La distinction de sexe : une nouvelle approche de l'égalité Irène Théry

Résumé

Qui sommes-nous? Homme? Femme? Homme dans un corps de femme ou femme dans un corps d'homme? Est-ce vraiment notre sexe qui détermine notre identité? Pour comprendre les questions d'identité que posent les nouvelles formes d'alliance et de parenté, Irène Théry repense de fond en comble les distinctions de sexe. Ce n'est pas la nature qui nous fait hommes ou femmes, c'est la société qui nous attribue des rôles masculins et féminins. On n'est pas un homme ou une femme, on agit comme un homme ou comme une femme. Mais aussi, et le plus souvent, comme une personne tout à la fois partenaire d'une vie sociale, congénère de l'espèce humaine, mâle ou femelle d'une espèce naturelle et dépositaire des valeurs humaines. Irène Théry remet en question les mythes de nos sociétés individualistes à partir d'une comparaison avec les sociétés traditionnelles. Et propose une pensée inédite des relations sociales. Son livre ouvre de nouvelles voies à notre quête démocratique de l'égalité de sexe.

Auteur :
Théry, Irène (1952-....)
Éditeur :
Paris, O. Jacob,
Genre :
Essai
Langue :
français.
Mots-clés :
Nom commun :
Identité sexuelle -- Anthropologie | Différences entre sexes -- Anthropologie | Rôle selon le sexe -- Anthropologie
Description du livre original :
1 vol. (676 p.) : couv. ill. en coul. ; 22 cm
ISBN :
9782738109842.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Introduction
  • Première partie. De la différence des sexes à la distinction de sexe
    • Chapitre I. L’homme et la femme : des « catégories universelles » ?
      • L’homme et la femme : nous et les autres
      • Samoa face à la modernité venue d’Occident
      • Homme-femme ? les quatre descriptions de l’individu
      • Partenaire d’une vie sociale
      • Congénère de l’espèce humaine
      • Mâle ou femelle d’une espèce naturelle
      • Membre du genre humain
      • Le piège de l’universel unique
    • Chapitre II. L’origine du monde
      • Individu et société : la critique sociologique de l’état de nature
      • Holisme et individualisme : l’exception moderne
      • État de nature : le mythe fondateur
      • La critique sociologique
      • La société de l’homme et de la femme
      • Individu, homme et femme : le mythe de l’intériorité
      • Et l’individu créa la famille
      • Naturalisme familial et artificialisme social
      • Les deux moitiés de l’humanité, les deux moitiés d’un couple
      • Différence des sexes et « évidente infériorité relative de la femme »
      • Les ambiguïtés de la « différence des sexes »
    • Chapitre III. Marcel Mauss, un chemin de déprise
      • Émile Durkheim : de la différence à la division des sexes
      • Les caractères sont acquis : la division des sexes
      • La famille est une institution inscrite dans un système de parenté
      • Le couple conjugal moderne : non pas origine mais aboutissement
      • Où l’on retrouve l’exception sexuelle à l’institution sociale
      • Marcel Mauss : l’institution de la division par sexes
      • D’abord les faits : les progrès de l’ethnographie
      • La division par sexes chez Mauss : la force de la règle
      • Diviser par sexes, ce n’est pas la même chose que diviser les sexes
      • Sexes, âges, générations : le temps, la vie et la mortalité
      • S’attendre à… : institution, conditionnel et différence sexuelle
      • L’attente : caractéristique majeure du fait social humain
      • Différence entre deux modes d’anticipation : prévoir et s’attendre
      • Le conditionnel comme modalité de l’institution
      • Le donné humain et la question de la sexualité
    • Chapitre IV. Origine symbolique et loi de l’échange des femmes
      • La « misogynie de Lévi-Strauss » : une mauvaise querelle
      • De l’interdit de l’inceste à la « loi de l’échange des femmes »
      • Deux livres en un
      • Le coup de force de l’interdit de l’inceste
      • Un retour aux grands mythes modernes de l’origine
      • Don, alliance, échange
      • L’échange lévi-straussien des femmes, des choses et des mots
      • Un nouveau mythe des origines : le code symbolique des signifiants
      • De l’action située à l’opposition moi-autrui : la question de l’origine
      • Le langage comme langue et l’oubli du discours
      • La langue comme code et le symbole comme signifiant
    • Chapitre V. La distinction de sexe
      • À la découverte de la distinction de sexe
      • L’énigme de l’égalité
      • Retour à Mauss
      • Qu’est-ce que la distinction de sexe ?
      • Une distinction de sexe, quatre grandes formes de la relation sexuée
      • Personne et relations
      • De la différence à la distinction de sexe : l’enjeu de la relation
      • Le poids de l’origine
      • La relation intersubjective
      • L’approche relationnelle de la distinction de sexe
    • Chapitre VI. Hiérarchie, inégalité, domination : l’enjeu de la parenté
      • La domination masculine ou les apories d’une théorie ensembliste
      • Distinguer le pouvoir et l’autorité : Mary Douglas
