Je danse donc j'existe : le grand boom de la danse thérapie Catherine Maillard préface de Patrice van Eersel entretiens avec Carolyn Carlson, Sonia Schoonejans, Amiyo Devienne... [et al.]

Résumé

Depuis toujours, sous toutes les latitudes, la danse fait partie des rituels de guérison et de célébration. Aujourd'hui, la danse-thérapie rencontre un engouement croissant. Au-delà du simple divertissement, elle inaugure un autre rapport au corps, le libérant de siècles de tabous et de frustrations. Elle apparaît aussi comme un outil de développement personnel et de connaissance de soi. Enfin, répondant au besoin crucial d'une époque en quête de «vivre ensemble», elle nourrit notre sentiment d'appartenance au groupe.

Auteur :
Maillard, Catherine (1961-....)
Éditeur :
Paris, Albin Michel,
Genre :
Essai
Langue :
français.
Note :
Bibliogr. p. 207
Mots-clés :
Nom commun :
Danse-thérapie -- Récits personnels
Description du livre original :
1 vol. (215 p.) ; 23 cm
ISBN :
9782226316226.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Préface
    par Patrice van Eersel
  • Introduction
    Catherine Maillard
  • PRÉLUDE
    • « Je n’imagine pas de plus belle thérapie
      que la danse »
      Entretien avec Carolyn Carlson
      • Concevez-vous que danser puisse être une thérapie ?
      • Y a-t-il un rapport entre cet art majeur qu’est la grande danse classique et les danses que n’importe qui peut pratiquer, par exemple le samedi soir ?
      • Mais nous ne dansons plus de façon rituelle, aux grandes occasions de l’existence, comme faisaient les peuples anciens...
      • Il y a quand même des années-lumière entre un danseur professionnel et un danseur amateur !
      • Pourrait-on remplacer la phrase biblique « Au commencement était le Verbe » par « Au commencement était le geste » ?
      • Pourrait-on dire : « Montrez-moi comment vous bougez, je vous dirai qui vous êtes » ?
      • Sur lui et sans doute sur la culture dont il est issu. Dans certaines cultures traditionnelles, tout le monde a une gestuelle incroyablement belle – je pense à des régions d’Afrique ou d’Asie...
      • Mais nos nouvelles générations n’ont-elles pas gagné en élégance dans leur gestuelle – je pense notamment à tous ceux qui pratiquent des sports de glisse ?
      • Y a-t-il un rapport entre la danse et la méditation ?
      • Pour vous, qu’est-ce que la « vie intérieure » ?
      • Quelle réponse ?
      • Les vôtres jouent-ils un rôle dans votre création ?
      • Comme si l’on dansait autour d’un trou noir...
      • Pourquoi ?
      • Notre for intérieur serait un espace d’accueil ?
      • Le monde actuel, si rapide et excitant, ne casse-t-il pas notre intériorité ?
      • Qu’est-ce que cela change ?
      • Vous avez dit que vous aviez eu l’impression d’avoir déjà vécu au Japon. Dansiez-vous dans cette autre vie ?
      • Et vous croyez à la réincarnation...
  • LES PRÉCURSEURS DU XXe SIÈCLE
    • Isadora Duncan :
      la danseuse aux pieds nus
      Entretien avec Sonia Schoonejans
      • Commençons par la danse elle-même. Quelle était la spécificité d’Isadora Duncan ?
      • Elle cherchait à libérer de leur corset les femmes de son époque. De quoi nous libérerait-elle aujourd’hui ?
      • De nombreuses danseuses l’ont imitée, sans jamais l’égaler. Qu’avait-elle de si particulier ?
      • C’est-à-dire ?
      • Elle parlait de la danse comme d’une « vibration de l’âme pour s’élever vers une vie harmonieuse ». Le corps serait le support de l’âme et par la danse nous pourrions nous élever ?
      • Hormis le plexus, clé de l’ouverture vers le ciel, il semblerait que sa danse puise aussi dans la gigue irlandaise (Isadora Duncan était d’origine irlandaise) et dans ses lectures (les vers de Whitman par exemple)...
      • Quelle est la part de la danse grecque dans sa danse ?
