Éloge de la traduction : compliquer l'universel Barbara Cassin

Résumé

Dans le sillage du Vocabulaire européen des philosophies, Dictionnaire des intraduisibles, paradoxalement traduit ou en cours de traduction dans une dizaine de langues, Barbara Cassin propose sur la traduction un point de vue peu banal. Se méfiant de l'Un et de l'universel du Logos, elle se sert de l'outil sophistique pour faire l'éloge de ce que le logos appelle « barbarie », des intraduisibles, de l'homonymie. Pour combattre l'exclusion, cette pathologie de l'universel qui est toujours l'universel de quelqu'un, elle propose un relativisme conséquent - non pas le binaire du vrai/faux, mais le comparatif du « meilleur pour ». Elle montre que la traduction est un savoir-faire avec les différences, politique par excellence, à même de constituer le nouveau paradigme des sciences humaines. Parce qu'elles compliquent l'universel, dont le globish, langue mondiale de communication et d'évaluation, est un triste avatar, les humanités sont aujourd'hui passées de la réaction à la résistance.

Auteur :
Cassin, Barbara (1947-....)
Éditeur :
[Paris], Fayard,
Collection :
Ouvertures
Genre :
Essai
Langue :
français.
Mots-clés :
Nom commun :
Traduction
Description du livre original :
1 vol. (246 p.) ; 22 cm
ISBN :
9782213700779.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Avertissement
  • Ouverture. Éloge du grec
  • Chapitre 1. Éloge des intraduisibles
    • Après Babel, avec bonheur
    • Contre la pathologie de l’universel : être plutôt barbare ?
    • Depuis ailleurs : une langue et non la langue
    • Être plutôt sophiste ?
    • Es gibt Sein/Il y a des langues
    • Mot ou concept ? Parler en second
    • Un geste politique
    • Globish et langue anglaise
    • Le nationalisme ontologique, ou l’allemand plus grec que le grec
    • « Plus d’une langue » : Derrida et Lacan, sophistes
    • La porosité des disciplines : quelle intimité entre un philosophe et sa langue ?
    • Attention Travaux.
    • Des intraduisibles comme méthode
  • Chapitre 2. Éloge de l’homonymie
    • Du mal radical à l’empreinte digitale des langues
    • Le pied d’une montagne
    • Homonymies et amphibolies ou la croix des traducteurs : un cas d’école
    • Un morphing  ?
    • La phrase ne peut pas ? Vraiment ?
    • Palimpseste, traduction intra-linguistique et optimum d’écriture
    • La traduction, sommet de l’iceberg, ou comment plus de philologie sauve
    • L’intégrale des équivoques : un comparatisme de symptômes
    • La traduction automatique : homonymie, le retour
    • Wordnet et les catégories d’Aristote
    • D’un nuage d’homonymes à un nuage d’homonymes : une clinique du cas
  • Chapitre 3. Éloge du relativisme conséquent
    • Le dispositif Protagoras
    • Mesurer la vérité : le relativisme comme comparatif dédié
    • La haine du relativisme – « ma raison pure ou le chaos »
    • « Il te faut supporter d’être mesure » : éduquer le goût
  • Chapitre 4. Le dispositif Humboldt
    • L’emboîtement des energeiai
    • L’Agamemnon d’Eschyle ou de la paideia
    • Étrangeté et étranger
    • L’amour de la langue ?
    • Un panthéon, pas une église
    • L’encombrant problème du génie des langues
    • Anthropologie et philosophie : le « relativisme linguistique »
    • Un rivarolisme du multiple ?
    • Délier langue et peuple : « une langue, ça n’appartient pas »
    • Entre les langues, ou de la philologie
  • Chapitre 5. « Entre »
  • Remerciements

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