L'écrit au cinéma Michel Chion

Résumé

Qu’il soit présent dans un film sous la forme de son générique, des sous-titres pour les films muets ou les versions originales, mais aussi de lettres écrites ou lues, d’écrans d’ordinateurs, d’inscriptions magiques, d’enseignes lumineuses ou de pancartes dans la rue proclamant un interdit que les personnages ignorent ou transgressent, l’écrit au cinéma n’a pas seulement un rôle utilitaire ou anecdotique. Il crie muettement son importance et dialogue symboliquement avec les voix du film, avec le récit, avec l’espace cinématographique. Il nous rappelle aussi que « graphe » dans « cinématographe » veut dire « écrit », et que le cinéma se situe par rapport au livre en situation d’héritage voire de rivalité. Déroulant au fil de nombreux exemples un parcours poétique en forme de frise, l’auteur envisage la question depuis les origines du « septième art » jusqu’à ses formes les plus récentes, où l’écrit en deux dimensions doit redéfinir sa place dans les trois dimensions du relief. Un écrit jamais totalement assimilable par le cinéma, et qu’on appellera pour cette raison « l’excrit ».

Auteur :
Chion, Michel
Éditeur :
Paris, Armand Colin,
Genre :
Essai
Langue :
français.
Description du livre original :
1 vol. (240 p.)
ISBN :
9782200282219.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Table des matières
  • Dans la même collection
  • DES MÊMES AUTEURS
  • Avant-propos
  • Introduction
  • Première partie UN INVENTAIRE INFINI
    • Chapitre 1 Le nom écrit : noms de lieux, noms de personnes
      • 1. NOMS DE LIEUX
        • 1.1 Le nom de lieu et la photographie
        • 1.2 Noms de ville en vedette
        • 1.3 Lieu et temps
        • 1.4 Un nom de ville à prononcer
        • 1.5 Une ville à effacer
        • 1.6 Un fatras ouvert de destinations
        • 1.7 La neutralisation toponymique
        • 1.8 Nous libérer du poids des noms propres
        • 1.9 Activation toponymique
      • 2. LES NOMS DE PERSONNAGES
        • 2.1 Un double nom : acteur et personnage
        • 2.2 État civil
        • 2.3. Noms envahissants
        • 2.4 Signatures
        • 2.5 Initiales
        • 2.6 Piquer des noms à la réalité
        • 2.7 Listes pour sauver et condamner
        • 2.8 Pierres tombales
        • 2.9 Le nom suspendu
    • Chapitre 2 L’écrit non-diégétique
      • 1. DU CLAIR SUR FOND SOMBRE
      • 2. CARTONS ET DEROULANTS
        • 2.1 Formes de l’écrit non-diégétique
        • 2.2 Déroulant sur support virtuel plat ou courbe
      • 3. EMBLEMES DES COMPAGNIES
      • 4. TITRES ET GENERIQUES DANS L’ECRAN
        • 4.1 Vers l’isolement du titre
        • 4.2 L’écran occupé par l’écrit
      • 5. FONDS ET SUPPORTS POUR LES TITRES ET GENERIQUES
        • 5.1 Fond noir ou monochrome
        • 5.2 Rideau de scène
        • 5.3 Livres
        • 5.4 Fond constitué d’une surface matérielle concrète
        • 5.5 Fond mouvant et incertain
        • 5.6 Ciel et nuages
        • 5.7 Fond constitué d’une image fixe : peinture, tapisserie, photographie, affiche
        • 5.8 Génériques où les crédits sont écrits sur des supports diégétiques
        • 5.9 Fond ou motif se référant à une surface susceptible d’être grattée, incisée
        • 5.10 Générique superposé à une action diégétique lente
      • 6. MENTIONS PONCTUELLES ET PARTICULIERES
        • 6.1 Mise en route du récit
        • 6.2 Grand contexte d’une histoire ponctuelle
        • 6.3 Certificats
        • 6.4 Déclarations de véracité (ou clause de fiction)