      • En quoi sa danse est-elle universelle ? Pourquoi continue-t-elle encore aujourd’hui à faire écho ?
  • LES PRÉCURSEURS DU XXe SIÈCLE
    • Georges I. Gurdjieff : l’art du mouvement
      sacré pour l’harmonisation de soi
      Entretien avec Amiyo Devienne
      • Comment avez-vous rencontré la pratique du « mouvement sacré » selon Gurdjieff ?
      • Que s’est-il passé pour vous grâce à la découverte de ces mouvements ?
      • On imagine qu’avec une pratique si différente, l’apprentissage a été long.
      • Si vous deviez définir les mouvements sacrés de Gurdjieff, que diriez-vous ?
      • À quoi ressemblent ces mouvements ?
      • Une partie de cette pratique repose sur des exercices appelés « sensations » et d’autres sur le « rappel de soi ». Quelle est la différence ?
      • Cette pratique comprend aussi des phases de comptage, qui semblent très mentales...
      • La notion d’attention constitue clairement le centre du processus, donc.
      • Comment stimulez-vous l’attention du cœur ?
      • La danse gurdjievienne est censée nous servir de miroir, pour nous révéler à nous-mêmes. Comment ?
      • Comment enseigner cette pratique ?
      • C’est-à-dire ?
      • Différents tempos ou positions vont représenter différents états d’énergie ?
      • Pour Gurdjieff, le corps est-il le lieu de la spiritualité ?
      • Cette danse propose donc de devenir plus libre...
      • Quand on les pratique pour la première fois, ces danses peuvent donner l’impression d’appeler à la méditation.
      • J’ai particulièrement ressenti l’unité du groupe de danseurs quand vous avez abordé la notion d’ennéagramme. Même pour une débutante comme moi, il était clair que chacun faisait partie du tout... Qu’est-ce que révèle l’ennéagramme au sein du groupe ?
      • De quelle façon ?
      • D’autres pratiques, comme les mouvements « en canon », permettent aussi de prendre sa place au sein du groupe. La clé semble toujours résider dans ce mélange particulier d’attention à soi et d’écoute du groupe, sans lequel ça ne fonctionne pas...
      • En termes de transformation de la vie quotidienne apportée par la pratique de la danse gurdjievienne, y a-t-il quelque chose de déterminant dont vous aimeriez témoigner ?
    • Danse primitive et psychanalyse
      Entretien avec France Schott-Billmann
      • Se soigner par la danse, l’être humain l’a toujours fait, sous toutes les latitudes et dans toutes les cultures. Comment résumer l’histoire de la danse de nos ancêtres ?
      • Ces thérapies dansées sont-elles toujours d’actualité pour notre époque et pour les maux dont souffrent nos contemporains ?
      • Qu’en est-il de la pulsation ?
      • L’autre structure rythmique que vous citez est le va-et-vient... qui nous renvoie également à la mémoire archaïque de la mère, non ?
      • Bercer son enfant, c’est ainsi remplir une fonction psychique fondamentale ?
      • Dès la naissance, nous sommes donc tous des danseurs ?
      • Que voulez-vous dire ? Qu’est-ce que la mère transmet, que l’on va retrouver dans la danse ?
      • Que pensez-vous de la danse-thérapie telle qu’elle se pratique aujourd’hui ? Le parquet de la salle de danse peut-il se substituer au divan du psychanalyste ?
      • La danse-thérapie peut-elle contribuer à réunifier l’être humain moderne, dont le mental est trop souvent coupé du corps ?
      • Où intervient la « fonction de symbolisation » dont vous parlez souvent ?
      • Pourrait-on dire que la danse nous connecte à des énergies créatrices et donc transformatrices ?
      • Vous disiez que la danse s’articule au niveau social quand elle devient groupale. La danse-thérapie doit-elle forcément se pratiquer en groupe ?
      • Dans tous les cas, vous dites que la danse est une « pratique identitaire ». En quoi danser peut-il nous aider à mieux nous connaître et à mieux nous aimer ?
      • À qui recommanderiez-vous la danse-thérapie ?
      • Une récente étude rapporte qu’aujourd’hui plus de 95 % des femmes sont insatisfaites de leur corps. La danse suffirait-elle à balayer les regards critiques que nous posons sur nous-mêmes ?
