoir beaucoup étudié le sujet…
    • Vous avez alors connu une sorte d’éveil ?
    • On dirait que, d’un coup, vous êtes revenu à un état plus contemplatif…
    • D’une certaine manière, vous êtes mort à ce moment-là…
    • Est-il vraiment possible de tuer l’ego ?
    • Être n’est pas exister…
    • On sent cette paix et ce silence lorsqu’on se trouve en votre présence…
    • Effacer l’ego n’est pas simple…
    • Vous en avez profité pour méditer ?
    • Diriez-vous que cette expérience fut un éveil de la pure conscience ?
    • Qu’avez-vous appris de la phénoménologie bouddhiste ?
    • La pure conscience dont vous parlez est-elle ce que l’on appelle la « pleine conscience » ?
    • Vous insistez beaucoup sur la dimension spirituelle de la méditation. N’est-ce pas aller à l’encontre des efforts effectués ces dernières années pour introduire la méditation dans la vie laïque ?
    • Cependant, même dans le domaine spirituel il semble y avoir des contradictions et des querelles de chapelles…
    • Plus je vous écoute, plus j’entends ce silence en vous, en moi…
    • Vous incarnez ce silence…
    • Vous semblez avoir traversé une véritable initiation…
    • Vous enseignez une forme de méditation que vous appelez « plongée dans le silence intérieur ». Vous pouvez nous en parler ?
    • Ce que vous partagez ici à propos de l’impermanence, de l’interdépendance et de l’unité de tout ce qui existe se retrouve effectivement dans l’enseignement de toutes les traditions spirituelles…
  • Conclusion
  • Bibliographie sélective
  • Remerciements
  • Table
  • Dans la même série

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