        • 6.5 Avertissements de précaution sur les intentions du film
        • 6.6 Dédicaces
        • 6.7 Épigraphes
      • 7. TITRES DE CHAPITRES OU DE PARTIES
        • 7.1 Actes ou chapitres numérotés
        • 7.2 Titres non numérotés et au statut incertain
      • 8. SOUS-TITRES DE MUET
        • 8.1 Traits d’oralité dans les intertitres
        • 8.2 Expressivité visuelle ; l’effet “tourniquet”
        • 8.3 Le halo verbal non transcrit
        • 8.4 Supprimer la barrière entre insert et inclus
        • 8.5 Débordement des sous-titres dans l’image
        • 8.6 Réduction, suppression ou “naturalisation” du sous-titre
      • 9. SOUS-TITRES SUPERPOSES A L’IMAGE
        • 9.1 Pour traduire le texte
        • 9.2 Paroles de chansons pour faire participer le public
      • 10. LE MOT FIN SUR UN FOND SYMBOLIQUE
        • 10.1 La fin du mot fin
        • 10.2 Mot fin grossissant ou animé
        • 10.3 Sans mot fin ni écrit
        • 10.4 Mot fin “trouvé” à partir du réel diégétique
    • Chapitre 3 L’écrit diégétique, comme athorybe
      • 1. L’ATHORYBE
      • 2. ÉCRITURE ET ATHORYBE
        • 2.1 L’écriture alphabétique n’est pas phonétique (ou pas tant que cela)
        • 2.2 Les points d’exclamation et d’interrogation
        • 2.3 Vraies et fausses fautes d’orthographe
        • 2.4 L’imprononcé et l’imprononçable
      • 3. L’ATHORYBE PRIVE
        • 3.1 Le petit message muet qui fait tout basculer
        • 3.2 Quand la profération réveille le mal
        • 3.3 L’écrit support de la décision muette
        • 3.4 Un message athorybe laissé à quelqu’un (souvent un parent) avec lequel une parole vivante semble impossible
        • 3.5 La lettre anonyme non prononcée
        • 3.6 Aposiopèses écrites
        • 3.7 Déclaration d’amour athorybe
      • 4. TATOUAGES
        • 4.1 Endroit et envers
        • 4.2 Tee-shirt
      • 5. L’ATHORYBE PUBLIC
        • 5.1 Ironie d’une devise diégétique
        • 5.2 Marques et logos
        • 5.3 Étiquettes
        • 5.4 Journaux
        • 5.5 Livres
        • 5.6 Affiches
        • 5.7 Prix des choses
        • 5.8 Graffitis
        • 5.9 Drapeaux, bannières, banderoles, pancartes
        • 5.10 Enseignes lumineuses
        • 5.11 Inserts sur les tableaux de commande, gouvernails, cadrans et voyants
      • 6. ACTIVATION DE L’ECRIT QUOTIDIEN
        • 6.1 Réveil de l’écrit
        • 6.2 Rencontre entre un panneau et le destin
        • 6.3 Redonner à l’espace sa lourdeur
  • Deuxième partie ÉCRIRE, LIRE
    • Chapitre 4 D’un index à l’autre, d’une tablette à l’autre : écrire
      • 1. ÉCRITURE DIVINE
      • 2. ÉCRIT SUR LE SOL
      • 3. L’ENCRE
        • 3.1 L’encre qui écrit en effaçant
        • 3.2 Dramaturgie de l’encrier
        • 3.3 Lapsus calami
      • 4. LA MACHINE A ECRIRE
        • 4.1 Un son de cliquetis
        • 4.2 La lettre manquante ou différente
      • 5. INTERLUDE SUR LA QUESTION DE L’ECHELLE
        • 5.1 Le passage au “traitement de texte”
        • 5.2 Le cinéma et l’écriture : sauts d’échelle
      • 6. ÉCRANS SOMBRES ET VERDICTS MUETS
      • 7. LA TABLE DE BOIS COMME ECRAN
      • 8. POUCE ET RETOUR A L’INDEX
    • Chapitre 5 Livre qui se défait, film qui se fait ?
      • 1. VOLUMEN ET CODEX
      • 2. LA BIBLIOTHEQUE RENVERSEE ET LES LIVRES DISPERSES
      • 3. DU TEXTE EN SOUFFRANCE AU FILM QUI S’ACCOMPLIT
      • 4. LE LIVRE DE CONTES ESCAMOTE
      • 5. TRANSMUTATIONS
      • 6. LE PRIX DE L’ECRITURE
      • 7. CINEASTES EN RIVALITE AVEC L’ECRIT ?
