Les ancres dans le ciel : l'infrastructure métaphysique Rémi Brague

Résumé

" On n'a pas besoin de métaphysique, et encore moins de sa version populaire, la religion. Il suffit d'une bonne morale pour savoir quoi faire, d'un droit et d'une politique efficaces pour la faire respecter. ". C'est faux. Cela a pu être vrai. Cela reste vrai là où il s'agit de fournir des règles pour que les hommes vivent en paix les uns avec les autres. Seulement, aujourd'hui, l'homme a réalisé le projet moderne et pris son destin en main. Il peut décider librement d'être ou de ne pas être. Pourquoi y aurait-il de l'être et pas plutôt rien ?. Désormais, une nouvelle question se pose, celle de la légitimité de l'humain. Pour lui donner une réponse positive, il faut que la vie soit un bien. Il ne suffit pas qu'elle soit agréable ou intéressante pour ceux qui sont déjà vivants-ce que nul ne nie. Il faut encore que la vie soit un bien tellement grand qu'on ait le droit d'y appeler d'autres. Et affirmer que l'être vaut toujours mieux que le néant, c'est une décision métaphysique. Pour que la vie humaine reste possible, il faut une métaphysique forte. La métaphysique n'est pas, ou plus, un édifice dans les nuages. Elle est devenue l'infrastructure même de la vie humaine. " Animal métaphysique ", l'homme est en train de le devenir le plus littéralement du monde.

Auteur :
Brague, Rémi (1947-....)
Éditeur :
Paris, Éd. du Seuil,
Collection :
L'ordre philosophique
Genre :
Conférence
Langue :
français.
Note :
Texte issu de conférences prononcées à Barcelone du 23 au 27 mars 2009 dans le cadre de la chaire Joan Maragall
Mots-clés :
Nom commun :
Philosophie de l'homme | Métaphysique
Description du livre original :
1 vol. (135 p.) ; 21 cm
ISBN :
9782021029543.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Avant-propos
  • Chapitre premier La métaphysique
    comme savoir et comme vécu
    • § 1. D’un livre à un substantif, puis à un adjectif
    • § 2. Une discipline philosophique
    • § 3. Une dimension de l’humain
    • § 4. Une absence à compenser
  • Chapitre II La métaphysique remise à sa place
    • § 5. La destruction moderne de la métaphysique
    • § 6. La métaphysique comme renchérissant sur la physique
    • § 7. L’exode kantien
  • Chapitre III Le refus nihiliste de la métaphysique
    comme pessimisme
    • § 8. La montée du nihilisme
    • § 9. Nihilisme et pessimisme
    • § 10. La convertibilité des transcendantaux
    • § 11. Le désir du bien
  • Chapitre IV L’être comme existence brute
    et la contingence de la vie
    • § 12. La réduction de l’être à l’existence
    • § 13. La dérive volontariste
    • § 14. La contingence de la vie
    • § 15. L’envie de soi-même
  • Chapitre V Embarquement, autonomie et clôture
    • § 16. Sur le même bateau
    • § 17. L’autonomie
    • § 18. La société immanente
    • § 19. Facilité du néant
  • Chapitre VI Le suicide et l’amour de la vie
    • § 20. Du suicide
    • § 21. Suicide et immortalité
    • § 22. Aimer vivre et aimer la vie
  • Chapitre VII L’autodestruction de l’humanité
    • § 23. En finir avec l’« animal métaphysique »
    • § 24. Les armes du suicide
    • § 25. Le poids de chaque génération
    • § 26. Le suicide collectif
  • Chapitre VIII La vie, de quel droit ?
    • § 27. Mortalité et natalité
    • § 28. Le droit de procréer
    • § 29. La fin de la contingence
    • § 30. La production de l’humain
  • Chapitre IX En deçà du bien et du mal
    • § 31. Le siècle de l’Être
    • § 32. La base infra-morale de la morale
    • § 33. L’athéisme incapable de susciter la vie
    • § 34. Le bus abusif
  • Chapitre X La métaphysique comme objet de liberté
    • § 35. Retour à Platon
    • § 36. La liberté jusqu’au bout
    • § 37. La liberté et le Bien
    • § 38. Le sacrifice
    • § 39. La foi ou la mort
  • Conclusion
  • Index

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