Sociologie de la famille contemporaine François de Singly

Résumé

Depuis la fin du XIXe siècle, la famille s'est transformée, en se resserrant sur elle-même et en permettant à chacun de ses membres d'avoir une identité de plus en plus personnelle. Schématiquement, les changements se sont déroulés en deux temps. Lors de la première modernité jusqu'aux années 1960, se sont imposés l'évidence du mariage amoureux, une grande division du travail entre les sexes, le repli sur le bonheur familial, et le soutien de l'État-Providence. Avec la seconde modernité, sont apparus l'instabilité conjugale, le pluralisme des formes familiales, la montée des normes psychologiques, la force du processus d'individualisation (de la femme, de l'enfant). En conséquence, pris entre les exigences de la vie commune et celle des individus, petits ou grands, la famille est soumise à des tensions qui sont analysées dans la 4e édition entièrement refondue de cet ouvrage..

Auteur :
Singly, François de (1948-....)
Éditeur :
A. Colin,
Collection :
128
Genre :
Manuel
Langue :
français.
Note :
Bibliogr., 4 p.
Mots-clés :
Nom commun :
Famille -- Sociologie -- France -- 1990-
Description du livre original :
1 vol. (126 p.) ; 18 cm
ISBN :
9782200248116.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Introduction
    La famille sans définition ?
  • 1 De la « famille conjugale »
    à la « famille moderne 2 »
    • 1. Trois traits de la famille moderne
      • 1.1 La famille moderne est relationnelle
      • 1.2 La famille moderne est individualiste
      • 1.3 La famille moderne est privée/publique
    • 2. Le compromis de « la famille conjugale »
      • 2.1 La place du mariage
      • 2.2 L’horizon intergénérationnel
    • 3. Une deuxième étape de la famille moderne
    • 4. La famille moderne a une histoire
      • 4.1 L’invention possible ou non de nouvelles formes familiales
      • 4.2 Les mésusages du terme « traditionnel »
  • 2 La première tension :
    entre personnalisation
    et « socialisation »
    • 1. Le prénom : personnel et distinctif
    • 2. Les charmes et les dangers du repli de la famille conjugale sur elle-même
      • 2.1. La conjugalisation et la banlieue
      • 2.2. Le repli familial et la compétition sociale
        • • La famille moderne en son espace
      • 2.3. La critique de la conjugalisation
    • 3. Le choix du conjoint, personnel et toujours social
      • 3.1. L’effacement de la parenté pour le choix
      • 3.2 La fin des stratégies matrimoniales explicites
      • 3.3 La médiation par les caractéristiques personnelles
      • 3.4 La médiation par l’espace de sociabilité
      • 3.5 Le degré d’inachèvement de l’individualisation
  • 3 La deuxième tension : entre
    privatisation et normalisation
    • 1. L’amour et la vie conjugale
      • 1.1 L’amour contre le mariage
      • 1.2. L’amour, une religion post-religieuse
    • 2. La fin du monopole du mariage
      • 2.1 La déstabilisation de l’institution
      • 2.2. Un concurrent, le Pacte Civil de Solidarité (PaCS)
      • 2.3. La fonction d’une reconnaissance publique du couple
        • • Se faire doublement reconnaître
        • • Le jour du mariage
    • 3. Le changement des normes familiales
      • 3.1. La neutralité relative de l’État vis-à-vis des formes de la vie familiale
        • • La catégorie « famille monoparentale »
      • 3.2. L’État, garant de l’individualisation
      • 3.3. Une « police » psychologique des familles
      • 3.4. Le droit de l’enfant à ses deux parents
        • • Les moyens de garantir la stabilité de l’environnement pour l’enfant
      • 3.5. La pluriparentalité
        • • Parenté reproductive, parenté productive
  • 4 La troisième tension : entre fragilité et ancrage
    • 1. La fragilisation de la famille moderne 2
      • 1.1. Un couple « liquide »
      • 1.2. La dévalorisation de la pérennité pour elle-même
      • 1.3. L’anticipation du divorce
    • 2. Le coût de la séparation conjugale
      • 2.1. Le coût pour les mères
      • 2.2. Le coût pour les pères
      • 2.3. Le coût pour les enfants
        • • Un manque d’autorité
        • • Un manque scolaire
    • 3. Le maintien d’un ancrage familial dans l’identité personnelle
      • 3.1. L’origine, une filiation inventée
      • 3.2. Les usages de la mémoire et du souvenir
      • 3.3. La parenté comme ressource pour la construction de soi
        • • La parenté comme pourvoyeuse de capital social
        • • Le respect de l’autonomie
        • • Une certaine sélectivité
        • • Le devoir d’aimer
  • 5 La quatrième tension :
    entre reproduction sociale et construction de l’identité personnelle
    • 1. La contribution à la reproduction sociale
      • 1.1. La famille transformée par la scolarisation
      • 1.2. L’enfant, porteur du capital scolaire
      • 1.3. Le mode de production à composante scolaire
      • 1.4. Le capital scolaire, personnel et la mobilisation familiale
    • 2. La reconnaissance de l’identité personnelle
      • 2.1. La reconnaissance par le parent
      • 2.2. La reconnaissance par le conjoint
        • • L’écoute comme consolidation
        • • Pygmalion comme révélateur
    • 3. Entre la reproduction de la famille et la production de soi
      • • Savoir hériter d’un goût familial
  • 6 La cinquième tension :
    entre construction
    d’un monde commun
    et processus d’individualisation
    • 1. Entre revendication de l’indépendance et construction d’un monde commun conjugal
      • 1.1 Des familles de classe
      • 1.2 Les deux vies privées
      • 1.3 Le modèle de la « relation pure » et sa critique
        • • L’oubli de la sécurité ontologique
      • 1.4. Trois styles de vie commune
    • 2. Entre processus d’individualisation de la femme et construction d’un monde commun
      • 2.1. La vie conjugale, un lien de dépendance pour la femme
        • • Les limites à la valorisation directe de la femme
        • • La fragilité de la valorisation indirecte de la femme
      • 2.2. Les deux formes d’autonomie féminine
      • 2.3. Un monde commun construit par la femme
  • Conclusion
    Sollicitude et blessure
  • Nouveaux compléments
    bibliographiques
    • 1. Le « chez soi » et le « chez nous »
    • 2. Les frontières entre la famille et le travail
    • 3. La fraternité et la sororité
    • 4. Les deux dimensions du « soutien »
    • 5. Une revue de référence

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