L'opération Walkyrie Juillet 1944 - La chance du diable Ian Kershaw Pierre-Emmanuel Dauzat (trad.)

Résumé

Le 20 juillet 1944, une bombe éclate à la "Tanière du loup", quartier général de Hitler. L'instigateur de l'attentat, Claus von Stauffenberg, rentre à Berlin pour mettre en oeuvre le coup d'Etat qu'il a préparé avec les autres conjurés ; mais la nouvelle que le Führer a survécu fait tout échouer. La "chance du diable" a encore frappé, et la vengeance de Hitler sera terrible... L'"opération Walkyrie" a été un coup de tonnerre dans l'histoire du IIIe Reich. Il faut se représenter le courage de ces hommes d'honneur, dont le dilemme était terrible : tuer Hitler, c'était décapiter l'Allemagne alors que le pays se trouvait dans une situation critique, menacé de perdre la guerre ; en cas d'échec, au contraire, cela signifiait l'accusation de haute trahison et l'ignominie. Adapté de la biographie que Ian Kershaw a consacrée à Hitler, ce livre propose le récit, quasiment heure par heure, de l'attentat et de ses suites. Il éclaire la personnalité des conjurés et détaille le châtiment qui s'est ensuivi, à l'aide de documents très peu connus du grand public (rapports de la SS, récit des exécutions ou dernières lettres des conjurés avant de mourir).

Auteur :
Kershaw, Ian
Traducteur :
Dauzat (Traducteur), Pierre-Emmanuel
Éditeur :
Paris, Flammarion,
Genre :
Essai
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (174 p.)
ISBN :
9782081314948.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • 1 Face au dilemme
  • 2 Tâtonnements
  • 3 L’attentat
  • 4 « Le Führer est en vie ! »
  • 5 Le châtiment
  • 6 Ondes de choc
  • DOCUMENTS
    • 1 Fabian von Schlabrendorff,
      Récit de la tentative d’assassinat
      du 13 mars 1943
      • Extrait des Mémoires de Schlabrendorff (1907-1980), proche de Tresckow, qui eut un aperçu direct des projets pour tuer Hitler élaborés en 1943 au sein du groupe d’armées centre.
    • 2 Cercle de Kreisau, « Principes du Nouvel Ordre en Allemagne », 9 août 1943
      • Exposé crucial des idéaux du groupe, voué au rétablissement de la paix, de la liberté et de la justice. Rédigé par l’un de ses chefs de file, Helmuth James Graf von Moltke (1907-1945), ce texte est le fruit de trois réunions du cercle de Kreisau.
    • 3 Carl Goerdeler, Plan de paix,
      fin de l’été-automne 1943
      • Extraits de diverses déclarations programmatiques de Goerdeler (1886-1945), chef de file de la résistance civile conservatrice, visant au rétablissement d’une vie politique fondée sur le droit et les valeurs morales. Dans ce mémoire, Goerdeler plaide pour une Allemagne forte conçue comme un rempart contre la puissance de la Russie.
    • 4
      • Extraits de l’ordre Walkyrie du 26 mai 1942 : l’intention première était de prévenir un soulèvement intérieur, impliquant probablement les travailleurs étrangers en Allemagne. L’ordre était signé par Olbricht, représentant le général Fromm, commandant de l’armée de réserve.
      • Extrait du plan Walkyrie, avec le préambule désormais amendé pour servir de justification à la tentative de coup d’État, mis au point par le colonel Henning von Tresckow, entre le 7 septembre et le 10 octobre 1943. Ce document et d’autres, en relation avec cet épisode, ont été récemment découverts à Moscou. (Le plan de Tresckow envisageait l’occupation des QG de Hitler, de Himmler, de Göring et de Ribbentrop en Prusse-Orientale. L’évolution rapide de la situation nécessita des révisions du plan au cours des mois suivants.)
    • 5 Calendrier pour le groupe
      de la Bendlerstrasse, avec ordres
      en vue du soulèvement
      • Compte tenu de la confusion qui suivit l’attentat manqué, il ne fut guère possible d’appliquer comme prévu le minutieux plan logistique de coup d’État, probablement élaboré, comme le pensa la Police de Sécurité, par le lieutenant Werner von Haeften, l’aide de camp de Stauffenberg.
    • 6 Rapport de la SS sur le complot,
      26 juillet 1944
      • En moins d’une semaine, la commission spéciale de la Police de Sécurité chargée d’enquêter sur le complot contre Hitler fut à même de présenter cette reconstitution minutieuse des événements précédant et suivant immédiatement la tentative d’assassinat.
      • II
      • III
      • IV
      • V
      • VI
    • 7 Messages de Witzleben et de Stauffenberg envoyés par télétype à la Bendlerstrasse, 20 juillet 1944
      • Il s’agit des premiers ordres – de Witzleben, désigné commandant en chef du régime post-hitlérien, et de Stauffenberg (au nom de Fromm) – expédiés par les chefs de file du coup d’État après le retour de Stauffenberg du QG du Führer ; leur efficacité diminua à vue d’œil dès que l’on sut que Hitler avait survécu.
    • 8 Discours de Hitler, 21 juillet 1944,
      vers 1 heure du matin
      • Le propos de ce discours était de faire comprendre au peuple allemand non seulement que Hitler était bien vivant, mais aussi que la Providence l’avait sauvé pour qu’il continue à diriger son pays et – ce qui était faux – que seule une « minuscule clique » d’officiers s’était dressée contre lui et allait être « éradiquée sans merci ».
    • 9 Discours de Jodl, 24 juillet 1944
      • Dans son discours à divers officiers de l’état-major opérationnel, qu’il dirigeait, le général Jodl (1890-1946), principal conseiller militaire de Hitler, reconnut que le complot jouissait de soutiens plus larges qu’il ne l’avait d’abord imaginé et en parla comme d’un jour de honte pire encore que le 9 novembre 1918, le jour de la Révolution, à la fin de la Première Guerre mondiale, qui s’était gravé dans la psyché des dirigeants nazis.
    • 10 Extraits des procès
      devant le tribunal du peuple
      • Ces extraits, si brefs soient-ils, suffisent à donner une idée du ton des débats de la cour et de la façon dont le président du tribunal du peuple, Roland Freisler (1893-1945), tenta de dénigrer et d’humilier les accusés.
    • 11 Les exécutions racontées
      par un gardien de prison
      • La soif de vengeance de Hitler envers ceux qui avaient comploté contre lui trouve un écho dans cette description macabre des exécutions, même s’il n’est pas certain que Hitler ait vu le film tourné à cette occasion.
    • 12 La dernière lettre
      de Helmuth Graf von Moltke
      • Le trait dominant de cette lettre extraordinaire est la profondeur des convictions chrétiennes de Moltke (associées à une certaine forme de socialisme). Non content de l’animer et de le motiver, celles-ci lui donnaient un sentiment de supériorité sur le nazisme et ses représentants qui le tenaient dans leurs griffes et devaient bientôt l’exécuter.
    • 13 Peter Graf Yorck von Wartenburg,
      Lettres d’adieu à sa mère et à sa femme
      • Dans ces lettres touchantes, Yorck von Wartenburg (1904-1944), le plus proche collaborateur de Moltke dans le cercle de Kreisau, exprime le souci altruiste d’une meilleure Allemagne qui avait inspiré son engagement dans l’opposition à Hitler et, comme Moltke, la profondeur de la foi chrétienne qui le soutient alors que son exécution approche.
  • Table
    • Documents

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