      • 8. MOYENNANT RENONCEMENT
    • Chapitre 6 L’entrelire
      • 1. QUAND LE PERSONNAGE LIT, LE SPECTATEUR NE LIT PAS
      • 2. AIDER OU CONTRARIER L’ENTRELIRE
      • 3. ARRET SUR INSERT
      • 4. POUR NOS YEUX SEULEMENT
        • 4.1 Montrer l’absence de regard sur l’écrit
        • 4.2 Le clignotant qui attendait son tour
        • 4.3 Visions de robots
      • 5. L’EQUATION ILLISIBLE
        • 5.1 Duels mathématiques
        • 5.2 La totalité de l’écran
    • Chapitre 7 Entendre une langue, en lire une autre
      • 1. LIRE EST UNE CHOSE, COMPRENDRE EN EST UNE AUTRE
      • 2. FAMILLES DE LANGUES ET FAMILLES D’ECRITURE SONT DISTINCTES
      • 3. ENTENDRE LE SON, LIRE LE SENS – OU LE CONTRAIRE
      • 4. TRADUCTION PAR FONDU-ENCHAINE DIEGETIQUE
      • 5. QUESTIONS DE TRADUCTION : COMPROMIS ENTRE LANGUE DES PERSONNAGES ET LANGUE DU FILM
      • 6. PRATIQUE DES INSERTS SIMULTANEMENT TOURNES EN PLUSIEURS LANGUES
      • 7. TRADUCTION VOCALE DE L’INSERT
      • 8. CLAIR-OBSCUR VERBAL DANS LA LANGUE PRINCIPALE D’UN FILM, ET SOUS-TITRAGE
      • 9. QUAND DES LANGUES DIFFERENTES SONT LUES – DONC ENTENDUES – COMME UNE SEULE
      • 10. CREATION DE NOUVEAUX CODES VISUELS ?
  • Troisième partie L’ECRIT DANS L’ESPACE DU FILM
    • Chapitre 8 L’écrit au pays des trois dimensions
      • 1. L’ECRITURE ET SON INVERSION
        • 1.1 Le message et le miroir
        • 1.2 Sens de lecture de l’écriture et sens du mouvement dans l’image
        • 1.3 Retourner les cartes
        • 1.4 Le passage du Rubicon par inversion de l’écrit
        • 1.5 Miroir, écriture, cinéma
        • 1.6 Derrière le signe
      • 2. L’ECRITURE ET LA 3D AU CINEMA
        • 2.1 Par l’écriture, 2D et 3D se rendent mutuellement sensibles
        • 2.2 Pourquoi des titres en bas-relief ?
        • 2.3 Titre projetant son ombre dans les génériques
        • 2.4 L’ombre et l’écrit
        • 2.5 Génériques en perspective dans le monde diégétique : troubles dans la séparation
        • 2.6 Le cas Avatar
    • Chapitre 9 Anagrammes et clinamen : Si les lettres se séparaient, si les mots tombaient
      • 1. ANAGRAMMES ET AUTONOMISATION DES LETTRES
        • 1.1 Faire danser les lettres
        • 1.2 La lettre n’est pas le son
        • 1.3 Titres-anagrammes sur les devantures de cinéma
        • 1.4 Le cas Godard
        • 1.5 Quand la lettre s’autonomise
      • 2. CLINAMEN
        • 2.1 Si les mots tombaient...
        • 2.2 Chute de sous-titres
        • 2.3 La Antena : le mot résiste ; Barbarella : lettres aimantées
        • 2.4. Il faut qu’un déroulant monte ou descende
        • 2.5 The Matrix : Orient/Occident
    • Chapitre 10 L’excrit
      • 1. NE D’UNE DATE DANS LA NEIGE, FINISSANT DANS LE FEU
      • 2. L’IMAGE COMME SUPPORT PAR LA DESTRUCTION DE L’ECRIT ?
      • 3. LETTRES D’AMOUR EN VOYAGE
      • 4. L’ECRITURE COMME « PISTE D’ENVOL » POUR LA VOIX ; LA LETTRE DANS LA SPHERE INDETERMINEE ENTRE ECRIT ET PAROLE
      • 5. L’ECRAN, L’EXCRIT
    • Légendes des illustrations
    • Bibliographie
      • Sur l’écriture en général
      • Sur l’écrit au cinéma
      • Sources littéraires diverses

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