      • Inégalité et hiérarchie : deux figures logiques d’expression de la valeur
      • Que s’est-il passé à l’entrée dans la modernité ?
      • Sociocentrisme et individualisme : l’enjeu de la parenté
      • Le choc d’Annette Weiner
      • La méditation de Nicole Loraux
  • Seconde partie. Du moi à la personne : l’interlocution oubliée
    • Chapitre VII. L’humanisation du petit d’homme
      • Le deuxième mythe moderne des origines
      • La signification de Totem et Tabou
      • De Totem et Tabou au deuxième mythe moderne des origines
      • L’avènement de « l’homme psychologique »
      • Passion du moi et déréalisation du monde humain
      • L’homme psychologique
      • Le paradoxe du mythe de l’interdit de l’inceste
      • De la personne humaine à la personne singulière
      • Une nouvelle définition de la personne
      • Une nouvelle définition de la relation
      • Un défi pour la sociologie
    • Chapitre VIII. Moi intérieur et monde extérieur. De l’identité de genre à la catégorie de personne
      • De l’identité de genre à l’interrogation sur la personne
      • Aux sources d’un concept
      • Trois questions sur la personne
      • Le dualisme du moi et du corps
      • La personne comme interlocuteur
      • La personne dramaturgique comme personnage participant d’une action
      • La personne juridique comme capacité instituée et la scène judiciaire
      • La personne théologique comme hypostase
      • La personne : oubli et permanence de deux traditions
      • Le moi comme première personne absolue
      • Diachronie et personne morale
      • Détacher la personne de l’animal humain
    • Chapitre IX. Personne humaine et personne relationnelle. La personne comme idéalité normative, un tournant de l’anthropologie féministe
      • Des deux sens du mot individu aux deux sens du mot personne
      • Mauss, la personne et les deux sens du mot moi
      • Do Kamo : problème du corps ou problème du moi ?
      • La nouvelle anthropologie féministe et la personne relationnelle
      • L’apport théorique de Marilyn Strathern
      • La critique de l’identité de genre
      • Les femmes dans les rituels masculins
    • Chapitre X. Je, tu, il/elle. Le système de l’interlocution
      • De la critique du Moi ou self à la question du langage
      • Le moi comme « personnage fabuleux »
      • « Chacun a une si inviolable liberté de faire signifier aux mots telles idées qu’il veut »
      • Le système des trois personnes dans l’interlocution
      • L’interlocution comme action commune complexe
      • Le système des trois personnes grammaticales
      • Pourquoi le « je » de l’interlocution n’a ni sexe ni genre
      • De la personne grammaticale à la personne, agent des actes humains
      • La personne, c’est l’interlocuteur possible
      • Pourquoi définir la personne comme l’interlocuteur possible
      • L’imputation, la responsabilité et la dimension normative
      • La personne comme agent des actes humains et comme idéalité normative
      • Personne et distinction de sexe
      • Il, elle : la troisième personne grammaticale
      • Le pronom et le nom propre
      • C’est un garçon ou c’est une fille ?
      • Universalité du sexe biologique, combinatoire du genre : la théorie de Françoise Héritier
      • L’énigme de la troisième personne
    • Chapitre XI. Dramaturgies de l’interlocution. La sexualité et le corps occidentaux en perspective
      • De l’interlocution à l’action rituelle : corps, représentation, dramaturgie
      • Corps et relations : points de repère comparatifs
      • La double hélice de l’interlocution
      • « Nous les humains » : le genre du personnage en première personne
      • Partage des rôles et jeux de rôle : dramaturgie sexuée et inversion masculin/féminin
      • Le corps chrétien du renoncement à la chair
      • Renoncer à la chair, renoncer au monde terrestre
      • Le corps, temple de l’Esprit-Saint
      • Le corps, théâtre de la réversibilité de la vie et de la mort
      • La sexualité, « sismographe de notre subjectivité »
      • L’impossible et l’interdit : mythe de l’interdit de l’inceste et oubli de la signification
      • De l’intériorisation de la sexualité à sa subjectivation
      • L’impossible et l’interdit
      • Qui est le maître des significations ?
  • Conclusion. Égalité de sexe et naturalisme familial. La parenté au cœur des paradoxes
    • Le renouveau du subjectivisme
    • La sociologie, premier défenseur du mythe de l’intériorité
    • L’hypothèse de la désubjectivation de masse
    • Le Sujet-roi peut-il vraiment détruire le droit ?
    • Nouvelles catégories juridiques, savoirs « psy » et refondation de la parenté
    • La famille, élément naturel du social ? la question des droits de l’homme
    • De la nature biologique à la nature psychologique
    • Le juge, l’expert et la nature
    • Une autre approche est possible
    • L’identité personnelle : une identité narrative
    • Penser les transformations de la parenté
  • Notes
  • Remerciements

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