La Waffen-SS, 2 : soldats politiques en guerre Jean-Luc Leleu

Résumé

Issue de la troupe chargée dans les années 1930 de protéger Hitler, la Waffen-SS est devenue avec la guerre une composante déterminante des forces armées du IIIe Reich, associant au passage son nom au fanatisme guerrier. Surtout, elle est devenue le symbole de la barbarie nazie à travers les crimes que ses unités ont perpétrés en Europe occupée, à l'image des 642 civils massacrés à Oradour-sur-Glane par la division "Das Reich" le 10 juin 1944. S'appuyant sur des fonds d'archives allemands d'une exceptionnelle richesse, ce livre offre la première histoire globale des soldats SS et révèle la réalité de leurs parcours. Loin d'une légende souvent complaisante ou des idées reçues, s'attachant aux anonymes comme aux chefs, Jean-Luc Leleu a brossé une fresque qui fait date.

Auteur :
Leleu, Jean-Luc (1972-....)
Éditeur :
Paris, Perrin,
Collection :
Collection Tempus
Genre :
Essai
Langue :
français.
Note :
En appendice, choix de documentsBibliogr. p. 801-875. Index
Mots-clés :
Auteur collectivité :
Waffenschutzstaffel Allemagne , 1871-1945
Description du livre original :
1 vol. (890 p.) : couv. ill. en coul. ; 18 cm
ISBN :
9782262048174.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • QUATRIÈME PARTIE. CONDITIONNEMENT ET MOTIVATIONS
    • 15. L’endoctrinement
      • Les fonctions de l’éducation idéologique
        • Imposer les valeurs de la SS
        • Légitimer le combat
        • Fanatiser
        • Convaincre
        • Soutenir le moral
        • Justifier l’existence de la Waffen-SS
      • La conduite de l’éducation idéologique
        • La dualité de commandement
        • La disparité des pratiques
      • Les vecteurs et la pédagogie de l’endoctrinement
        • La transmission orale privilégiée
        • Le refus d’une pédagogie académique
        • La fonction idéologique des patronymes
        • L’estime de soi et la peur de l’autre
      • L’impact de l’éducation idéologique
        • Le conditionnement préalable d’une société entière
        • Un impact relatif
        • Un impact néanmoins réel
    • 16. Conditionnement idéologique et mental
      • Le conditionnement culturel
        • La presse
        • Les livres
        • Le cinéma
        • Les conférences
        • Les commémorations
        • La religion
        • Les voyages
      • Le conditionnement social
        • La philosophie générale
        • Une tradition déjà ancienne
        • Les rétributions et l’assurance sociale
        • Solidarité et entraide
        • La promotion de la natalité en temps de guerre : mariages et « permissions planifiées »
        • Les permissions
      • La justice comme moyen de conditionnement
        • La fonction idéologique de la justice SS
        • La volonté d’une « juridiction dure »...
        • ... et ses limites
        • Le poids de l’idéologie dans l’application de la justice SS
    • 17. Le rôle moral de l’encadrement
      • La vertu de l’exemple
      • L’éducation spécifique des cadres SS
      • L’adhésion au régime et aux valeurs de la SS
      • Les incitations à l’adhésion
      • Les mesures de rétorsion
    • 18. Le principe de dureté
      • Dépasser ses limites
      • Le processus mental sur le champ de bataille
      • Rôle dans les opérations militaires
      • Rôle dans l’application d’une violence extralégale
      • L’origine culturelle du principe de dureté
      • Le rapport paradoxal du principe de dureté avec le national-socialisme
      • L’éducation au principe de dureté
    • 19. Les motivations au combat
      • Les motivations idéologiques et personnelles
      • Le patriotisme
      • Le rôle du chef militaire
      • Les récompenses
      • La peur de la capture
    • 20. Cohésion et esprit de corps
      • La volonté de se distinguer de la Wehrmacht
      • La construction identitaire sur les champs de bataille
      • Le rôle de l’esprit de corps jusqu’à la fin de la guerre
      • La singularité de la division « Hitlerjugend »
      • Le point de rupture dans la cohésion des formations motorisées SS
      • L’effondrement moral au cours des derniers mois du conflit
      • La gestion mentale de l’échec
  • CINQUIÈME PARTIE. AU FRONT ET EN RETRAIT : LA  WAFFEN-SS DANS LA GUERRE
    • 21. L’emploi stratégique des formations motorisées et blindées SS
      • Rôle à l’heure du Blitzkrieg
      • La Waffen-SS devient la réserve stratégique du Reich
      • Une réserve à la « disposition exclusive » de son Führer
      • Les difficultés d’application de cette stratégie
      • Les répercussions de la prééminence stratégique accordée à la Waffen-SS
    • 22. Des limites et de l’abus d’un concept : considérations sur les formations blindées SS en tant que « pompiers du front »
      • Les limites d’une image héroïque
      • Une participation limitée à l’effort stratégique du Reich
      • La politique de préservation des formations SS par Hitler
      • La nécessité de reconsidérer le rôle des formations SS
      • Pour une plus juste interprétation des pertes de la Waffen-SS
    • 23. Les liens de subordination des formations SS à l’armée
      • La question de la subordination au regard de la responsabilité des crimes de guerre
      • L’indépendance judiciaire de la SS
      • L’autorité de commandement théorique de l’armée
      • La réalité des liens hiérarchiques
      • Une situation également avantageuse pour l’armée
    • 24. L’ingérence de la Reichsführung-SS dans les opérations militaires
      • La quête d’autonomie dans l’espace « germanique »
        • Imposer les régiments « Tête de mort » comme force exécutive de la SS
        • Lutte de pouvoir entre l’armée et la SS
        • Un commandement SS intégré, mais autonome
        • Une ingérence discrète dans l’emploi des unités SS de campagne
        • Des moyens de communication indépendants
        • La chaîne de transmission de l’information