      • Y a-t-il des contre-indications à la pratique de la danse-thérapie ?
      • De quelle façon la danse-thérapie remédie-t-elle à la fatigue ?
      • Certaines idées reçues ont la vie dure. Ainsi, nombreux sont ceux qui pensent que la danse n’est pas faite pour tout le monde, et plus encore qu’elle est réservée aux femmes. Selon vous, femmes et hommes retirent-ils les mêmes bénéfices de la danse-thérapie ?
      • N’est-ce pas une façon de dire que la danse répond à notre quête de liberté ?
    • La danse des cinq rythmes : la « vague »,
      source de transformation
      Entretien avec Gabrielle Roth
      • Comment l’histoire de la danse des cinq rythmes a-t-elle commencé ?
      • Que sont ces cinq rythmes ?
      • Que faut-il faire pour pouvoir s’abandonner à chacun des rythmes ?
      • Le grand défi est donc un retour au corps ?
      • Où peut nous entraîner cette danse ?
      • Nous vivons une époque où les relations se complexifient, avec beaucoup de malentendus, en particulier au sein du couple. La danse des cinq rythmes peut-elle servir de nouvel outil relationnel ?
      • Vous parlez parfois de « danse extatique ». Cela signifie-t-il que cette danse a une dimension spirituelle ?
      • Peut-on considérer cette danse comme thérapeutique ?
      • Nous devions revoir Gabrielle Roth et poursuivre cet entretien. Le décès prématuré de cette magnifique artiste nous en a empêchés. Pour lui rendre hommage, nous avons donc décidé de prolonger notre entretien interrompu par cet extrait de son livre La Danse des cinq rythmes, dont la traduction française est parue au Courrier du livre, en 2009.
    • Anna Halprin: le life art process,
      le mouvement et l’art nous informent
      sur la réalité de nos vies
      Entretien avec Marie Motais
      • Pour poser le décor, qu’est-ce qui se cache derrière ces trois mots, life art process ?
      • Comment le LAP est-il entré dans votre propre pratique artistique et pédagogique ?
      • Dès l’origine du travail de chorégraphe d’Anna Halprin, l’anatomie semble occuper une place prépondérante. Quelle était son intention au départ ?
      • Le parcours d’Anna Halprin s’est illustré par sa volonté de sortir la danse de sa forme artistique, vouée au spectacle, et par l’importance qu’elle donnait à la notion de task, « tâche ». De quoi s’agit-il ?
      • C’était son projet dès le départ : que le quotidien inspire l’art et que danser devienne un art de vivre, non ?
      • C’est ainsi que, selon elle, la danse devient un art qui soigne, mais qui est aussi apte à panser les blessures sociales ?
      • Elle a aussi été très active pendant la guerre du Vietnam...
      • Nous reviendrons sur la planetary dance, mais restons encore un peu sur les fondements : nos gestes, notamment ceux de la danse, seraient à la fois un pont pour accéder à nos souvenirs et un langage dont disposerait notre corps pour les exprimer ?
      • Tout ce que notre corps a emmagasiné (peur, colère, tristesse, désespoir, confusion, joie, extase) apparaît lorsque nous le laissons nous exprimer ?
      • La danse permettrait donc de faire remonter nos vieilles histoires ?
      • Danse-t-on ses émotions avec une intention thérapeutique ?
      • Et comment cette expression dansée va-t-elle influencer notre histoire ?
      • Comment la danse aide-t-elle le danseur à découvrir ses qualités insoupçonnées ?
      • Vous avez dit que cette approche fait référence à différents niveaux d’attention. Pourriez-vous les préciser ?
      • L’attention suffit-elle à provoquer les insights de transformation, ces prises de conscience dont parle le life art process ?
      • Dans son film Breath Made Visible, Anna Halprin évoque son cancer à l’âge de cinquante ans, une maladie dont elle dit qu’elle lui était apparue dans un dessin qui la représentait, lors de la « danse de son autoportrait ». De quoi s’agit-il ?
      • Danser son autoportrait aurait donc un effet d’autoguérison ?
      • Mais les résistances ne disparaissent pas pour autant. Je me souviens d’une participante qui s’est bloqué le dos dès le premier jour. Elle a dû poursuivre le week-end couchée !
