Le développement durable va-t-il tuer le capitalisme ? : les réponses de l'éco-capitalisme Patrick d'Humières

Résumé

La crise récente sonne le glas de la "world company", cette organisation mondiale caricaturale -et tant caricaturée- insensible aux particularismes locaux, aux considérations sociales et aux problèmes du monde. Désormais, les chefs d'entreprise ne peuvent plus considérer les aspirations collectives et la sphère publique comme secondaires ou extérieures à leurs intérêts. "Ils ne doivent pas être les derniers à comprendre les changements du monde !" Cette mutation passe par la prise en compte des "parties prenantes" (citoyens, salariés, clients, épargnants) afin et d'intégrer les "coûts sociétaux" dans la définition et le prix des produits, et de susciter une co-régulation constructive des marchés et de préserver les intérêts et les aspirations à long terme des collectivités humaines. L'éco-capitalisme naissant ainsi décrit par Patrick d'Humières est la matrice du modèle économique futur. Prenant le contre-pied de la dénonciation défaitiste de "l'horreur économique", ce modèle durable l'emportera inéluctablement sur le modèle ancien parce que, lentement, la société civile "prend la main" sur la dynamique des marchés. Patrick d'Humières est l'un des meilleurs experts français du développement durable. Ayant exercé des responsabilités de direction en entreprises et au sein d'organisations professionnelles, il a participé à la construction du mouvement en faveur de la Responsabilité Sociale des Entreprises en France. Auteur de plusieurs ouvrages de référence sur le développement durable, il est conseil stratégique dans ce domaine.