        • Les interventions de la Reichsführung-SS
      • L’exploitation par les unités SS de la dualité de leurs liens hiérarchiques
        • Le recours providentiel à la Reichsführung-SS
        • « Jouer contre son propre camp » : le recours à l’armée contre la Reichsführung-SS
        • La troisième voie ou la tentation de la dérive
    • 25. L’emploi répressif des troupes SS
    • Les actions encadrées de répression et de police
      • Une troupe aux compétences policières sous étroit contrôle
        • Surveillance et contrôle des territoires occupés
        • Un occupant sur la défensive
      • L’exécutif répressif change de main
        • Le « décret Sperrle » et ses conséquences
        • La réponse militaire aux actions de la Résistance armée
        • La part prise par les formations de campagne SS dans la répression
        • Les formations de second rang, outils privilégiés de la répression
      • La répression dans l’« espace réservé » de la Reichsführung-SS  : l’exemple des Pays-Bas
        • L’application du concept de « troupe de police d’État »
        • La surveillance de l’archipel carcéral et concentrationnaire
    • 26. L’instrumentalisation politique et sociale de la Waffen-SS
      • Les sections de correspondants de guerre SS : l’outil de propagande de la Reichsführung-SS
        • Création et développement de l’unité de correspondants de guerre SS
        • Le nouveau reportage de guerre
        • Le relais d’une démarche politique et idéologique
      • La « troupe du parti »
        • « L’idéologie fait la force »
        • Les officiers SS, relais de la propagande de leur Reichsführung
        • L’adhésion des cercles dirigeants à l’image héroïque accolée à la Waffen-SS
      • La « fabrique des héros » : de la troupe de choc du parti à l’élite militaire du peuple en armes
        • Une politique de communication agressive
        • Kharkov, victoire médiatique de la Waffen-SS
        • La Waffen-SS, modèle social imposé à une société en guerre
  • SIXIÈME PARTIE. VALEUR MILITAIRE ET COMPORTEMENTS
    • 27. Le niveau de l’instruction militaire
      • L’instruction individuelle de base
        • Le niveau au début de la guerre
        • Les fluctuations de la valeur combattante de la troupe
        • Une étude de cas : les personnels de la 9 e  division blindée SS
      • Les spécialistes
        • Les transmissions
        • La maintenance et la conduite automobiles
        • Les répercussions opérationnelles des lacunes de l’instruction
        • Les facteurs pénalisant l’instruction
      • L’encadrement
        • Niveau au début du conflit
        • La sélection par « le tamis du front » et ses conséquences
        • L’épuisement des ressources d’encadrement
        • Les conséquences d’une (trop) rapide promotion de l’encadrement
        • Les officiers d’état-major
      • Niveau global de l’instruction aux heures décisives du conflit
        • 1943 : l’apogée
        • À la veille de la bataille de Normandie
        • À la veille de la contre-offensive des Ardennes
    • 28. La valeur au combat : une élite militaire ?
      • Prise de distance avec le mythe
        • La discrimination positive à l’égard de la Waffen-SS sous le III e  Reich
        • L’exagération de la valeur militaire des troupes SS
        • Au fondement du mythe : les combats à l’est des formations SS au cours de l’hiver 1941-1942
      • La valeur militaire à l’épreuve du front
        • Mise en perspective
        • Valeur défensive – valeur offensive
        • Entre mythe et réalité, un cas d’école : la division « Hitlerjugend » dans la bataille de Normandie
      • Une valeur limitée par le principe d’économie des forces
        • L’engagement partiel des forces
        • Tirer profit des pertes pour limiter la participation aux combats
        • Un réflexe de conservation
    • 29. Les rapports entre la Waffen-SS et la Wehrmacht
      • La Wehrmacht face à ses contradictions
        • La primauté de l’intérêt professionnel
        • La rivalité professionnelle
        • La tentation de l’efficacité
        • L’attrait de l’élitisme
      • Les relations en marge des combats
      • Les ruptures du contrat moral
        • Les conséquences de la politique d’économie des forces
        • Frères d’armes ?
        • Les heurts de la fin de la guerre : défiance et repli communautaire
    • 30. Crimes de guerre et violences extralégales
      • La violence dans la culture de la SS en armes
        • Le rôle de l’idéologie
        • La quête de la réputation militaire
        • La normalisation partielle des comportements au sein des nouvelles divisions SS
        • Ne pas décevoir : les excès de violence sur le front Ouest en 1944
      • Le chemin d’Oradour
        • Une politique répressive empirique
        • Heinz Lammerding et la politique de terreur à l’est
        • 8-11 juin 1944 : une transposition circonstancielle de la guerre menée à l’est
      • Les ressorts du passage à l’acte
        • L’obligation de dureté
        • L’exercice de la violence au sein de la troupe
        • Les bourreaux volontaires
        • Les réfractaires à la violence extralégale
        • Les bourreaux « malgré eux »
  • Conclusion
  • ANNEXES
    • Abréviations
    • Sigles des centres d’archives
    • Tableau et équivalence des grades
    • Organisation de la Reichsführung-SS , 26 novembre 1940
    • Sources et bibliographie
      • Notes sur les sources consultées
      • Commentaires sur les statistiques
      • 1. ARCHIVES NON PUBLIÉES
      • 2. SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES
        • Guides des sources et registres bibliographiques
        • Sources publiées
        • Autobiographies, mémoires et journaux personnels
        • Littérature publiée jusqu’en 1945
        • Littérature publiée après 1945
    • Bibliographie complémentaire à la deuxième édition
  • Remerciements

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