      • C’est-à-dire ?
      • Anna Halprin établit un lien entre l’épanouissement personnel et le talent artistique. Est-ce à dire que nous sommes tous potentiellement des artistes ?
      • Au-delà d’une pratique personnelle, le life art process propose de trouver sa place dans la communauté. Parlez-nous de vos petites danses du jour. Quel est leur enjeu social ?
      • Et la planetary dance ? Parlez-nous maintenant de cette création d’Anna Halprin.
      • Dans Breath Made Visible, Anna Halprin dit : « En pleine nature, quand vous levez les bras, vous sentez le ciel et vous vous déplacez avec un sens différent de l’espace. » Danser dans la nature apporte quelque chose de spécifique ?
    • Rolando Toro : la biodanza, l’art de la
      « vivencia », une pédagogie de l’art de vivre
      Entretien avec Paula Roulin Prat
      • Comment avez-vous rencontré la biodanza ?
      • Que s’est-il donc passé de si important dans cet atelier pour que la biodanza devienne le centre de votre vie ?
      • Quel genre d’homme était Rolando Toro ?
      • S’inscrit-il dans la lignée des précurseurs comme Rudolf Steiner ou Isadora Duncan ?
      • La biodanza comme alternative au LSD ! Comment en est-il arrivé là ?
      • Comment définissait-il la biodanza ?
      • En quoi peut-on dire que la biodanza est un « système d’intégration » ?
      • Comment favorise-t-elle cette interrelation ?
      • Pourquoi parler de « rééducation affective » ?
      • Mais vous parlez aussi de « rénovation organique »...
      • Ah bon ?
      • Et la danse reprend ensuite ?
      • Et que sont les « fonctions originaires de la vie » dont parle votre définition de la biodanza ?
      • Qu’est-ce qu’une vivencia ?
      • À la notion de vivencia sont associées des « lignes », au nombre de cinq, je crois. De quoi s’agit-il ?
      • Retrouve-t-on ces cinq catégories dans vos exercices de danse ?
      • J’aimerais revenir sur la notion d’affectivité et de contact. Votre pratique est souvent perçue comme « sensualiste ». Pouvez-vous nous éclairer sur cette dimension ?
      • Il vous arrive de parler de « transcendance ». Que vient-elle faire dans la danse ?
      • Mais quel rapport avec la danse proprement dite ?
      • Quel rôle joue le rythme ?
      • Rolando Toro n’a apparemment jamais cessé d’inventer de nouvelles formes pour nourrir sa biodanza. Son dernier apport semble avoir été la notion d’« inconscient numineux ». Qu’est-ce que c’est ?
      • À quoi ressemble la danse du chaos ?
      • Concrètement, comment faites-vous pour enseigner la biodanza ?
      • Nous ne danserions pas simplement avec nos pieds, notre corps, et nos émotions, mais aussi avec nos neurones miroirs ! Pouvez-vous nous en dire plus ?
      • Faut-il déjà savoir danser un minimum pour pouvoir se lancer sans crainte dans la biodanza ?
      • Diriez-vous que la biodanza est un outil de développement personnel ?
      • Notamment parce qu’elle ouvre sereinement ses participants au plaisir ?
      • La biodanza est-elle enseignée aux personnes âgées, qui souffrent peut-être davantage que les autres de tous les maux que vous décrivez ?
      • Quels types de transformations avez-vous surtout vues se produire chez tous ceux qui la pratiquent ?
    • La danse biodynamique,
      spirale de vie
      Entretien avec Rafael Baile
      • Vous étiez un danseur professionnel qui se vouait à une carrière de danseur étoile. Comment vous est venue l’idée de la danse biodynamique ?
      • Votre danse biodynamique est donc née du deuil que vous avez dû faire de votre carrière de danseur de ballet et du défi que les circonstances vous invitaient à relever auprès des psychotiques ?
      • Vos recherches vous ont alors mis sur les traces du mouvement régénérateur, de quoi s’agit-il ?
      • Est-ce en quelque sorte une gymnastique de l’involontaire ?
