L'adieu à la littérature : histoire d'une dévalorisation, XVIIIe-XXe siècle William Marx

Résumé

La littérature n'a peut-être jamais été plus mal considérée qu'aujourd'hui. Tous les signes montrent cette fragilisation. Mais plutôt que de s'arrêter à la description d'un mal contemporain dont nul ne doute, ce livre propose de retrouver les causes profondes de cette baisse d'influence, qui résulte d'une évolution de longue durée. La thèse est simple : entre le XVIIIe et le XXe siècle eut lieu en Europe une transformation radicale de la littérature ; sa forme, son idée, sa fonction, sa mission, tout fut bouleversé. Du magnétisme animal aux cultural studies, du sublime selon Boileau au plaisir selon Barthes, du tremblement de terre de Lisbonne au camp d'Auschwitz, de l'apothéose de Voltaire au départ de Rimbaud et aux silences de Beckett, le récit des métamorphoses de la littérature est présenté en une vaste fresque européenne, qui met en évidence un mouvement de bascule conduisant inévitablement du sommet à l'abîme. Comprendre ce mécanisme de dévalorisation, ce traumatisme de l'adieu, c'est pénétrer au cœur de la crise existentielle permanente où se débat maintenant la littérature. Mais c'est aussi se donner les moyens d'en sortir.

Auteur :
Marx, William (1966-....)
Éditeur :
Paris, les Éd. de Minuit,
Collection :
Paradoxe
Genre :
Essai
Langue :
français.
Note :
Bibliogr. p. 205-225. Index
Mots-clés :
Nom commun :
Théorie littéraire
Description du livre original :
1 vol. (234 p.) ; 22 cm
ISBN :
2707319368.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • INTRODUCTION. POUR EN FINIR AVEC L’ESSENCE DE LA LITTÉRATURE
    • Expansion, autonomisation, dévalorisation
    • Une histoire héraclitéenne de l’idée de littérature
    • Multiplicité des chronologies
    • Notes
  • I. L’ADIEU À LA LITTÉRATURE
    • Le bateau vivre
    • Les silences de monsieur Teste
    • Les paradoxes de lord Chandos
    • Notes
  • II. LES GRANDS PRÊTRES
    • De la théorie du sublime à la religion de la littérature
    • Apothéose littéraire et extase magnétique
    • La transparence du langage
    • Les gardiens du temple
    • Notes
  • III. LA CONQUÊTE DE L’AUTONOMIE
    • Les origines de l’art pour l’art
    • La bataille de 1833
    • Un traumatisme social
    • La littérature contre la vie
    • Notes
  • IV. L’ENFERMEMENT DANS LA FORME
    • L’origine nietzschéenne du concept de forme
    • Un nouveau paradigme : la musique
    • L’impossibilité de la paraphrase
    • L’infériorité de la littérature
    • La réaction antimusicale des avant-gardes
    • Limites de la critique formaliste
    • Notes
  • V. POÉSIE DU DÉSASTRE
    • Un séisme idéologique
    • Versifier l’impensable
    • Tout finit par des chansons
    • La grande tempête de 1703
    • Sunt lacrymæ litterarum
    • Notes
  • VI. DÉSASTRE DE LA POÉSIE
    • Adorno et la poésie : généalogie d’un ressentiment
    • De la poésie du désastre au désastre de la poésie
    • Après Auschwitz
    • Notes
  • VII. SUICIDES EN SÉRIE
    • Fin de l’écriture : la hantise du silence
    • Ambiguïtés des rhétoriqueurs
    • Fin de l’écrivain : Teste et ses suicidés
    • Le mythe de l’écrivain qui n’écrit pas
    • Fin de la critique : déchéance du positivisme
    • Vertiges du plaisir
    • Ruine du sens et noyade dans la culture
    • Notes
  • ÉPILOGUE. LA LITTÉRATURE HYPERCONSCIENTE
    • Les trois phases... et après ?
    • Les périls de l’hyperconscience
    • Beckett, ou le dépassement de l’adieu
    • L’ère expérimentale
    • Notes
  • BIBLIOGRAPHIE
    • INTRODUCTION
    • I. L’ADIEU À LA LITTÉRATURE
    • II. LES GRANDS PRÊTRES
    • III. LA CONQUÊTE DE L’AUTONOMIE
    • IV. L’ENFERMEMENT DANS LA FORME
    • V. POÉSIE DU DÉSASTRE
    • VI. DÉSASTRE DE LA POÉSIE
    • VII. SUICIDES EN SÉRIE
    • ÉPILOGUE

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