Auteur :
Humières, Patrick d'
Éditeur :
Paris, Maxima-L. du Mesnil,
Langue :
français.
Pays :
France.
Note :
Bibliogr. p. 217-223En appendice, choix de documents
Mots-clés :
Nom commun :
Responsabilité sociale des entreprises -- 1990- | Développement durable -- 1990-
Description du livre original :
1 vol. (223 p.) : graph., couv. ill. en coul. ; 24 cm
ISBN :
9782840016298.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Note du correcteur
  • Quatrième de couverture
  • Biographie
  • Dédicace
  • Citation
  • Préface
  • Introduction : Les chefs d’entreprise seront-ils les derniers à tirer les enseignements de la mutation de la Société ?
  • Première partie : L’échec de l’autorégulation comme principe d’organisation économique
    • 1. Médias et société civile : la nouvelle alliance
      • Le système médiatique a largement réussi son autonomisation
      • Les citoyens ont trouvé leurs nouveaux représentants dans les ONG
      • L’entreprise n’a pas vu venir l’avènement de la "démocratie d’opinion"
    • 2. Des principes supérieurs s’imposent désormais à l’action économique
      • À côté d’une lente gestation des normes, l’opinion devient la principale instance de contrôle
      • La crise écologique fait émerger des enjeux de survie en concurrence avec les enjeux de croissance
      • Le concept d’"intérêt public" introduit ne nouvelle contrainte sur l’économie privée
      • Quand la notion de responsabilité conduit à ne pas s’intéresser qu’aux actionnaires
    • 3. La société civile réclame une part plus importante de la valeur ajoutée
      • La fiscalité durable ou dite écologique va permettre de réorienter les comportements des agents économiques dans le sens de l’utilité sociale
    • 4. La fonction bouc-émissaire et le rejet culturel des firmes multinationales
      • En se mondialisant, les firmes ont créé un mythe de puissance qui suscite une volonté de reprise de contrôle politique
      • La mauvaise image des firmes multinationales traduit un sentiment d’impuissance et d’abandon de la part des citoyens
      • Les firmes multinationales développent des cultures internes fortes à l’écart de la Société
      • Des modèles alternatifs prennent aujourd’hui le relais de l’idée de progrès
      • Il y a une vraie crise de la stratégie des entreprises confrontées à ces changements de paradigme
      • La complexité des modèles de remplacement entretient l’inertie des comportements
      • La qualité de la régulation public-privé est un facteur de croissance qu’on va redécouvrir
  • Deuxième partie : La revanche des parties prenantes
    • 5. Des défis planétaires imprévus s’imposent à l’économie de marché triomphante
      • Le retour du collectif dans l’économie de marché résulte du choc avec l’éco-système expliqué par la communauté scientifique
      • La raréfaction des ressources naturelles conduit à repenser le rapport entre le marché et la régulation collective
      • La demande d’équité et de lien social appelle une correction des mécanismes de marché
    • 6. La fausse réponse du "philanthro-capitalisme" aux enjeux collectifs
      • Le mécénat favorise la socialisation de l’entreprise mais reste une démarche promotionnelle
      • La Société attend beaucoup plus de l’entreprise dans un contexte qu’elle vit avec anxiété
      • La collaboration avec les parties prenantes est la clé des partenariats entre l’entreprise et la Société
    • 7. Les parties prenantes frappent à la porte des entreprises
      • La décision dans le développement durable se nourrit de l’interpellation des parties prenantes
      • Si les Conseils d’Administration écoutaient aux portes de la Société
      • Le dialogue avec les parties prenantes devient une nouvelle discipline du management
      • Le travail avec les porteurs d’enjeux ouvre l’entreprise sur l’apprentissage du débat public moderne
    • 8. La régulation du marché, seule façon de gérer les enjeux de "durabilité"
      • L’économie d’entreprise ne s’adapte pas spontanément sauf à travers la demande du marché et les corrections de la réglementation
      • Le modèle durable passera par une modification en profondeur des systèmes de prix et par une fiscalité écologique et sociale commune à tous les pays !
      • La régulation de l’économie de marché doit aussi rechercher l’accès aux biens pour le plus grand nombre
      • Les marchés non solvables doivent désormais être intégrés dans le modèle économique des entreprises
    • 9. La Responsabilité Sociétale de l’Entreprise, schéma de transition vers le modèle durable
      • La RSE ne se réduit pas à une démarche de bonne volonté dans un modèle économique inchangé
      • L’engagement durable de l’entreprise peut l’emmener très loin dans la réforme de son modèle économique
      • La RSE ouvre la voie vers un nouveau cadre d’analyse de la performance de l’entreprise
      • La RSE remet moins en cause la structure de coûts de l’entreprise que son mode de gouvernance
      • Quand la critique libérale et la critique de gauche se rejoignent pour dénoncer les ambiguïtés de la RSE
      • Les bonnes pratiques de la RSE se multiplient sous la pression de salariés qui réclament une plus grande attention aux intérêts publics
      • L’avenir de la RSE est dans le partenariat institutionnel au service du développement durable
  • Troisième partie : Comment l’entreprise du vingt-et-unième siècle doit intégrer l’intérêt collectif dans son développement
    • Le capitalisme est entré en pleine révolution et personne ne sait encore où il va !
    • Des attentes fondamentales empêchent le système de revenir à son point de départ
    • 10. Le capitalisme doit d’abord relever un défi comptable pour rendre compte de la valeur réelle créée
      • Ce qu’il faut mesurer
      • L’obligation de mesurer
      • La pertinence des mesures
    • 11. Les sept piliers du nouveau management responsable et durable
      • Le passage d’une économie de l’offre à une économie de la demande
      • Premier pilier : la vision du chef d’entreprise, en réponse à l’attente de la société, dans le champ d’activité qui est le sien
      • Deuxième pilier : faire partager le projet à la gouvernance de l’entreprise
      • Troisième pilier, corollaire des deux précédents : consacrer au sein du management une fonction experte en RSE et développement durable pour accompagner l’entreprise dans sa démarche
      • Quatrième pilier : l’organisation du dialogue avec les parties prenantes
      • Cinquième pilier : le rapport annuel de mesure de la situation, versus le développement durable
      • Sixième pilier : le "fonds d’initiative durable" au service de l’innovation
      • Septième pilier du management durable : le partenariat avec la Société, contractualisé à travers des programmes de progrès
    • 12. Les acteurs économiques participeront-ils à la construction de la nouvelle régulation durable des marchés ?
      • Le lobbying responsable
      • La qualité de la régulation public-privé est le produit d’une gouvernance qui recherche le développement durable
      • La régulation durable : passer de l’obligation au contrat
      • La co-construction des règles du jeu est consubstantielle au fonctionnement du "capitalisme des parties prenantes"
      • Le "capitalisme des parties prenantes" a besoin de s’appuyer sur des autorités régulatrices impartiales
      • La qualité de la gouvernance publique est l’un des grands déterminants de la compétitivité des territoires
      • Pour conclure un "contrat partenarial", il faut être plusieurs !
      • Et si tous les acteurs détenaient une part "d’intérêt public" ?
    • 13. L’éco-capitalisme succédera-t-il au capitalisme financier ?
      • Un nouveau modèle d’entreprise pour succéder à la "world company"
      • L’entreprise éco-capitaliste existe déjà… en Californie
      • L’Europe pourrait porter cette mutation attendue vers un "éco-capitalisme"
  • Conclusion
  • Annexes
    • Annexe 1 - L’appel dans la crise
    • Annexe 2 - Le manifeste WBCSD (World Business Council for Sustainable Development -association mondiale des entreprises engagées dans le développement durable)
    • Annexe 3 - Chronologie des avancées récentes du modèle durable dans l’économie mondiale.
      • Années 2000
        • Début d’un "signal-prix" sur les combustibles fossiles
        • Développement du péage urbain pour des villes plus fluides et moins polluées
      • 2002
        • Réforme de la pêche agricole commune
        • Des fonds de retraite optent pour l’investissement socialement responsable (ISR) (mars 2002)
      • 2002-2003
        • Arrêts de la Cour de Justice européenne pour acheter "vert"
      • 2002-2005
        • Le Royaume-Uni tire les leçons du premier dispositif de certificats blancs
      • 2005
        • Entrée en vigueur du Protocole de Kyoto
        • Le principe de précaution constitutionnalisé (28 février 2005)
      • 2006
        • Premières étiquettes CO2 en Europe sur un produit de grande consommation (mai 2006)
        • Une taxe sur les billets d’avion pour l’accès aux médicaments de pays pauvres (Unitaid, 26 septembre 2006)
        • Danone et la Grameen Bank du prix Nobel M. Yunus posent la première pierre d’un nouveau modèle de "business social"(novembre 2006)
      • 2007
        • La France refonde sa stratégie nationale de développement durable sur une large concertation nationale et un consensus négocié entre les principaux acteurs : le Grenelle de l’environnement.
      • 2008
        • Le bois certifié plébiscité
        • Le reporting RSE progresse dans le monde
        • Les valeurs vertes séduisent les investisseurs
        • Le principe de responsabilité étendus à l’environnement (jurisprudence Erika, janvier 2008)
        • L’agence européenne d’évaluation des produits chimiques opérationnelle (premier juin 2008)
      • 2009
        • Remise en cause des indicateurs de richesse, type PIB
        • Contestation de la finance pour la finance (G20 de Pittsburgh, octobre 2009)
        • L’OMC affiche ses limites
        • Moins de secret bancaire pour les paradis fiscaux (mi 2009)
        • Renforcement de la réglementation européenne sur les pesticides
      • 2010
        • Une norme mondiale de responsabilité sociétale des entreprises est soumise au vote de 120 pays
  • Bibliographie
  • Table des matières détaillée

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