      • Mais vous êtes allé plus loin, introduisant les différents stades motriciels de l’évolution des espèces. Vous avez montré que les structures archaïques de la psychomotricité existent toujours en nous aujourd’hui.
      • Une autre thérapie gestuelle ?
      • Selon vous, notre capacité à danser dès l’enfance constitue un support de communication essentiel. Le problème, c’est que certains n’ont pas reçu les bonnes informations, ce qui leur interdit de se « laisser danser »...
      • La biodynamique se situe donc au cœur de votre pratique. Comment la définissez-vous ?
      • La respiration joue bien sûr un rôle clé...
      • Vous parlez beaucoup du mouvement ondulatoire archaïque. Quelle est l’influence de la respiration sur la colonne vertébrale ?
      • À vous entendre, notre colonne vertébrale est un peu comme un clavier qui, bien utilisé, nous permettrait de jouer la partition complète de notre corps. Suivant quel solfège ?
      • Que peut-on dire du premier mouvement, celui du corps félin ?
      • Ce corps félin, on comprend qu’on en ait besoin en pleine nature, mais dans notre civilisation urbaine sophistiquée ?
      • Comment faire s’exprimer ce corps ?
      • Au corps félin vous ajoutez le corps oiseau. Pourquoi « oiseau » ?
      • Comment ?
      • Vos ateliers ont donc une visée thérapeutique...
      • Et qu’en est-il alors de la danse elle-même ?
      • Votre méthode intègre-t-elle la notion de chorégraphie ?
      • Pourquoi se lancer ce défi si on n’est pas un danseur professionnel ?
      • Pourquoi chercher à franchir cette étape, alors que danser représente déjà un défi pour certains ?
      • Votre livre s’intitule La Danse biodynamique, spirale de vie. Pourquoi la « spirale » ?
      • La danse biodynamique a donc aussi une visée spirituelle ?
    • La danse médecine,
      un voyage chamanique
      en mouvement
      Entretien avec Susannah et Ya’Acov Darling Khan
      • Comment est née la danse médecine ?
      • Quels en sont les fondements ?
      • Pour réaliser ce fantastique potentiel, votre livre Danse médecine parle d’un « voyage chamanique en mouvement ». Qu’entendez-vous par là ?
      • La danse s’est-elle imposée à vous comme une évidence quand vous avez rencontré des chamanes ?
      • Est-ce une capacité spontanée que nous avons tous, ou faut-il parcourir un long chemin d’apprentissage ?
      • Selon vous, la danse médecine permet de se relier à la nature et aux quatre éléments, le feu, l’air, la terre et l’eau. De quelle façon ?
      • Aujourd’hui l’écologie se trouve au centre de nos préoccupations. La danse médecine est-elle une voie intérieure pour répondre à cet immense problème extérieur ?
      • Quelle est l’importance du groupe dans votre pratique ?
      • Vous trouvez nos contemporains de plus en plus désincarnés ?
      • Comment concilier cette possibilité de jouissance naturelle avec le culte de l’apparence et le diktat du corps mince, galbé, éternellement jeune ?
      • Plus que faire de beaux mouvements, la danse médecine pourrait nous ouvrir au merveilleux, à la magie de la vie ?
      • Quid des émotions, à la fois sel et poison de notre existence, tant nous ne savons plus que faire avec elles ? Et quel lien établissez-vous en danse médecine entre les émotions, le corps et le mouvement ?
      • La gratitude est au cœur de votre enseignement. Dans vos stages, vous dites à vos élèves de « remercier leur corps »...
      • C’est donc notre corps qui peut nous ramener à l’essentiel ?
      • Est-ce d’abord avec notre corps que nous vivons la liberté ? Il est pourtant le théâtre de nos plus grandes limitations...
      • Parmi les artistes qui vous ont inspirés, Isadora Duncan, grande prêtresse de la liberté, tient une place de choix...
      • En quoi le life art process d’Anna Halprin vous semble-t-il important ?
      • Pendant le stage que j’ai suivi avec vous, vous nous avez proposé d’entrer en relation émerveillée avec nos mains, de les laisser se mouvoir, avec créativité, sans intention volontaire. Comme une ouverture à nos multiples facettes... En quoi cette exploration peut-elle nous enseigner ?
      • Danser est le moyen de laisser émerger notre histoire ?
      • Pourquoi est-ce important, de savoir que nous sommes constitués de terre, de feu, d’air et d’eau ?
      • La guérison que permet la danse médecine a-t-elle un rapport avec la transe ?
      • La plupart du temps, méditer se fait immobile et en silence. Vous proposez d’atteindre le même état en musique et en dansant ?
    • « L’art-thérapie repose d’abord
      sur l’indicible »
      Entretien avec Jean-Pierre Klein et Nicole Estrabeau
      • Vous avez écrit : « Le corps devient symbole sans cesser de rester corps. Il incarne la destinée humaine en donnant à l’évidence, dans la suspension d’une parenthèse, la preuve que parfois l’être humain sait, de son vivant, échapper à sa condamnation à mort – bref, qu’il n’est pas maudit. » La danse-thérapie peut-elle illustrer ce propos audacieux ?
      • L’art-thérapie en général, avez-vous dit dans une interview au magazine Nouvelles Clés, « ne se situe pas dans l’explication de l’origine des troubles »...
      • La danse a-t-elle une spécificité dans cette approche révolutionnaire ?
      • Ce qui n’est pas évident dans notre société où les messages extérieurs se densifient sans cesse...
      • Vous voulez dire que la danse-thérapie va nous permettre de sortir de nos conditionnements et de nous réinventer ?
      • Vous évoquez la mise en forme imaginaire de soi, qui provoque la transformation et même la guérison. Mais qu’est-ce que vous entendez par « guérison » ?
      • Ce que l’on pourrait illustrer par l’une de vos citations : « Être à soi-même son propre réanimateur permet ainsi au danseur de rappeler que l’âme, même réduite en braise, garde sa flamme disponible au cœur de toute matière humaine. »
      • Et quelle est la part de l’art proprement dit ?
      • Pouvons-nous tous devenir auteurs de symboles ?
      • Mais le fait de nommer avec des mots n’est-il pas important pour la prise de conscience et donc pour la guérison ?
      • La recherche d’un espace poétique fait-elle partie de la danse-thérapie ?
      • La notion d’éphémère est-elle importante ?
      • Comment procède le danse-thérapeute?
      • Comment se déroule une séance ?
      • Quels sont les principes agissants d’un tel thérapeute ?
  • FINALE
    • « La danse va prendre de plus en plus
      de place dans le monde »
      Entretien avec Angelin Preljocaj
      • Concevez-vous que danser puisse être appréhendé comme une thérapie offerte à qui le désire ?
      • Que vous apporte-t-elle concrètement de si personnel ?
      • C’est un sujet sur lequel travaille, au Collège de France, le génial neurophysiologiste Alain Berthoz, dont les recherches servent aussi à améliorer... les vertus thérapeutiques du geste !
      • Un groupe d’hommes et de femmes en train de marcher consciemment, est-ce d’abord cela, une troupe de danseurs ?
      • Cela fait penser à la notion de ma en japonais – qui est un peu la conscience de l’espace-temps qui nous entoure –, bien connue des artistes martiaux et de tous ceux qui font un travail d’intelligence collective physique, l’un des plus spectaculaires étant par exemple le vol d’une escadrille d’avions à réaction se frôlant à des vitesses folles...
      • Justement, ne trouvez-vous pas que notre société se réconcilie peu à peu avec la danse des corps ? Toutes les pratiques de sport de glisse, par exemple, n’en sont-elles pas le signe ?
      • Cette « seconde nature » n’est-elle pas aussi ancienne que l’humanité, ou même que la vie ? N’y a-t-il pas eu danse dès qu’est apparu un mouvement rythmique ?
      • Ou des danses de salon, de la valse au rock.
      • Mais la danse n’était-elle pas déjà un art pour les Grecs ?
      • Qu’il s’agisse de rejoindre le ciel ou la terre, nous ne nous situons plus là dans le lien social.
      • Ce que vous dites fait penser à ce que confient les religieux qui font vœu de totale obéissance : au-delà d’un écrasement impitoyable de leur corps et de leur ego, ils disent avoir découvert une liberté éblouissante.
      • Puissent les simples danseurs amateurs bénéficier un tout petit peu de cette grâce inouïe !
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